[Septembre 2009] Cuba Libre - Gulzan
- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Premier texte lu de la MAJ parce que court. Autant ne pas se voiler la face, je manque de temps. (air connu)
Quoiqu'il en soit j'ai toujours apprécié tes textes car simples et directs. D'ailleurs je me suis permis de le citer sur la page sans nom.
On sent qu'il n'y a plus rien à enlever au texte. A ajouter je dirai : une suite ! Ne serait-ce que pour te lire plus.
Pfff... que dire d'un texte à mi-chemin entre San-Antonio et Amphytrion Jones ? Que lui reprocher ?!
Allez je le tente ce coup ci :
J'aime ! / [barre:2703ira9]J'aime pas[/barre:2703ira9].
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Comme le dit le "surtout", ce qui précède n'est vraiment là que pour l'ambiance et là moi qui m'attendait à des révélations, je ne trouve que du lieu commun.C’est à partir de là que ça commence à merder.
Premièrement, j’ai jamais eu affaire à lui. Deuxièmement, le mec a plutôt une tronche de beau gosse des quartiers huppés de Sacred Oaks que de membre du Basin City Police Departement. Troisièmement, il a un accent à découper à la tronçonneuse, mais je n’arrive pas à dire d’où. Et surtout, quand je laisse tomber la phrase habituelle d’ouverture, il ne bronche pas.
Chez moi, ça casse la vraisemblance, ça me montre le mécanisme du récit.
C'est un peu tout ce que j'aurai à dire sur le Cube. Je m'attendais quand même à autre chose, avec un tel titre.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Imperator
- Hors Ligne
- Messages : 751
Première impression: Woah!
One shot, court, mais efficace. Bien construit, à mon sens, bien maîtrisé. Il y a certains points que je veux reprendre, mais dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié le lire et c'est ça le plus important.
Premièrement, dans les points à reprendre, y a l'antagonisme entre le départ qui s'apparente plus à un départ de roman et la fin qui est vraiment celle d'un one shot, sous forme de "chute".
Du reste, clairement, dès le troisième paragraphe, on change de ton et de rythme.
Le début est entièrement sombre, défaitiste. On y fait référence à
etC’est vrai qu’à Basin City, les fumeurs ont la vie plus courte.
. En somme, on a une ville (encore que... Basin city = sin city? Au passage, je ne peux pas comprendre la référence à sin city, n'ayant jamais vu le film...) avec une très forte personnalité, sombre, violente.Quoique il y a longtemps que les flingues ne se cachent plus. Ils se promènent à visage découvert dans les rues de Sin City et y font la loi.
Le deuxième passage cité fait référence à un changement dans le passé (même s'il y a longtemps) qui donne une histoire à la ville...
Le personnage, lui, est encore plus poussé. Tout est vu à travers ses yeux, son vécu, sa lassitude. Dans le début, avant le troisième paragraphe, il est renfermé, las, je manque d'adjectifs mais on se comprend, et ne correspond en tout cas pas à ce qu'il sera (un immigré effrayé, un simple pion, le sujet d'une bonne farce). Dans la seconde partie, il est plutôt "attachant" et à la fin, il fait plutôt naïf:
On est loin de:-Ouais…Mais comment vous avez su que c’était bidon ? Que c’était pas moi qui conduisait la camionnette ?
Style Rohrschach, un rien psychopathe... (mauvaise référence, mauvaise orthographe, okay ).Les vibrations détachent une goutte qui s’écrase entre mes deux yeux. Bull’s eye.
Ce décalage entre un début qui serait celui d'un roman, sombre et violent, et la suite qui est beaucoup plus légère, avec une transition assez... maigre et rapide d'un style à l'autre, c'est ce qui me pose le plus de problème.
Après, ça n'empêche pas le texte de fonctionner, mais j'émets des réserves. À voir ton avis. Faut dire que ce début capte l'attention du lecteur, que le reste correspond très probablement à ce que tu voulais rendre... encore que...
En y pensant, il y a plusieurs fois où tu passes de l'immigrés pas très sûr:
Au type qui sait exactement ce qu'il fait:Va falloir jouer serré, parce que si je livre pas la marchandise ce soir, je suis mort. Et si jamais je suis obligé de le descendre, le patron ne me couvrira pas. Et je peux quand même pas le laisser voir le chargement que j’ai à l’arrière.
Bon, alors, dans l’ordre : supprimer le clown à ma droite et remonter à la ferme pour aider les collègues à finir le cirque qui va bientôt commencer.
Dans l'ensemble, ça fonctionne, mais y a de quoi pinailler, non? Et pour le coup, je ne serais pas pour accepter la "complexité de l'esprit humain" . Pas dans un récit. En tout cas pas si aussi court.
***
Autre point, tu as un style rempli de détails très précis, notamment de nom. C?est excellent, personnellement ça m'immerge tout de suite, genre:
Je ne croise personne avant de débouler sur Union Boulevard
La camionnette Ford
Etc...j’ai l’habitude avec les E-series.
C'est pour ça que:
Là, ça me gêne un peu. Je sais, c'est "près de l'entrepôt d'une compagnie d'import-export quelconque". Sous cette formulation, ça va déjà mieux, on est plus précis. Ceci dit, même ainsi, c'est difficile d'expliquer que le gars qui pense ou raconte précise le nom du boulevard où il débarque, la marque de la voiture, mais laisse tomber le nom de la compagnie d'import-export alors que c'est un point de repère pour le rendez-vous. Le nom de la compagnie ou un détail de l'entrepôt. Ici, rien, on sent que c'est une phrase construite uniquement pour l'ambiance, sans lien avec l'histoire. Dommage, car c'est justement cette précision du détail qui fait une grande partie du charme de ton style.Je m’arrête près de l’entrepôt d’une quelconque compagnie d’import-export.
Enfin, moi, je dis ça...
***
La chute elle-même pourrait paraître un peu simple, mais personnellement j'aime bien, et un long combat de défense à cinq contre dix, un long massacre, non, ç'aurait été lourd. Bref, c'était une bonne manière de faire, même si tu coupes un peu vite tout de même. C'est un choix, et ça passe bien pour moi .
***
Quant à tout ce qui m'a plu... je vais pas m'étendre, mais pour les citer:
- les dialogues, réalistes
- les détails à foison
- l'ambiance sombre du départ
- le jeu avec les cigares, la reprise du départ sur le thème de la fumée..
- etc...
Petit détail pendant que j'y pense (on voit que j'écris au kilomètre), le coup de "j'ai des portières blindées" fait quand même pas mal deus ex machina et on a du mal à croire que l'autre avale un truc pareil. M'enfin bon...
De toute manière, je veux juste féliciter pour un texte certes court, mais malgré tout bien vu et agréable à vivre... euh lire.
Impe, en espérant que tu liras ce commentaire, aussi court soit-il lui aussi .
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.