Monthy: L'Echiquier Chap 6
- Zarathoustra
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On a l'impression que c'est la fin de la transition.
La scène avec les mercenaires fait le grand écart. Je veux dire qu'il me semble que le changement d'esprit de chacun est trop brutal. Je t'ai dit sur les précédents que ta volonté de t'occuper de leur psyché d'un coup avait un côté too much. Du coup, tous basculent de manière extrème (sans doute à juste titre par rapport à ce qui se passe), mais tout le groupe suit la même pente là où tu aurais pu créer un crescendo.
Et je rajouterais que du coup, plutôt que de nous faire "sentir" tu "expliques". Du coup, on ne resent rien à leur sujet. Et une explication n'est pas forcément preuve que de ce qu'il faut faire. Si tu as besoin d'expliquer, c'est quelque part que tu n'as pas réussi à faire ce que tu voulais faire (et là, d'un coup, je me demande simoi aussi je fais pas pareil! Parce que moi aussi j'explique beaucoup... )
Scène Jari/Ellébore (pas sûr que ce soit un prénom très bien choisi: mixe de Eleanore-Ellabore, bof, bof): en soi c'est une non scène. Je veux dire qu'elle ne sert pas à grand chose. Mais tu la rends intéressante, plus par Jari que par Ellébore. en fait, ton personnage féminin na'rrive pas à me toucher. certes, elle souffre, elle pleure, elle devient fragile et humaine.. On pourrait dire plus féminine. Mais je ne sais pas purquoi, mais elle ne me touche pas.
Peut-être à cause de la durée de tes petites parties. Peut-être parce qu'on ne la connais finalement que pour sa fonction. Peut-être parce que jusqu'à présent elle n'existe ps. Je veux dire par là qu'elle n'a été qu'un rôle, dans le sens perso de JDR. Il nous manque un état intermédiaire entre ce fantôme et cette femme qui souffre.
Phoenix/Messie: Bon ce pourrait être eux les fameux méchant "tangible". Mais Messie parait trop mégalo pour incarner un adversaire intéressant. Trop typé. Reste Phoenix qui a du potentiel. Mais là encore, la scène est bien trop courte pour qu'on s'intéresse à eux. On a l'impression que la scène est jsute là pour nous rappeler qu'ils existent.
Mederick : no comment. Trop court. Une apparition tout au plus.
Scène Nathan/tortionnaire:
Ah tiens, voilà une scène qui est intéressante. Cela dévoile des aspects surprenants de Nathan (qui a l'avantage d'avoir un prénom qu'on identifie). Tu as une excellente idée, mais j'ai l'impression que tu ne l'as pasmis en scène. Que tout ça a été ecrit sans chercher à mettre de relief. D'ailleurs, je pense que ce type de scène n'est pas facile à écrire, et tu l'as senti en mettant hors champ toute la torture. Pourtant, à ce stade du récit, c'est peut-être un truc que tu aurais pu tenter. Tu aurais pu vraiment transformer cette scène en climax. Là on a eu une chute bien trouvé mais il manque cettepetite étincelle qui aurait donné vraiment vie à l'ensemble et du coup fait réveiller ton récit.
Donc on sent que le début du mouvement de balancier. Ona l'impression d'être pile au moment où ça va s'accélerer. Si c'est le cas, mes commentaires ne sont pas trop graves. Considère qu'il te manque juste d'un peu de scènes fortes. quand je dis "fortes", ça veut pas dire "action pyrotechnique". Ca veut dire qu'il faut que tu travaille la mise en valeur. Tupeux te permettre des scènes "faibles" si tu les encadres. Tu peux aussi chercher à transformer une scène "faible" en scène forte (ça m'arrive souvent d'essayer). L'idée est alors de jouer une peu à la manière de Srgio Leone sur la dilatation du temps. Pense à la scène de départ d'Il était un fois dans l'Ouest avec l'attente du train; Il ne sepasse rien, pourtant, on est scotché! Et bien essaye de faire pareil avec certains moments "calmes". Bref, il faut qu'on sente des différences de traitement plus nettes dans tes chapitres.
Voili Voilou.
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- Monthy3
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Même pas. Je plaide coupable : le découpage est mauvais, mais je n'ai aucune excuse. Je crois hélas qu'il ne devient bon que dans la troisième partieOn sent que le découpage est un peu artificiel (mais nous savons que tu as pensé tes chapitres sur des formats beaucoup plus long et que tu les saucissones pour faciliter notre lecture ici).
Je tiens à quand même à rappeler qu'entre le chapitre 5 et le 6, il s'est écoulé quelque chose comme 10 jours. Du coup, il est assez normal que les choses aient pas mal évolué. Ce à quoi tu pourrais me rétorquer que c'était justement une solution de facilité pour faire évoluer les choses brutalement, sans finesse.La scène avec les mercenaires fait le grand écart. Je veux dire qu'il me semble que le changement d'esprit de chacun est trop brutal. Je t'ai dit sur les précédents que ta volonté de t'occuper de leur psyché d'un coup avait un côté too much. Du coup, tous basculent de manière extrème (sans doute à juste titre par rapport à ce qui se passe), mais tout le groupe suit la même pente là où tu aurais pu créer un crescendo.
Et là... je n'aurais plus grand-chose à répliquer
Effectivement, j'ai beaucoup de mal à me dépêtrer de ce défaut. Au début, j'essayais de faire passer l'évolution et les sentiments par les dialogues, mais c'était une fausse bonne idée. Ensuite, je suis passé par les paragraphes d'introspection, mais j'ai vraiment du mal à raconter sans expliquer - et je ne vois pas vraiment la solution.Et je rajouterais que du coup, plutôt que de nous faire "sentir" tu "expliques". Du coup, on ne resent rien à leur sujet. Et une explication n'est pas forcément preuve que de ce qu'il faut faire.
Le but de cette partie (la partie entière, j'entends) était justement de lui faire perdre ce rôle, étant donné qu'elle n'est plus en mesure de le jouer. La volonté était vraiment de briser cette image. Peut-être ai-je, encore une fois, manqué de doigté ? Reste que je l'avais tout de même préparé dès la première partie, au moment où elle se retrouve chez Jari, tout à fait désarmée, et rêve devant le miroir - ou encore quand elle boit une tisane en songeant à une robe et à Fadamar...Je veux dire par là qu'elle n'a été qu'un rôle, dans le sens perso de JDR. Il nous manque un état intermédiaire entre ce fantôme et cette femme qui souffre.
Il n'y pas vraiment de méchant, en fait. Messie est juste fou, Phoenix impitoyable, mais on ne peut pas vraiment les qualifier de méchants. La scène a deux raisons d'être :Phoenix/Messie: Bon ce pourrait être eux les fameux méchant "tangible". Mais Messie parait trop mégalo pour incarner un adversaire intéressant. Trop typé. Reste Phoenix qui a du potentiel. Mais là encore, la scène est bien trop courte pour qu'on s'intéresse à eux. On a l'impression que la scène est jsute là pour nous rappeler qu'ils existent.
- D'une part, montrer l'évolution de l'attitude de Phoenix vis-à-vis de Messie - du respect, voire de la crainte, au mépris ;
- D'autre part, tenter un procédé d'écriture en faisant d'une même phrase deux scènes Plus clairement, faire jouer une même phrase ("Bientôt, ils arriveraient à Etabane") dans deux scènes qui ont peu à voir spatialement parlant.
Bon, ce n'est pas révolutionnaire, mais je trouvais cela amusant (et toujours dans l'optique Echiquier = laboratoire).
Tout à fait.Mederick : no comment. Trop court. Une apparition tout au plus.
Ouaip, je sentais que la scène pouvait être bonne, mais je ne me sentais pas du tout d'écrire une véritable scène de torture. D'abord parce que je n'y connais pas grand-chose (tu noteras que j'ai éludé un max), ensuite parce que je me suis hâté de conclure ce chapitre à l'époque. Bref, je me suis montré un peu timoré sur le coup.D'ailleurs, je pense que ce type de scène n'est pas facile à écrire, et tu l'as senti en mettant hors champ toute la torture. Pourtant, à ce stade du récit, c'est peut-être un truc que tu aurais pu tenter. Tu aurais pu vraiment transformer cette scène en climax. Là on a eu une chute bien trouvé mais il manque cette petite étincelle qui aurait donné vraiment vie à l'ensemble et du coup fait réveiller ton récit.
Ben, euh, c'est que... Le véritable milieu de la partie, et du roman tout entier, c'est le chapitre suivant, le 7, qui est très différent de tous les autres. Mais ce n'est pas pour autant que les choses s'accélèrent vraiment. En fait, toute cette partie baigne dans une atmosphère assez lourde, comme si une sorte de chape de plomb pesait sur la partie. Du coup, il y a peu d'éclats, plutôt des réflexions, des résignations, des prises de conscience. Cela est particulièrement flagrant dans le chapitre qui clôt cette partie (tu t'en rendras bien compte si tu as le courage d'aller jusque-là).Donc on sent que le début du mouvement de balancier. Ona l'impression d'être pile au moment où ça va s'accélerer. Si c'est le cas, mes commentaires ne sont pas trop graves.
Bon, quelques événements viennent parfois percer cette monotonie (le terme est rude, j'espère simplement qu'il l'est trop), mais dans l'ensemble, on demeure dans le même ton.
Avec un peu de chances, certaines scènes parviendront à capter l'intérêt. Sinon, la sanction sera l'ennui.
Merci pour tes commentaires, en tout cas !
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