Projet 6 : Chapitre 1
- Krycek
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- Ignit
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D'abord, si j'ai bien compris, il s'agit d'une nouvelle version d'une saga que certains ont déjà dû lire ; ce n'est pas mon cas, ma critique sera donc vierge de tous préjugés mais aussi de toute connaissance par rapport à ce qu'il va se passer ensuite. D'un certain point de vue, il est sans doute plutôt bien que tu aies les deux types de critiques, celles par des gens qui ont déjà lu l'histoire originale et celles par des gens qui découvrent l'histoire.
J'ai un peu hésité mais j'ai préféré séparer ma critique des deux chapitres pour la simple et bonne raison que je les trouve très différents et que les reproches et mérites de chacun ne sont pas les mêmes, à mon sens.
Pour les mérites, un peu rapidement parce que ce n'est pas le point le plus intéressant, évidemment, l'histoire est bien menée et prenante ; pas d'exagérations, rien de réellement invraisemblable. Tout se tient et tout donne envie de passer directement au chapitre suivant. De ce côté-là, c'est du tout bon.
La première critique que j'aurais à formuler serait sur le cadre de science-fiction : certes, il s'agit d'un futur relativement proche en considérant la science-fiction habituelle, mais cinquante ans, cela demeure une période assez longue pour qu'il y ait des changements importants. Ces changements, je trouve qu'on ne les voit simplement pas ; tu mentionnes bien la situation internationale qui a un petit peu changé mais pas tant que ça - d'ailleurs on revient à l'opposition de deux blocs avec l'Europe au milieu, a priori. Pour le reste, il n'y a guère que l'histoire des cartes magnétiques qui nous rappellent qu'on se situe dans le futur ; tu vas même jusqu'à mentionner James Bond en référence de l'espionnage. En cinquante ans, les références n'ont toujours pas changé ? Ils regardent encore des James Bond, dont certains sont déjà bien vieux et bien vieillis à notre époque ?
L'autre critique, peut-être un petit plus importante, est sur le plan littéraire. Le texte est fait de phrases très courtes, d'une grosse somme de dialogues ; tout cela donne un résultat bien plus cinématographique que littéraire. Plus même peut-être que cinématographique, je tentais de me représenter l'action et j'ai eu un déclic, à savoir que ce texte pourrait parfaitement être mis en bande-dessinée. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne perdrait presque rien à être mis en bande-dessinée, étant donné qu'il y a essentiellement des dialogues assez courts, des descriptions rapides et très visuelles et quelques explications çà et là, comme sur le statut des relations internationales, qui sont très facilement explicables en une ou deux cases d'aparté. C'est le principal reproche que je ferai au texte, celui de ne pas avoir assez misé sur un style plus littéraire, moins concis.
C'est d'autant plus étonnant que c'est beaucoup moins le cas du chapitre 2 ; j'y reviendrais, je n'ai pas le temps de rédiger de commentaire sur le chapitre 2 présentement.
Il demeure que le texte m'a plu et fut agréable à lire, entendons-nous bien.
Cordialement,
Ignit.
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- Krycek
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Merci mais...le texte m'a plu et fut agréable à lire
Je préfère cette critique !! J'ai passé du temps à tout réécrire surtout pour ce point là : la cohérence. Qu'on s'entende bien, par la suite de grosses scènes d'actions arrivent mais j'ai une sainte horreur de l'exagération. Dans Matrix ça passe, dans un film de classe M (comme M****) avec Stallone ou Jason Statham ça ne passe pas.l'histoire est bien menée et prenante ; pas d'exagérations, rien de réellement invraisemblable. Tout se tient et tout donne envie de passer directement au chapitre suivant. De ce côté-là, c'est du tout bon.
En effet... mais quelque part ce sont des gamins sans argent qui vivent en banlieue et ils ont autre chose à s'occuper actuellement que les nouveaux gadgets.La première critique que j'aurais à formuler serait sur le cadre de science-fiction : certes, il s'agit d'un futur relativement proche en considérant la science-fiction habituelle, mais cinquante ans, cela demeure une période assez longue pour qu'il y ait des changements importants. Ces changements, je trouve qu'on ne les voit simplement pas
Vraiment... vois le comme ça (et vois la suite ).
Oh ça... il est clair que je ne suis pas un grand littéraire et effectivement je préfère travailler scénario et cohérence dans un style imagé plutôt que littéraire. Par incapacité ou par déplaisir ? Les deux je crois. J'aime écrire dans un style fluide et direct.L'autre critique, peut-être un petit plus importante, est sur le plan littéraire.[...]
@Feurnard : Pour info j'ai redécoupé le récit et j'ai 19 chapitres de prêts à l'heure actuelle (sur une trentaine au final je pense). Ca marche en somme, j'ai réussi à me remettre à écrire et ai pondu 60 pages en deux semaines.
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- Imperator
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Il faut dire que je n'avais jamais lu que des passages de pandémonium jusque-là, donc ça me change .
Mais bon, au boulot.
***
Première impression: c'est immersif.
De manière générale, le texte préserve un certain suspens avec de nombreuses questions qui demandent des réponses et la menace constante qui pèse sur les héros.
Je n'ai rien contre le dialogue direct, d'autant que tu le maîtrises bien.
Alors un peu de détails:
Et un participe présent qui me semble décalé... Au minimum, je dirais:Le chauffeur fit un bref écart évitant le ballon qui vint se perdre sur le trottoir.
"Le chauffeur fit un bref écart en évitant le ballon qui vint se perdre sur le trottoir. "
Ce participe présent induit une relation de cause à effet. Or le fait que le souffle ait anéanti le perron n'implique pas que la maison flambe intégralement. De fait, si le souffle est trop puissant, ça devrait avoir soufflé les flammes... Bref...La maison flambait intégralement, le souffle ayant anéanti le perron
J'avais fait un commentaire humoristique une fois sur la crédibilité scientifique, ce n'est donc pas la question ici, simplement ce participe présent... (Mon némésis).
Bref, c'était l'introduction au niveau style. Au niveau fond pour l'intro, tu entres directement dans le sujet, ça explose dès le départ, ça me semble parfait pour lancer une histoire.
On a tout le jeu autour des ados qui jouent au ballon, présentés comme des figurants au départ, puis comme les héros. C'est plutôt amusant de voir comment tu présentes l'homme comme le héros, version james bond, puis le tue pour laisser la place aux vrais héros de l'histoire.
Que du bon.
***
Pour la suite, ils perdent beaucoup de temps à discuter de ce qu'ils vont faire, mais ça donne ce côté immersif où l'on participe à l'histoire avec eux.
Petit détail:
Entre nous, ça ressemble beaucoup à un deus ex, version cube où, par nécessité, chacun possède les qualités nécessaires au groupe. Ce n'était pas particulièrement dérangeant, mais j'ai tiqué là-dessus.Même s'il ne restait plus des masses de serrures sur les maisons des riches personnes, remplacées par des cartes magnétiques, Amîn avait développé une habilité au crochetage et au vol, mené par une faible conscience.
Par contre, le passage entre "on vient de l'ouvrir" et "chut, quelqu'un vient" ne me pose aucun problème, peut-être parce que je suis habitué au cinéma américain, peut-être simplement parce que la transition est très bien faite au travers de la réaction des autres ados.
***
D'autres détails. Je trouvais bizarre qu'ils se permettent de parler ouvertement chez le dormeur de ce qui leur était arrivé. Je n'ai pas cessé de me dire "le type doit être suffisamment intelligent pour écouter un peu et se dire qu'il y a du fric à se faire."
Peut-être parce que j'ai un peu trop traîné avec des types dans ce genre, je ne sais pas, mais je trouvais ça trop "facile".
Quant aux poursuivants, je m'attendais à ce qu'ils attendent déjà chez l'ami du père, puisqu'il devrait leur être facile d'apprendre qui vivait dans le fameux appartement envahi et par là-même tous les endroits où il pourrait (le locataire) aller se cacher.
M'enfin, à nouveau, ça ne pose pas vraiment problème.
Concernant la vision économique sur les tokamaks, j'ai tendance à être assez sceptique. Mais je ne suis pas certain de comprendre l'entier du sujet et notamment l'efficacité en production d'énergie des tokamaks, aussi je ne m'avancerais pas.
Mais de manière générale, j'aurais tendance à penser qu'un état se soucie avant tout de son approvisionnement en énergie et s'occupe rarement de faire du profit par la spéculation (en fait, je n'ai encore jamais entendu parler d'un état faisant de la spéculation).
***
Pour la conclusion:
Je trouve étrange l'emploi du mot "insécurité". J'ai beau être suisse, ça me paraît un terme politique. "Le danger" ou bien "la peur" aurait peut-être été plus approprié. À toi de voir.Mais au fond d’eux quelque chose leur disait que leur insécurité avait pris le relais.
***
Conclusion pour le chapitre 1: bonne intro, bon rythme, un peu de mal avec les participes présent, quelques doutes sur les deus ex machina et la cohérence économique et social, mais dans l'ensemble un bon départ qui ouvre d'énormes portes.
***
Chapitre 2:
Tiens, un cliché... je veux dire, oui, on réagirait tous devant un enfant qui s'est blessé, mais là c'est assez extrême. Tray est alors présenté comme un adulte stéréotypé avec les défauts qui vont avec et donc la difficulté d'identification qui s'ensuit. Or, j'ai l'impression que ce n'était absolument pas ton intention, que tu voudrais que Tray passe pour quelqu'un de bien, de réfléchi et de sûr. Bref, un modèle (d'où la maison bien rangée, etc...)._ Bien plus que tu ne le penses… Il montra sa blessure à la jambe qui n’évoluait pas très bien. On en veut à nos vies. Mais tu n'est pas obligé de …
Tray était déjà parti en courant pour revenir avec une trousse à pharmacie
Je n'ai rien vu dans tes explications qui permette de parvenir à cette conclusion. Au contraire, la logique voudrait que le site B soit sur la face cachée de la lune. (non, je ne me rappelle plus où il se trouve).Le Site B serait-il un nouveau programme de station orbitale ?
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Voilà pour les commentaires au fil du texte. Je saute peut-être beaucoup de points, je vais dans les grandes lignes.
J'apprécie particulièrement la maîtrise du discours direct, ainsi que les nombreuses références scientifiques.(ou en tout cas l'apparence, mais il me semble me souvenir que tu es bien informé là-dessus).
Le côté "cinématographique" ne me dérange pas outre mesure, mais il est vrai que tu passes peut-être sur un aspect extrêmement important, à savoir la psychologie des personnages.
Ton retour sur Amïn ressemble plus à un flashback et il est finalement rare que le texte s'attarde sur des détails qui pourraient donner davantage d'infos sur les personnages. Ceci étant, pour une histoire d'aventure, ce n'est pas forcément ennuyeux, bien au contraire.
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Impe, en fait, je regrette simplement que le type endormi ne se montre pas un peu plus malin.
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- Krycek
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Rapport à :
Je note. La cohérence et la vraisemblance des évènements est quelque chose qui me tient à coeur (à défaut de style).Entre nous, ça ressemble beaucoup à un deus ex, version cube où, par nécessité, chacun possède les qualités nécessaires au groupe. Ce n'était pas particulièrement dérangeant, mais j'ai tiqué là-dessus.
Mais je pensais avoir insisté sur le fait qu'il ronflait monstrueusement fort... et le style de l'homme, apparemment perdu, sûrement alcoolique et plus que bordélique, semblait dissiper ces doutes. Je note là aussi.D'autres détails. Je trouvais bizarre qu'ils se permettent de parler ouvertement chez le dormeur de ce qui leur était arrivé. Je n'ai pas cessé de me dire "le type doit être suffisamment intelligent pour écouter un peu et se dire qu'il y a du fric à se faire."
Je comprends cette réaction. A la base les 3 premiers chapitres faisaient 70 pages et racontaient l'enquête en parallèle. D'ailleurs dans le chapitre suivant on comprends vite que les poursuivants ne sont qu'une des parties en présence et donc qu'ils n'avaient pas accès à ces informations (Spoil : ce pourquoi ils arrivent après le FBI, les ayant suivis).Quant aux poursuivants, je m'attendais à ce qu'ils attendent déjà chez l'ami du père, puisqu'il devrait leur être facile d'apprendre qui vivait dans le fameux appartement envahi et par là-même tous les endroits où il pourrait (le locataire) aller se cacher.
Mais les états sont en cours d'unifications et la géopolitique du récit fait que les USAs sont loin d'être en avance sur les autres... et puis... SPOIL : après tout la suite des évènements prouve que ce pays est loin d'être aussi regardant sur la morale qu'actuellement (quoique ).Mais de manière générale, j'aurais tendance à penser qu'un état se soucie avant tout de son approvisionnement en énergie et s'occupe rarement de faire du profit par la spéculation (en fait, je n'ai encore jamais entendu parler d'un état faisant de la spéculation).
Noté... tu as raison.Je trouve étrange l'emploi du mot "insécurité". J'ai beau être suisse, ça me paraît un terme politique. "Le danger" ou bien "la peur" aurait peut-être été plus approprié.
Et pourtant j'explique bien que Tray a tenté d'obtenir la garde d'Amîn des années avant. Son côté stéréotypé (lequel d'ailleurs) viendrait peut-être aussi qu'il cherche à se racheter et y voit une bonne occasion de se conduire en père de substitution. Pour être honnête je ne me suis pas posé cette question mais je vais y réfléchir. Si ça te fait tiquer, c'est que je dois en tenir compte.Tiens, un cliché... je veux dire, oui, on réagirait tous devant un enfant qui s'est blessé, mais là c'est assez extrême. Tray est alors présenté comme un adulte stéréotypé avec les défauts qui vont avec et donc la difficulté d'identification qui s'ensuit. Or, j'ai l'impression que ce n'était absolument pas ton intention, que tu voudrais que Tray passe pour quelqu'un de bien, de réfléchi et de sûr. Bref, un modèle (d'où la maison bien rangée, etc...).
Hem... oui je cherche à perdre le lecteur. Mal ? Ok... sur Mars le Site B ?Je n'ai rien vu dans tes explications qui permette de parvenir à cette conclusion. Au contraire, la logique voudrait que le site B soit sur la face cachée de la lune. (non, je ne me rappelle plus où il se trouve).
Je me suis informé sur le sujet, j'aime la vraissemblance (tiens de l'écho) et par la suite encore plus (barrage, tokamaks, etc...) ce qui permet d'asseoir une connaissance scientifique et d'y disséminer ce qui n'est que spéculation (boucliers magnétiques, biodisrupteur). Reste que jusqu'à preuve du contraire, j'ai raison. Voilà la base d'un récit de SF. On voit ça dans 50 ans ?!J'apprécie particulièrement la maîtrise du discours direct, ainsi que les nombreuses références scientifiques.(ou en tout cas l'apparence, mais il me semble me souvenir que tu es bien informé là-dessus).
Oui c'est quelque chose avec lequel j'ai du mal. Mais par la suite je prends le temps de détailler chaque perso au moment où il est seul, là où ça devient utile. Ici je préfère détailler la cohésion de groupe, car c'est le personnage.Le côté "cinématographique" ne me dérange pas outre mesure, mais il est vrai que tu passes peut-être sur un aspect extrêmement important, à savoir la psychologie des personnages.
Ah ? Dis m'en plus... Ayant réécrit le tout récemment, je peux te dire qu'une des phrases a été modifiée à ta demande, dans une formulation plus sadique. Alors une de plus, pourquoi pas ! Mais il faut que je conserve de la vraisemblance, est-ce qu'un personnage bizarre introduit doit obligatoirement se trouver important ?en fait, je regrette simplement que le type endormi ne se montre pas un peu plus malin.
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- Imperator
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En fait, je ne vois pas ça comme une question morale, mais une question de fonctionnement. En fait, il est tout à fait possible qu'un état fasse de la spéculation, mais ce serait alors le signe d'un changement complet de gouvernance.Mais les états sont en cours d'unifications et la géopolitique du récit fait que les USAs sont loin d'être en avance sur les autres... et puis... SPOIL : après tout la suite des évènements prouve que ce pays est loin d'être aussi regardant sur la morale qu'actuellement (quoique ).
Aujourd'hui, les états industrialisés, lorsqu'ils ont besoin d'argent, augmentent les impôts, les taxes, créent des taxes ou, plus généralement, émettent des emprunts obligataires.
La spéculation à l'échelle d'un état serait à la fois trop risquée et économiquement et politiquement, ainsi que difficilement défendable dans une démocratie qui suppose une bureaucratie et donc des protocoles et règles de gestion.
Bref, l'état qui fait de la spéculation est tout à fait différent de l'état moderne industrialisé actuel. C'est un assez gros changement avec le monde actuel, du moins il me semble.
Aujourd'hui, on voit des tentatives plus ou moins fructueuses d'assurer l'approvisionnement en matière première (Pétrole, lithium, uranium...), mais ce avant tout sous forme de guerre.
Enfin bref, compliqué pour pas grand chose. Niveau cohérence, un état peut faire de la spéculation, je ne fais qu'y voir le signe d'une dégénérescence quasi totale et probablement la preuve d'un grand bouleversement.
Du coup, niveau stylistique, il suffirait de faire allusion au fait que les choses ne sont plus ce qu'elles étaient...
***
je veux bien, mais sa réaction instantanée (les ados n'ont même pas le temps de réagir) correspond à l'image du parent couveur, ce qui peut devenir péjoratif avec l'exagération des maux de l'enfant et l'irresponsabilité face à des situations qui pourraient être gérés plus à la légère.Son côté stéréotypé (lequel d'ailleurs) viendrait peut-être aussi qu'il cherche à se racheter et y voit une bonne occasion de se conduire en père de substitution.
Ce n'est pas grave, pour beaucoup ça lui ajoute en crédit, mais je trouve que ça lui enlève le côté "réfléchi", côté qu'il peut cependant facilement retrouver en deux ou trois événements.
***
Je vais détailler ce point. Voyons la personnalité de ton personnage:Ah ? Dis m'en plus...
Mais je pensais avoir insisté sur le fait qu'il ronflait monstrueusement fort... et le style de l'homme, apparemment perdu, sûrement alcoolique et plus que bordélique, semblait dissiper ces doutes. Je note là aussi.
Mais il faut que je conserve de la vraisemblance, est-ce qu'un personnage bizarre introduit doit obligatoirement se trouver important ?
Celui-ci qui commençait à sourire prit un air mi-étonné, mi-énervé.
_ Fais donc ! Et c'est qui ceux-là ? demanda-t-il en désignant Amîn et Angie.
Fais comme chez toi, même pour le ménage hein, n’hésites pas à nettoyer.
Bien sûr, c'est un loser, tire au flanc et fainéant devant l'éternel. Probablement bourré, probablement drogué. L'ennui, c'est que j'ai fréquenté des drogués fainéants souvent bourrés et que j'ai appris à ne pas les sous-estimer (sans conséquences toutefois ).
Ici, plus particulièrement, tu donnes une certaine intelligence à ton gars:
- il s'énerve face à un inconnu (mi-énervé en ne reconnaissant pas Noé), donc conscience des choses et capacité à se montrer violent et réagi.
- il différencie les individus (entre Noé et les autres), donc consciences des choses et hiérarchie des individus.
- il a un esprit pragmatique et profiteur (hésite pas à nettoyer), donc potentiellement dangereux lorsqu'il y a quelque chose en jeu.
Donc bien sûr, j'ai mon vécu, et ça m'influence, mais un gars comme ça:
- a une forte personnalité du point de vue du lecteur, ce n'est pas n'importe quel figurant ou un appart' vide.
- a un potentiel de nuisance élevé.
Mon scénario:
- il va se coucher
- une partie de son esprit le réveille en lui faisant remarquer que quelque chose cloche
- il surprend une partie de la conversation et se rend compte qu'il pourrait y trouver son compte
- au pire, il les suit.
Si on suit ce scénario, il décide de les suivre, puisqu'il ne comprend pas tout et ne sait pas quoi faire exactement, se fait choper et probablement menacer par le flingue et abandonne, ce qui dévoile en partie la réalité du danger auquel les ados font face.
Dans l'absolu, pour en rester à ton scénar', il faudrait changer ce gars en type apathique et inconscient du monde qui l'entoure. Genre:
- ouvre la porte même sans avoir reconnu Noé
- ne se montre jamais agressif, au contraire
- s'écroule plus qu'il ne va dormir
- ne réagit même pas quand on l'insulte
Ce genre de loque. Là, ce serait sans appel.
***
Concernant la question de savoir si tout gars bizarre doit faire partie de l'histoire, je dirais "oui". Parce que l'esprit humain ne retient que les irrégularité et bâtit son monde là-dessus. Donc tout ce qui lui paraîtra banal (auberge avec barman ventripotent) sera amalgamé à tout le reste et seul ce qui sort de l'ordinaire aux yeux du lecteur servira à bâtir le monde.
Il est un peu tard pour que je développe, mais l'idée est là.
Impe.
ps: mais dans le cas présent, en faire une loque suffirait largement.
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- Krycek
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C'est exact, grand boulversement en vue. Mais sur les 3 chapitres, on ne suit les ados que 3 jours, ils ne prennent pas forcément tous les jours un recul critique. Et quelque part, Noé fait beaucoup référence au fait qu'il ne se reconnait pas dans les évènements actuels.Enfin bref, compliqué pour pas grand chose. Niveau cohérence, un état peut faire de la spéculation, je ne fais qu'y voir le signe d'une dégénérescence quasi totale et probablement la preuve d'un grand bouleversement.
Du coup, niveau stylistique, il suffirait de faire allusion au fait que les choses ne sont plus ce qu'elles étaient...
Ok, je vois où tu veux en venir, les mots choisis ne sont peut-être pas les bons. Je ne le voyais pas non plus courir alarmé, haletant et abasourdi... simplement réactif.je veux bien, mais sa réaction instantanée (les ados n'ont même pas le temps de réagir) correspond à l'image du parent couveur, ce qui peut devenir péjoratif avec l'exagération des maux de l'enfant et l'irresponsabilité face à des situations qui pourraient être gérés plus à la légère.
Ce n'est pas grave, pour beaucoup ça lui ajoute en crédit, mais je trouve que ça lui enlève le côté "réfléchi", côté qu'il peut cependant facilement retrouver en deux ou trois événements.
Et je te remercie grandement pour tes propositions scénaristiques vis à vis du dormeur. C'est un personnage qui devait jouer uniquement dans le chapitre 2, genre fusible du casting, mais il va falloir que je modifie son style pour éviter qu'il ne vienne réclamer un rôle par la suite.
Je note et modifierai en conséquence (ce sera une loque).
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- Vuld Edone
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On dit qu'il y a un taxi, puis qu'il y a un terrain de basket, puis l'état du terrain, puis les trois ados qui y jouent, puis qu'il pleut.Un taxi longeait le terrain de basket au grillage détruit où trois ados faisaient quelques paniers sous une bruine persistante.
N'aurait-on pas dû commencer par dire qu'il pleut, puis qu'il y a un terrain de basket (et tout ce qui s'ensuit), et enfin introduire le taxi ? Il y a là-derrière une stratégie qui me paraît plutôt maladroite, de tout introduire dans l'action, et qui en tout cas à mon avis ne fonctionne pas.
Habituel participe présent, avec en plus l'absence d'une virgule (pour le détail), d'aucun dirait que c'est un ajout sauvage ou en tout cas artificiel. Sans aller dans la grammaire on sent bien qu'il y a deux phrases avant et après le participe et qu'on essaie d'en dire plus qu'il ne faudrait.Le chauffeur fit un bref écart évitant le ballon qui vint se perdre sur le trottoir.
Mais je reconnais ici qu'il est utile de parler de l'écart avant le ballon, puisqu'on passe notamment sous silence la raison pour laquelle ce ballon a atterri là (et la présence des trois ados' sous-entendue).
C'est le fait essentiellement que la maison n'ait pas été introduite auparavant, comme, pour le dire au plus court, le reste du quartier, qui doit déranger le plus. En tout cas l'introduction de deux nouveaux éléments et l'alignement de trois actions successives (homme, maison et descendre, payer, traverser) fait perdre son unité à la phrase.Un homme en costume froissé descendit de la voiture et paya rapidement le chauffeur avant de traverser la rue vers une maison décrépie.
Le "avant d'ouvrir la porte" me paraît encore être une de ces stratégies un peu simplistes pour gagner du temps, ces actions vides que l'on doit quand même faire pour que les choses avancent et qui équivalent à l'achat de l'épée par le héros dans un magasin quand on préfèrerait le voir découper du dragon.L'homme inséra la clef dans la serrure avant d'ouvrir la porte.
Le texte pourrait très bien s'en tenir à la clé dans la serrure, qui sous-entend qu'il va l'ouvrir, d'autant plus songeant ce que cela prépare. Mais s'il s'agit de dire qu'il ouvre la porte, alors motiver le geste, au plus bas niveau en lui donnant un adjectif ou un adverbe, au plus haut niveau en lui donnant un rôle dans l'économie du texte, dans l'intrigue.
Par exemple, dire que la poignée résiste un peu avant de céder, est un détail pas tout à fait inutile. Ou parler de déclic.
Pour reprendre l'ensemble du paragraphe, j'ai été frappé par les trois premières phrases qui ont du mal à se suivre, en termes de pertinence. Aucune d'entre elles ne nécessite l'autre, d'une certaine manière elles sont détachées, indépendantes.
La première phrase décrit un taxi qui roule (encore qu'il faille être attentif pour, à la fin de la phrase, se rappeler qu'on parle du taxi). La seconde phrase parle de l'écart et la troisième phrase de l'homme qui descend. Chaque phrase a ses propres objets et ses actions propres de sorte que durant ces trois phrases il n'y a aucune tension, aucune intrigue. On constate seulement.
Il manque même l'ambiance que tentait de créer la description du terrain de basket. On a simplement l'impression d'un alignement de S-V-C.
Et je ne dis pas tout cela parce que Krycek me critique pour m'intéresser toujours à la forme. Non. Je dis juste cela parce que l'envie de parler de la forme m'est revenue.
Tout cela ne vaut que pour le premier paragraphe. Je vais continuer à lire mais il me semblait utile, dès à présent, de faire état de ces réflexions, d'autant qu'elles pourront alimenter mon prochain commentaire.
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- Vuld Edone
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Les dialogues constituent le principal intérêt du texte, c'est-à-dire que l'attention du lecteur se focalise dessus. J'ai été surpris de voir passer la scène d'action du premier chapitre sans véritable incidence. Ils font sauter la porte, tirent sur les fuyards au dernier instant, course-poursuite, tout cela est un peu... attendu, non ?
Ce peut être aussi que je suis très familier de l'univers, donc il y a pour moi un certain niveau de redondance mais les explications sur le monde sont-elles toujours bien placées ? J'ai parfois trop bien senti l'écart entre l'histoire même et ces explications. Le traité d'Atlanta est bien placé mais s'étend très loin, jusqu'à la monarchie européenne. Jusqu'où est-ce pertinent ?
L'histoire me paraît linéaire, les événements se suivent et les discussions servent à planifier les événements suivants. D'une certaine manière on attend toujours de savoir de quoi on parle. Le lecteur n'estime pas bien l'importance de ces documents.
D'une part donc il manque un peu d'unité à ces chapitres, qu'ils annoncent de quoi ils parlent et qu'ils en parlent du début à la fin. Ici c'est plutôt une suite, avec changement de situation et de lieu. D'autre part rajouter de l'unité serait l'occasion de donner plus d'ambiance. Ici on suit une bande de jeunes lambda dans n'importe quel pays (ou presque) de n'importe quelle époque (ou presque) dans n'importe quelle aventure.
Notamment la géostratégie t'intéresses, et devrais intéresser le lecteur pour ce récit. Ce serait une trame d'arrière-fond utile, et possible à introduire grâce au traité d'Atlanta. Sans recourir à d'autres techniques que les tiennes, c'est jouable.
Je dois avouer que niveau fond, je ne perçois pas la différence. Ceci ou cela est plus crédible, peut-être, mais tu t'es tenu mordicus au déroulement de la première version, jusqu'à la blessure de Noé et même aux premiers instants de l'histoire. Quelque part c'est dommage.
L'exception est la manière d'introduire l'agent du FBI, je ne crois pas que la première version employait cette option. Cela va beaucoup aider par la suite. Mais sinon le déroulement est quasiment identique (oublions la parenthèse de cet ami au chapitre 1, qui vous a tant fait gloser).
Il manque peut-être du développement encore pour certaines scènes, tandis que d'autres prendraient trop d'importance. Les premiers paragraphes du départ sont vraiment courts, presque lapidaires. La voiture noire, si on n'y prête pas attention (comme moi) est confondue aux sirènes de police. Mais bien sûr là-derrière je critique aussi ces pavés de dialogues qui sont ma bête noire.
D'une certaine manière l'action est bien plus posée dans le second chapitre, tu prends plus le temps d'expliquer et de développer. La maison est un peu plus décrite, l'action n'est plus emballée. La lecture du second chapitre par Ignit en dira plus.
C'est toujours du Pandy' mais pour l'avoir attendu longtemps, je suis un peu déçu.
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- Krycek
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Néanmoins, laisse moi un peu de temps pour ce faire, j'ai des choses sur le feu actuellement. cf. MP
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- Krycek
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Si j'ai bien compris, deux choses : le fond et la forme.
Pour le fond je vais sortir une excuse vielle comme les Chroniques, à savoir : il n'y a "que les premiers chapitres". Puis je vais étoffer en disant que "le premier chapitre me gonfle particulièrement". Au final, il est vrai que les 3 premiers chapitres, se situant 9 ans avant le cœur de l'histoire, ne font qu'amener le reste. Je pourrais en faire quelque chose de différent, pour sûr, mais l'énergie dépensée à le faire me semble plus indiquée dans la rédaction de la suite (actuellement plus que 5-6 chapitres à écrire).
Il est vrai que de réécriture, je parlais essentiellement de recoudre l'histoire correctement, ce qui ne signifie pas l'achat de morceaux tous neufs. Mis à part certains points (par la suite surtout) que j'ai revu, j'ai surtout étudié (et j'imagine que cela se voit moins) qui dit quoi, comment, pourquoi. Ceci afin de créer leur caractère à travers les dialogues. Mais j'ai aussi revu la cohérence, tous les détails bizarres qui ne collaient pas, les faux raccords, les chronologies horaires ou mensuelles, etc...
Il est évident que le lecteur peut ne pas le voir, mais c'était quelque chose qui me bouffait de savoir que mon récit ne tenait pas debout.
En somme, afin de passer sur le fond, les 3 premiers chapitres me gênent, le premier plus particulièrement, car reflets de ce que j'avais fait au tout début (à la base 60 pages) et donc plutôt maladroits.
Par contre, je note ta proposition d'ajouter un peu de géopolitique au début. Pour le reste, je te renvoie à la forme (ci-dessous) afin d'expliquer les "manques" perçus et la linéarité.
La forme donc ?
Ainsi tu te poses encore des questions sur la façon que j'ai de construire mes récits ? Malgré les nombreux débats à ce sujet, notamment sur le Roi Phoenix...
Plutôt que de répondre, je vais expliquer ma démarche d'écriture : la plupart du temps j'ai les grandes étapes du chapitre de posées ainsi :
Alors je réfléchis à la façon de l'amener, les répliques phare du passage ou encore les faits importants que le lecteur doit en tirer (en l'occurrence, pour Pandy, la géopolitique et les implications de chaque personnage).- Le méchant arrive
- Il explique au héros son plan machiavélique
- Il tue le héros
Puis je développe chaque point, m'assurant que lorsque je parle du 3e, j'ai déjà fait le 2nd puisque la cohérence est travaillée en amont (ce qu'avant je faisais en aval).
Maintenant, au sujet des remarques vis à vis des trop nombreux dialogues : j'utilise les outils à ma disposition pour raconter le récit. Si les personnages sont assis et discutent, alors je ne vois pas l'intérêt de rajouter des pavés descriptifs à côté (ou entre) pour les occuper, au risque de distraire le lecteur du thème principal.
Autre chose, utiliser les dialogues permet au lecteur, inconsciemment, de se dire "c'est là que ça se passe, ici on traite de l'avancement de l'histoire".
Par la suite, tu verras que certains chapitres sont presque entièrement des dialogues (conversations radios, visioconférences, etc) et d'autres sans dialogues.
Quelque part c'est aussi une façon de traiter le sujet en fonction des personnages (d'où la linéarité) et rejoignant ma réponse à Ignit, je ne vais pas les faire jouer avec des gadgets futuristes sous prétexte que l'on est dans la SF. S'ils n'ont pas à utiliser une machine volante avec un tag de pomme croquée dessus, alors ils ne le feront pas. De plus ils n'en font pas mention... effectivement. Après tout il est rare de discuter chaque jour lorsqu'on allume sa télévision de la technologique qui se cache derrière l'écran à LED ou plasma...
J'ai une sainte horreur des textes qui utilisent le narrateur pour étoffer leurs univers sans but utile aux persos. Si les personnages n'utilisent pas l'objet, n'ont pas d'interaction et si la présence ou non de cet objet n'a aucun impact sur la façon dont ils vont se comporter, alors inutile d'en parler. De même : si le personnage passe un chapitre dans la discrétion, à réfléchir, conservant ses idées pour lui même, je ne vois pas en quoi je mettrais des dialogues.
Linéaire ? Bien sûr !! On suit un groupe d'ados qui restent ensemble et la vie est linéaire... Par la suite, lorsque j'ai à traiter 3 ou 4 camps différents, avec leurs persos respectifs, je me passe volontiers de cette linéarité. Mais ici, je n'ai pas le choix (la partie non linéaire, l'enquête en parallèle des ados était le récit original de 60 pages).
Je tenais aussi à répondre à une de tes remarques concernant la forme :
Ici j'ai écrit tel que je me représentais la scène en film. La caméra suit le taxi: dépasse le terrain, zoom arrière : on voit le terrain en détail, les ados, plan large : il pleut. Et de même pour tout le reste du récit, je trouve cela plus visuel et j'ai tendance à y être attaché. Après je conçoit que ç'ait besoin d'être travaillé, mais c'est ce que je fais, sur la suite.On dit qu'il y a un taxi, puis qu'il y a un terrain de basket, puis l'état du terrain, puis les trois ados qui y jouent, puis qu'il pleut.
N'aurait-on pas dû commencer par dire qu'il pleut, puis qu'il y a un terrain de basket (et tout ce qui s'ensuit), et enfin introduire le taxi ? Il y a là-derrière une stratégie qui me paraît plutôt maladroite, de tout introduire dans l'action, et qui en tout cas à mon avis ne fonctionne pas.
En conclusion (de ta critique) : "réécriture, ok, mais encore ?". Je pense avoir répondu à ce sujet, rapport à l'étude de la cohérence surtout. Pour la forme, je me base sur la façon dont je le verrai filmé, et pour la linéarité, les gadgets ou le trop plein de dialogues, je n'utilise les outils que s'ils me sont utiles et non pour donner un équilibre.
Par contre j'ai bien noté la déception et je comprends. J'ai dû mal m'exprimer en parlant de réécriture et tu devais t'attendre à mieux. Néanmoins, de mon point de vue, le récit a énormément gagné en cohérence et logique (cf. réponse à la critique d'Impé).
Merci Feurnard pour ta critique. Ne t'embêtes pas à répondre point par point (si tu le fais), j'ai encore fait du hors sujet, sorti des affirmations gratuites, etc...
Quelque par j'aurai préféré publier le tout et que seules les personnes intéressées et ayant lu le tout critiquent (quand bien même il n'y en aurait pas). Ici, de retour dans le rythme des MAJs, je me rends compte que plus que jamais, les sagas nécessitent d'être lues de A à Z pour la critique. Le lecteur voudrait avoir la suite afin de se forger une opinion plus détaillée quand l'auteur revient à chaque fois sur le principe que tout s'explique par la suite, la forme et le fond.
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- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Je tiens beaucoup à ce principe du "après c'est trop tard".
Il est vrai qu'à force de faire la guerre aux dialogues je finis par les déconsidérer, et on m'a encore rappelé récemment (très récemment) que c'était une question d'équilibre, ni trop peu ni trop. C'est un outil comme un autre, à exploiter et à maîtriser.
Tout de même, la narration est aussi un outil pratique à exploiter. Description du multimodal (gestuelle, expressions), explications ou changements d'ambiance, reprise de description du lieu, etc... même quand les héros ne font que parler, tout le reste peut jouer un rôle.
Dans mon inquisition contre les dialogues, je dirai juste de ne pas négliger, y compris pour de telles scènes, l'utilité de la narration. Après, je me souviens de réunions dans Pandy' qui se débrouillaient très bien et le tout dialogue est intéressant par lui-même.
D'autre part tu as ce style cinématographique, aussi le dialogue est-il justifié. Du coup, ma critique devrait plutôt être : "encore plus de cinématographique". Quitte à, autant exploiter.
Un passage me revient en tête :
Il y a, mine de rien, beaucoup de détails dans cette scène. La chambre, la cuisine, l'armement des tueurs, sans oublier les portes et le conduit. Ce sont beaucoup d'informations sur ce qui se passe concrètement. On place des objets, on lance des actions.Au moment même où Amîn passa la porte de la seule chambre, un coup de feu se fit entendre. De l'autre côté de la porte, ils tiraient sur la serrure pour aller plus vite. Une fois cette dernière en morceaux, trois hommes entrèrent dans la cuisine, deux avec des fusils à pompe et le premier, moins costaud, avec un Colt. Celui-ci vit Amîn entrer dans le conduit derrière Noé et commença à tirer, le manquant. Il laissa échapper une injure et cria aux deux gorilles derrière lui de boucler les sorties de l'immeuble. Ce dernier étant désaffecté, il devrait être facile de filtrer les sorties. Mais les trois jeunes le connaissant par cœur avançaient vite dans les conduits.
Au cinéma, cela doit équivaloir à laisser tourner une caméra sans personne derrière.
Sans doute toutes ces marques spatiales aident au repérage, à la clarté de l'action. Mais je dois admettre que, la cuisine n'étant quasiment jamais décrite, savoir que les tueurs se trouvent dedans ne m'intéresse pas. De même, je ne sais pas bien pourquoi préciser que l'un d'eux a un Colt (bon, c'est le chef, d'accord, et ensuite ?) Aussi, quand le coup de feu se fait entendre, au vu du contexte, on peut en conclure que c'est pour la serrure.
D'un autre côté il manque encore une certaine urgence à l'action, l'impression de danger que devrait receler cette scène, la menace de ces tueurs. Des expressions comme "en morceaux" ou "gorilles", est-ce bien adapté ? "Un coup de feu se fit entendre" suffit-il à stresser ? Je déteste me tirer une balle dans la patte mais il manque tout un travail de subjectivité pour guider le lecteur.
Enfin, Pandemonium compte surtout sur le fond et pour le fond, je ne suis pas l'expert.
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- Krycek
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Ainsi, comme toutes les critiques précédentes qui m'avaient aidé à la réécriture, je conserve celle-ci car elle m'aidera lorsque j'aurai terminé complètement Pandy (bientôt ?) et que j'y ferai une dernière passe, histoire de.
Pour le coup, merci Feurnard !
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