file [Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra

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il y a 15 ans 1 mois #16172 par Imperator
[url:2fd9bqge]www.les-chroniques.eg2.fr/fantasy/87-por...-morceaux-epars.html[/url]
Le Chant des Pierres, chapitre 5.
(je ne trouve pas le numéro de l'article pour faire le lien).

***

Avant toute chose, vive le zoom! Le texte est long, mais pour le coup je ne l'ai pas vu passer. S'il n'y avait pas eu quelques erreurs de frappes et d'inattention, je l'aurais lu d'un bloc.

D'ailleurs... d'ailleurs rien, je n'arrive pas à remettre la main dessus.
Tant pis, mais je sais que j'ai vu des tournures de phrase illogiques, des trucs pas catholiques, etc... et si, j'y avais regardé à deux fois.
Je me demande aussi si on n'écrit pas tort "tort" et pas "tord"?

Quoi qu'il en soit, le texte en lui-même m'intéresse, je te laisse les faute d'inattention (oui, pour écrire ce message, j'ai du dé-zoomer, et du coup le texte fait beaucoup plus pavé rébarbatif 8) ).

***

Première impression: une grande force dans certains passages, et pourtant... pourtant j'ai l'impression que ça s'essouffle en général. Et pourtant, je me souviens clairement avoir pensé, au milieu de la lecture "woa (prononcez Vooooaaaaa), quelle force dans ce passage", et par force j'entendais émotion.
Je pense particulièrement pour cela à ce paragraphe:

Il repartit dans un rire hystérique qui se mua en un hurlement déchirant rempli de larmes. Et toute la peine qu’enfermait son cœur se déversa dans les dernières notes suraiguës qu’il poussa. [...]


Cette phrase fait cependant exception:

Tandis que la lune déversait toujours autour de lui sa lumière si étrange, lentement il leva très haut des deux mains la garde de l’épée, la lame dirigée vers le bas, à hauteur de sa gorge. A cet instant précis, il aurait très bien pu la planter droit dans sa propre poitrine.

Je me permets de pinailler parce que c'est toi (si si, t'y échappera pas 8) ), mais est-ce que ce n'est pas un peu trop "cliché" que de faire le coup de "il avait juste envie de se tuer", enfin, surtout avec l'épée? N'y aurait-il pas eu moyen de le sous-entendre plus subtilement, peut-être un truc du genre:
- leva très haut de ses deux mains la garde de l'épée, la lame dirigée vers le bas, à hauteur de sa gorge (à hauteur de sa gorge laisse à penser que la lame est dirigée vers la gorge du devin... faudrait enlever entre nous). Un instant, il oublia précisément qui et pourquoi il s'apprêtait à frapper, [...]

Y a aussi encore plus subtil avec du "par un geste maladroit dirige la lame contre lui, mais se corrige", où l'envie de se tuer n'est que sous-entendue et totalement inconsciente.
On évite du coup de trop charger le personnage dans le pathétique, encore que la seconde solution soit ridicule. Mais plutôt la première, plus dans l'esprit, ou mieux, une autre solution un peu plus subtil que ce que je peux proposer...

Bref, ceci étant, le paragraphe, comme tout le départ, possède une vraie force.

Il faisait payer à Lonstroek sa vie toute entière dévouée à des chimères, il se vengeait de son peuple qui l’avait humilié si longtemps, mais surtout il se punissait lui-même à détruire de la sorte le corps de la femme qu’il n’avait pas eu le temps d’aimer. Ainsi, il n’emporterait pas avec lui l’image du travail d’un autre mais le sien, aussi effrayant fut-il. A défaut de partager son amour, il boirait son sang qu’il prendrait de ses deux mains et qu’il lécherait jusqu’à l’écœurement, comme il le faisait avec celui de ses ennemis.

On ressent bien un personnage vivant, réel, celui qui se décharge de sa triste rage dans un accès de folie, d'excès. Et tout montre cet excès et cette tristesse.
Tristesse:
- faire payer, vie vouée à des chimères, venger, humilier, punir, pas eu le temps d'aimer, à défaut...
Excès:
- vie toute entière, si longtemps, détruire le corps (pas mutiler), propre travail effrayant, boire le sang des deux mains, le lécher, écoeurement, etc...

En fait, c'est même un rien plus complexe. Le max de la force du passage se trouve dans ce boire le sang, qui commence de manière normale (boire le sang), mais passe par les mains (manuel, terrestre, toutes les significations qui vont avec), puis par la langue (de serpent, lécher et l'humiliation, encore une symbolique), puis cet écoeurement qui ajoute une touche très réaliste au passage, et montre toute l'absurdité du personnage, sa contradiction, sa folie.
Me fait penser à Yvan le terrible qui tue son fils tiens...

Bref, un très beau passage, je tenais à le noter. (et le début est de cet accabit à mes yeux)

***

Pour la suite, je suis plus mitigé. Le coup du feu démarré volontairement comme signe, c'est bien. Toutes les réactions, du reste, sont assez réalistes, ou en tout cas cherchent à l'être (on crache sur son passage, pas de "je suis aveuglément", etc...).
Pourtant, j'ai l'impression que ça va trop vite, que c'est un peu trop facile.

Je veux dire... on ne sens pas la tension qu'il devrait y avoir, on flotte dessus, on l'effleure à peine, et pourtant...

Et effectivement, cette phrase fut accueillit dans un silence glacial. Puis, des cris de protestation fusèrent de toute part. Il ne chercha pas à les surmonter mais les laissa s’éteindre en attendant que la curiosité de ses dernières paroles l’emporte. Il fit juste un geste pour demander le silence. Des hommes le réclamèrent peu à peu à sa place.

C'est tout ce que tu en fais. Le moment où le devin joue son va-tout, le moment où il suffit d'une brindille pour que la foule ne s'empare de lui et ne le massacre, le moment où il abat ses cartes est un moment incroyablement maîtrisé, froid, clair, mécanique. Et surtout, il n'y a pas le moindre doute.
C'est ça qui m'étonne le plus.

Juste après, tu décris bien ce qu'il voit et ressent, même si son comportement est toujours maîtrisée, froid, clair, mécanique (penser à retenir les hommes, ne pas prêter attention au mépris, etc...). Cette fois-ci, il y a quelque chose en face, tout ne va pas aussi bien qu'on pourrait le croire, il y a de la tension.

Ceci dit, ça reste peu, et le moment crucial est déjà passé. Le moment clé, là où le jeu s'abat, c'est juste après le silence de mort, et c'est un silence de mort qui aurait pu s'étendre sur six pages comme être résumé en une phrase sublime (que je n'ai évidemment pas en tête), mais qui mériterait un traitement particulier.
Ce d'autant plus que c'est un tournant du texte. C'est l'accomplissement de tout le reste, l'action tant attendue, un assaut direct.

Je ne sais pas trop ce que tu en penses, mais je crois qu'il y a matière à réfléchir, non?

***

Il y aurait d'autres choses pour alimenter une discussion, mais je vais en rester là pour le moment...

Que le commentaire ne t'en détrompe pas, j'ai pris un vif plaisir à te lire (surtout en format livre). Ton style est riche, posé, réfléchi, et surtout cherche le réalisme. Ce ne sont pas des héros dont tu parles, mais des hommes, des hommes qui tuent, des hommes qui doutent, des hommes qui aiment, et ça, ça ne peut que me plaire (à moi en tout cas).

Je critique le coup du moment clé parce que j'ai d'énormes attentes, mais ça reste et restera toujours du pinaillage. Le texte est bon.

Impe.

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il y a 15 ans 1 mois #16174 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra

Je me permets de pinailler parce que c'est toi (si si, t'y échappera pas ), mais est-ce que ce n'est pas un peu trop "cliché" que de faire le coup de "il avait juste envie de se tuer", enfin, surtout avec l'épée? N'y aurait-il pas eu moyen de le sous-entendre plus subtilement

Pas tord (t?)
. Surtout que j'ai ajouté cette hésitation au dernier moment, comme une "amélioration". Et l'idée du cliché m'a effleuré. Maintenant que tu le dis, j'aurais dû créer un temps mort. Sans l'expliquer. Faire durer la suspension de l'épée dans l'air.

Je me demande aussi si on n'écrit pas tort "tort" et pas "tord"?

Ah, peutêtre une de ces fautes que je répète sytématiquement si on ne me la signale pas. La liste est longue (malheureusement).

Le max de la force du passage se trouve dans ce boire le sang, qui commence de manière normale (boire le sang), mais passe par les mains (manuel, terrestre, toutes les significations qui vont avec)

Là encore, un ajout des dernières retouches... En fait, j(ai relu le texte, et j'ai (re)découvert qu'il buvait le sang de des ennemis pour apaiser ses ses migraines et son mal être. Je traine ce texte depuis si longtemps que j'en oublie un peu les détails.

Pourtant, j'ai l'impression que ça va trop vite, que c'est un peu trop facile.
Je veux dire... on ne sens pas la tension qu'il devrait y avoir, on flotte dessus, on l'effleure à peine, et pourtant

Tu soulèves (encore) un point intéressant. C'est effectivement un moment où mon intrigue peut basculer dans plusieurs directions. Ce chapitre aurait dû être le dernier. Sauf que de nouvelles idées me sont venues qui m'ont obligé à faire certains choix. Il faut savoir que ce texte s'écrit sans plan très précis, donc mon inspiration me joue parfois des tours qui font que je ne vais parfois pas là où je croyais aller... :D
Cela dit, tu parles de baisse de tension. Pour moi, la tension devait être à son comble dans la tente et non ici. Mais tu as tout à fait raison de revaloriser ce moment. Je l'ai traité comme une transition vers l'affrontement entre Lonstroek et le devin alors que c'est effectivement le point de bascule du texte. Ca mérite plus.
Cela dit, je ne pense pas que cela soit difficile à remanier mais comme je ne voulais pas que le texte soit trop long, j'ai pas étiré toutes les scènes à leur maximum (par exemple, la scène dans la tente est finalement très ramassée car il s'y passe beaucoup de choses (enfin à mon niveau ;) , on est pas dans l'échiquier ou dans pandemonuim) et, quand je l'ai écrit, j'avais plein d'options possibles devant moi, J'ai essayé de ne pas trop en mettre, mais j'ai peut-être mis trop d'évènements et du coup oublié le crescendo de la tension).

C'est tout ce que tu en fais. Le moment où le devin joue son va-tout, le moment où il suffit d'une brindille pour que la foule ne s'empare de lui et ne le massacre, le moment où il abat ses cartes est un moment incroyablement maîtrisé, froid, clair, mécanique. Et surtout, il n'y a pas le moindre doute.
C'est ça qui m'étonne le plus.

D'un autre côté, il faut bien voir que jusqu'à présent, la foule suit le devin sans trop de question. C'est la première fois où il y a l'amorce de "soulèvement". Sans effleurer la suite (du moins je pense), ce sera plus le lot du ou des chapitres suivants.
D'autre part, tout est clair/froid/mécanique, parce que la nuit qu'il vient de passer lui a paradoxalement donné une sorte de sérenité qu'il n'a jamais vécue depuis le début du récit.

Je ne sais pas trop ce que tu en penses, mais je crois qu'il y a matière à réfléchir, non?

Oui, oui, et oui! :D Disons qu'il faut que j'arrive à boucler ce texte et arriver à trouver la bonne fin (j'ai un projet plus précis qu'avant le chapitre précédent, mais plein de choses restent ouvertes). Et là, plein de choses seront à reprendre en fonction d'elle.

Disons, pour finir, que pour ce chapitre, je me suis amusé à le scénariser un peu à la pulp fiction: le lecteur en sait un peu plus que les protagonistes à plusieurs reprises. C'est donc celui qui est certainement le plus construit. Là où les autres me laissait une grande place à l'"improvisation", celui-ci m'a obligé être rigoureux, et c'est sans doute cette "rigueur" qui produit ton "Vooooaaaaa" mais aussi ta frustration.

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il y a 15 ans 1 mois #16175 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: [Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra

Cela dit, tu parles de baisse de tension. Pour moi, la tension devait être à son comble dans la tente et non ici. Mais tu as tout à fait raison de revaloriser ce moment.

D'accord pour l'apogée dans la tente. Mais il y en a vraiment trop peu (à mon goût) à cet endroit-là.

Cela dit, je ne pense pas que cela soit difficile à remanier mais comme je ne voulais pas que le texte soit trop long

J'avoue qu'il est effectivement assez long... Et d'un côté, c'est vrai que rajouter pour rajouter... en fait tu es constamment obligé de choisir ce qui est nécessaire ou pas. À ton niveau, le silence est une arme précieuse.

Maintenant que tu le dis, j'aurais dû créer un temps mort. Sans l'expliquer. Faire durer la suspension de l'épée dans l'air.

Je pense que ce serait un sous-entendu suffisant.

et c'est sans doute cette "rigueur" qui produit ton "Vooooaaaaa" mais aussi ta frustration.

J'aurais tendance à dire que c'est ton style qui produit ce "Vooooaaaa" et les attentes qui en découlent pour la frustration 8) .

Impe.

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il y a 15 ans 1 mois #16199 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re: [Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra
J'avais prévu de lire l'Ogre ce matin... avant de me rendre compte que je n'étais pas passé par le Devin.
Et quand j'en ai achevé la lecture, eh bien... oui.

Il aurait dû y avoir une symétrie, des parallèles, appelez ça comme vous voulez ("tort" mais "tord" par analogie à "tordu") entre les deux parties Lon' et Reyv' mais cette symétrie manque un peu.
Il l'enterre, il la déterre, il fait sa harangue, il fait sa harangue mais d'une part le décalage brise ce rapport, la chronologie prend plus d'importance que la ressemblance et le texte nous dit de nous intéresser à ce qui se passe quand plutôt qu'aux rapports entre ce que chacun des deux protagonistes fait.
Conclusion, je me demande si la structure même du passage (yoyo entre Lon' et Reyv') n'implique pas une certaine interprétation que le détail (chevauchement temporel) contredit quelque peu.

Mais justement, l'interprétation. Au diable les symboles, les allégories, les métaphores, les comparaisons, les figures de style en général. Je me souviens au premier chapitre être passé par l'arc-en-ciel complet des possibles. Pour être tout à fait honnête, la signification précise de quête spirituel, d'introspection personnelle, ne m'avait qu'effleuré. Je l'avais enterrée, faute d'échos dans le texte. Et je suis persuadé que le texte en fait n'en parle pas.
Le rapport de l'homme à la femme (l'inverse n'est pas si vrai) est donc central, ce chapitre confirme le chapitre précédent qui se le verrait confirmer par tous ceux qui précèdent. C'était peut-être même ce qui, je ne m'en souviens plus, m'avait agacé au premier chapitre. En tout cas ici je crois que le sens littéral se suffit à lui-même.
Rétrospectivement, cela pose quand même un petit problème. Si je vois bien la mise en scène de ce rapport, la Prophétie elle-même a quelque peu du mal à y trouver sa place. Sa signification est maintenant établie, à mon avis, mais pas sa cause. S'il te reste un chapitre à écrire, à mon avis, ce sera un point à établir.

Vie réelle est apparue dans le texte et je ne l'ai pas reconnue, pas avant quatre ou cinq paragraphes où son nom réapparaissait. Enfin je me suis dit "c'est elle" et même alors son rôle nouveau et tout à fait naturel m'a empêché de comparer avec l'autre version que tu nous avais montrée. Excellent travail. La dernière phrase de ce chapitre est d'ailleurs parfaite pour ce qui est de sa personnalité.
Après, on accusera quand même qu'elle a parfois les réactions qu'on lui attend, envers son frère, à l'annonce du meurtre : elle fait ce que tout le monde ferait. S'il y a une faiblesse dans le personnage, c'est là, certaines réactions sont juste trop attendues.
Je n'ai autrement aucun avis sur la "force" des passages.

Ce qui m'a le plus intéressé se trouve au tout début du chapitre, quand Lon' en est encore à enterrer Ilda. Je n'ai pas vu de cercle de pierre, en général je n'ai vu que de la terre (un peu de roche quand même). La description était "la forêt" et c'était à peu près tout. Dans le cas de Reyv', par deux fois la forêt est plus détaillée et soudain : "Mais où on est ?"
Si la première fois je me demandais ce qui était arrivé à cette forêt pour qu'elle n'ait pas un seul arbre ni même de l'herbe, la seconde fois j'ai mis du temps à rapprocher les deux lieux pourtant les mêmes, la tombe d'Ilda. Évidemment, la première fois tu te focalises sur ce qui est important - il creuse - et à la seconde la forêt sert à exprimer les sentiments du devin.
En général donc, j'ai envie de dire des lieux "utilitaires", les descriptions de lieu sont pratiquement détachées du lieu et rattachées au personnage. Ce qui n'était pas le cas avec le monolithe, dont la description était saisissante. Ici, la forêt, c'est "n'importe quelle forêt banale". Et il doit faire nuit parce qu'on ne la voit pas.

Enfin je songe que le combat de Lon' et de Reyv' est plus important que la bataille du chapitre précédent. Or cette bataille-ci est verbale, la précédente narrée se faisait à coups d'épée.
Je dis cela en manière de détail mais s'il faut interpréter quelque chose, c'est ça. Une fois admis que le texte parle du rapport homme-femme (je m'excuse de le restreindre à ça), qu'on se batte à coups de pierres ou à coups de belles paroles ne change plus rien. Il est étrange qu'ici tu aies laissé le "il devrait se passer ça" te dicter ton texte.
Car il me semble bien que tu n'as jamais songé à exploiter les deux formes de combat.

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il y a 15 ans 1 mois #16201 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:[Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra

Il aurait dû y avoir une symétrie, des parallèles, appelez ça comme vous voulez ("tort" mais "tord" par analogie à "tordu") entre les deux parties Lon' et Reyv' mais cette symétrie manque un peu.
Il l'enterre, il la déterre, il fait sa harangue, il fait sa harangue mais d'une part le décalage brise ce rapport, la chronologie prend plus d'importance que la ressemblance et le texte nous dit de nous intéresser à ce qui se

Le mouvement de balancier est en fait à 3 parties et il y a symétrie à 3:
Sauf que c'est inversé pour le devin et Lonstroek: il enterre/déterre, il est d'abord rejeté par son peuple/il est bien acceuiilli au contraire de Lon (qui est d'abord acceuilli avec rejet à son retour et qui finit "rejeter" par son peuple). Le devin dort super bien et tout est clair/Lon dort super mal et tout est confu. L'un ment de manière malhonnête et est acclamé, l'autre est honnête et est condamné. L'un est aimé, l'autre pas etc.

La symétrie est aussi entre Lon et Vyrhéelle: elle enterre ses frère, elle prend soin dusurvivivant, elle l'éponge et le regarde délirer etc.

Vie réelle est apparue dans le texte et je ne l'ai pas reconnue, pas avant quatre ou cinq paragraphes où son nom réapparaissait.

Il n'y a rien à "reconnaitre", c'est 2 personnages différents avec des rôles différents. Tu es encore une fois court-circuité par ce qui tu as lu avant.
Par contre, si je devais reprendre des choses, je l'introduirais bien avant.

Rétrospectivement, cela pose quand même un petit problème. Si je vois bien la mise en scène de ce rapport, la Prophétie elle-même a quelque peu du mal à y trouver sa place. Sa signification est maintenant établie, à mon avis, mais pas sa cause. S'il te reste un chapitre à écrire, à mon avis, ce sera un point à établir.

Cette prophétie t'embête, hein? B) Si tu savais la suite...

Enfin je songe que le combat de Lon' et de Reyv' est plus important que la bataille du chapitre précédent. Or cette bataille-ci est verbale, la précédente narrée se faisait à coups d'épée.

L'importance du Verbe est signalé à plusieurs reprises, et même littéralement il me semble. Le pouvoir du devin est bien celui du verbe. Or il est en train de perdre sa voix (il a déjà perdu l'épée).
Et si je ne cesse de répéter les mots de la prophétie, c'est bein que cette dimension m'intéresse jusque dans son absurdité en quelque sorte. Répéter des mots, les mots finissent par avoir un tout autre sens mais les plusbanals. Et un mot, ça n'a pas un sens mais une infinité. Par exemple, le mot "sang", dans la bouche d'une femme, d'un enfant, d'un médecin, d'un peintre ou d'un assassin ne recouvre pas la même signification. Du coup, le mot rouge également d'une sertaine manière, surtot si tu as employé le mot sang avant.
Je suis pas sûr que ce soit vraiment dans mon texte pour l'instant, mais c'est ce que je pense et ce que devrait montrer le texte à la fin si j'y arrive.

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il y a 15 ans 1 mois #16202 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:[Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra
Je ne suis pas sûr que faire apparaître Vyr' (non, justement, je dis que même en connaissant l'autre texte je n'ai pas été court-circuité) plus tôt serait un bon point. Tu avais déjà Ilda et la vieille femme, en rajouter une n'aurait fait auparavant que brouiller les choses. Ici, juste après la bataille, elle se justifie bien.

À noter que cette même Vyr' reste assez secondaire, elle n'existe que relativement à Lon' (puis relativement à Reyv'), si donc je veux bien soutenir une symétrie à deux, à trois, difficilement. Il faudrait qu'elle soit, pour cela, au même niveau que les deux protagonistes.
En même temps c'est étrange, tu as raison de noter toutes ces symétries et pourtant elles ne m'ont pas frappé. En même temps je ne suis pas sûr que cette symétrie soit très significative. On me détrompera peut-être mais qu'ils s'opposent apporte assez peu au rapport homme-femme.

Au fond, si ce chapitre parle d'une et d'une seule chose, je ne saurais pas dire laquelle et je ne saurais pas dire comment. Et je ne saurais pas dire dans quelle part la symétrie que je suppose, et que tu voudrais, y participerait.

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il y a 15 ans 1 mois #16208 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:[Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra
Ce qui m'intéressait avec Vyr, c'était de partir avec l'image d'Ilda. En gros, dans la tête de Lon, Reyv et des lecteurs, elle n'existe qu'à travers Ilda. Et elle devient Ilda puisqu'elle se met à aimer le même homme. Sauf qu'au delà de sa ressemblance physique, j'insiste sur les différences physiques puis de personalité (elle n'est pas tourmenté come Ilda). Mais surtout elle agit, elle saisit sa chance. Je vois mal Ilda draguer Lonstroek comme elle. Et le texte se termine sur cette ressemblance (Reyv voit Ilda à travers Vyr mais le texte se termine en soulignantsur son erreur).

Pour ce qui est de l'introduire avant, si, je pense que c'est nécessaire dans la mesure où elle ne sera pas une figurante et qu'aujourd'hui, si je ne l'ai pas fait, c'est plus que parce que je n'avais rien planifié de tel. Ensuite, cela m'aurait permi de combler un vide par l'intermédiaire de ses frères (les gens du peuple que tu assimiles à Lonstroek). Et puis, j'aurais eu du coup plus de personnages pour parler de la communauté féminine.

Au fond, si ce chapitre parle d'une et d'une seule chose, je ne saurais pas dire laquelle et je ne saurais pas dire comment. Et je ne saurais pas dire dans quelle part la symétrie que je suppose, et que tu voudrais, y participerait.

La symétrie a-t-elle un sens en soi? J'en sais rien, c'est plus un procédé pour moi pour mettre en valeur les différences voire l'asymétrie. Asymétrie qui est là pour renforcer l'opposition entre les deux hommes.
Pour ce qui est de ce que parle ce chapitre, je pense qu'il prolonge le théme du chapitre précédent qui était l'incompréhension. Les gens parlent mais ne sont pas compris et quand ils sont compris, il s'agit de mensonge. Seule différence par rapport au précédent, des femmes semblent avoir compris Lonstroek. Et Lonstroek semble avoir compri le mantra. Le "semble" est important tout, comme les phénomènes surnaturels du texte existaient uniquement à travers les sensations des personnages sans savoir s'ils étaient "réels" (par le biais généralement de "comme si" et du verbe "sentir").

C'est involontaire mais je me rends compte que cette notion d'objectivité et de subjectivité m'intéresse. C'est d'ailleurs la même chose quand j'ai raconté les deux rêves, j'ai d'abord donné une sorte de présentation objective du rêve et je lui ai fait succédé sa perception "subjective". et je me rend compte que tu m'as fait plusieurs fois remarqué que j'avais des tournures redondantes. Mais ces tournures sont également une façon de donner un éléments subjectifs succédé d'un élément objectif. Je formule effectivement souvent la même chose deux fois mais en étant toujours sur les deux registres (du moins, il faudrait que je me relise). C'est un point qui te dérange. Du coup, faudrait que je réflechisse à tout ça... en étant objectif! :lol: Bref, je me rends compte que dans des cas c'est volontaire dans d'autres involontaire... mais que ça m'obsède beaucoup plus que je ne l'imaginais. N'est-ce pas du coup le thème central de mon récit???? :oops: Du coup, faudrait revoir pas mal de choses...

Voilà que je pense tout haut avec toi...

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il y a 15 ans 2 semaines #16291 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re:[Octobre 2009] Des Morceaux Épars - Zarathoustra
Bon, en guise de préliminaire, laisse-moi te dire que je suis désolé d'avoir tant tardé à commenter et à répondre à tes propres commentaires vis-à-vis de mes textes (je le ferai suite à ce message). :?

Sur ce, je commence - par la forme.

Pour pallier à son absence, il lui parut logique d’y déposer sa femme au centre

Pour pallier son absence.

Elle scrutait comment l’âge commençait à creuser ses traits et comment ils s’agençaient harmonieusement.

Je trouve la tournure très moche. J'aurais privilégié "elle scrutait la façon dont l'âge", mais le répéter une seconde fois passerait également mal. En tout cas, il y a moyen de faire bien mieux, je pense.

Sur son visage, le léger souffle de sa respiration balayait les longs cheveux qui s’échappaient de sa coiffure défaite par les l’énergie dépensée en vain pour maintenir en vie à son dernier frère.

Deux mots superflus.

Plus il voyait son ami creusé la terre de ses mains, plus il voulait la revoir pour s’excuser.

Creuser.

Il fixa la lune pour ne pas voir Lonstroek porter un dernier baisé sur sa bien aimée.

Baiser.

Il se ressaisît de l’épée et creusa à son tour la terre pour découvrir le corps d’Ilda.

Là, je pinaille franchement, m'enfin : "ressaisit" (sans l'accent).

Mais surtout, il vit partout les traces de commotions, la chairs bleuit par la violence des coups. Il réalisa surtout la portée des paroles que Lonstroek lui avait tenu au petit matin.

Chair bleuie / tenues.

Ainsi, il n’emporterait pas avec lui l’image du travail d’un autre mais le sien, aussi effrayant fut-il.

Encore du pinaillage : fût-il.

Le devin recracha les derniers morceaux de vomis

Vomi.

Quand enfin il se réveilla, il eut l’impression de se rappeler de tous ses rêves.

Se rappeler tous ses rêves (à la différence de "se souvenir", "se rappeler" est suivi d'un COD).

Il les avait parfois écoutés quand elle lui racontait avec tantôt son innocence de petite fille tantôt ses terreurs de femme mais il ne les entendait pas.

Elle les lui, sinon la phrase est bancale.

Nous avons tous les deux perdus des êtres chers.

Perdu.

Ce ne fut pas les mots qui trahirent ses pensées

Je pense que c'est correct, mais "ce ne furent" est bien plus joli.

Elle ressemblait effectivement beaucoup à Ilda, la même coiffure blonde et tressée, le même menton légèrement fuyant qui donnait envie de mordre sa lèvre supérieure, mais sa taille était plus proportionnée et bien moins grande, son visage plus gracieux mais ses yeux clairs ne dissimulaient aucun mystère.

Le double "mais" ne passe pas, à mon sens.

Mais aujourd’hui, je sais que nous avons tord, car au nom de ce rêve devant nous j’ai tué. J’ai tué Ilda. Je l’ai tué de mes mains.

Tort / tuée.

Je l’ai enterré pour qu’elle règne comme un monolithe.

Enterrée.

Et effectivement, cette phrase fut accueillit dans un silence glacial.

Accueillie par.

« Qu’on me conduise à lui. Et c’est lui-même qu’il vous le dira ! »

Qui vous le dira.

Ilda n’était pas morte. Elle était revenue parmi eux avec les mêmes traits que ceux de son rêve, plus jeunes, plus insouciantes et encore plus désirables. Pendant quelques secondes, il fut terrifié par l’apparition de ce fantôme, il voulut s’approcher d’elle pour se pardonner,

Insouciants / Pour se faire pardonner ou pour s'excuser, au choix.

Mais les coups qu’il avait portés avaient profondément touchés son adversaire qui cherchait une parade pour rebondir.

Touché.

Il aurait voulu la prendre dans ses bras et l'aimée.

L'aimer.

Et surtout je veux être qu’Un avec elle.

Je veux n'être qu'Un.

Mais au fond de vous, je sais que vous ressentez autre chose qui vous dit, tout comme à moi, qu’il a tord

Tort (bis). Je note au passage l'argumentation totalement éculée :P

C’était ce paradoxe qui le bloqua dans son raisonnement pendant toute cette interminable nuit.

J'aurais plutôt mis "qui l'avait bloqué".

Mais il avait vu aussi son regard ardant sur Vyréhel et il ne voulait pas que cet homme lui vole une fois de plus l’amour qu’il n’avait jamais pu partager.

Ardent.

Et si Okkor le veut, il brulera la corde avant son corps. Et s’il ne le veut pas… nous auront alors la preuve de son blasphème

!
Brûlera / aurons.

Le devin était soulagé d’avoir réussi son harangue

Sa harangue.



Pour le reste, j'ai plusieurs remarques (peut-être déjà formulées par Impe et Feurnard, je n'ai pas encore lu leurs commentaires).


D'abord, de manière générale, et je me crois d'ailleurs que c'est ce que tu me reproches justement s'agissant de chapitre 6 de l'Echiquier, je trouve ce chapitre très explicatif. Un peu trop. D'aucuns useraient sans doute du mot "introspectif", mais le sens est plus ou moins le même en l'espèce.
Si je dis cela, c'est parce que le déroulement du chapitre est très mécanique. Lonstroek fait son introspection, puis c'est le tour du devin, puis de Lonstroek - et, bien sûr, ils sont seuls. Ce qui donne de longs paragraphes qui se succèdent où tu déroules des flots de pensées et de sentiments pas forcément très enthousiasmants pour le lecteur (pour moi, en tout cas).
En fait, le personnage vivant d'Ilda manque vraiment, ne serait-ce que pour faire le lien entre les deux hommes plutôt que de les laisser ruminer de façon un peu ennuyeuse dans leur coin. En fait, même morte, elle aurait pu jouer ce rôle de liaison, mais je n'ai pas l'impression que tu en tires profit. Par exemple, tu aurais pu organiser une sorte de dialogue à distance entre les deux hommes, des enchaînements logiques de la pensée de l'un à celle de l'autre. Là, tu nous livres brut des réflexions qui ne se répondent pas. C'est en tout le sentiment que j'ai eu.
Evidemment, le personnage d'Ilda aurait pu (et dû ?) être compensé, remplacé par celui de Vyréhel. Mais celle-ci est bien trop discrète, bien trop effacée pour jouer le même rôle. Non seulement elle apparaît trop tard, mais elle n'est qu'un simple témoin de l'"affrontement", je dirais même un prétexte pour que Lonstroek développe son argumentation. Elle est passive là où Ilda était active.

On en arrive, et c'est là ma deuxième remarque, à un texte qui manque cruellement de confrontation. Chacun œuvre dans son coin, sans vraiment que les actes du devin influent sur ceux de Lonstroek et inversement. Les dialogues sont réduits à la portion congrue et, à mon avis, sans grand intérêt (du moins jusqu'à la toute fin).
Or, sans confrontation, même à distance (encore une fois, il manque vraiment un lien entre le devin et Lonstroek, même si la prophétie tente d'être ce lien), le récit manque cruellement de tension et c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce chapitre. Ce n'est même pas forcément de l'action que je demande, du moins pas au sens de bagarre ou d'insultes, ou quoi que ce soit ; simplement des correspondances, des maillons qui s'emboîtent, éventuellement un parfum de fatalité - tandis que là, j'ai suivi la progression du récit de façon beaucoup trop neutre.

Ce qui m'amène à ma dernière remarque : j'ai trouvé le texte assez plat, du moins pendant les trois premiers quarts de ce chapitre. De pavé en pavé de questions qui, je dois bien te l'avouer, ne me fascinent pas tant que cela (la prophétie m'intéresse très moyennement, contrairement aux relations entre les personnages, et particulièrement l'ancien triangle Ilda - Lonstroek - Reyv’avih), rarement entrecoupés de dialogues relativement ternes, je n'ai pas été happé.
Quelques scènes tentent de briser cette routine, comme si tu en étais conscient d'ailleurs : je pense à la scène de cannibalisme et à celle plus sensuelle entre Lonstroek et Vyréhel. Mais c'est trop peu, ou pas assez différencié du reste du texte (tu aurais peut-être gagné à être un peu plus brutal dans le style lorsque Reyv’avih accomplit sa macabre tâche).

Heureusement, cette impression hélas assez négative (encore une fois, ce n'est que mon avis, hein) disparaît vers la fin du texte, pour toute la dernière scène en réalité (à partir des dernier astérisques). Pourquoi ? C'est simple : la confrontation est de retour. Même seul, Reyv’avih, en discourant, porte ses premiers coups. L'attitude de la foule, indécise, grondante, reflétait pour le coup mon propre sentiment à ce moment-là - celle de connaître l'issue du duel. :woohoo:
Et là, je n'ai pas grand-chose à dire. j'ai apprécié l'opposition, l'échange d'arguments, les protestations du peuple. J'ai également apprécié (une fois de plus, pour le coup) l'ambiguïté du devin, qui apparaît bien plus forte en la présence de Lonstroek et de Vyréhel que lorsque tu nous l'as assenée par les pensées de Reyv’avih solitaire.

Je relève simplement deux détails :
- Tu as peut-être un chouïa exagéré sur le décrépitude de Reyv’avih, sur son incapacité à parler. D'un autre côté, il n'est pas vraiment recommandé de boire du sang et je me souviens notamment d'un bouquin de George Martin où l'humain qui buvait le sang de ses proies dépérissait peu à peu. Donc, en fait, c'est très logique (peut-être pas assez appuyé). En somme, ce n'est pas un reproche.
- Je dois t'avouer, comme je l'ai évoqué plus haut, que je trouve l'argumentation de Lonstroek vraiment faible, et trop abstraite à mon sens pour être réellement capable d'être admise. Reste que l'attitude mi-figue, mi-raisin de la foule peut aussi s'expliquer par l'admiration qu'elle éprouvait pour Lonstroek. Rien d'incohérent, en fin de compte.
Voilà pour les deux derniers points que je voulais relever.


Au final, je suis bien conscient que ma critique n'est pas vraiment très positive. Mais il te faut surtout y lire une certaine déception par rapport à ce que tu nous avais proposé avant, à savoir des relations et non de simples introspections, des dialogues souvent percutants, des scènes plus intenses et, en somme une réelle tension. Là, c'est un peu mou, ce qui me fait dire que tu t'es trop appliqué pour mener ton récit là où tu le voulais, au lieu de te lâcher et de faire preuve de plus d'audace. Je n'ai pas été ébloui par certaines phrases, alors que je l'avais été par plusieurs d'entre elles dans la partie précédente. La scène de cannibalisme avait un potentiel que tu n'as (toujours selon moi) pas su exploiter tout à fait. Où sont donc les morceaux de bravoure ? ;)

Cela dit, vu le déroulement et surtout le dénouement de ce chapitre, je suis à peu près certain que la suite comblera ces lacunes (en tout cas, que je ressens comme telles), donc je ne me fais pas de souci. B)

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Modérateurs: SanKundïnZarathoustra
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