Yves
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- Demosthene
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Alors alors... On est dans un format qui me parle plus, des textes "courts" et one-shot. Je suis quand même un peu mitigé sur le texte.
J'ai le sentiment qu'il se passe beaucoup de choses, trop en fait pour le format.
Globalement, le texte n'est pas suffisamment long pour voir un brave homme se transformer en assassin dans mon esprit.
Ou alors il manque une partie plus importante sur son sommeil, pour expliquer la démarche, ou la révélation au réveil. Autrement j'ai du mal à suivre ce brave homme résigné qui vire soudain à l'assassin d'une mère et de son enfant. Ou alors, pour reprendre les tous derniers mots, il manque une marque plus claire de l'influence extérieur, mais il faudrait alors tourner la suite comme un point de vue incrédule et externe à la scène, plutôt que d'essayer de nous convaincre du "bien fondé" des actions.
Pour le reste, j'aime bien la description d'assaut. On suit l'homme dans sa folie.
Et j'aime beaucoup le dernier paragraphe et la conclusion qui l'accompagne.
Quelques petits détails :
- La phrase suivante m'a accroché :
Il se mit à marcher, ou plutôt à ramper, à se faufiler, cherchant à approcher de la famille, doucement, furtivement…
Pourquoi "ou plutôt" ? sans ces deux mots, je trouve la phrase plus parlante.
- Les points d'exclamation dans les scènes de violences que je trouve déplacés. Des points suffisent à mon sens.
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- Vuld Edone
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Même chose pour les points d'exclamation, les premiers sont déjà déplacés dans des phrases assez banales, et on est surpris de devoir placer une intonation haute là-dedans. Je pense au second paragraphe, et surtout aux "agonisants". En fait, à mon avis, une transcription orale aurait donné une accentuation du mot, et non une montée de l'intonation. Une solution aurait été de répéter le mot dans une phrase à part.
Enfin.
Pour le ramper, opposé à marcher, c'est philosophiquement l'opposition de l'homme à l'animal, la limite qui les sépare. En général, en littérature, "ramper" est réservé aux êtres bas, et donc l'idée ici serait qu'il ne peut plus marcher à présent qu'il est vil. Ou quelque chose comme ça.
Ce n'est pas mon texte mais je reconnais le genre de nuance, et effectivement l'argumentation n'a pas l'air d'avoir sa place là.
Ce qui me frappe au contraire est le manque d'événements. La famille apparaît soudain pour servir les intérêts d'Yves, alors qu'elle aurait pu apparaître au départ pour "exemplifier" les sentiments et principes qu'il perd. De même la phrase finale tombe de nulle part - ce n'est pas le seigneur, c'est autre chose. Alors certes, c'est une ouverture, mais un peu gratuite. Et il manque ici un très léger développement, ne serait-ce qu'une fois auparavant d'observer le ciel.
Je parle de manque d'événements et quand on n'y pense, il n'y a qu'une seule action. Un vilain se réveille et tue une famille. Tout le reste est une masse de commentaires qui nous sert de décor, car au final les murs ne sont pas décrits, et le cloaque - le bidonville, dirait-on aujourd'hui - est abstrait.
Je n'ai pas de problème avec le fait qu'un rêve transforme entièrement la mentalité d'une personne. Il serait possible de le développer comme une folie latente, née dès sa précarité, et qui éclate à cette occasion. Ce développement manque. Par contre, développer et rallonger la perte de ces sentiments serait épuisant : on sait déjà comment il va finir (si si), et devoir subir ses hésitations sans la moindre assurance du réalisme tiendrait de la punition. Autant vaut mieux faire appel à l'autorité des songes.
Et c'est là où j'aime les motifs. Car ce texte est truffé de motifs traditionnels, comme le sombre rictus, ou la mère et son enfant, etc... mais ne serait-ce que la muraille au départ.
Après, je connais le message derrière, et je parie sur ce qu'Impe' dirait : "Aujourd'hui je le raconterais autrement."
Mais autrement ce ne serait pas pareil (sic).
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- Imperator
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Je n'avais pas prévu que ce texte soit commenté...
***
C'est une expression que j'aime employer, encore aujourd'hui (oui, le texte date un peu, environ 10 ans...).Pourquoi "ou plutôt" ? sans ces deux mots, je trouve la phrase plus parlante.
Sans, cela donne "Il se mit à marcher, à ramper, à se faufiler [...]", mais il y a effectivement une grosse différence entre marcher et ramper. J'ai pris cette habitude de commencer par une généralité et de me reprendre ("ou plutôt") pour préciser.
Effectivement.Ou quelque chose comme ça.
Sur le fond, probablement pas, sur la forme... oh mon dieu .et je parie sur ce qu'Impe' dirait : "Aujourd'hui je le raconterais autrement."
et le peuple au pied des murailles !
La surabondance de points d'exclamation est effectivement un problème. Je plaide coupable.Les points d'exclamation dans les scènes de violences que je trouve déplacés. Des points suffisent à mon sens.
Sérieusement, à quoi servait même ce premier point d'exclamation?
Pourquoi des orques? (orcs)qu’à l’une des nombreuses invasions d’orques.
Jamais je n'écrirais à nouveau une phrase aussi clichée. Ah, les beaux idéaux de l'époque...Non, il ne serait plus cet être prêt à mourir pour un idéal faux !
"se ruant". Je ne maîtrisais vraiment pas les participes présent.Il les franchit presque en courant, se ruant sur la famille dans un cri de possédé !
***
Bref, je ne me cacherais pas derrière "le texte est vieux, donc c'est normal". Il est réellement bourré d'erreurs, trop court dans ce qu'il veut décrire et au fond manque profondément d'ambition par rapport au thème abordé.
Une simple distraction, guère plus.
Impe.
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