file [Août 2009] Chimio' 1 : .........Qui vive ? - Feurnard

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il y a 14 ans 9 mois #15882 par Monthy3
Ce n'est pas tant sur ce dernier chapitre que sur la totalité de Chimio' que portera mon commentaire. Je commencerai par les détails, chapitre par chapitre.

Sans doute

Il en allait ainsi de tous les réseaux et cela malgré les assurances du continent, qu’il ne s’agissait que de problèmes techniques.

Le rapport de la responsable Taquenard, qui listait tous les signaux récents de cette situation, et en calculait les conséquences, ne faisait que répéter ce que le président savait déjà.

J'ai relevé ces deux phrases un peu au hasard pour mettre en évidence la présence de virgules superflues, ce qui arrive assez fréquemment au cours du récit. Souvent, tu as tendance à hacher des phrases sans raison aucune (ou alors celle-ci m'échappe).

Mon sang

Sa chevelure mi-longue, très noire, s’ajoutait à une chemise noire sans col, en coton, et d’un pantalon également noir.

S'ajoutait à.

Il portait en conduisant d’épaisses lunettes qui lui empêchaient de voir

J'aurais mis "l'empêchaient", plutôt.

Jusque là

A minuit, la seconde colonne fortifiait sa position sur le premier arc, duquel l’ennemi, épuisé à son tour, se retirait à son tour.

Mais aucun des deux camps ne faiblit. Après huit heures la tempête faiblit :

Quelques répétitions.

Lis ceci

Il fallut attendre encore car le président avait renvoyé le car.

Répétition.

Elle avait énoncé un nombre, que tous les autres calculs présentés confirmaient, supérieur à la moitié : le public réagissait en demandant le bien-fondé de cette question, et toute son intervention tenait à la justifier.

"Tendait" ?

Elle avait vu entrer Taquenard, elle l’avait suivi du regard jusqu’à la voir assise, puis avait repris son cours

Suivie.

Mais déjà les gens revenaient, la salle s’emplissait et elle, n’ayant rien à annoncer, resta à attendre comme les autres que quelqu’un se présente face à eux, à la place vite du conférencier.

Vide.

Ainsi, ils viennent
Rien à signaler !

Oui
Idem.

Non
Que du bon, encore.

Pas davantage

Quirinal continua pour lui, que cette mission était nécessaire, que chaque ordre était censé et qu’aucun autre commandant ne conviendrait.

Sensé.

Une barque

Cheffe de projet à la télémétrie pour les lanceurs civils, en Beaumont, ou soldat transmissions pour la quatrième flotte.

Question de goût : je trouve ce mot hideux (et il me fait penser à de la bière, en plus 8) ).

À présent la foule le voyait venir de face, sa citadelle parfaitement découpée. Plus large que haute, elle était moche, d’un seul bloc quadrangulaire aux bords à peine penchés.

J'aurais préféré "laide", pour la sonorité.

Ne regrette rien

Alors le lieutenant battait ses quarante-deux cartes, formait un tas puis recommençait.

En aurait-il perdu dix en cours de route ? ;)

N’occupaient plus que la tourelle deux, l’agent Taquenard et les deux marins de l’équipe des chargeurs.

N'occupaient plus la tourelle deux que... >>> je pense que le sens y est plus.

Laquelle ?

Ils avaient tous deux, après un moment de flottement, retrouvé leur bonhommie.

Après vérification, il serait possible de l'écrire ainsi, mais j'aurais tendance à enlever un "m".

Comme Leberon s’étonnait que le chantier s’activait, le lieutenant fit remarquer qu’ayant amené autant de matériel, autant de savoir-faire, qu’ayant dépensé autant d’efforts personne n’acceptait de le laisser inemployé.

Un subjonctif ne serait-il pas plus correct (j'hésite, mais je penche pour) ?

Ils admiraient l’efficacité avec laquelle tout se faisait et le lieutenant, soudain : « Arnevin aurait vraiment voulu voir ça. » Il ne le pouvait plus, forcément, précisa Ertanger.

A ce moment-là, j'ai cru qu'Arnevin avait péri dans le sabotage. Je trouve que la tournure invite à le penser, avec ce "plus" définitif. Etait-ce volontaire ?

Qui vive ?

Il ne mentait pas. Tous les civils de Tiersule avaient accourus hors de leurs maisons, loin de leurs machines, dans la blancheur de l’aube, à la vue du cuirassé surgissant de son bassin, intact, qui manœuvrait entre les trois îles.

Accouru.

Un ravitailleur allait leur être attribué. Elle dévisagea la cuisine, pour lui signifier de se taire. Londant s’avança, se retourna. Il serait pour l’équipage le seul lien avec l’extérieur. À son expression, à ses mots, le rang se découvrit coupé du monde.

Euh ?

Dans le même temps essoufflé par sa course, Leberon arrivait au bout des installations, pour voir la poupe du cuirassé disparaître, le mât demeurer jusqu’à ce que les massifs de la seconde île ne le masque.

Masquent.

Une poignée de personnes occupaient la pièce, vêtus de blouses blanches et d’un bloc-notes pour tout outil.

Vêtues ou vêtue !

À côté, beaucoup plus récent, avait été branchés une caméra fixe et un interphone.

Récents ou récemment ; avaient été.

Le bruit de ventilation augmenta et sur l’écran défilèrent en un instant l’ensemble du code.

Défila.


Ça, c'est fait. Pour le reste...
C'était vraiment très, très chouette. J'ai lu d'une traite la totalité des chapitres, avec curiosité, entraîné dans cette nasse absurde alors même que la fin était prévisible et prévue (je parle de celle du cuirassé, pas du texte lui-même, même si le cuirassé est le texte en grande partie).

Dans mon commentaire précédent, j'avais évoqué un ton faussement neutre et tout à fait railleur. Je me corrige maintenant : je le trouve grinçant, de bout en bout. Et j'y adhère complètement ! Tu ne cesses de glisser des piques l'air de rien, sans user de tournures qui se veulent subtiles ou tortueuses, simplement laconique. Allez, je ne peux résister au plaisir de citer quelques phrases que j'ai dû relever au cours de ma lecture :

Cela, Saures le savait, tout le haut commandement le savait, ainsi que le Liscord.

Août approchait. Tout le monde attendait que le président se prononce sur le sabotage imminent du cuirassé Dominant.

Presque tous voulaient poser la même question. Rhages la vit à son tour s’afficher sur son appareil. Il leva la main, comme les autres.

Depuis hier soir, tout le monde le savait, plus de soixante mille obus de cent cinquante-cinq avaient été envoyés à Tiersule. Ils n’avaient simplement pas fait le rapprochement.

L'exemple de Simon, d'ailleurs, est très révélateur de l'abdication totale des hommes. Ils laissent aux machines le soin de penser et, en leur absence, ils sont parfaitement incapables d'agir ou de réfléchir.
Edifiante aussi est la réponse du président aux ingénieurs venus le questionner à propos de l'installation d'autocanons - qui marque d'ailleurs de façon évidente une faillite ou une défaillance de Gilles.

Je ne sais trop que dire tant j'ai trouvé l'ensemble excellent : ton, donc ; style ; intrigue.
Si vraiment j'avais une réserve à formuler, elle tiendrait aux personnages, notamment secondaires, parfois trop peu personnalisés - tous les officiers du cuirassé, par exemple, hormis Quirinal qui, bien que peu présent, est parfaitement brossé -, mais également Simon et Mélanie que je trouve un peu ternes (l'intérêt du premier tient plus à sa dépendance à son appareil, et à la deuxième à son rôle potentiellement décisif dans l'histoire).
A contrario, certains sont vraiment bons : Edone (que tu arrives quand même à faire sourire de la même façon ou presque pendant tout le récit sans me lasser !), Quirinal, Ertanger (peut-être mon préféré), Rougevin.

J'ai enfin eu un peu de mal pour comprendre la toute fin du dernier chapitre, cette histoire du 4 et du 6 août :? Je te serais donc reconnaissant de m'éclairer quelque peu !

Voilà, pas grand-chose à reprocher, en fin du compte ; plutôt un réel enthousiasme pour les ton, style et originalité du récit. :D

A présent, si tu as des questions particulières à me poser, je serais heureux de tenter (pas fou) d'y répondre 8)

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il y a 14 ans 9 mois #15883 par Vuld Edone
EDIT : Toutes les fautes ont été corrigées. Je n'expliquerai pas pourquoi certaines restent.

Arnevin ne pouvait plus voir le chantier puisqu'il était assigné à l'intérieur du cuirassé, où bien sûr on ne voit pas grand-chose. L'interprétation était tout à fait volontaire.
Je passe sur toutes les autres fautes (ce sont des fautes).
Bramelin dit "la cuisine" comme elle dirait "le tir" ou "le pilotage". Il s'agit de l'équipe chargée de nourrir le bord. Je ne sais pas pourquoi mais les gens font une véritable fixation sur les cuisines d'un cuirassé (même dans le Potemkin). D'où cette pique personnelle.

La guerre décennique a effectivement débuté le quatre. On peut y voir le quatre août, au sens "symbolique" où si le sabotage avait réussi, la guerre aurait été évitée. Au sens plus politique aussi où c'était quand même d'un acte de guerre.
Mais en fait je n'ai jamais dit que c'était le quatre août. J'ai juste dit que la guerre aurait lieu le quatre.
:mrgreen:

Donc je retiens les virgules-hachées et les personnages-fonctions que critiquaient déjà Zarathoustra.
Je corrige lentement les virgules, cela prendra du temps. Quant aux personnages, Zara' me conseille de ne pas changer et même si je modifie aussi, il faudra s'y faire, je n'aime pas les fortes personnalités.

Je suis surtout content de ne pas voir revenir le "j'ai rien compris" qui aurait signifié que mes douze chapitres n'étaient pas clairs, et donc illisibles. C'était mon grand objectif avec Chimio'.
Si en plus tu as pu lire d'une traite, je considère ma mission accomplie. Car ce n'était pas du tout évident : j'ai presque tout sous-entendu et laissé les interprétations ouvertes, autant que possible.
Tu peux considérer cela comme des questions, la clarté, l'interprétation mais aussi les attentes que peuvent entraîner le texte. À la fin de chaque chapitre, qu'est-ce qui te poussait à lire le suivant ? Qu'est-ce que tu te préparais à lire ?
Et bien sûr il y a les personnages. Je suis persuadé que plus de dialogue donnerait plus de personnalité et je m'y refuse. Ils parlent déjà beaucoup trop dans Chimio', à tort et à travers. Mais à ton avis, tout cela manquait-il de voix humaine ?
Dans la même veine, comment penses-tu que j'aurais pu les rendre plus "personnalisés" ? Puisque c'est désormais ma principale piste d'amélioration. En leur ajoutant des attributs, en accentuant leur fonction dans le récit, en les faisant se marcher sur les pieds (disputes, tensions, amitiés) ? Plus simplement, aurais-tu des techniques à me proposer ?

J'aimerais aussi savoir à quoi ressemble pour toi le Dominant. Après en avoir tellement parlé, pendant douze chapitres, arrives-tu seulement à le visualiser ? Normalement tu ne devrais pas pouvoir.
Alors ? Simple barquette avec des canons ? Espèce d'aberration kipik' technologique à outrance ? J'espère à vrai dire encore autre chose, et j'ai encore vingt-quatre chapitres pour y parvenir.
L'image du cuirassé va devenir pour moi une obsession, dans la manière de le voir, de le considérer et de le comprendre. C'est ce cuirassé, bien plus que Gilles, qui a motivé tout ce texte.
Alors ? Qu'est-ce que tu retiens du cuirassé ? À quoi l'associes-tu ? Et peut-être ma question la plus osée, que te faudrait-il encore pour pouvoir t'y identifier ?

Ce sont toutes les questions qui me viennent à chaud.

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il y a 14 ans 8 mois #15905 par Monthy3

À la fin de chaque chapitre, qu'est-ce qui te poussait à lire le suivant ? Qu'est-ce que tu te préparais à lire ?

En fait, j'étais très curieux de voir comment tu t'y prendrais pour mener à bien un sabotage auquel tout le monde s'attendait. De manière plus générale, j'avais rudement envie de te voir aller jusqu'au bout de ta logique, et la façon dont tu t'y prendrais. Bref, de constater s'il y avait bien fatalité ou non, je crois.
Et puis, encore une fois, je ne cesse de la répéter : le ton. Je crois n'en avoir jamais lu un pareil ou même similaire, et cela, couplé au côté grinçant du texte, me suffisait amplement à me donner envie de poursuivre.

Et bien sûr il y a les personnages. Je suis persuadé que plus de dialogue donnerait plus de personnalité et je m'y refuse. Ils parlent déjà beaucoup trop dans Chimio', à tort et à travers. Mais à ton avis, tout cela manquait-il de voix humaine ?

Non, surtout pas ! Tu mènes les conversations de remarquable façon, et les quelques mots que tu énonces en discours direct ont d'autant plus de poids que les autres sont relatés en discours indirect. Encore une fois, c'est une particularité aussi intéressante que bien utilisée.

Dans la même veine, comment penses-tu que j'aurais pu les rendre plus "personnalisés" ?

Difficile de combiner ce ton neutre avec des personnages forts, je pense. Instaurer plus de dialogues abâtardirait ton texte. Se focaliser sur des histoires accessoires pourraient être un moyen de parvenir à tes fins, mais pas sûr que l'histoire gagne en intérêt - bien au contraire, tu gagnes à ne pas la diluer. C'est assez difficile de trouver un moyen efficace.
Autre tentative : tenter de comprendre pourquoi certains personnages m'ont plu :
- Edone : un trait fort et récurrent (son sourire), une présence, une assurance qui se fissure à la toute fin... Pas grand-chose, en somme ;
- Quirinal : il est pourtant discret, mais ses rares apparitions sont remarquables pour ses piques d'humour ;
- Ertanger : va savoir pourquoi, il me rappelle un peu Vlad. Un côté un peu dément, déconnecté du monde, et ce ricanement qui est là aussi un trait fort ;
- Rougevin : ce côté "je me moque de tout".
Voilà, en fait : il suffit de donner un trait à la fois particulier et récurrent à chaque personnage, et je pense que cela suffirait amplement à un récit comme le tien. En effet, si je devais trouver une telle caractéristique chez Simon ou Mélanie, j'aurais bien du mal. Au départ, d'ailleurs, je trouvais à cette dernière un petit côté Susan Calvin, mais en fait elle le perd par la suite et devient très banale.
Je dirai donc :

En leur ajoutant des attributs

Je pense que c'est la meilleure piste.

J'aimerais aussi savoir à quoi ressemble pour toi le Dominant.

Si je te dis qu'il a pour moi l'allure d'un "bâtiment de ligne" de Civilization II, tu me flagelles à grands coups d'orties fraiches ? :mrgreen: En gros, je vois une bâtiment imposant, gris, cubique, avec des canons comme des cheminées - seules les tourelles me perdent un peu (mélange de char d'assaut et de navire ?). Non, vraiment, le bâtiment de ligne (je n'en trouve hélas pas d'image sur Internet).

C'est ce cuirassé, bien plus que Gilles, qui a motivé tout ce texte.

Ça se voit complètement, et c'est clairement le devenir du cuirassé qui a attisé ma curiosité. D'ailleurs, c'est pour cela que j'ai pu t'écrire ceci :

même si le cuirassé est le texte en grande partie)

;)

Alors ? Qu'est-ce que tu retiens du cuirassé ?

Un truc moche, suranné et intriguant, au cœur du récit, qui compte beaucoup trop aux yeux de tous pour son insignifiance réelle (enfin, qui devrait l'être). C'est comme un symbole, en fait, celui de toute une nation/organisation/faction - mais un symbole des plus fragiles et, surtout, assez incompréhensible.

À quoi l'associes-tu ?

Bon, bah j'ai déjà répondu juste au-dessus. Etrangement (?), j'ai du mal à l'associer à la guerre (là, pour le coup, ce serait plutôt son commandant) ou à la paix, il me semble à la fois au-dessus et au-dessous de cela. Comme s'il n'avait pas vraiment sa place en ton monde, qu'il voguait entre deux eaux.

Et peut-être ma question la plus osée, que te faudrait-il encore pour pouvoir t'y identifier ?

Beaucoup trop de choses. Pour être franc, pas un seul instant je ne me suis identifié à lui. J'ai du mal à voir comment ce serait possible, en fait, et comment tu t'y es pris si tel était ton objectif. Je le vois comme une curiosité, comme une anormalité, comme un symbole, mais certainement pas comme un être humain et encore moins comme moi.
Pourrais-tu m'en dire plus sur ce point ? Ça m'intrigue.

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il y a 14 ans 8 mois #15909 par Vuld Edone
Un mot avant de passer à l'Échiquier.

J'ai repris de Tolstoï l'attribut par personnage (ainsi je ne sais plus quel personnage de Guerre et Paix a une lèvre inférieure particulière (celle qui aime le prince André)). Mais la personnalité est surtout le don de se distinguer des autres et sur ce point, l'idée me déplait.
On peut dire que mes textes sont assez à l'antipode du culte de la personnalité. Le soldat-cafetière en est l'image même.

J'ai peur que le ton ne redevienne trop classique dans la deuxième partie. Voir ce que la troisième donnera.

Le Dominant reprend la coque d'un sous-marin, la disposition d'un cuirassé, les tours d'un croiseur moderne et un mât tout à fait unique. Le plus proche que je puisse te proposer est bien sûr le cuirassé de classe Iowa qui, à mon souvenir, n'atteint pas 200m de long, face aux 300m de mon BF-1.
Je ne vois pas non plus comment s'identifier à un bateau. Et pour être franc je n'en avais pas le projet en commençant ce texte. C'est une idée qui m'est venue après coup.
On verra ça aussi en troisième partie.

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il y a 14 ans 8 mois #15962 par Monthy3

J'ai peur que le ton ne redevienne trop classique dans la deuxième partie. Voir ce que la troisième donnera.

J'y serai attentif :x

Le plus proche que je puisse te proposer est bien sûr le cuirassé de classe Iowa qui, à mon souvenir, n'atteint pas 200m de long, face aux 300m de mon BF-1.

Ceci, donc :

Selon Wikipédia, il ferait de base 270 mètres environ. Et oui, c'est un peu comme cela que je l'imaginais mais en plus imposant, plus massif (à cause notamment du nombre de tourelles).

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il y a 14 ans 8 mois #15963 par Krycek
Je suis venu, j'ai lu, je m'ai perdu au chapitre 6 (ou 7). :oops:
*C'est à ce moment que Feurnard, devant son écran, pousse un loooong soupir, "pfff comme d'hab quoi !", attrape une volaille dans son poulaillé réfrigéré et lui croque goulûment le cou avant de lire la suite du post.*

Bon 'm'explique :
"V'là aut' chose encore !"
Ce doit être la première fois que je te lis sur de la SF et il y a quelque chose qui te va comme un gant, c'est le ton "hautain" (je cherche meilleur adjectif) que tu adoptes dans tes écrits et qui va superbement bien dans ce genre de récit. Une façon de prendre l'avenir comme un livre d'histoire, exprimant faits après faits, sans possibilité de les questionner. "Let's keep on the facts" disait à peu près Billou (Clinton).
Donc le ton pris : ça passe très bien.

Je me tords les doigts, j'ai passé mon compliment, ne me reste plus que la critique subjective.
"Allons donc, le v'là qu'il fait sa mijaurée !" (une poule de plus vient d'y passer)

Dis moi si je me trompe mais lorsque tu veux créer un mystère, tu as tendance à faire bouger tes personnages, aller et venir, sans explication aucune, leur donner des tics, des manies ou boucler leur long discours sur une conclusion gestuelle (reposer un verre, tourner les talons, etc...).
Tu as aussi tendance à les faire lancer des phrases en l'air (à qui les prendra) bourrées à craquer de sous-entendus, donnant la réponse à tout ce qui vient de se dire, enveloppées dans un effet des plus class'.
Ainsi tu en dis le moins possible, enterre (supposément) les clés du récit et ne les destine qu'à celui qui cernera le tout. Mais voilà, que fais-tu des lecteurs qui sont largués rapidement, ont sauté ou manqué quelque chose, n'ont pas cerné ce que TU voulais leur dire ?

Disclaimer : Entendons-nous bien, je vais parler d'inaccessibilité, de hautaineté voire même de surplus d'assurance (confiance en soit) dans ton style, mais en AUCUN CAS ce ne sont des critiques à mal prendre, des insultes déguisées, un règlement de compte ou une quelconque jalousie (quoique).
Tout au plus ce sera un aveu de ma bassesse de plafond. ;)
Du côté du renard, le coq et les poussins viennent d'y passer. Fin du stock de patience atteint.

Il y a le Liscord et l'Atasse. Cette personne est de l'Atasse et ceux qui sont liés à elle aussi. Go !

Voilà à quoi je résume le début de ton récit. A partir de Go on enchaîne sur un rythme endiablé de cachotteries de l'auteur, mystères, phrases voilées et autres passages sous silence.
On arrive à une bataille dans la neige, un assaut sur... je ne saurai plus te dire. Qui attaquait, qui défendait, pour quoi, qui a gagné ? Bonnes questions : je ne sais pas.
Tes personnages ne sont pas humains, ne parlent pas comme des êtres humains le feraient entre eux. Tout au plus une ou deux phrases obscures, à qui la comprendra, bien dirigées façon estoc, ironie ou pic mais vu comme nous avons déjà du mal à communiquer entre nous (les êtres humains) s'il on parlait comme dans tes récits il y a longtemps que les hôpitaux auraient déclaré la guerre aux malades par manque de communication/compréhension !

Pour prendre une image simple (m'expliquer clairement) tu ne peux pas faire décoller une fusée depuis un radeau. Si tu ne fournis pas des bases au lecteur tu le perdras à la mise à feu. Et c'est ce qui m'est arrivé (oui je ne parle que pour moi :) evil: ) mais je n'ai pu suivre.
J'ai cru cerner qu'il faisait référence à un de mes pitches, mais même avec cette indice je n'ai pu comprendre où tu allais.

Bon je vais abréger, une critique négative ne devrait pas être longue.

La création d'un mystère n'implique en aucun cas de laisser le lecteur dans un brouillard absolu. Au contraire quelque part il est peut-être utile au lecteur de lui donner un maximum de clés et le mystère résidera dans leur interaction et leur placement. Mais pas dans la recherche de ces clés au risque de mal interpréter un texte. Quand bien même cela est possible : ne doutes-tu pas que ton style ne soit pas infaillible et que quelque part "De interpretacionne" ne puisse fonctionner ?
Peut-être est-ce là la peur que j'ai et qui m'empêche de chercher ces clés : mal interpréter.

Moui, je préfère expliquer en long en large et en travers, me faire mal comprendre, plutôt que tenter un "j'aime pas". Je suppose que je ne suis pas bon public, ou le bon pour ton style... et pourtant je suis loin de ne rechercher que du Dan Brown à lire (même si Deception Point était bon).

J'espère que tu pardonneras la virulence de certains propos, même si ce n'était pas voulu. Note : un pavé de critique n'attend pas un pavé de réponse (surtout vu le plan aléatoire suivi). Tu comprends rien/je m'ai trompé peuvent suffire. :)

Krycek, en marge du rythme de la MAJ, va s'attaquer à l'échiquier.

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il y a 14 ans 8 mois #15967 par Vuld Edone
Tu m'as fait plaisir à propos du rythme. Entendre que c'est rapide, enchaîné, endiablé (cet adjectif, surtout). Je ne supporte pas le temps mort, l'étirement, tout ce qui traîne. Ta critique me glorifie !
Go ! C'est exactement ce que je voulais. Réussite totale. Le renard est content.

Même chose pour les personnages. Je t'expliquerai ce que tu critiques mais d'ici là, les discours de sourd, les difficultés de communication sont exactement ce que je désirais. Encore plus dans Chimio' où les plus humains ne sont pas forcément les hommes.
Là encore, je prends tes remontrances pour des félicitations.

Ce que tu critiques n'est donc pas la forme, qui est indiscutablement réussie (lunettes de soleil noir voilées sombres très épaisses), mais le fond.
L'histoire a déraillé dès le premier chapitre. Un bon style ne supporte pas un manque de rigueur que j'avais l'habitude d'adopter. Le premier chapitre n'ayant pas rempli son rôle, le maillon a fait déraillé la chaîne. Dès le départ.
Et pourtant j'avais réécrit cette introduction deux ou trois fois.
Contrairement à ce que l'histoire t'a fait croire, Chimio' est pour moi l'antithèse du mystère. Pour contrer ma confusion et mes sous-entendus inévitables, j'ai eu l'intention de tout dire dès le départ. Le meilleur exemple est "le Dominant va être saboté à tel endroit à telle heure".

Non, c'est véritablement un manque de rigueur dans l'histoire qui t'a fait trébucher et courir jusqu'à l'essoufflement. Ce qui n'empêche pas l'histoire de me plaire.
Je ne me passerai pas de la pommade plus longtemps.

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il y a 14 ans 8 mois #15968 par Krycek
:shock: Bon ok, quitte pour une séance pommade/massage.

Mais dis moi alors, quand bien même tout s'est passé comme tu le voulais, pourquoi ai-je lâché ? Sans aucune idée de quoi tu parlais, où tu voulais en venir... sans aucune idée de l'histoire que tu narrais !
Je veux dire par là, que j'ai eu l'impression de prendre en route un film de Darren Aronofsky (The Fountain, PI) ou même Matrix en plein monologue de l'architecte. Comment voulais tu que je prenne le TGV en route ?! On m'a dit "la gare c'est par là", "le quai celui-ci sans doute" et le train passe !

Si j'étais mesquin je te parlerai aussi du message transitant sur les réseaux, message de la taille d'un continent... hem. Mais je ne suis pas de mauvaise fois.
[size=50:2aemxn1j]Un message de la taille d'un continent, on aura tout vu ![/size]

Bon... je vais tenter de rattaquer le tout, au temps pour l'échiquier qui devra attendre un peu (ainsi que le Cycle de l'Ombre d'O.S.Card :cry: ).

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il y a 14 ans 8 mois #15973 par Vuld Edone
Tout ne s'est pas passé comme je le voulais. Comme je l'ai dit, l'histoire s'est cassé la figure. La faute au premier chapitre, qui a entraîné le second chapitre, qui a entraîné le troisième... Tu as lâché parce que c'est parti en vrille, indépendamment de la forme.
Comme tu le dis, c'est Matrix durant l'Architecte. Le fait qu'il n'y a pas de son et que c'est en avance rapide n'y change rien.

La meilleure démonstration étant que ce message, qui devait au départ être central, est rapidement devenu accessoire pour, pouf ! disparaître sans la moindre explication. Erreur grave, très grave, mais une erreur dans le fond et pas dans la forme.
D'ailleurs l'histoire de ce message va ainsi :
- d'une annonce d'erreur,
- il devient déclaration de guerre,
- puis dialogue avec un second Gilles (féminin)
- avant de devenir procédure
- pour totalement disparaître.
Bref, tu as été victime de mon manque de rigueur qui a donné une histoire passée au pilon. Le pire étant que j'en avais parfaitement conscience : le besoin d'écrire et le plaisir du style enfin stabilisé m'ont convaincu de ne pas tout effacer.

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il y a 14 ans 8 mois #15977 par Krycek
Loin de moi l'idée de te voir tout effacer. Peut-être que glisser ici et là quelques phrases suffiraient.

Je relis dans cette optique et te redis mon opinion.

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il y a 14 ans 8 mois #15986 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Août 2009] Chimio' 1 : .........Qui vive ? - Feurnard
Bon, j'ai lu le texte maiq 'ai pas lu ceux que tu n'avasi pas voulu mettre dans la MAJ. Résultat, j'ai à peu près compris, mais il me manque indéniablement des choses (mais bizarrement, j'ai presque l'impression qu'il ne m'en manque pas tant que ça).

Je tache de lire les textes ce WE.
Mais pour l'instant, je bute toujours sur ton style que tu veux rendre parfois artificiellement précis à mon sens, au risque de lourdeur ou de maladresse déliberés.

Ma première impression en deux mots sur ce texte sans le recul des autres textes: on a l'impression que les hommes sont les rouages d'une machine et que le bateau est l'élément humain (tes commentaires montre que c'est a priori l'un de tes objectifs). Personnellement, j'aime bien m'attacher à des personnage (ou à un style très particulier 5Faulkner, Proust, Celine (je dis pas ça pour dire que c'est mes livres de chevet mais que leur style est un élément important du plaisir de les lire indépendamment du reste). Ici, je n'ai pas de vrais perso, mais des idées, des stratégies d'écriture. Le récit me parait trop au service de tes idées.

2eme impression: ça va vite et à la fois lentement. on a l'impression que l'accessoire est plus important que le moteur du texte. C'est en soi un défi d'écriture.

Je ense que ces impressions sont certainement très biaisés, mais j'ai pensé intéressant pour toi que de lesavoir par rapport à ce chapitre en tant que tout, donc indepndamment de ce qui gravite avant. A toi de voir si ça t'aide ou pas (je pense qu'il y aurait certainement un peu de frustration pour moi à lire ce type de commentaire pour un de mes textes mais ça pourrait aussi également me permettre de cerner l'impact du poid de ce qui précéde, son environnement en quelque sorte, sur un texte). Donc voilà, c'est dit.

Mais promis, je tache de lire ça ce WE pour gagner en pertinence.

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il y a 14 ans 8 mois #15987 par Vuld Edone
Tu appuies le commentaire de Krycek et lui donne une tournure qui m'oblige à baisser les lunettes, en d'autres termes, à considérer que ce n'est pas que l'histoire qui est en cause dans les défauts.

Je n'y peux rien, mes personnages seront toujours fonctionnels et secondaires. Changer cela serait... m'enlever toute raison d'écrire. D'autres sauront toujours mille fois mieux que moi rendre toutes les nuances de l'esprit humain.
Même si c'est avec les pieds et en se prenant pour la Vérité en majuscules.

Ce qui me dérange, c'est cette idée que l'accessoire est plus important que le central.
D'une part c'est vrai, quand j'y réfléchis, puisque je présente à peu près tout comme des faits divers en refusant de donner les relations entre eux. Mais si cela donne de la lenteur... alors c'est pour moi un échec.
Je suppose que dans cette lenteur tu vois une critique, non pas quelque chose qui facilite la compréhension. Damn. J'étais à ça de réussir...

Reste la précision artificielle mais pour moi, cela tient autant à l'histoire qu'à mon statut d'amateur : seul du temps et beaucoup de pratique (et lire aussi, ça aide) corrigeront ça.
Non, tant pis, je vais continuer d'accuser l'histoire, au moins jusqu'à vos prochaines critiques. Même si c'est de la mauvaise foi, ça m'évitera un coup dur.

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il y a 14 ans 8 mois #16013 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Août 2009] Chimio' 1 : .........Qui vive ? - Feurnard
J'ai lu les chapitres qui séparaient ceux des MAJ. Le style est OK, c'est donc principalement celui de cette MAJ qui me gène.
Pour ce qui est de tes intentions, c'est bien plus clair. Notamment par rapport à tes personnages.
Maintenant, tu parles souvent de la focal du lecteur. Je serais curieux de voir ce que tu réponderais sur ce sujet pour ton propre texte. Tu es tout le temps en train de te jouer de cette focal, si bien que le lecteur n'a rien pour se sentir autre chose que spectateur plus ou moins balotté.
Concernant les dialogues, ils sont d'abord déroutant, puis on se rend compte que c'est volontaire et du coup, on cerne mieux l'humour tordu du texte. Il y a une certaine férocité dans tout ça.

Je suppose que dans cette lenteur tu vois une critique, non pas quelque chose qui facilite la compréhension. Damn. J'étais à ça de réussir...

En fait dans le terme "lenteur", c'est surtout une impression qu'on lit des tonnes d'informations, on voit plein de personnages, mais qu'au bout du compte tout ça brasse du vent. On vit que ça fait partie de ton projets, mais sans que je comprenne trop pourquoi, j'ai l'impression diffuse que les forces se neutralisent. Quand je parle de "forces", je veux dire ce qui fait progresser le récit ou le plaisir qu'on prend. Il y a à la fois du plaisir et une sorte de frustration, comme si l'équilibre subtile du texte n'était pas atteint. C'est pas facile à expliquer, c'est ce que j'ai resenti sans arriver à comprendre précisément pourquoi.

Je reviendrais plus en long sur mes impressions générales de l'ensemble.

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il y a 14 ans 6 mois #16236 par Ignit
Bon, ça y est, enfin je commente ; j'essaie, plus exactement, vu l'état de mon cerveau à la suite de cette éprouvante et laborieuse journée. Mais si je ne le fais pas maintenant, je n'arriverai jamais à me motiver — j'ai même mis la musique que j'écoutais en lisant pour me remettre dedans. Bref, tout ça on s'en fout, passons à Chimio'.

Je préciserai que j'ai commencé par lire "Qui vive ?" de manière séparée, n'ayant pas fait attention au reste. Il m'a fallu deux lectures éberluées pour comprendre enfin qu'il y avait des choses avant. Oui, j'ai l'air con, je le conçois et l'assume. En tout cas, quand on n'est pas introduit, je garantis que c'est incompréhensible dès le premier paragraphe. ;p

Je passe un peu plus brièvement sur tout le reste de Chimio'1 ; globalement, c'est évidemment bien écrit et tout aussi prenant — quoique, comme je le disais, j'ai été un peu bloqué par ma difficulté à trouver une musique s'accordant au texte. Je ne reviendrai pas sur le caractère absurde, un peu kafkaïen par endroits, des personnages et de l'intrigue en générale.
Pour "Qui vive ?" en particulier, la narration est parfois perturbante ; techniquement bien réalisée, il est vrai mais parfois difficile à suivre — par exemple :

Elle ne l’avait jamais vu et ne le connaissait pas, répéta-t-elle machinale. « Alors qui suis-je ? » Elle allait répondre, elle dut répéter machinale.


Le cinquième paragraphe est plus agréable à lire ; peut-être aussi est-ce qu'on commence à saisir le procédé et y adhérer, passée la déroute première. En réalité, pris seul, le texte m'a paru lourd du point de vue du style ; pourtant, une fois rentrés dans l'univers, ce style semble de circonstance. "Adapté".

Je passe un peu plus brièvement sur la suite directe, à savoir les manœuvres du cuirassé. Ce qui paraissait étrange à la lecture coupée du reste s'identifie en fait assez facilement comme de l'humour bien propre au texte, ce même humour absurde qui rythme l'intégralité des textes et que la fin de chapitre clôt à merveille. Ce qui est assez amusant, c'est que les personnages oscillent entre un certain intérêt qui semble poindre parfois, un point de vue mordant quant à leur absurdité et cette impression qu'ils ne sont réellement que des marionnettes/pantins.

Pour la forme pure, j'ai repéré au fil de ma lecture deux ou trois fautes — dans l'intégralité de Chimio1 — mais ne les ayant pas relevé sur le moment, je m'avoue bien incapable de les retrouver tout de suite. J'essaierai de remettre la main dessus.



Cordialement,

Ignit.

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il y a 14 ans 6 mois #16238 par Vuld Edone
En relisant ta citation je n'ai pas compris moi-même, j'ai cru qu'il s'agissait d'un de ces romans amour/psychologie pseudo-sociologique puis je me suis rappelé du contexte. C'est laborieux en effet mais j'aime beaucoup, la répétition de "machinale" passe même ici, ce qui n'est pas rien.
Je ne sais pas si la dépendance de la forme (pouvoir supporter toute cette lourdeur, cette confusion, ce manque de cohérence) au fond (intrigue, histoire, univers) est une bonne ou une mauvaise chose.

À te lire j'ai enfin réussi à faire passer mon style imbuvable dans un texte potable mais je me méfie des avis positifs comme de la peste. Il faudra que je fasse très attention pour mes prochains textes...
Par contre, je ne suis pas vraiment intéressé par des fautes d'inattention. Mais merci pour l'avis, et surtout la citation, ça remet en place.

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