file Chute, partie 1

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il y a 14 ans 3 mois #16466 par Ignit
Chute, partie 1 a été créé par Ignit
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il y a 14 ans 3 mois #16467 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Chute, partie 1
Clic, et nous y voilà.

Un avis personnel, d'abord ? L'intrigue n'est pas nouvelle, elle a l'avantage d'être exposée. J'aime assez la nuance que tu as tenté de faire, quant aux motifs des "méchants". Mais rien de sincère, je ne m'y fierai pas.
Je m'attends surtout à un monde de conventions, c'est-à-dire de normes sociales surclassant le raisonnement de luttes humaines - la mise en scène de ces Aels aériens qui refusent la violence terrestre. Je m'attends à une intrigue et une tension qui passe par la mise en scène de ces normes, un combat, en quelque sorte, étouffé.
La tempête - car on s'attend à un final ou un retournement "tempête" - reste secondaire, les guerres entre Aels ne sont pas le coeur du problème. Au fond c'est bien plus la curiosité, la compréhension de ce peuple, qui devrait m'attirer dans cette histoire.

Qui va certainement recevoir sa saga dédiée.

Je peux déjà souligner un détail, le découpage des chapitres n'est peut-être pas le plus utile. Deux pages pour un chapitre, c'est court, sans doute tout à fait suffisant mais tout de même.
Quoi qu'il en soit chaque chapitre introduit son personnage, prince, roi et aristocrate, et chacun reçoit une sorte de message : Aryael pour le prince, comme confident ; Priyel pour le roi, comme enquêteur ; enfin l'ami de Devisel qui, je crois, n'est jamais nommé.
L'unité est respectée, chaque chapitre développant la même histoire - enlèvement et complot - et l'action y veille, Aryael quittant le premier chapitre pour conclure le dernier.

Une partie d'introduction - un chapitre, l'appellerais-je pour ma part - qui ancre donc toute la problématique et dont les paragraphes sont pour la plupart explicatifs. L'histoire avance à force d'informations extérieures à l'action directe - les tempêtes mais aussi la tâche du roi ou les normes de Compagnie.
Or j'ai quelques craintes de voir disparaître ces explications par la suite. Car c'est une manière au fond assez originale, et pertinente par rapport à l'intrigue, de faire progresser l'histoire. Si donc je devais donner un conseil ce serait de laisser l'action même en second plan et d'exploiter ces explications, par la suite.

À une nuance quand même, aucune scène ne m'a vraiment frappé, à la lecture je n'ai rien retenu qui puisse être un "événement". Tout se passe sans problème, la lecture va simplement mais au final rien ne marque l'esprit, aucune grande scène ni même aucun détail.
Je pense notamment à la tour du roi - qui sert aussi de garnison - et aux domaines aristocrates. Ces descriptions ne restent pas pour le lecteur, en tout cas elles ne me sont pas restées et je n'ai pas l'impression qu'Albe, cette cité volante, ait son existence propre, qu'elle parvienne à s'imposer à l'esprit du lecteur.
S'il fallait exploiter les descriptions, ce serait, à mon avis, dans ce sens, pour rendre certains détails, certains faits, certaines actions, plus marquantes. Car à ce stade, autant le dire, il ne s'est rien passé. Et les dialogues ne suffisent pas à cette fonction - dialogues qui me plaisent d'ailleurs pour être succincts.

J'ai vu des différences de forme entre les trois paragraphes, chacun a en quelque sorte son style mais je ne crois pas qu'il y ait de véritable justification à cela.
Des chapitres assez courts et des dialogues conséquents à la fin pour le premier chapitre, un véritable bloc de descriptions au second chapitre et une écriture plus classique pour le troisième, une sorte de mélange.
Une question donc serait, y a-t-il quelque chose qui justifie ces différences ?

Il arrive que des phrases paraissent inutiles, qu'elles grincent. L'une d'elle en est le parfait exemple :

Sur ces mots et avec un signe entendu de la tête, Aryael s’inclina légèrement et prit son envol d’un puissant coup d’ailes, ne pouvant se retenir de ressentir une légère sensation euphorique lorsque ses pieds quittèrent le sol, comme à chaque fois.

À partir de "ne pouvant..." l'impression d'un ajout forcé est assez forte. Il n'y avait, à cet endroit, aucune raison pour nous informer qu'Aryael éprouve du plaisir à voler. Plus avant difficile de croire qu'après des décennies il s'en rende encore compte.
Il y a vraiment quelque chose qui détone ici, tu as voulu faire passer une émotion mais au mauvais endroit ou de la mauvaise façon.
Je me demande, à ce titre, si décrire les Aels en équilibre - comme s'ils risquaient à tout moment de tomber, comme des trapézistes, serait une solution. Mais cela demande de modifier les Aels, ce n'est pas sans conséquence.

Si je me souviens bien des leçons qu'on m'a données le participe présent est à éviter le plus possible. Dans ton cas je n'ai pas trouvé que cela dérange et je serais bien en mal de te citer un passage mais à tout hasard, si tu exploites les explications, essayer de s'en passer serait un atout, d'autres tournures sont possibles.

Un cas isolé qui me dérange :

... un long temps s’écoula pendant lesquels personne ne dit rien ni ne bougea jusqu’à ce qu’enfin, comme d’une commune entente silencieuse...

C'est au dernier paragraphe du second chapitre. Une "commune entente silencieuse" ? L'un des adjectifs est de trop.
Autre détail dérangeant "Albe" au tout début du récit n'est pas encore déterminé, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait du soleil ou d'un personnage et il m'a fallu relire plusieurs fois la première phrase avant de passer à la suivante et comprendre. Là encore, c'est isolé.

Ma plus grande crainte est que tu abandonnes les paragraphes explicatifs pour de l'action traditionnelle et de longs discours - une crainte déplacée si mes souvenirs sont bons.
D'un autre côté exploiter les explications sera difficile, une progression que j'observerais avec plus d'intérêt que l'histoire - avouons-le, les romances, même sur fond d'intrigues et de guerres, ne me touchent pas.

Dernière remarque plus légère, pour terminer : ils croient que les trois dieux de ta genèse sont morts mais, que je sache, le Roc et le Fou sont toujours là ? Et, ce n'est pas important mais ces Aels sont-ils les anges muets ?

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il y a 14 ans 3 mois #16468 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:Chute, partie 1
Et voilà, un bon texte mais passer après la critique de Feurnard est du réchauffé.

En somme, les idées que notre goupil a étayé sont celles que j'aurai aussi développées :
  • Une intrigue qui n'est pas nouvelle;
  • Une idée de ce qui va se passer par la suite;
  • Une explication du changement à venir commune : "pour sauver Albe".
Malgré tout, j'ai envie de lire la suite.

Au cours du texte je me suis surpris à penser "tiens, presque pas de faux-pas dans la narration". Tu ne t'es pas perdu dans l'admiration (inutile) de la cité, tu n'as pas fait exposé le peuple comme étant la perfection mais comme étant leur mode de vie. Ainsi donc, un auteur quelque peu objectif sur le décor de son récit.

Et d'un point de vue plus stricte, plus orienté grammaire/orthographe, je ne peux que tirer mon chapeau. Malgré quelques phrases longuettes comportant des proposition sans aucun lien avec le sujet, tu sais rester sobre.

Des chapitres court ? Oui, mais c'est ce qui m'y a plu. Après tout, chacun a rempli son office (présenter un personnage) et il eut été inutile de tartiner plus. Bien sûr par la suite il se peut qu'en fonction du déroulement ce soit utile.

Dernière chose, ce que j'espère avant tout de cette histoire, je trouverai dommage de tomber dans le cliché Héros vs aristocrate et l'arbitre entre deux (le roi). Il est possible de les séparer et de leur mener une intrigue parallèle sans pour autant les voir se confronter constamment (en ajoutant un 4e ou 5e personnage clé qui se substitueront à l'ennemi). Moui, là je suis pas clair.

Quoiqu'il en soit, félicitations Ignit, je conserve une image claire et précise de ce que tu nous as fait lire et c'est là aussi un bon tour de force.

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il y a 14 ans 3 mois #16483 par Ignit
Réponse de Ignit sur le sujet Re:Chute, partie 1
Merci tout d'abord pour ces commentaires.

Je vais tenter de diviser mes réponses entre chacun d'entre vous histoire d'être à peu près clair (du moins je l'espère)

Feurnard :

Il y a un point que tu as noté et qui est important, c'est qu'effectivement, cette histoire permet d'appréhender ce peuple, de tenter de le comprendre. Comme j'avais déjà dû l'expliquer, je souhaite retranscrire un univers de fiction qui me soit personnel, dont j'avais donné les bases dans "Genèse" mais pas au travers d'une sorte d'encyclopédie façon manuel de jeu de rôle, car je trouve cela peu attrayant et peu intéressant. Mon but est donc de réaliser un corpus de textes divers qui, se situant dans ce monde, permettront au lecteur de l'appréhender. En conséquence, effectivement, et dans ce texte particulièrement, l'accent est mis tout autant sur l'intrigue que sur tout ce qu'il y a à côté.
En conséquence, les explications ne disparaîtront pas par la suite ; j'avais prévu d'amener des explications à chaque chapitre pour en livrer beaucoup sans que ce soit trop lourd à la lecture.
Quant au découpage des chapitres, il est en fait lié à l'essence de l'histoire qui se veut une novélisation tragique. J'ai tenté de rendre compte d'un thème et d'un contexte classique, de suivre au mieux la règle des Unités, même si le fait que ce ne soit pas une pièce de théâtre m'a poussé à ne la garder que par points. De fait, l'unité de temps n'est pas parfaite mais j'ai tenté de maintenir une Unité de lieu, Albe, et une Unité d'action. Je pense que cela explique le découpage : trois parties divisées en trois chapitres. Dans chaque partie, le premier chapitre centré sur le prince, le deuxième sur le Roi et son garde, le troisième sur l'intrigant. Le plan que j'ai prévu devrait me permettre de tenir cette organisation ; je l'espère du moins.

Je suis aussi conscient que ces trois chapitres ont un rythme assez lent et sont en réalité très descriptifs. Le premier chapitre de la Partie II change un peu la donne, je vais aussi tenter d'abord le second chapitre de ladite partie d'une manière un peu plus "active". Pour le moment, en me relisant, j'ai l'impression, pour prendre une métaphore cinématographique, d'avoir pour chaque chapitre un décor sur lequel s'attarde la caméra mais qu'il y a assez peu de vie. D'ailleurs on ne voit quasiment aucun Ael, les personnages présentés mis à part. Pour autant, je ne compte pas tourner le récit vers de l'action ou quoi que ce soit du genre.

Par rapport à la remarque sur le style, je n'ai pas spécialement voulu ni remarqué de style différent ; pourrais-tu m'expliquer ce qui te fait trouver le style différent ?

Quant à la remarque finale, le Fou et le Roc sont bien morts à la fin de la Genèse. Le Roc a été assassiné par les Bêtes, c'est-à-dire les Gardiens aliénés, ses enfants et l'Aveugle a mis fin à sa vie en délivrant un ultime chant. Les Trois Dieux sont donc bien morts.
Quant aux Aels, tu l'auras remarqué, ils ne sont pas muets. ;p Mais ce sont en quelque sorte les descendants des Anges Muets, oui, tout comme les Hommes sont les descendants des Pantins.


Krycek :

A priori, les personnages centraux sont présentés. N'en reste qu'une qui fait son apparition dès le chapitre suivant. Et vous verrez bien comment les choses se développeront mais je ne vise pas de réel affrontement. De toute manière, les Aels ont un mode de vie qui se fonde sur la répétition ordonnée de leurs traditions et de leurs routines ; ce que j'ai tenté de faire apparaître, c'est qu'au-delà de l'aspect angélique, magnifique, il ne s'y passait strictement rien. D'ailleurs, l'idée de Devisel est inédite et c'est sans doute de là que va venir sa faiblesse ; l'idée même de crime est absente. Du coup, quand j'ai élaboré cette cité, après un moment de réflexion, je me suis dit "Waouh, c'est super chiant comme cité". Et je reste sur cet avis ; mais les Aels préfèrent cette vie paisible, certes monotone mais isolée à une vie plus mouvementée, plus tourmentée. D'où cette crainte des tempêtes et de la folie. D'ailleurs, on remarquera que le Roi a une garde dont on peut se demander l'utilité ; mis à part l'investigation exceptionnelle, ce n'est pas comme s'il avait grand chose à craindre.

Merci encore pour vos commentaires, je vais observer les phrases que tu as cité, Feurnard, pour tenter de les améliorer. La deuxième partie ne viendra sans doute pas pour mars ; je n'ai qu'un chapitre de rédigé et j'ai de gros soucis pour écrire, en ce moment. Je vais probablement vous proposer une histoire toujours dans le cadre de cet univers mais écrite il y a un peu plus longtemps - et dont j'aurais tendance à être moins satisfait ; nous en reparlerons. ;p


Cordialement,

Ignit.

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il y a 14 ans 3 mois #16485 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Chute, partie 1
Ce qui amène deux points. Et je ne pense pas utile de s'appesantir sur les différences entre chapitres.

D'une part je reviens sur les descriptions ("explications" serait plus juste). C'est ton point fort mais tu dois t'assurer absolument qu'elles participent de l'intrigue. Il est même possible de faire passer l'ensemble de l'intrigue dans les descriptions.
Je veux dire que quand il y a de l'action dans ton texte, c'est là qu'il perd en qualité. C'est le lieu où tu fais le plus facilement des erreurs :

Aryael écoutait et observait son seigneur et ami à la fois, ne perdant pas un mot des mots qu’il lui disait mais ne pouvant retirer de son regard une certaine perplexité.

J'adore cette répétition.
Mais c'est aussi et paradoxalement dans l'action que l'aventure avance le moins :

Les Aels n’avaient pas de lien strict et défini dans leurs relations, se faisant Compagnon et Compagne lorsqu’ils le souhaitaient tous deux — seuls des enfants issus d’une telle relation pouvaient néanmoins être légitimement reconnus — et se séparant par accord mutuel. La situation actuelle posait ainsi problème : ...

Avec Aryael on avait un plan fixe d'Ael vaguement perplexe, perplexité que nous serions bien en peine de partager. Influence sur l'intrigue, à peu près zéro.
Ici nous en apprenons plus qu'en dix minutes sur grand écran. Et même si la tendance actuelle est à mettre en scène plutôt que dire, ton point fort serait d'exploiter justement ces explications qui font faire des bonds de géant à ton histoire.

Tant que tu décris, tu vas plus vite que le Faucon Millenium quand son système hyperluminique n'est pas en panne.
Tant que ce que tu décris fait avancer l'histoire, comme dans la phrase citée, le lecteur ne décrochera pas.

Les explications te sont d'autant plus précieuses que, comme tu le dis, chez les Aels il ne se passe rien. C'est la forme la plus appropriée, donc.
Maintenant je ne suis pas sûr que ton message des Aels passifs soit passée. Le meilleur exemple est dans les gardes du roi. Le fait même d'avoir des gardes indique qu'il se passe quelque chose : tout ce que tu fais ensuite pour l'amoindrir, justement, ne fait qu'amoindrir ce fait.
Et j'ai envie de dire, s'ils n'ont jamais servi, c'est bien qu'ils ont parfaitement rempli leur fonction.
De même les tempêtes auraient dû être profondément opposées aux Aels, en rupture avec eux. Pour moi les tempêtes ont surtout signifié que les Aels étaient prêts à retourner au charbon.
Enfin souviens-toi que tu nous présentes les Aels en pleine crise, à savoir quand un noble intrigue et qu'une passion amoureuse menace le peuple. Difficile alors de nous faire croire qu'il ne se passe rien. Tu as peut-être pris ton histoire à l'envers, à trop vouloir contenter le lecteur, ne serais-tu pas en train de le tromper ?

Si je peux conseiller, utilise tes explications pour faire avancer l'intrigue. Utilise la passivité des Aels, le "il ne se passe rien" comme fil rouge. Souligne-le constamment.
Dès que tu as suffisamment expliqué pour introduire descriptions et dialogues, introduis-le de manière dosée (limitée), juste assez pour déclencher de nouvelles explications.
Avec cette alternance il doit t'être possible de plonger le lecteur dans une ambiance de passivité, lui faisant partager le sort d'un Ael, tout en te permettant de raconter ton intrigue.

Je me demande par exemple à quoi sert de décrire la salle du trône - sinon à expliquer la Garde d'Honneur. Ce trône serait autrement plus intéressant une fois la malédiction du roi expliquée, de sorte à ce qu'on découvre son lieu de "supplice".
Au fond tant que tout ce que tu écris concoure à faire avancer l'histoire, tu peux t'épancher sur le "il ne se passe rien" et tu ne devrais pas hésiter à le faire. Ce sera bien plus efficace, pour présenter ce peuple, qu'aucune description.

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il y a 14 ans 3 mois #16491 par Ignit
Réponse de Ignit sur le sujet Re:Chute, partie 1
Oui, je suis conscient d'avoir plus de facilité quant aux explications que pour l'action ; ça a toujours été le cas et il faut vraiment que je travaille cela. Ceci dit "l'action" dans ces trois premiers chapitres est réellement maigre, il n'y en a même presque pas, en fait. Quelques phrases, dont certaines sont tout de même importantes - surtout Devisel / son comparse, en fait.

Pour rendre la passivité des Aels, je pense faire un chapitre - celui qu'il faut que je commence à rédiger - sur Priyel et son enquête. Cela me permettrait à la fois de varier un peu le récit et de montrer le silence et l'ordre qui règne en Albe. Quand je parle de passivité, c'est surtout la routine. Je me représente Albe comme une cité belle, non dépourvue de vie mais très tranquille, où chacun fait plus ou moins la même chose chaque jour - même si un Ael peut décider d'aller voler à tel ou tel endroit si ça lui fait plaisir. Le contraire d'une ville plus humaine grouillant de vie et d'activité, en somme.

Et oui, les gardes sont un souci dont je me rends de plus en plus compte. Je vais essayer d'y réfléchir. Quant à l'intrigue, il est vrai qu'il se passe des choses mais, comme je le disais précédemment, il ne se passe pas "rien". Au sens où, pour être précis, tout n'est pas désert mais tout est tranquille, assez monotone. Je ne l'ai peut-être pas assez accentué mais la disparition de la compagne du Prince est un évènement exceptionnel et bouleversant qui vient s'ajouter au fait - normalement coutumier - qu'une passation de pouvoir est en approche. Du coup effectivement, l'intrigue que l'on suit est un point précis où il se passe quelque chose, où la routine est rompue.

Mais je vais tenter de suivre tes conseils, d'utiliser ma description de la salle du trône différemment et de me servir plus de la passivité.

Merci encore des conseils. ;)

Cordialement,

Ignit.

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il y a 14 ans 3 mois #16492 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Chute, partie 1
Bonsoir,

Deux remarques d'introduction avant mes critiques/conseils :

- c'est ma première lecture d'un texte sur les Chroniques (hé oui, je suis un p'tit nouveau comme on dit) et je suis étonné par la qualité littéraire, pour un niveau amateur, j'entends. Je ne sais pas si tous les textes sont à l'avenant, mais si c'est le cas, ma volonté de m'intégrer au site va aller en s'amplifiant.
- je n'ai pas lu ton texte précédant, Génèse, et mon regard peut donc être faussé, je m'en excuse à l'avance

J'en viens maintenant à mon avis.

1. à lire ta réponse aux commentaires tout à fait justes de Feurnard, je te tire mon chapeau : tu as une pensée quand tu écris, ce qui est le début d'un bon récit. Ainsi quand tu écris :

Quant au découpage des chapitres, il est en fait lié à l'essence de l'histoire qui se veut une novélisation tragique. J'ai tenté de rendre compte d'un thème et d'un contexte classique, de suivre au mieux la règle des Unités, même si le fait que ce ne soit pas une pièce de théâtre m'a poussé à ne la garder que par points.

je peux t'assurer que l'effet est réussi : j'ai tout de suite pensé, dans cette manière épurée de nouer, lentement, dialogue par dialogue, l'intrigue, à une tragédie racinienne. Le narrateur, qui est très présent ici, est un démiurge sadique qui crée un monde de poupées inconscientes d'être manipulées par lui. C'en devient presque désuet, ce qui n'est pas un reproche car, je le pense, le langage assez chatié est volontaire (d'ailleurs, relis quelques passages pour aplanir ce langage chatié qui rend le style très élégant, mais qui connaît parfois des dérapages dans un style plus parlé). L'épuration est le point fort du texte, ce qui m'amène à mon second point...

2. Oui, Feurnard a mille fois raisons : l'emploi de l'explicatif est ce qui rend le récit intéressant. Globalement, je te dirais bien que l'intrigue, savoir si le prince va ou non succéder à son père, si les comploteurs vont arriver à leur fin, si le zélé enquêteur va les démasquer avant, tout cela, n'a aucune espèce d'importance. Ce n'est donc pas grave que ce soit du "déjà vu". J'en reviens à Racine : le plaisir (là, je parle pour moi) ne vient pas du contenu de ses tragédies, dont les personnages sont globalement interchangeables et stéréotypés, mais de la manière dont le spectateur voit les pièces du puzzle se mettre implacablement en place. Autre exemple : dans un film de zombies, le plaisir ne vient pas uniquement de l'originalité desdits zombies mais aussi de la manière dont on assiste à l'exctinction progressive de tous les membres du groupe. Une sorte de jouissance sadique qui est l'essence même de la tragédie, au sens le plus large.
Donc : oui, va à fond sur l'explicatif pour mettre en place l'intrigue (telle chose arrive parce que ceci cela, telle autre chose, parce ceci cela) et procurer ce plaisir de lecture. Ca marchera mieux que de l'action ou que des dialogues interminables, et ça donne un role au narrateur qui n'est pas voix passive de conteur, mais qui prend plaisir à manipuler ses petits Aels. D'autant plus que tu construis ainsi l'univers des Aels qui, semble-t-il, existe hors de tout temps. Et, à titre personnel, je ne trouve pas nécessaire de développer les descriptions des lieux, j'aime bien ce côté flou qui, par ailleurs, te donne plus de liberté pour justifier, par la description de ce peuple, l'enchaînement de l'intrigue.
Mais attention : il faut que tu montres bien que tu es conscient d'utiliser les codes de la tragédie, pour ne pas faire quelque chose de plat. Essaye de créer une distance pour que le lecteur comprenne qu'il a face à lui un amusement de dieux, presque, justement, un décor de théâtre en carton-pâte où l'on bougerait des marionnettes (c'est du moins comme ça que j'interprète le récit... je peux me tromper).

Voilà. J'espère que j'ai été clair et, surtout, constructif, pour une première critique... En espérant lire la suite très bientôt !

Mr Petch

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il y a 14 ans 2 mois #16516 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Chute, partie 1
Okay, je n'arriverais pas à faire un commentaire complet. Je n'en trouve vraiment pas le temps (et l'heure de ce message peut aider à comprendre ma situation, d'autant que je reviens d'un petit aller-retour de 120 kilomètres).

Ceci étant, je tiens à dire deux-trois choses, d'un bien moindre niveau que d'autres commentaires, mais les circonstances font la loi.

Premièrement, j'ai bien aimé. Je le dis, parce qu'on oublie parfois de le mentionner, mais c'était agréable à lire.

Deuxièmement: petite question un peu lourde (et peut-être déjà posée, comment la cité flottait-elle avant qu'un roi se trouve sur le trône?

Troisièmement, je suis particulièrement intéressé par l'idée d'avoir des méchants gentils et des gentils pas forcément méchants. Bref, casser la manichéisme primaire pourtant à la base de la conception humaine du monde.
Dans le cas présent, l'impression qui ressort, sans analyse, est une sorte de lourdeur, quelque part, en tant que lecteur, j'ai presque l'impression que rien n'a démarré, qu'il va y avoir une sorte de "grand méchant caché qui tirait les ficelles" (et j'espère bien qu'il n'en est rien ^^). Bref, j'attends de voir ce que ça va donner avec intérêt.

Que dire de plus? Sans un peu d'analyse, même primaire, difficile. Par rapport à mon ancienne critique, l'aspect "celle qui a disparu est une sorcière" a volé en éclat, elle reprend un statut d'héroïne (:P) de par la confirmation de sa détention.
Ah oui, le prince est quand même très passif, mais à voir comment viendra la suite. Ceci dit, venant de moi, c'est l'hôpital qui se fout de la charité, mais il me semble qu'il pourrait être sage et réfléchi tout en donnant l'impression d'être plus décidé. Ceci dit, c'est plus une sensation qu'une affirmation.

Impe, en pure coup de vent alors qu'ont sonné quatre fois les trois coups.

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