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VLCBE - partie 2B
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- Vuld Edone
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Au premier paragraphe, les répétitions des sons "frémissement, brouillard..." n'ont pas d'effet. Ils ne traduisent rien de l'état de 19 et je ne crois pas qu'ils rendent quoi que ce soit du train.
Vers la fin du paragraphe la phrase "Pour la plus belle récompense le sourire d'une femme" enlève toute ponctuation, et me permet de voir en quoi ce style peut poser problème. Je ne sais pas bien comme le décrochage référentiel (entre "récompense" et "sourire") est traité par le lecteur mais la lecture en est perturbée.
Parce que je ne me rappelais pas du nom du contremaître, je commence à me demander si "Ilya" n'est pas un jeu de mots significatif. Rien dans le texte n'a permis de le penser jusqu'à présent.
La dernière réplique d'Anton sur le quai est d'autant plus étonnante que jusqu'alors il était tout à fait impersonnel, détaché des événements. Ici, il semble colporter le message d'un camp et on le croirait presque partisan, voire ouvrier.
Le plan pourrait être simplifié, beaucoup de détails ne servent pas comme le positionnement des manifestants, le choix de s'enfermer ou que le couteau appartienne à Andropov : 19 peut tuer sans savoir tout cela. Il aurait été possible de dire :
"Allez jusqu'à sa demeure, vous ne serez pas remarqué, dites aux soldats... puis allez retrouver monsieur Andropov à son bureau. Je sais que vous vous perdrez, voici un plan. Voici un couteau. Donnez un coup au coeur puis placez le couteau dans la main de monsieur Andropov. N'oubliez pas de dire aux soldats, en ressortant, que monsieur Andropov ne veut pas être dérangé."
Ce qui n'est pas encore tout à fait du Ilya puisque ce dernier aurait tendance à bien décrire chaque geste pour planter le couteau - souvenir de l'annonce de la famille morte et du mariage.
Je suis encore plus surpris de découvrir que 19 s'attendait à une mission "passionnante". Qui lui a dit qu'elle le serait ? Il devrait plutôt s'attendre à quelque chose de méthodique, comme visser un couteau dans l'obus Andropov.
Tandis que l'idée du compteur de voitures est bonne, dire qu'il a froid aux os pose doublement problème. D'abord parce que c'est trop littéraire, une expression qu'on n'attendrait pas de 19. Ensuite parce qu'elle décrit un sentiment bien plus que le simple froid, et là encore, ce n'est pas ce à quoi le récit nous a habitué.
La panique de 19 à la frontière est beaucoup plus cohérente.
Le temps du meurtre est assez long, Ilya ayant déjà donné le plan on ne fait que le revivre et on sent qu'il va falloir passer chaque étape. C'est plutôt laborieux.
Étrange. À part un "croit" pour "croie" je n'avais lu aucune faute, et lorsqu'il peut enfin rentrer, en parlant de monsieur Andropov qui ne veut pas de fille dans la chambre de sa fille il dit "Likoustk". Cette faute m'a sauté aux yeux, alors que je n'avais jamais prêté attention au nom de la ville.
Une pensée me traverse, qui est qu'en tuant monsieur Andropov, 19 répète la mission qu'il s'attribuait lui-même à l'usine, face à 457. La brute qui remet de l'ordre par des coups de poing. Amusant comme l'ordre de 19 est devenu l'ordre du monde.
Le mélange entre la demeure et l'espace, la transition de la bibliothèque est excellemment rendue - on y croit, et c'est rendu nécessaire par le récit. Je suis même bluffé, avant d'avoir lu ce passage, à l'idée de lire la mort d'Andropov dans l'espace - et c'est ce que j'espère lire.
À la lecture, nouvelle possibilité, que 19 ne tue pas Andropov et qu'Andropov se suicide... puisqu'Ivanov ne tuera pas Andropov directement.
L'option choisie est, au final, moyenne, d'autant que je ne vois pas encore Ilya.
Dans le discours d'Andropov, au départ, il y a quelque chose qui le fait apprécier parce qu'il est conscient de ce qui se passe - et de la mise en scène - mais la comparaison à Néron, et sa défense, lui font perdre ce capital de sympathie.
Ma dernière hypothèse avait été qu'Ilya tuerait Andropov à la place de 19. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin que le plan n'aille pas selon le plan, et qu'il y ait cette péripétie. Le retournement final d'Ilya est beaucoup plus faible, pas très significatif. L'émotion d'Ilya dans ses consignes n'a vraiment plus rien à voir avec l'Ilya de la partie 1.
Dans le récit d'Ivanov, quand il annonce que le prochain assaut serait arrêté la phrase suivante "un point restait encore obscur" ne s'enchaîne pas. La séparation des deux phrases n'est pas suffisante, on ne fait pas le lien assez vite.
J'aimerais bien aussi l'avis de Krycek sur cet univers futuriste et en même temps simplement fantastique.
Deux fautes me frappent au nouveau discours d'Ilya sur les conséquences. "tâches" pour "taches de sang" et "Likoustk" une nouvelle fois mal orthographié. La faute est immanquable à la lecture.
Entendre Ilya dire "je" est aussi dérangeant qu'entendre un train dérailler.
Le début de moustache est essentiel - il dit tout.
Mais je le répète, ses paroles n'ont plus rien de froid, impossible de croire 19 là-dessus. Et la chute du mot "espace" ne tombe pas à propos, c'est terriblement artificiel. Aussi, l'impression qu'on essaie de réinventer l'intrigue au milieu, à travers un seul discours, donne ce sentiment de précipitation assez désagréable. Ilya devrait parler moins.
Je suis frappé à l'idée qu'Ilya, qui parle trop, n'ait pas fait appel à l'argument simple que l'armée pouvait relancer la révolte ouvrière. Frappé du nombre de dialogues aussi, je n'y étais plus habitué. Tout cela manque de tension - autant pour moi, Ilya donne cet argument. Tout de même, beaucoup de dialogues.
Que 108 soit surpris par l'absence d'un accoudoir est la meilleure pensée de 19 dans tout ce passage - pour tout ce qui n'est pas dit de sa surprise.
Je reviens sur une remarque du premier paragraphe, sur le sourire d'une femme. Ce n'était pas avantageux alors, et je maintiens que cela mériterait une correction. Mais certainement l'effet produit est vif une fois rappelé, à la fin du dialogue de 108.
Autre remarque, à présent que les pensées de 19 se complexifient, ces pensées complexes deviennent naturelles et maintenant seulement il pourrait s'autoriser à avoir "froid dans le dos".
Je vais éditer le texte pour remettre les italiques au dernier passage d'Ivanov.
La toute fin est plus traditionnelle et l'idée de reprendre l'habitation redonne des repères avec la première partie. On retombe en terrain connu, les réactions sont celles qu'on apprécie et les possibilités - qu'Alexandra se joue de 19 - excellentes.
Je n'arriverais pas à aligner un paragraphe de synthèse, les réactions de 19 sont toujours très bonnes, l'évolution sentie après l'acte assez intéressante et même si le mélange entre Ivanov et 19 aurait pu être plus poussé, il reste très bien placé. Ilya déçoit un peu en ce qu'il se met à respirer, et les dialogues de Diepr (qui sonne comme une bataille) et de 108 (ou Vlanislas) sont assez faibles. Les descriptions, même assez réduites, sont toujours excellentes, et je retiens encore l'herbe quand 19 se dirige vers l'usine.
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- Mr. Petch
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Le plan pourrait être simplifié, beaucoup de détails ne servent pas comme le positionnement des manifestants, le choix de s'enfermer ou que le couteau appartienne à Andropov : 19 peut tuer sans savoir tout cela.
J'ai toujours un problème d'équilibre entre ce qui est nécessaire ou pas à la compréhension. Je me basais ici sur le personnage d'Ilya, qui est à mes yeux un "comptable" : il comprend et analyse les détails, ne laisse rien au hasard. D'où un plan précis. En même temps, il peut être étrange qu'Ilya soit précis avec 19 en sachant que, dans le fond, il sait pertinemment que ce dernier ne comprend pas ce qu'il est en train de faire. Je retiens l'idée des phrases sèches, peut-être plus pertinentes ici.
Cette partie 2B est une partie de transition. Elle annonce déjà le caractère plus littéraire de la partie 3 et l'abandon progressif de 19 dans l'imaginaire et non dans la réalité. Telle était ma justification ici, mais l'exercice est justement délicat en raison de cette notion de transition : il y a toujours le risque d'en faire trop. "Froid aux os" me servait à alerter le lecteur de l'évolution de la pensée de 19 vers une pensée plus abstraite et image, métaphorique.Tandis que l'idée du compteur de voitures est bonne, dire qu'il a froid aux os pose doublement problème. D'abord parce que c'est trop littéraire, une expression qu'on n'attendrait pas de 19.
Là encore, une question de transition. Dans cette partie 2B, on est encore dans quelque chose que je voulais sordide et désespérement simple, l'extraordinaire étant préservé pour plus tard. Cependant, je retiens ton idée du suicide d'Andropov qui, dans le fond, me semble encore mieux coller avec le sordide et en plus avec l'évocation de Néron. Enfin, il permettrait de ne pas respecter le plan. La solution qu'Ilya tuerait Andropov pouvait être bonne aussi mais je voulais vraiment que 19 tue.L'option choisie est, au final, moyenne, d'autant que je ne vois pas encore Ilya.
C'est pour moi la plus grosse faiblesse de cette partie. Je ne voyais pas comment la remplir autrement que par du dialogue or, jusque là, le dialogue n'a pas vraiment dominé le récit et réduit la portée habituelle du décalage de compréhension de 19. J'ai eu du mal à gérer tout ce passage et j'ai finalement opté pour une accentuation de la théâtralité. En fait, cette partie 2B est celle qui a nécessité de ma part le plus gros travail de "remplissage" : faire des lignes pour faire des lignes. L'abondance des dialogues en est une dimension.Tout de même, beaucoup de dialogues.
Mr Petch
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- Vuld Edone
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La variante serait alors de faire porter le coup de couteau à 19, comme attendu, et qu'Andropov n'en meurt pas, du moins pas tout de suite. Il y aurait alors l'étonnement de 19 devant ce manquement au plan. Ilya peut alors intervenir pour achever la tâche, ou bien Andropov peut lentement mourir de lui-même, dans son discours, ou encore 19 peut "réparer", ce qui pourrait rendre le personnage moins sympathique.
Mais au final la solution actuelle est peut-être la meilleure - une autre compliquerait de beaucoup la scène, sans grand apport.
Je ne peux rien ajouter de plus pour la transition, sinon à mon souvenir que, pour la partie 2C, la transition effectuée n'était plus visible. 19 redevenait 19.
Reconnaissons juste que c'est difficile.
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- Zarathoustra
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J'avais réussi à reprendre les trains parce que les récits étaient moins longs et ambitieux que ceux de M Petch. A chaque fois que je commence à lire une de tes textes, je suis impressionné mais j'ai du mal à commenter car ce que je resens est biaisé par ma méconaissance de ce qui précède. Donc pour faire un retour pertinent, je viens faire une petite demande: pourrais-je avoir une petit résumé? Et également connaitre tes objectifs/ambitions sur ce texte?
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