[Juillet 2009] Le Chant des Pierres: Chap 4 - Zarathoustra
- Vuld Edone
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[jauteur:5wltad5i]Zarathoustra[/jauteur:5wltad5i]
Il m'est arrivé une pensée étrange, en lisant le second paragraphe. "Ce n'est pas comme dans le texte".
Alors que je me débattais avec les "qui... qui..." (oui, deux subordonnées dans la même phrase, ça revient souvent (il y a aussi des répétitions, fautes d'inattention)), j'arrivais en fin du second paragraphe et j'avais du mal à voir où le courant m'entraînait. Oui, l'explication vient un peu tard...
C'est en passant au troisième paragraphe que je me suis rappelé la mise en abime. La forme doit toujours être en accord avec le fond, tout comme le fond doit être en accord avec la forme. Une banalité. Or ici, si Lonstroek (il a vraiment un nom impossible) lutte avec le courant, je n'ai lutté en rien pour lire. Et je n'ai pas senti non plus le besoin de lâcher prise.
Alors d'une certaine manière, la forme est opposée au fond.
J'ai eu tendance à décrocher au premier rêve, pas au second. Peut-être justement parce que c'est le second. Mais je crois qu'il s'y déroule plus d'événements et qu'il est plus facile d'y faire des analogies, d'y bâtir son allégorie.
N'aurait-il pas été plus pertinent de laisser ce second rêve dans la seule bouche du devin, plutôt que de le placer en narration auparavant ? Il aurait dû, sinon, être décalé d'un chapitre, sans quoi son rappel paraît artificiel.
Tout de même, est-ce bien normal qu'au point le plus fort de la confrontation, tout ce que l'on obtient soit :
Après un quart de lamentations et le rappel constant tant de ses émotions que de son envie de tuer, un soupir est légèrement déplacé. Le "en fait" aussi.Non… En fait, si… Ilda est… morte, soupira le guerrier.
Si certaines tournures dans les dialogues sont bien choisies (elles donnent vraiment l'impression d'un discours emphatique, notamment le "qui sont deux contre un" répété), en général, tout manque de force. Ils ne donnent pas l'impression de hurler, ou même de parler fort, ni de forcer un mot ou l'autre.
Ou alors c'est moi.
J'ai eu l'impression que l'histoire se déroulait en-dehors de la forme, comme si tout avait été égal. Il arrive même d'entendre le narrateur parler au lieu de l'histoire.
À nouveau, j'aimerais comme pour Cendres chercher la focalisation du texte, de ce chapitre.
Tout est dirigé par les signes, à tel point que la bataille n'est qu'un autre désert. On se focalise en grande partie sur les personnages, on s'attend à ce qu'ils réagissent, qu'ils "overdo it" mais ils subissent plus qu'autre chose.
Si "Ilda" n'entre pas parmi les femmes (c'est bête à dire mais c'est le cas), les femmes sont néanmoins très majoritaires dans ce passage. Dans le second rêve, dans la discussion, dans la bataille et par leur chant.
En fait, j'aurais tendance à chercher un signe qui demeure inchangé du début à la fin du chapitre et ce signe serait les femmes (malgré qu'Ilda n'en fasse pas partie). Ce doit être le fil rouge. Et ce que l'on retient du récit.
Du coup, l'épée qui a quand même suivi du début jusqu'à la fin, et qui aurait dû être renforcée par la bataille, est passée complètement à la trappe. S'il fallait travailler un élément, ce serait celui-ci, en rapport avec les femmes.
Entre autres détails quelques fautes de frappe, une tendance à en dire trop que trop peu... un exemple :
Le "pour lui" était-il nécessaire ? Surtout avec "pour ce combat" juste avant. Autre exemple :Il déplaça sa troupe de femmes qui continuait d’exciter leurs hommes pour ce combat aux dimensions irréelles pour lui.
Dans la dernière réplique de Grug, tout ceci est de trop. Des airs de remplissage, je ne saurais pas expliquer pourquoi (malgré une petite idée).Le prophète ne nous a rien dit d’utile pour atteindre notre but et pourtant, en m’écoutant, nous en sommes tous proches. Nous n’avons jamais été si près d’être réuni. Dans quelques jours, nous serons à nouveau dans l’Ile Sanctuaire. Tu te rends compte ?
Je me souviens de descriptions parfois pesantes mais très détaillées dans les chapitres précédents. La description du monolithe était de toute beauté. Ici, rien de tel. Les signes ont tout remplacé. Même les rêves sont de ce point de vue assez vides.
...
Mais que se passe-t-il ?
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- Zarathoustra
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Donc tu as raison sur tes réserves sur fond et forme
Pertinent. Mais cette répétition a un rôle. Le rêve est d'abord donné "objectivement". Il est ensuite "interprété". Et comme dans tout ce chapitre, il y a incomprehension. L'un comme l'autre ne comprennent pas leur rêve. L'un comme l'autre ne se comprennent pas lorsqu'ils se parlent. L'un comme l'autre se trompent sur toute la ligne.N'aurait-il pas été plus pertinent de laisser ce second rêve dans la seule bouche du devin, plutôt que de le placer en narration auparavant ? Il aurait dû, sinon, être décalé d'un chapitre, sans quoi son rappel paraît artificiel.
Si tu dois retenir un sujet sur ce chapitre, c'est celui de l'incomprehension.
Tu as raison. Mais si tu cherches un point de focal, il est dans la tête des perso. Donc effectivement, je demande de mettre une distance entre ce que pense les perso et ce qu'il faut penser. Ce qu'il faut penser est plus un puzzle de raisonnement, avec des inclusions et des exclusions en quelques sorte. C'est pas fait volontairement mais je le fais régulièrement. Il faut juger ces personnages.Tout est dirigé par les signes, à tel point que la bataille n'est qu'un autre désert. On se focalise en grande partie sur les personnages, on s'attend à ce qu'ils réagissent, qu'ils "overdo it" mais ils subissent plus qu'autre chose.
Pour ma part, ce sont les rêves qui ont donné naissance à ce chapitre. Sans eux, il n'existerait pas. Ils ont été l'étincelle.
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- Monthy3
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Affronté.Sa volonté était contrariée d’être maintenant si proche du but sans avoir pleinement affrontée de face la force de son adversaire invisible.
Le "de" est de trop.C’est alors qu’il prit en horreur de ce qu’il était devenu.
Désemparé.Il se revoyait désemparer face au choix d’affronter oui ou non son peuple et hésiter entre le maquillage bleu et le rouge.
Se.Que ce serait-il passé s’il avait prit le bleu ?
Tu.Ou plutôt s’il s’était tû tout simplement ?
Eût.Bien que sa bouche eut envie de mordre
L'éloignait.Sans cesse, ses pensées revenaient vers le corps maintenant impassible de sa femme, si bien que chacune de ses fins de phrases l’éloignaient de ses intentions initiales
Reprends-la.- Reprend la, sinon c’est contre moi qu’elle finira.
Retirées.Quand Lonstroek était rentré, juste avant de pénétrer, il avait eu les idées claires, mais la douce pénombre de l’endroit et l’omniprésence de sa femme dans ses pensées les lui avaient immédiatement retirés.
Eh bien.Et bien, pourtant, moi, il faut que je les fasse parler, ces signes.
Qui n'arrivait pas.- Non, mais je sais où nous n’allons pas, s’opposa Lonstroek qui n’arriva pas en prendre prise sur les phrases qu’il entendait.
Tort.Trouve moi un sens à tout ça et tu pourras me dire si, oui ou non, j’ai tord !
Réunis.Nous n’avons jamais été si près d’être réuni.
Mélodie.En guise de réponse, celles plus graves des hommes montèrent progressivement en puissance, modulant dans l’air un début de mélodies.
?il créerait une brèche qui créerait et désenclaverait ses troupes du guet-apens.
Chers/apporté.non pas pour leur survie mais pour des êtres chères qui, tantôt en vie, tantôt morts, étaient sortis de leur ventre, qui leur avaient apportés la viande et le bois dans les tempêtes ou qui les aidaient quand un proche était malade.
Strièrent/un bugquelques nuages clairsemés strillèrent le ciel, comme s’ils cherchaient à précipiter l’agonie d’unrlumière d’entre-monde vers le pays des ombres.
Traîtres/remplies.On avait même confié aux femmes les traitres qui avaient survécu le soin de se venger, et elles s’acharnaient sur eux pour oublier les futures nuits remplis de chagrin.
Cherchait.A mesure que les survivants se regroupaient, chacun cherchaient ses proches.
Ce qui m'a le plus surpris, dans le chapitre, c'est le retournement assez brusque, finalement, de Lonstroeck. J'ai pris soin de relire le chapitre précédent où on le voit clairement comme un type complètement fanatique, incapable d'écouter sa femme ou de se remettre en cause - même si tu soulignes bien la distinction entre lui et le devin. Bien sûr, tu insistes aussi sur l'amour qui le lie à Ilda, mais force est de constater que cet amour a été, tout au long du récit, bien impuissant à lui faire ouvrir les yeux.
En fait, j'aurais trouvé plus crédible - mais ce n'est qu'un avis personnel, évidemment - que la mort d'Ilda pousse Lonstroeck à se plonger véritablement corps et âme dans sa foi en guise de compensation, de report de sentiment ; et, du coup, qu'il se rapproche encore du Devin. Qu'en somme, il se mette à considérer (dans la vue de nier l'atrocité de son acte) qu'en fin de compte, Ilda l'avait "bien mérité".
Voilà pour ce point.
Le premier rêve n'est pas très clair, au début. Lonstroeck plonge la tête sous l'eau - et semble ne jamais la ressortir - et c'est alors qu'il voit un carré de verdure. Ce carré est donc sous l'eau ? Mais tu nous écris ensuite que Lonstroeck essaie de traverser la rivière, c'est donc bien qu'il est à la surface. C'est une broutille, mais bon.
D'ailleurs, à propos de ce rêve : je trouve que tu l'interprètes trop rapidement. La scène est assez pauvre du point de vue narratif : il s'endort, il rêve, il se réveille, il interprète. Il doit y avoir moyen de la rendre moins linéaire.
La confrontation avec le Devin est à mon sens la meilleure partie du récit parce que l'on sent bien la confusion des deux acteurs, l'un comme l'autre perdus. Le jeu avec l'épée est assez attendu, mais il prend bien la forme d'un passement de flambeau - et d'un fardeau qui revient au Devin alors qu'il avait tenté de s'en débarrasser auparavant. Par ailleurs, l'ambiguïté des paroles de Lonstroeck -sans qu'il ne s'en rende compte - est vraiment bien rendue.
Les seuls moments de faiblesse, à mon sens, sont ceux-ci :
Comme Feurnard, le verbe "soupirer" m'a interpellé.- Non… En fait, si… Ilda est… morte, soupira le guerrier.
Cela manque d'impact. Bon, tu vas peut-être me dire qu'il a sombré dans la résignation en lieu et place de la colère. M'enfin, j'aurais bien aimé un peu plus de vigueur ici.- Ilda est morte. C’est terrible, non ? Et c’est même plus terrible que ça
Mais un excellent passage, donc, avec cette très belle phrase :
Vraiment chouette !C’est ça, être devin ! VOIR TOUT EN ROUGE !
La scène du combat manque encore d'un peu d'intensité, je trouve. Ou, sinon d'intensité - car ce n'est pas tellement ton propos, je crois -, du moins d'urgence. Le souci est que la scène entière semble être un gigantesque temps mort. C'est un peu dommage, même si c'est compréhensible vu le ton général du récit.
En tout cas, c'est bien vu de faire parler la veuve que tu avais déjà personnalisée un peu lors du chapitre précédent. Elle ne débarque pas de nulle part et sa présence à cet instant comme ses mots paraissent très naturels.
Et c'est également bien vu de faire passer Ilda comme morte pendant le combat, alors que je me demandais justement comment Lonstroeck se dépatouillerait du cadavre
En gros, la construction générale du récit est plutôt bien faite (ce qui renforce l'impression que j'avais eue quant à la première scène du chapitre, qui détonne un peu par sa linéarité).
La dernière partie est la plus classique : le deuil après le combat. Tu es resté assez sobre là-dessus. Et tu ouvres déjà le chapitre suivant, qui devrait être le dernier - je pense. Je t'avoue que je suis curieux de lire l'ultime confrontation entre le Devin et Lonstroeck, même si je crains que ce dernier ne connaisse un sort quelque peu déplaisant.
Et voilà ton propos démontré : comme par hasard, dès que je tente de deviner la suite, je vois en rouge sang
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- Zarathoustra
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Pour ma part, c'est le contraire, je trouve le basculement dans la folie de Lonstroek trop violent, pas vraiment introduit mise à part par la soit disantinfluence de l'épée. C'est pourquoi il me paraissait logique qu'il repreene très vite sa lucidité.Ce qui m'a le plus surpris, dans le chapitre, c'est le retournement assez brusque, finalement, de Lonstroeck. J'ai pris soin de relire le chapitre précédent où on le voit clairement comme un type complètement fanatique, incapable d'écouter sa femme ou de se remettre en cause
Et s'il est incapable d'écouter, c'est le cas de tous les personnages de cette histoire mise à part Ilda. Tout le monde décide de ce qu'il veut voir, tout le monde décide de ce qu'il faut faire pour réaliser un rêve. Mais personne ne voit vraiment la réalité, personne ne voit les drames.
Ce n'est pas moi qui l'interprête, c'est Lonstroek qui voit un paralléle avec sa situation. Et du coup, il ne le comprend pas. Pour moi, c'est juste qu'il doit aller à contre courrant pour voir la lumière. C'est à dire affronter les autres seuls, accepter de perdre pieds dans toutes ces certitudes et faire le grand plongeon.D'ailleurs, à propos de ce rêve : je trouve que tu l'interprètes trop rapidement. La scène est assez pauvre du point de vue narratif : il s'endort, il rêve, il se réveille, il interprète. Il doit y avoir moyen de la rendre moins linéaire
Mais je n'étais pas satifait de mon premier rêve en tant que tel. Je suis satifait sur l'idée et son sens, mais pas de sa narration. Il est effectivement trop linéaire. Mais il faut ça pour que le rêve est un sens un minimum universel.
C'est celle qui me plait le plus aussi. Je voulais qu'il y ait une tension mais aussi une certaine émotion. Ce sont deux être perdus qui auraient pu se serrer dans leurs bras s'ils s'étaient compris.La confrontation avec le Devin est à mon sens la meilleure partie du récit parce que l'on sent bien la confusion des deux acteurs, l'un comme l'autre perdus. Le jeu avec l'épée est assez attendu, mais il prend bien la forme d'un passement de flambeau - et d'un fardeau qui revient au Devin alors qu'il avait tenté de s'en débarrasser auparavant.
Quant à l'épée, oui, c'est une sorte de flambeau, mais c'est aussi à nouveau un symbole phallique. Lonstroek lui donne et se retourne du côté de sa femme, et du coup vers toutes les femmes. Il accepte sa propre part de féminité, il pleure devant elle etc.
Oui, j'en étais même supris vu ce qui la compose. Des rêves, des moments intimistes, une bataille, des deuils, des chants... Je me demandais si je pouvais intéresser avec une telle histoire, qu"on soit supris et qu'onest envie de connaitre la fin sans user de procédés classiques. Il y en a certains, les cassures brutales de paragraphes avec une certaines actions.En gros, la construction générale du récit est plutôt bien faite (ce qui renforce l'impression que j'avais eue quant à la première scène du chapitre, qui détonne un peu par sa linéarité).
J'ai longtemps hésité à me lancer dans le récit de la batille en tant que tel. J'ai préféré la scénarisé de manière globale, mais je pense qu'il manque une vision de l'affrontement avant l'arrivée de Lonstroek. Donc partir de détails pour arriver à une vue d'ensemble. Malheureusement, je n'ai pas de protagonistes qui donneraient corps à cette scène de bataille. On se sentirait forcément spectateur passif.
Là aussi, je ne suis pas satifait. Je n'ai pas réussi la cassure de ton que je voulais entre ce que vivaient les survivants et l'isolement de Lonstoek. L'idée me parait bonne mais elle n'est pas palpable dans mon texte. Lonstroek a ce moment là ne peut pas communiquer sa peine parce qu'elle n'est pas celle de son peuple. C'est dit mais je ne suis pas sûr qu'on le "sente".La dernière partie est la plus classique : le deuil après le combat. Tu es resté assez sobre là-dessus
Bref, il y aurait pas mal de boulot pur vraiment le finir, ce chapitre.
Une question: est-ce que c'est un peu ennuyant de lire l'histoire vu le peu d'action réelle? Ou est-on suffislement piqué ou surpris pour y trouver un certain "suspense"?
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- Zarathoustra
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Pourtant, quand je le lis, je trouve qu'on sent par son rythme le geste de la brasse dans l'eau. Les phrases sont volontairement longues, avec une ponctuation qui casse régulièrement le rythme, l'idée étant de montrer l'étirement ultime des bras dans l'eau. Par contre, on ne sent pas le courant contraire au niveau de la forme, mais j'avoue ne pas voir comment procédé, j'ai fait une rupture de rythme quand il est entrainé par le courant, phrases plus courtes, (relative) abondance de verbes mais c'est pas tout à fait ça.Feurnard: C'est en passant au troisième paragraphe que je me suis rappelé la mise en abime. La forme doit toujours être en accord avec le fond, tout comme le fond doit être en accord avec la forme. Une banalité. Or ici, si Lonstroek (il a vraiment un nom impossible) lutte avec le courant, je n'ai lutté en rien pour lire. Et je n'ai pas senti non plus le besoin de lâcher prise.
Je pense que ce qui cloche n'est pas dans la forme mais dans la structure de ce paragraphe, ou dans sa mise en scène. Et peut-être dans le fond car comme vous l'avez signalé, tout n'est pas très clair dans le déroulement. D'où une impression confuse et certainement de ne pas "sentir" les choses. Osons: c'est pardoxalement plus le fond qui ne va pas avec la forme.
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- Vuld Edone
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Ilda maintenait le suspense, en tant qu'opposante au héros Devin. Une fois morte, Lon' le faire-valoir, pas même adjuvant, n'arrive pas à la remplacer.
Désormais, le lecteur attend que soit Lon' tue Devin, soit que Devin tue Lon'. À dire vrai, après ce chapitre, je ne m'y attendrais pas - c'est à cause du déroulement de leur discussion, où cette mort en suspens ne s'est pas réalisée.
Au départ, l'enjeu était la signification. Souvenir du chapitre premier, Devin a tort, Ilda a raison, on regarde les deux s'enfoncer. Mais voilà, maintenant, on les regarde uniquement s'enfoncer, et ces signes, ces significations, ne sont plus qu'une excuse.
Est-ce qu'un personnage cherche encore, vraiment, à savoir ?
Je ne peux pas dire directement si oui ou non l'histoire est ennuyeuse. Je dirais juste que l'intrigue a changé. Et pour ma part, je ne sais pas à quoi m'attendre au prochain chapitre. Ce qui, selon chacun, sera bon ou mauvais.
À propos de Lonstroek, il représente le peuple lambda. Je n'ai donc pas été étonné de son rattachement puisque tout le peuple avait suivi aveuglément. Je n'ai pas été non plus étonné de son retournement tout aussi aveugle, surtout pour un récit sentimental.
Si Lonstroek avait été plus travaillé, au départ, il aurait pu remplacer Ilda. Mais là, non. Il n'est personne.
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- Imperator
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La tournure est jolie, mais quelque part elle ne me convient pas (et si ça a déjà été dit, désolé). Il voit le corps, puis il y voit (donc sur le corps) les ecchymoses qui ne sont que sur le visage. Bref, ça bloque. Je suppose cependant que pour le commun des mortels, ça ne change rien, mais perso je serais pour trouver une autre tournure (même si celle-ci a soit demandé déjà beaucoup de boulot, soit est due à un moment de lyrisme, du moins je suppose).Lonstroek ne put s’empêcher de contempler le corps de sa femme et d’y voir les ecchymoses qui couvraient son visage.
Pareil. Là, la répétition est en cause alors que "sa main sur la joue" n'aurait pas prêté à confusion. Paradoxalement d'ailleurs.et de lui passer sa main sur sa joue,
Je suis en train de me remettre en question, vu l'heure et ce que je bois, mais bon...
Étrange, mais j'ai envie, à la fois, de saluer l'emploi d'un même champ lexical (celui de la main, riche en significations) et de fustiger (le terme est joli, mais en réalité je devrais dire "exprimer une retenue concernant...") l'expression "une poignée de mètres", peu ou jamais usitée. Mais quelque part, ça fait longtemps que je ne t'ai plus lu, et c'est peut-être simplement dû à ton style. Ceci dit, j'ai vraiment l'impression que cette formulation a été choisie uniquement pour suivre le champ lexical et en dépit de sa pauvreté. (Je n'y peux rien, mais l'image mentale d'une poignée de mètres est difficile à constituer).Sa tête donna une longue impulsion qui fit céder la main invisible qui lui résistait. Il lui restait une poignée de mètres à faire,
Okay, faudra m'expliquer pourquoi je suis aussi tatillon. Habituellement, je ne m'occupe même pas de ce genre de choses, et là, je ressens le besoin de montrer du doigt le "affrontée" qui devrait être un "affronter". Je trouve ça bas de ma part.sans avoir pleinement affrontée de face la force de son adversaire invisible
À mon avis, c'est parce que je te considère comme une référence, donc des attentes extrêmement hautes.
La seconde solution, c'est que je n'ose pas m'attaquer au sens et au fond du texte.
Dans les deux cas, je vais m'attacher désormais à m'attaquer aux véritables enjeux du texte.
[édit:] exception pour ce passage:
Car l'emploi du passé simple est aberrant dans un passage entamé à l'imparfait et descriptif, se déroulant dans le passé.Bientôt des cris lui parvinrent. Il y avait de la joie et de la violence en eux. Bien qu’ils fussent touts proches, il se refusa à ouvrir les yeux. Puis, tout près, des pas crissèrent dans le sable. Une main s’approcha de sa joue et la caressa.
J'ai pensé à une figure de style potentielle, c'est à discuter. Je ne suis pas en état de le faire ce soir.
***
Okay. Le texte est lu, je devrais passer à la critique. L'ennui, c'est que je ne sais pas trop ce que je ressens à la fin de ma lecture. J'ai la sensation que tout est neutre, ni bon, ni mauvais, ni terrible ni parfait. Aucun extrême, aucune prédominance. Je suis plutôt pris par une vague de langueur, je me sens lourd.
C'est un début.
L'histoire suit son cours et n'ayant pas lu ce qui précède, il m'est difficile de juger. Difficile aussi de ne pas faire le lien avec l'exode du peuple juif. Ceci dit, je ne m'avancerais même pas sur ce terrain.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié l'emploi de l'épée dans le texte comme élément symbolique des barrières entre individus, j'ai apprécié la manière de mener le combat, au travers d'un seul élément et sans s'épuiser en maintes et maintes descriptions et enfin j'ai apprécié l'ironie du héros qui a assassiné sa femme.
En somme, cette histoire est "banale", mais sa force réside dans l'humanité qui y est distillée.
Notons cependant que les personnages, dans cette partie tout du moins, se montrent extrêmement dépressifs (c'est pas l'épisode le plus joyeux de leur vie non plus) et passifs (je m'étais promis de ne pas le sortir, mais tant pis ) car ils subissent les événements, se plaignent et ne cherchent pas de solutions.
Les deux rêves consécutifs me semblent un rien lourd. Déjà que le premier est extrêmement mystérieux (et j'ai été cherché jusque dans la psychanalyse pour essayer de l'expliquer, après quoi j'ai abandonné en me disant que le scénario y répondrait (et à présent, je me dis que la quête de ce peuple pourrait y être rattachée)), le second ramène le lecteur devant un autre défi de compréhension. Ceci étant, je suppose que cette partie des rêves fait assez office de transition, la véritable action consistant en:
- le dialogue devin-héros
- les doutes du héros au milieu de la bataille
La place de la femme est aussi digne d'intérêt dans un commentaire, mais je crains de n'être plus en état. Je vais néanmoins noter:
Oh, et c'est moi qui suis misogyne pourtant . Bref, un joli contraste, probablement non voulu, avec le reste du texte.Ses gardes du corps improvisés tombaient fréquemment sous des coups plus expérimentés, mais, peu à peu, de vrais soldats le rejoignaient.
Car la femme semble tenir un rôle central, remplaçant la société patriarcal par une hégémonie féminine. Il suffit de voir que:
- Ilda meurt et tout espoir avec elle
- ce sont les femmes qui rallient les hommes, font gagner la bataille
- c'est une veuve qui ramène le héros au courage
Bref, elles sont idéalisées, ont tous les avantages et aucun inconvénients, mises sur un piédestal. Une place intéressante.
Quant au sens...
Ma foi, actuellement, je ne le vois pas.
En y pensant, j'aurais dû attendre un meilleur moment pour faire ma critique, parce que je n'arrive pas à aligner deux pensées cohérentes, mais j'avais peur de ne jamais m'y mettre.
Impe.
ps: le discours est superbe dans ses répétitions et sa forme "antique".
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- Monthy3
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Eh bien, pour ma part, je suis assez friand (de plus en plus) des atmosphères tendues ou pesantes, et des progressions revêtant une fatalité certaine - ce que je crois trouver dans ton portrait. Je ne suis donc pas forcément surpris, mais je ne m'ennuie pas du tout.Une question: est-ce que c'est un peu ennuyant de lire l'histoire vu le peu d'action réelle? Ou est-on suffislement piqué ou surpris pour y trouver un certain "suspense"?
C'est au contraire très agréable car pas si courant. Un peu comme quand je regarde L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, quoi.
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