[Août 2009] L'Échiquier, Chapitre 3 : Un nouveau départ
- Vuld Edone
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2178
par [jauteur:zxtyr2ke]Monthy3[/jauteur:zxtyr2ke]
Avant même de commencer, j'ai lu ceci dans le chapitre 2 :
Vu et enregistré.Alors j’erre d’auberge en auberge en espérant entendre de nouvelles chroniques des jours anciens.
De fait, j'aurais peut-être eu plus à dire sur le chapitre deux, qui amène peut-être trop de révélations en une fois.
Mais revenons au chapitre trois.
Il n'y a pas grand-chose à dire. Nathan donne l'impression d'être un peu partout à la fois, il aurait même avantage à avoir un commis plutôt que de faire des allers et retours. Il y a aussi cette impression que Fadamar se promène sans trop savoir où aller, ce qui est significatif, oui, mais en même temps dérangeant pour un lecteur habitué aux intrigues "resserrées".
Je note d'ailleurs, anecdote, que Fadamar qui disparaît au milieu d'un dialogue rappelle énormément, sans chercher bien loin, la chauve-souris en cape.
En général, donc, je n'ai que des détails qui me reviennent en tête. Therk & Co continuent d'être en retrait face aux intrigues de cour (qui continuent d'ouvrir et de clore les chapitres). J'ai pour ma part du mal à m'intéresser aux hésitations de l'assassin.
En fait, si je devais donner une impression générale sur tous les chapitres que j'ai lu (je crois que ça remonte au chapitre 7) de l'Échiquier, c'est constamment ce tâtonnement pour trouver le lien entre les différentes parties, entre la bande à Therk, les intrigues et autres épisodes.
Peut-être chaque intrigue n'a-t-elle pas assez d'influencer sur l'autre, ou bien ces influences ne sont pas assez marquées. Toujours est-il que cela donne l'impression de lire plusieurs histoires en une, trop détachées, et je parle de "tâtonnement" de l'auteur à les relier entre elles.
Je me trompe, peut-être, mais tout cela me paraît "décousu".
Encore un détail :
J'ai eu l'impression de lire deux accroches à la suite, comme si la phrase commençait deux fois. Peut-être que le "sans discontinuer" est redondant avec "depuis le début de la matinée".Depuis le début de la matinée, une pluie fine tombait sans discontinuer, comme pour laver le sang versé la veille.
J'ai peut-être donné le plus précisément mon impression. Puisqu'il n'y a personne d'autre pour le faire, je précise bien sûr que la lecture était agréable, dans les détails surtout (le gérant qui n'allume pas de feu, la description de ruelle, le coup des cheveux).
Il faudrait juste resserrer l'intrigue.
Oh, le chapitre deux était un excellent récapitulatif des magies.
EDIT : J'ai lu entièrement la première partie de l'Échiquier, je vais m'atteler à la seconde. Pour la troisième, prière d'être patient.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Monthy3
- Hors Ligne
- Messages : 673
Ouaip, mais il n'en a pas forcément les moyens (ni l'intention). Et puis, pour jauger des blessures, il faut bien qu'il se déplace en personne.Il n'y a pas grand-chose à dire. Nathan donne l'impression d'être un peu partout à la fois, il aurait même avantage à avoir un commis plutôt que de faire des allers et retours.
Nathan a d'ailleurs un rôle clef dans cette partie, mais j'ai usé de ficelles bien trop grosses (tu le constateras rapidement) rendant son action (plus tard) peu crédible. Et voilà comment prévenir les critiques ultérieures
Argh. Quoique, si c'est le Batman du Dark Knight, ce n'est pas si mal.Je note d'ailleurs, anecdote, que Fadamar qui disparaît au milieu d'un dialogue rappelle énormément, sans chercher bien loin, la chauve-souris en cape.
Tu ne te trompes nullement. En commençant l'Echiquier, j'avais la ferme intention de mener pendant la première partie deux intrigues qui se recouperaient à la fin de cette partie pour ne se plus quitter - et, effectivement, les deux intrigues de départ débouchent toutes deux sur l'Invocation et sur, par la suite, la traque de l'invocateur. Problème : la partie II marque une nouvelle division, et le lien se relâche de nouveau là où il était censé se raffermir... Idéalement, je voulais :Peut-être chaque intrigue n'a-t-elle pas assez d'influencer sur l'autre, ou bien ces influences ne sont pas assez marquées. Toujours est-il que cela donne l'impression de lire plusieurs histoires en une, trop détachées, et je parle de "tâtonnement" de l'auteur à les relier entre elles.
Je me trompe, peut-être, mais tout cela me paraît "décousu".
- Une intrigue principale : la recherche et la chasse de l'invocateur ;
- Une toile de fond : la lutte pour le trône entre les nobles ;
- Des intrigues annexes, propres à certains personnages : le chassé-croisé entre les deux assassins (mené dans la partie III principalement), les quêtes de Signe et d'Arandir (à voir plus tard)...
Si je suis assez satisfait de ces dernières (oui, bon, dans une certaine mesure), les deux premiers points cités ont tendance à acquérir une égale importance et, du coup, c'est assez confus ou déroutant - j'imagine. C'est d'ailleurs pour tenter d'y remédier en partie que je compte déjà supprimer complètement certains "points de vue", mais je doute être capable de redonner à chaque "histoire" l'importance qu'elle aurait dû avoir (cela nécessiterait un boulot énorme, je pense, et je ne me sens pas capable de l'accomplir).
Merci de l'avoir relevé, en tout cas
Je note.J'ai eu l'impression de lire deux accroches à la suite, comme si la phrase commençait deux fois. Peut-être que le "sans discontinuer" est redondant avec "depuis le début de la matinée".
Je te prie surtout d'être patient avec moi ! Je suis conscient d'une faille importante dans l'intrigue (celle relative à Nathan), donc... En tout cas, si l'on excepte le chapitre 2 de la partie III (qui, là encore, comme celui de la partie II), est assez récapitulatif), cette dernière partie devrait (?) être meilleure.EDIT : J'ai lu entièrement la première partie de l'Échiquier, je vais m'atteler à la seconde. Pour la troisième, prière d'être patient.
Et, encore une fois, merci de me lire (parce que, comme tu l'as bien dit sur le divan, l'écriture est certes gratifiante en soi, mais le moindre lecteur démultiplie le plaisir de l'auteur)
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Par exemple, à je-ne-sais-plus-quel chapitre (le quatre ?) de la première partie, quand Therk&Co commencent à enquêter, ils se promènent en ville (par les tavernes) sans rien trouver. Puis on distille des indices qui disent, eh bien ma foi, très peu de choses au lecteur.
Il ne suffira pas de supprimer des points de vue pour rétablir l'équilibre : il faudrait beaucoup plus de révélations, beaucoup plus de personnages impliqués et de faits significatifs pour que l'attention du lecteur se tourne sur la magie dorée. Il faudrait même que la lutte pour le trône y soit soumise, les résultats de cette enquête influençant sur le résultat de la lutte. Ou similaire.
Tu devrais peut-être chercher aussi un ton pour chaque intrigue, de sorte à ce que le lecteur, en quelque sorte, sache bien de laquelle il s'agit. Cela surtout pour les "quêtes annexes", qui pourraient avoir un ton plus léger, plus détaché, alors que la "quête principale" serait plus engagée. Je dis cela, dans certaines fictions ça fonctionne...
Surtout, surtout, ne refais jamais le chapitre 2 de la seconde partie : tout révéler d'un bloc après une partie à la pauvreté d'informations effrayante, c'est vraiment décevoir l'enquêteur. Même si, une fois encore, c'est un excellent résumé, très vivant, des magies, c'est surtout frustrant pour celui qui se sera fait sa propre explication des phénomènes.
Je suis même surpris, au chapitre trois, d'avoir complètement négligé Damien et messie alors qu'ils sont censés être l'intrigue principale. Sais-tu ce qui, à la fin du chapitre 3, m'est resté le plus fortement ? Le changement de Fadamar à l'égard de Cytise. Et pourtant qui sait à quel point ce peut être secondaire ! Mais c'est bien parce que le chapitre n'offre guère plus à se mettre sous la dent.
Non, si tu veux corriger cette histoire d'intrigue décousue, tronçonner ne donnerait pas de bons résultats... je crains de devoir conseiller l'implacable et effrayante réécriture.
Restent que les deux grands points forts... non les trois grands points forts de l'Échiquier, qui le rendent si attrayant à la lecture, sont :
- la magie : définitivement, une façon originale de réexploiter la surannée deus ex de toute fantasy qui se respecte un peu. Même après que tu nous aies tout dit, on veut en savoir plus.
- l'assassinat : bon... pas un point très fort en fait mais ces espèces de ninjas occidentaux se distinguent assez des autres pour retenir notre attention. À force, ils en sont presque les héros de l'histoire.
- les luttes de pouvoir : tu n'y peux rien - et cela doit même t'enchanter - les nobles et leurs querelles sont une véritable drogue pour qui se lance dans l'Échiquier. Savoir qui frappera qui, bon, d'aveu les noms de nobles sont impossibles à retenir mais pas grave, on attend le prochain coup de dague et le mouvement de pion à venir.
Du coup, plutôt que de suivre le plan initial, je devine que ton tronçonnage à la correction se dirigea plutôt vers une magnification de ces trois points, sous les applaudissements de tes lecteurs qui se sont déjà impatiemment emparés de ton texte.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Zarathoustra
- Hors Ligne
- Messages : 2081
Le point positif, c’est que tu autorises un peu de temps à tes personnages pour les laisser vivre. Des scènes pour le plaisir en quelque sorte. On est pas encore dans l’introspection poussé, mais ça permet de mieux les différencier en tant qu’être humain.
J’ai particulièrement apprécié celui du roi. C’est moins convaincant pour l’assassin. Un des éléments qui nuit, c’est sans doute le fait que tu a du mal à les montrer vraiment seul. Ils fonctionent souvent par deux et qu’il y a beaucoup de dialogue (dont la technique me parait parfois à amélioer).
Globalement, je pense qu’il manque une étincelle à ton chapitre. Un truc qui lui donnerait une unité. C’est plus une succession de scénettes, sans qu’aucune ne vienne porter l’ensemble. Peut-être le face à roi-Nathan, mais il y a trop de dialogues pour créer un vrai climat. C’est d’ailleurs le ton de tes dialogues qui créent une légère tension. Mais la scène ne me parait pas « penser » en tant que tout. Il me semble que tu avais les ingrédients pour créer des tensions, ou de l’humour, ou du suspense sans forcément multiplier les dialogues.
Je pense qu’il y a régulièrement des scènes avec trop de dialogue. Ou avec des dialogues pas forcément utiles. C’est l’un de tes péchés mignon, et c’est aussi un procédé facile. Avant de te lancer dans un dialogue demande toi si tu le fais pas faciliter pour ythmer ou parce qe ce qui va être dit est important. Je pense que si je devais rayer tout ceux qui me paraisse inutiles, il y en aurais pas mal. D’un autre côté, ça fait parties de ton récit depuis le début. Ca fait partie de ton histoire.
Petite remarque sur ton barde. Bon, tu as fait une chanson en rimes. C’est conforme à ton personnage. Je ne pense pas que la prestation soit particulièrement un sommet de poésie (ce n’était de toute façon pas ton but). Je pense qu’il est inutile de dire plus loin que c’était grandiose… Où alors fais-le en utilisant davantage l’humour.
Pour finir sur ton poète, cette contrainte de langage le rend assez encombrant pour toi. On voit bien d’ailleurs que tu évites de le faire trop parler. Et quelqu’un qui parlerait toujours en vers parait pas très crédible. On a du mal à s’intéresser à lui. Au contraire, il est même plutôt agaçant. Enfin, as-tu imaginé parler une journée entière de la sorte ? Imagine ce que ça donnerait sur un être humain pendant toute une vie ? Ca ne donnerait certainement pas un aventurier mais bien un vrai poète. Et encore. Un poète a besoin lui aussi de vivre pour faire sa poésie. Bon, donc toujours pas convaincu.
Revenons sur la scène de départ. La plus introspective. Permets-moi de t’indiquer comment je l’aurais travaillée. D’abord, je t’ai dit que tu n’avais pas d’éléments qui unifieraient ton chapitre. Or c’est faux, tu l’as : c’est la pluie. Donc je n’aurais pas commencé par le personnage mais par une description de la ville sous la pluie. Puis j’aurais fait coïncider peu à peu cette description avec le regard du roi. Puis j’aurais fait glisser le regard extérieur sur le regard intérieur que la pluie engendre. Et là, tu peux dérouler une vraie scène introspective. On est dans la tête du perso. Et tu as plein de choses à nous dire (et que tu dis mais de manière un peu trop e explicative plutôt que de véhiculer ses émotions : l’ambition, la satisfaction de détenir le pouvoir, son trouble etc.
Et cette pluie devrait influencer chaque scène de manière plus ou moins discrète puisque tu veux écrire ton récit en quasi temps réel. Tu verras même que l’idée même de cette pluie va t’influencer sur ta vision des personnages, sur leurs idées ou leurs émotions. Petit remarque : tu dis que les bas quartier n’ont droit à aucune goutte d’eau, c’est à mon sens quasi impossible. Soit il y a un toit immense avec une pente constante soit tout est plat, mais s’il y des multitudes de toits, l’eau doit s’écouler, et je t’assure que ça en fait de l’eau sur une ville. Donc tu ne peux pas priver les pauvres de cette eau. S’il y a des pentes différentes, l’eau s écoule forcément, sinon tu en fais une ville sous-marine. Enfin, tout ça pour te dire que c’est profondément illogique et incohérent. C’est comme si ta ville avait été construite autour de cette idée alors que tu as donné l’image de quartiers populaires au contraire construit un peu comme des bidon-villes médievales.
La faiblesse du chapitre me parait plus être au niveau du style. J’ai l’impression d’avoir identifié ce qui me gênait. D’abord, je n’ai pas l’impression que tu aies beaucoup travaillé ce chapitre, on sent que ça tourne beaucoup autour du premier jet et que ton but était d’écrire des km pour avancer l’histoire, comme si ce qui importait était la suite.
D’abord, tu introduis tes dialogues de façon bizarre à plusieurs reprisesExemple:
A transformer en:celui-ci rangea pierre et dague et, plongeant ses yeux dans ceux de l’espionne, demanda.
- Que me veux-tu ?
Sybèle, satisfaite que son attente ait payé et, sourire aux lèvres, répondit.
- Pas grand-chose. J’aimerais juste en savoir plus sur toi. Après tout, nous allons être amenés à collaborer, n’est-ce pas ?
ou:celui-ci rangea pierre et dague et, plongeant ses yeux dans ceux de l’espionne.
- Que me veux-tu ?, demanda-t-il
- Pas grand-chose, répondit-elle, sourire aux lèvres. J’aimerais juste en savoir plus sur toi. Après tout, nous allons être amenés à collaborer, n’est-ce pas ?
Enfin, maitre Renard pourra nous éclairer....Sybèle, satisfaite que son attente ait payé. "Pas grand-chose, répondit-elle, sourire aux lèvres. J’aimerais juste en savoir plus sur toi. Après tout, nous allons être amenés à collaborer, n’est-ce pas?" etc.
Il y a parfois abondance de « et », de « puis » dont certains pourrait être évités.
Mais le point qui me dérange le plus, c’est l’abondance de gérondif. Je sais que l’un des premiers conseils qu’on donne aux écrivains amateurs est de supprimer tout ce qui est participe présent. En gros, si tu sens la nécessiter d’en utiliser, c’est que tu t’embarques dans une mauvaise construction de phrase. Pour ma part, j’ai laisse régulièrement quelques uns parce que je ne veux pas faire une fixette dessus, mais en me relisant, c’est souvent des phrases qui ne me plaise pas et qui fait qu’ils finissent toujours pas sauter. Or si on regarde ton chapitre, il doit y en avoir une dizaine par page, c’est énorme. Donc il faut absolument que tu te freines. Surtout que tu aimes également les propositions infinitives ( ?), heu, tu sais les trucs où on utilise des verbes du style »pour faire ci ou ça ». Résultat, on a des phrases qui sont quasiment uniquement composées de verbes. 9a donne généralement de belles phrases bien lourdes…
? Exemples.
Fadamar progressait dans les rues sombres et creusées, pleines de flaques boueuses, tout en écoutant le tintement de la pluie sur les toits. Il rabattit son capuchon pour sentir les fines gouttes couler sur son visage, appréciant cette fraîcheur dans l’atmosphère étouffante du Palace des pauvres.
Sans doute avait-il relâché la pression qui l’avait poussé toutes ces années, porté jusqu’à présent, pour ne plus se contenter que de savourer sa victoire.
C’est d’autant plus choquant que tu as montré que tu étais capable d’écrire avec des registres assez élevés. Donc ça donne un sentiment de lire un truc certes pensé, organisé mais quand même baclé.Il sortit sans se retourner, se contentant d’incliner la tête pour montrer qu’il avait pris acte de la décision du roi.
Bref, ce chapitre manque d’atours pour plaire. Il fait terne, on lit bien sûr avec plaisir parce qu’on connait maintenant tous les protagonistes qu’on croise mais il ne reste pas grand-chose une fois lu. Même pas une atmosphère.
Bon, c’est assez négatif tout ça, mais je pense que tu as des pistes pour améliorer ce texte. D’ailleurs, en te lisant, on ne sent pas ton excitation à écrire, comme on pouvait la sentir sur certains chapitres précédents, preuve que toi-même tu ne t’aies pas investi de la même façon.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Monthy3
- Hors Ligne
- Messages : 673
En fait, c'est le cas, et le rôle de l'Invocation est potentiellement décisif dans la lutte finale (air connu) - même si c'est peut-être plus subtil qu'évident. Mais c'est bien loin et, comme je te le dis, j'ai quelque peu échoué dans l'importance donnée à chaque "intrigue".Il faudrait même que la lutte pour le trône y soit soumise, les résultats de cette enquête influençant sur le résultat de la lutte. Ou similaire.
Le problème est qu'il n'y a pas grand-chose (sinon rien) de léger, dans l'Echiquier, et les quêtes (ou histoires) annexes sont probablement les plus tragiques/abominables.Cela surtout pour les "quêtes annexes", qui pourraient avoir un ton plus léger, plus détaché, alors que la "quête principale" serait plus engagée. Je dis cela, dans certaines fictions ça fonctionne...
Oh... Je ne le concevais pas comme cela. Aux parties 2 et 3, j'ai à chaque fois un chapitre montrant l'envers du récit suivi par le lecteur lors de la partie précédente, histoire de rappeler un peu tout ce qui s'est passé afin qu'il ne se perde pas par la suite. Apparemment, j'obtiens un effet des plus indésirables - la frustration... Reste que nombre d'indices de la partie I n'ont pas été repris par la suite, je devrai m'atteler à les supprimer.Même si, une fois encore, c'est un excellent résumé, très vivant, des magies, c'est surtout frustrant pour celui qui se sera fait sa propre explication des phénomènes.
Secondaire, secondaire... Cytise est tout, sauf secondaire, crois-moi ! En ce qui concerne l'Invocation particulièrement...Sais-tu ce qui, à la fin du chapitre 3, m'est resté le plus fortement ? Le changement de Fadamar à l'égard de Cytise. Et pourtant qui sait à quel point ce peut être secondaire !
Mais je vois ce que tu veux dire : c'est la relation elle-même qui t'apparaît secondaire. Tu n'as pas tort. Mais, en fin de compte, je crois que ce sont les relations entre les personnages qui m'ont le plus intéressé dans l'Echiquier.
J'aime autant écrire autre chose Je me contenterai de reprendre ce récit pour en faire quelque chose de véritablement cohérent, mais je ne le réécrirai pas et passerai au projet suivant.je crains de devoir conseiller l'implacable et effrayante réécriture.
Ce n'est pas si original que ça, hein *tente de prévenir l'inévitable déception*...- la magie : définitivement, une façon originale de réexploiter la surannée deus ex de toute fantasy qui se respecte un peu. Même après que tu nous aies tout dit, on veut en savoir plus.
Il n'y a pas vraiment de héros dans l'histoire, mais s'il devait y en avoir, Fadamar et Ellébore s'en approcheraient effectivement- l'assassinat : bon... pas un point très fort en fait mais ces espèces de ninjas occidentaux se distinguent assez des autres pour retenir notre attention. À force, ils en sont presque les héros de l'histoire.
Et pourtant, ce n'est même pas particulièrement poussé, bien au contraire ! On ne sait finalement pas grand-chose de chacun. C'est à des années-lumière d'un Trône de fer, par exemple.- les luttes de pouvoir : tu n'y peux rien - et cela doit même t'enchanter - les nobles et leurs querelles sont une véritable drogue pour qui se lance dans l'Échiquier. Savoir qui frappera qui, bon, d'aveu les noms de nobles sont impossibles à retenir mais pas grave, on attend le prochain coup de dague et le mouvement de pion à venir.
@ Zara
Merci pour - encore une fois - ce long commentaire !
Le titre est assez explicite, en fait. C'est un nouveau départ, comme une nouvelle introduction vers un développement différent. Bref, ce n'est qu'un lancement.C’est un chapitre que je qualifierais de neutre. Pas de climax particulier, pas d’action.
Je m'en suis bien rendu compte et, pour tout te dire, depuis le début de l'Echiquier j'ai tenté de restreindre le nombre de dialogues. Le résultat est mitigé, comme tu me le montres. Mais je crois avoir progressé dans ces suppressions/remplacements de dialogues par la suite (bon... principalement la partie III, en fait...).Je pense qu’il y a régulièrement des scènes avec trop de dialogue. Ou avec des dialogues pas forcément utiles. C’est l’un de tes péchés mignon, et c’est aussi un procédé facile. Avant de te lancer dans un dialogue demande toi si tu le fais pas faciliter pour rythmer ou parce que ce qui va être dit est important.
D'un autre côté, j'aimerais préciser deux choses :
- Je préfère user de dialogues pour développer la personnalité de certains plutôt que par des descriptions où j'imposerais, d'une certaine façon, des adjectifs au lecteur. Evidemment, il ne faut pas en abuser, ce qui m'est arrivé à plusieurs reprises !
- Ce côté "bavard", assumé (en partie, je vois bien que j'en abuse !), trouve sa consécration dans certains chapitres-clefs. Au hasard : le chapitre (ou plutôt acte) 7 de cette partie, ou encore le tout dernier de cette partie également. Point d'action, mais beaucoup de dialogues qui résolvent ou mettent un terme à une situation donnée.
Ainsi, il en ressort que cette partie II contient assez peu d'action, plus de relations et de réflexions concernant les personnages. J'espère simplement qu'elle n'en deviendra pas ennuyeuse...
Plusieurs choses, encore une fois :Pour finir sur ton poète, cette contrainte de langage le rend assez encombrant pour toi. On voit bien d’ailleurs que tu évites de le faire trop parler. Et quelqu’un qui parlerait toujours en vers parait pas très crédible. On a du mal à s’intéresser à lui. Au contraire, il est même plutôt agaçant. Enfin, as-tu imaginé parler une journée entière de la sorte ? Imagine ce que ça donnerait sur un être humain pendant toute une vie ? Ca ne donnerait certainement pas un aventurier mais bien un vrai poète. Et encore. Un poète a besoin lui aussi de vivre pour faire sa poésie. Bon, donc toujours pas convaincu.
- déjà, ce n'est pas du tout une contrainte pour moi, bien au contraire ! J'aime beaucoup le faire intervenir, et je dois me brider pour ne pas le faire parler plus souvent (pour ne pas lasser le lecteur, justement). Et s'il est agaçant, crois-moi, ce n'est pas plus mal ;
- imaginé parler une journée entière de la sorte ? Je l'ai fait !
- il ne parlera pas ainsi jusqu'au bout de l'histoire, loin de là. Et c'est justement ce passage vers-propos normaux qui marquera une véritable rupture du personnage - mais je n'en dis pas plus. En tout cas, ce n'était pas simplement gratuit de le faire parler en vers depuis le début
C'est un de mes gros soucis, tiens : dire des choses sans les expliquer. J'ai vraiment du mal. D'où, comme je te l'ai dit plus haut, mon utilisation de dialogues. Ça fait plus naturel, plus spontané, que de le décrire comme j'ai coutume de le faire.Et tu as plein de choses à nous dire (et que tu dis mais de manière un peu trop e explicative plutôt que de véhiculer ses émotions :
Je dis ça ? Il me semble avoir plutôt décrit que si les toits empêchaient pas mal l'eau de couler partout, elle coulait en revanche en grosses flaques, bref s'accumulait en certains points seulement pour lesquels, du coup, se battaient les hères.Petit remarque : tu dis que les bas quartier n’ont droit à aucune goutte d’eau, c’est à mon sens quasi impossible.
Et, à me relire, je n'ai vraiment pas été suffisamment précis. Mea culpa, donc
Non. C'est un choix que j'ai fait dès le début : aucune incise dans mes dialogues. Pas de "demanda-t-il", de "fit-il", etc. Je comprends que cela puisse gêner, mais je n'y toucherai pasA transformer en:
Je note bien sûr pour les participes, qui apparaissent de toute façon sur ma liste "révision" dont voici, tant qu'à faire, un copié-collé :
1 ) diminution du nombre d'adverbe en "-ment"
2 ) diminution du nombre de participes présent
3 ) variation, adaptation des verbes employés (faire, être, avoir, paraître, sembler, devoir, pouvoir, dire, commencer/se mettre à)
4 ) traque des répétitions (sans en créer d'autres...)
5 ) structure des phrases (uniformisation et amélioration globale du rythme)
Comme je te le dis, c'est plutôt une préparation à la suite. Chacun s'apprête, en quelque sorte. Même si cela n'excuse pas le caractère terne et sans saveur de cette scène tel que tu le ressens.D’ailleurs, en te lisant, on ne sent pas ton excitation à écrire, comme on pouvait la sentir sur certains chapitres précédents, preuve que toi-même tu ne t’aies pas investi de la même façon.
Mais j'ai bien peur que le ton des chapitres suivants soit assez similaire, en fait. Ce sera à toi de me le dire
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Mais je ne viens pas parler de ça.
Je suis arrivé au chapitre deux de la troisième partie, je vais m'y attaquer.
J'ai une une surprise au premier chapitre. Alors qu'auparavant les descriptions des événements étaient assez mises en avant, avec beaucoup de réflexions sur ces événements sans parler des dialogues interminables, le chapitre un, Agave, est beaucoup plus... abstrait.
En fait, je me souviens que tu avais eu un souhait, en proposant un chapitre en TdE, celui d'écrire de façon presque lyrique, une histoire de rythmique que je n'avais pas comprise et que j'avoue ne toujours pas comprendre.
Mais j'ai remarqué d'innombrables allitérations, comme des rimes et parfois des passages qui insistaient tellement sur la forme que leur contenu devenait secondaire - ce qu'on doit appeler une lourdeur, je suppose. Surtout, si jusqu'alors j'avoue avoir peiné dans ma lecture, voire, m'être parfois ennuyé, ce chapitre est passé sans le moindre mal et n'a jamais donné l'impression d'être dense.
Je dois dire que de tous les chapitres que j'ai lu de l'Échiquier jusqu'à présent, c'est le plus réussi.
Non qu'on y apprenne grand-chose, comme je l'ai dit, c'est très abstrait et ce n'est pas pour une tension que j'ai maintenu ma lecture. C'était simplement l'atmosphère produite par les mots. J'avais tendance à dire que ton style était celui de beaucoup d'autres mais pour ce chapitre-là, je retire tout.
D'où au moins une question, à défaut d'approfondir : y a-t-il eu une rupture entre seconde et troisième partie ? Du temps passé, une réflexion, quelque chose ? Qu'est-ce qui explique une différence si brusque ?
Est-ce que c'était planifié ? Ou crois-tu que si tu devais - pure hypothèse - réécrire l'Échiquier, alors ce style prédominerait ? En oubliant la première personne, cela va de soit.
Je continue ma lecture mais dis-moi ce que tu en penses.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Monthy3
- Hors Ligne
- Messages : 673
Du temps a passé, certes, mais ce n'a pas forcément été déterminant puisque, comme tu l'as constaté par la suite, les 2/3 de la dernière partie sont écrits à la façon des précédentes - avec toutefois le moins de dialogues possible, et un nombre de points de vue beaucoup plus limité.D'où au moins une question, à défaut d'approfondir : y a-t-il eu une rupture entre seconde et troisième partie ? Du temps passé, une réflexion, quelque chose ? Qu'est-ce qui explique une différence si brusque ?
En fait, comme je l'avais déjà écrit sur ce forum, l'Echiquier jouait le rôle de laboratoire et j'avais envie de tester quelque chose de différent, de voir ce que je pouvais faire en me concentrant un chouïa plus sur le style et, finalement, de prolonger ce que je pouvais faire lorsque j'écrivais des poèmes en prose.
J'ai aussi profité du point de vue d'Aë, car la première personne me semble plus à même de supporter un tel style et cela aurait juré avec le précédent si je m'étais permis de l'employer pour la suite. Et j'en viens à :
Pas vraiment. Comme tu le dis, c'est assez lourd, et même s'il est possible de l'alléger (j'ai tiré sur la corde jusqu'au bout !), j'ai dans l'idée que ce serait aussi désagréable que lassant pour le lecteur de le subir pendant quelques centaines de pages. Et puis j'ai l'impression que ce style est assez subjectif, ce qui sied mal à un narrateur extérieur - car le choix des sons et des images dépend forcément de la personnalité de celui qui les emploie, je crois.Est-ce que c'était planifié ? Ou crois-tu que si tu devais - pure hypothèse - réécrire l'Échiquier, alors ce style prédominerait ? En oubliant la première personne, cela va de soit.
Ceci, sans compter le fait que c'est épuisant pour moi (flemmard que je suis) ! Plus sérieusement, en dehors de toute exagération, j'ai quand même pas mal lutté pour ces quelques chapitres (des plus courts, d'ailleurs), il faut faire preuve d'une inventivité constante - ce qui n'est pas forcément le cas de mon style basique, qui ronronne doucement quand je l'enclenche. D'ailleurs, le premier chapitre, Agave, m'a bloqué pendant pas mal de temps. Ensuite, c'est allé mieux (notamment parce que ça me permettait de varier les plaisirs entre quelques chapitres écrits plus normalement), mais c'était toujours assez laborieux au démarrage.
Pour conclure, donc : je ne crois pas pouvoir écrire un long récit en usant de ce style, et je ne suis même pas sûr que ce serait une bonne idée.
D'un autre côté, je me dis que cela vaut le coup d'être tenté et que je m'y efforce quand je lis cela :
Ma foi... C'est ce que je recherche, après tout. Pourquoi ne pas essayer ?C'était simplement l'atmosphère produite par les mots. J'avais tendance à dire que ton style était celui de beaucoup d'autres mais pour ce chapitre-là, je retire tout.
J'espère avoir satisfait ta curiosité
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.