[Avril 2009] Roland - Krycek
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En somme, je serais plus bref que lors du précédant message .
***
La transition avec le texte Viktor est bien réussie. On y met surtout en place ce qui sera le thème du texte: l'ovni se trouve à une année-lumière (j'emploie ovni par facilité).
Mais du coup, j'ai justement un problème avec la conclusion du texte. Comment l'expert peut-il seulement proposer aux autres un plan d'action alors qu'il doit bien être conscient que si l'objet se trouve à une année-lumière, c'est qu'il y était il y a une année (temps pour que la lumière arrive sur terre) et qu'il y a de fortes chances pour qu'il soit déjà loin, non?
Ou alors, on part du principe que l'on a calculé d'après sa position et sa vitesse dans les images qu'on en a eu l'endroit où il se trouve après une année, soit une année-lumière de la terre?
Bref, dans tous les cas, ça fait un peu étrange, d'autant qu'une année-lumière, et tu le dis assez avec la sonde voyager, pour l'humanité, ça ne se traverse pas en une année...
***
En dehors de ça, petites félicitations de ma part pour la maîtrise du discours direct. Je ne suis de loin pas un expert en la matière, mais en tant que lecteur moyen, je peux dire que j'apprécie beaucoup la manière dont c'est mené. Un joli style.
Ceci étant, le texte dans son ensemble me semble avoir un fond assez vide (résumé par: "L'objet est trop loin pour qu'on puisse agir") et le style, même s'il est bon, ne le sauve pas à mes yeux (pas de figures stylistiques particulièrement poussées, de jeux de mots, ou que sais-je... même si le style est présent et bien mené.)
Impe, j'en reste là en attendant ta réponse .
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- Vuld Edone
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Nous avions beaucoup parlé de science/religion pour Viktor. On pourrait relever tous les indices qui le maintiennent (saint Roland (A... Depôtre) étant le meilleur) mais c'est évidemment passé au second plan : au sens où on ne le remarque plus.
Dommage ?
Roland n'est pas la voix de la raison.
D'une part parce qu'il crie beaucoup - j'y reviendrai - mais d'autre part donc aussi et surtout parce qu'il achève sur une proposition plus fantaisiste encore.
"Conventionnel", "mission commune" et "seule chance" suffisent. De fait, Roland avait rejeté passablement de projets traités de "science-fiction façon Hollywood". Il est à peu près certain que son projet y retombe : projet qui consiste à "faire rêver" les gouvernements, mettre en commun et manipuler "l'espace-temps".
J'ai noté avoir tendance, en arrivant à la fin du texte, à lire plutôt "on ne peut rien faire" que "on va faire quelque chose de plus gros encore". Roland étant présenté comme terre-à-terre (quoiqu'au début du texte, il faille l'y ramener), j'ai tendance à m'y tenir même quand il part dans son délire communautaire.
Les deux messages au lecteur pour éviter qu'il ne comprenne justement "on ne peut rien faire" sont "ne feignez pas l'incompréhension" et "à mesure que l'évidence prenait forme". Demande de comprendre et présentation d'une évidence - qui peut être la distance plutôt que le projet mais peu importe.
Amusant de noter que le "rentrez dans vos pays" équivaut à un "rentrez chez vous, plus rien à voir" et que la phrase qui suit est entre la répétition et la rupture totale. J'aimerais savoir comment les autres l'ont comprise.
Maintenant ceux qui avaient compris "on va faire la conspi' scientifique et déchirer l'espace-temps" levez la patte.
Je disais que Roland criait. Beaucoup.
En fait, les marques du discours direct sont innombrables. Dans le premier paragraphe :
Notre ? Le mien n'a pas d'anomalie non-identifiée (un peu redondant, non ?) à ses portes.... considérait le seuil de notre système solaire...
Au troisième paragraphe, le mot "conneries", l'interjection "oh", etc... Bref, Roland y parle plus que le narrateur, outre que la moitié du texte ou plus est un monologue. D'ailleurs personne ne lui donne la réplique, et comme le narrateur a pris son parti, son point de vue est figurativement matraqué.
Il est évident que son attitude ne passerait pas, serait-il le dieu des dieux. Une attitude hollywoodienne, là encore le personnage est assez contre ses propres propos.
Il est aussi étrange que son discours - y compris direct libre, donc la narration - cherche à faire passer passablement d'informations. Exemple :
Petite faute du participe présent "utilisant" et si j'en suis à corriger alors dans la même phrase un "fallu" participe passé avec un "t" final.... repartir de plus belle vers de lointains horizons en utilisait ce qui était communément appelé « fronde gravitationnelle ».
J'aimerais faire noter le gérondif "en..." qui rajoute une information. N'est-ce pas plaqué pour vous ? "Repartir... vers de lointains horizons" devrait suffire, rappelant "vers de nouvelles aventures". L'ajout d'information est assez artificiel.
Aussi le passage en revue des solutions proposées par les autres scientifiques est assez étrange, puisque tout a déjà été résumé et liquidé. Il y a un besoin d'exposition constant et peut-être trop apparent.
Encore une anecdote :
attendant eux aussi leur tour à être citer.
"Cité" bien sûr. Je ne suis pas habitué à cette formulation.
L'intérêt du texte tient à la personnalité de Roland- à s'identifier à lui - bien plus qu'à l'impossibilité d'atteindre l'OENI. Je veux dire que pour cette dernière, on l'accepte à la première ligne.
Il reste que, pour ceux qui ont levé la patte, on part maintenant dans une sorte de conspiration (la faute au "faites rêver"). Et ça, ça fait de Roland un méchant.
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- Krycek
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Au moment de la conférence (temps t0) ils disposent d'un cliché sur lequel l'objet se trouve loin. A partir de ce cliché ils estiment que la position à t0 est à une année lumière, soit près du nuage d'Oort.Impé écrit: Comment l'expert peut-il seulement proposer aux autres un plan d'action alors qu'il doit bien être conscient que si l'objet se trouve à une année-lumière, c'est qu'il y était il y a une année (temps pour que la lumière arrive sur terre) et qu'il y a de fortes chances pour qu'il soit déjà loin, non?
Ils ont aussi estimé que l'objet utilisait l'orbite gravitationnel de notre système solaire pour repartir... mais où ? ils n'en savent rien, ainsi l'objet va parcourir une distance d inconnue suivant le périmètre du nuage d'Oort autour de notre fief.
... ou comment rendre un texte de SF palpitant.
Merci ! Disons que les Chroniques m'ont ouvert les yeux, il vaut mieux que je fasse dans le contenu que dans le contenant. Je suis à des années lumières du style de Feurnard (puis-je me permettre un 'ouf!' ? ) et il ne me sert à rien de tenter de m'en rapprocher. Actuellement je lis du Daniel Pennac qui arrive à écrire des récits au contenu digne de Jean Christophe Grangé dans un style si simple et si direct...Impé écrit: En dehors de ça, petites félicitations de ma part pour la maîtrise du discours direct. Je ne suis de loin pas un expert en la matière, mais en tant que lecteur moyen, je peux dire que j'apprécie beaucoup la manière dont c'est mené. Un joli style.
Ici j'essaie de n'utiliser qu'un style simple, sans grande pompe (dans laquelle je me perds de toutes façons).
Pour répondre à ta question suivante, le contenu est un peu vide ? Oui... je m'essaie à un style direct et rapide pour ne pas trop m'éloigner du pitch et surtout pour me dégourdir les doigts. A vrai dire j'ai déjà les 2, 3 chapitres suivants en tête (qui seront d'ailleurs les derniers) et ça n'est pas du Spielberg là non plus.
Du coup, recherchant des détails sur un style direct, je ne peux couper court aux remarques de Feurnard.
@ Feurnard
Intéressant, tu t'es concentré sur le contenu de sa discussion et non sur sa forme. Je voulais Roland sarcastique, méchant presque, vomissant son dégoût des jeunots, écrasant du pied leurs rêves Hollywoodiens... et s'il crie, je crois que c'est surtout parce qu'en homme rationnel il sait que l'objet en question est hors de sa portée ajoutant à la perte de pouvoir qui va de pair avec sa carte vermeil. Il ne croit pas du tout à ce qu'il leur demande de faire. Ils veut simplement qu'ils triment pour éviter l'échec de ne pas avoir essayé. Ce pourquoi je ne me suis pas trop penché sur le contenu de ses ordres.Feurnard écrit: Il est à peu près certain que son projet y retombe : projet qui consiste à "faire rêver" les gouvernements, mettre en commun et manipuler "l'espace-temps".
Intéressant quand on pense que le texte éponyme est dédié à Roland...Feurnard écrit: Au troisième paragraphe, le mot "conneries", l'interjection "oh", etc... Bref, Roland y parle plus que le narrateur, outre que la moitié du texte ou plus est un monologue.
Non, je ne suis pas d'accord, le narrateur n'a pas pris son point de vue. D'ailleurs c'est ce que j'ai exploité au début du Roi Phoenix (petit rappel : Marian se cogne la tête contre un arbre -entre autres- perd la mémoire et attribue l'effet au choc, ce que le lecteur s'empressera de faire lui aussi... à tort).Feurnard écrit: D'ailleurs personne ne lui donne la réplique, et comme le narrateur a pris son parti, son point de vue est figurativement matraqué.
Ici le narrateur laisse Roland s'exprimer, nuance. En aucun cas il ne prend son parti et si tu trouves une telle preuve dans le texte, je la corrigerai.
Pour faire le parallèle avec le Roi Phoenix, je me joue d'un comportement que l'on ne peut qu'adopter en étant abreuvé de feuilletons sirupeux ou de films soit-disant indépendants qui ne font que nous indiquer le chemin de ce qu'il faut comprendre à travers les dialogues ou une voix-off.
J'ai horreur de ça. Et c'est là dessus que je veux jouer dans mon récit de fantasy. C'est donc ça que je travaille (inconsciemment peut-être) ici.
Entretemps je te remercie pour les fautes pointées ainsi que les lourdeurs. J'ai corrigé (inutile de me justifier par une typo ou mon illettrisme).
Merci, donc je suis bien la ligne lancée par Viktor et espère continuer ainsi.Feurnard écrit: L'intérêt du texte tient à la personnalité de Roland- à s'identifier à lui - bien plus qu'à l'impossibilité d'atteindre l'OENI.
Ah zut... Et si je dis que le texte donne une clé à l'auteur pour sortir de ce mauvais pas qu'est l'envie de coller à la réalité ?Je veux dire que pour cette dernière, on l'accepte à la première ligne.
Conspiration des physiciens ? Oui... et alors ? Actuellement chacun voit midi à sa porte, les films US nous rabâchent que "non, il croient contrôler le monde, mais en fait c'est nous [...]" et remplir la suite par CIA, NSA, ATF, CNN, BBC, KFC, SNCF et autres acronymes. Alors pour une fois, les scientifiques vont faire de même.Feurnard écrit: Il reste que, pour ceux qui ont levé la patte, on part maintenant dans une sorte de conspiration (la faute au "faites rêver"). Et ça, ça fait de Roland un méchant.
Mais bon on s'en fout au final, ce n'est pas l'objet du texte.
Merci à vous deux pour votre critique !
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- Imperator
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C'était ma seconde hypothèse. Mais dans ce cas, le texte ne fait pas tellement ressortir ce fait. Au contraire, tout porte à croire que l'objet se trouve, à t0, déjà près du nuage d'Oort.Au moment de la conférence (temps t0) ils disposent d'un cliché sur lequel l'objet se trouve loin. A partir de ce cliché ils estiment que la position à t0 est à une année lumière, soit près du nuage d'Oort.
Impe.
ps: j'ai moins senti cette focalisation sur Roland...
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- Zarathoustra
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Et comme le style est "simple" (ce n'est pas du tout un reproche), on lit le tout très vite.. et on reste sur sa fin. Je pense que ce style vif et vivant doit au contraire te servir à faire plus long. Tu dois pouvoir te permettre de rendre un peu de complexité au récit. Ici, il est trop linéaire, on voit assez vite où nous mène le paragrapge suivant, certaines idées s'éternisent (dans le contexte d'un récit court et concis) et la fin ne se termine pas sur une pirouette/surprise mais sur <quelque chose de très classique, raisonnable.
Maintenant reste l'idée générale: faire des petits textes sur des personnages différentes qui nous font vivre une même histoire. Et ça, c'est très intéressant. Mais pour l'instant, il me manque un peu de piment pour en apprécier la saveur. Et il me manque également une vraie "rencontre" avec les protagonistes qui fdonnent leur prénom aux textes.
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- Krycek
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Tout à fait d'accord, d'ailleurs je me fais juste les doigts, comme dit sur le précédent, histoire de voir s'ils fonctionnent encore.Zara écrit: Pour ma part, je trouve qu'il manque quelque chose au texte.
Après tout le pitch de Feurnard dit déjà tout (ce vaisseau qui va passer à côté du système solaire) et ce qui en ressort ne peut être que l'effet induit sur l'environnement (ici la Terre). Et ce genre de récit passif n'est pas ce que je préfère. J'aurai pu choisir quelquechose de construit, développé, mais il me fallait surtout vérifier que je savais encore écrire.
Du coup j'ai choisi le parti facile, à savoir l'écriture quasi-automatique et donc peu réfléchie.
C'est mon objectif ! Je manque énormément de temps pour écrire la suite de Pandémonium et du Roi Phoenix, mais je peux aussi travailler rapidement sur ce qui me manque le plus en second : l'assurance.Zara écrit: Je pense que ce style vif et vivant doit au contraire te servir à faire plus long.
Merci je te sens du coup moins dubitatif qu'à la critique du précédent (Viktor).Zara écrit: Maintenant reste l'idée générale: faire des petits textes sur des personnages différentes qui nous font vivre une même histoire.
Ah je me disais aussi !Zara écrit: Et il me manque également une vraie "rencontre" avec les protagonistes qui fdonnent leur prénom aux textes.
Merci pour ta critique. Ne vous épanchez pas trop sur ce texte, vous avez déjà pris plus de temps à critiquer que je n'en ai pris à l'écrire.
Je vous lis et vous commente cette semaine, promis !
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- Monthy3
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Donc, en gros : comme pour Viktor, j'ai trouvé le texte divertissant et vif, avec cette fois-ci un discours de Roland bien amusant dans sa façon qu'il a de souligner l'aberration des propositions des scientifiques ("Dans années-lumières, il y a "années !" ).
Alors oui, m'a frappé le fait que Roland soit à plusieurs reprises comparé à une figure religieuse et qu'ainsi on puisse lire dans le texte une opposition entre la voix de la sagesse (la voix divine) et celle de la bêtise et de la bornitude (tiens, ce mot existe bien ! Bref, les voix brouillées des scientifiques). Mais la portée de cette opposition me semble, par le ton humoristique du texte comme par sa faible longueur, tout à fait limitée.
J'ai donc pris du plaisir à lire le texte, et d'ailleurs je ne cesse de me dire que le pitch énoncé par Feurnard était vraiment extrêmement bien trouvé, et que tu le traites, par ta galerie de portraits, de la meilleure façon qui soit - sans doute pas de la façon la plus ambitieuse, certes, mais en tout cas ton approche est des plus rafraîchissantes
Quelques remarques sur la forme, en passant :
1)
>>>"Fallu", sans le "t" (et tu commets cette erreur à deux reprises, me semble-t-il, c'est pour cela que je l'ai relevée).ne leur avait pas fallut longtemps
2) Tu uses deux fois du terme "conneries", c'est une de trop pour un texte aussi court.
Je serai donc heureux de passer à une nouvelle esquisse
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- Krycek
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A ce sujet, je n'ai toujours pas critiqué ton texte dans le sens où j'attends la suite après avoir déjà tout lu et critiqué. (Excuse comme une autre pour joindre les deux bouts IRL).
En effet, pas grande ambition, mais ton appréciation me fait remettre en question le fait qu'il ne devait y avoir que 4 scénettes... je me demande si une cinquième (entre la 3 et la 4) ne serait pas alors intéressante.
Quoiqu'il en soit, la prochaine est presque terminée (50% ) avec toujours aussi peu d'ambition.
Sinon je note tes points, pour les fautes, je désignerai l'absence de San comme la cause de la baisse de mon orthographe et pour la vulgarité en double je corrige.
Pour revenir sur l'origine qui est bien le pitch de Feurnard, je veux préciser que je ne me le réserve en aucun cas et qu'en plus du one shot d'Impé sur le même pitch , j'aurai moi même beaucoup de plaisir à lire quiconque se lancerait sur le même thème sur un rythme plus ambitieux !
Merci encore !
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