Parce que se battre ne suffit pas...
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- Demosthene
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Je me suis régalé à cette lecture. Étrange au début, mais je suppose que c'est ton souhait. Puis intriguant, puis passionnant.
La fin est attendue. Je m'en fous, j'aime bien les fins attendues
Voila pour le sentiment général, extrêmement positif après une première lecture.
Seconde lecture (on est vraiment dans les détails et la masturbation de coléoptères, mais pourquoi pas) :
Pourquoi "avait" et pas "a", puisqu'on est dans la tête du personnage ?Tiens, il y avait quelqu'un à la radio.
C'est un choix de phrases courtes ? Ça colle avec la tension, mais pas avec le fait qu'il ne se passe rien . Par ailleurs, ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.Le message se répétait. C'est souvent le cas dans ce genre de situation. Il voulait cependant savoir de quoi il retournait et posa la question à son camarade le plus proche:
Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué, notamment sur "C'est si facile". J'ai le sentiment que ça pourrait mieux fonctionner avec "C'était pourtant si facile" suivi de ta phrase.Ce message là, il l'avait compris. Il attendit donc le prochain appel à la radio, pour savoir qui se battait tandis qu'eux se la coulaient douce. C'est si facile. Au début d'un appel, on dit d'abord à qui on s'adresse, puis qui l'on est. À toi de moi quoi. Il suffisait donc d'attendre: rien ne vint.
Second passage au présent, juste derrière. C'est un présent de généralité, mais ça m'a quand même interpellé. J'ai aussi buté sur "dégueulasse" mais il est finalement plutôt bien làL'attente, c'est difficile à supporter. Il y a dans l'attente un vide quasiment impossible à gérer, comme un aperçu de la mort, ou, diraient certains, de la vie. Dans l'attente se trouve un concentré simplement dégueulasse d'espoir et d'angoisse.
Flanc est masculin. Effet de style ou coquille ?César, section ennemie sur notre flanc droite
Pourquoi le "Mais" ?Mais personne n'osait bouger.
J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :
Et dans la chaude petite masure qui servait de PC à la compagnie, tous échangèrent un regard qui n'avait plus rien de rassuré.
Voila après une analyse complète. Le sentiment reste complètement : Je me suis régalé !
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- Vuld Edone
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Un jour, un jour, je commenterai...
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Recommandez vos âmes à Dieu, la fin est proche !Un jour, un jour, je commenterai...
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J'ai totalement plagié "les parias" de Falc'hun. Mais j'aime vraiment cette idée d'entendre une communication qui a traversé le temps. Bien entendu, ça marche mieux dans l'espace, mais enfin...La fin est attendue. Je m'en fous, j'aime bien les fins attendues
Parce que le "a", le présent en général en fait, interpelle plus le lecteur. L'usage de l'imparfait transforme ça en simple description.Pourquoi "avait" et pas "a", puisqu'on est dans la tête du personnage ?
C'est quand il ne se passe rien qu'il se passe le plus. L'attente en somme. Ceci dit, ce n'est pas vraiment un choix (sachant que j'écris plus ou moins tout au feeling).Ça colle avec la tension, mais pas avec le fait qu'il ne se passe rien
Là, par exemple, je mettrais deux points entre les deux phrases sans difficulté... Est-ce que ça serait mieux? Non, je ne crois pas. En fait, deux points signifieraient qu'il y a un lien de cause à effet entre les deux. Mais là, j'ai d'abord une constatation ("look sonic, a volcano!"), puis une disgression.Le message se répétait. C'est souvent le cas dans ce genre de situation.
Je retiens, mais je ne vois pas comment l'éviter. J'évite autant que possible d'employer "le soldat" et encore plus de lui donner un nom...ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.
Je serais intéressé à savoir ce que tu entends par "ça m'a bloqué". En effet, le passage au présent sert à interpeller le lecteur, genre "Oh, il se passe quelque chose là".Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué,
De manière générale, je passe au présent lorsque je disgresse ou que j'explique.
Ici, par exemple, le "c'est si facile" introduit l'explication parce que cette explication tombe tellement de nul part qu'il me fallait une transition...
J'aime ce mot. Il a une jolie sonorité et contrairement à d'autres, il n'a rien perdu de sa force.J'ai aussi buté sur "dégueulasse"
Word! Sale traître! Je savais qu'il allait se retourner contre moi. C'est sa faute, je vais de ce pas le réinstaller, histoire de lui apprendre...Flanc est masculin. Effet de style ou coquille ?
Non mais, comme si je faisais des fautes de grammaire, moi ...
Il passerait mieux si j'avais inséré un saut de ligne.Pourquoi le "Mais" ?
C'est amusant de constater qu'il est logique (l'attente est vaine, donc on devrait cesser d'attendre, mais...), et que dans le même temps l'esprit n'arrive pas à l'insérer parce qu'il y a déjà eu une contradication droit derrière (en vain).
Je peux corriger avec:
Mais...Et le silence. Ils attendirent que la radio reprenne. En vain. Et personne n'osait bouger.
Mais je le sens moins bien. Qu'en penses-tu toi?
Pourrais-tu développer ce que tu entends par là? De fait, j'ai fait une des fins que je hais tant, c'est à dire une fin ouverte. Du coup, on ne devrait pas savoir, à ce moment, s'ils vont à leur mort, s'ils ont une chance, s'ils vont déserter, si ça va changer quelque chose, etc...J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :
De même, mon but (toujours au feeling) était de faire retomber légèrement la pression (que j'avais voulu faire monter avec la fusion de la chaleur de la masure et des appels de détresse qui donnent un mix intéressant).
Je voulais faire ressentir de la chaleur et de l'humidité (je ne sais pas comment l'exprimer autrement). Ce côté "Il fait chaud là, c'est moi ou je sue?". J'ai voulu terminer sur un regard pour retourner au fondamental de tout récit de guerre: l'humain.
Maintenant, je suis assez ouvert à toute proposition, parce que comme d'autres, j'ai souvent du mal à finir mes textes. Ici, j'ai clairement choisi une solution de facilité (enfin, je ne fais que ça aussi, du début à la fin ).
***
Voilà, content que ça t'ai diverti, merci pour le retour.
Impe, en espérant avoir plus ou moins répondu à tes remarques.
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- Demosthene
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Et bien... j'ai cherché, et je ne vois pas une petite correction qui irait, à par réécrire le passage.
Je retiens, mais je ne vois pas comment l'éviter. J'évite autant que possible d'employer "le soldat" et encore plus de lui donner un nom...ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.
C'est en fait la succession des deux passages au présent. Le premier pour expliquer comment se passent la communication (A toi de moi, tout ça) puis tu fais une nouvelle explication sur l'attente. Chacun des passages est intéressant, mais leur enchaînement casse un peu le rythme. Est-ce plus clair ?
Je serais intéressé à savoir ce que tu entends par "ça m'a bloqué".Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué,
Soit sortir le "Mais" et bouger la ponctuation. "Ils attendirent que la radio reprenne, en vain. Personne n'osait bouger." ou "... reprenne. En vain, mais personne n'osait bouger." Soit le remplacer simplement par "Pourtant", qui passe moins vite sous les yeux que "mais" et insiste beaucoup plus sur l'opposition. En tout cas, dans ma tête ça passe mieux.
Il passerait mieux si j'avais inséré un saut de ligne.Pourquoi le "Mais" ?
C'est amusant de constater qu'il est logique (l'attente est vaine, donc on devrait cesser d'attendre, mais...), et que dans le même temps l'esprit n'arrive pas à l'insérer parce qu'il y a déjà eu une contradication droit derrière (en vain).
Je peux corriger avec:Mais...Et le silence. Ils attendirent que la radio reprenne. En vain. Et personne n'osait bouger.
Mais je le sens moins bien. Qu'en penses-tu toi?
Pourrais-tu développer ce que tu entends par là?J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :
Alors : "Et dans la chaude petite masure qui servait de PC à la compagnie, tous échangèrent un regard qui n'avait plus rien de rassuré."
C'est pas assez percutant. J'aurais terminé soit sur la phrase du Commandant "Nous attaquons".
Soit rendre ta phrase plus percutante seule. En retirant le "Et" par exemple, le "chaude" même si la figure filée sur la chaleur aide, et le "qui..." parce que cette tournure alourdi.
C'est une phrase qui devrait glacer le lecteur. Instinctivement, je mettrais un truc comme ça "Dans la petite masure abritant la radio, les soldats échangèrent tous un regard qui n'avait plus rien de rassuré."
Ou en alexandrin "Dans la petite masure abritant la radio, les soldats échangèrent un regard angoissé." Mais ça ne colle plus avec le "rassuré par la présence du commandant" que tu donne au dessus.
Voila pour mon avis.
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Là, je m'abstiens par question de temps.Et bien... j'ai cherché, et je ne vois pas une petite correction qui irait, à par réécrire le passage.
À vrai dire, c'est le but. L'action se veut lente et imprécise. Je veux utiliser ce style qui consiste à s'intéresser à l'action, s'en écarter, y revenir, etc... sans plus du coup donner toute son importance à l'action elle-même.Chacun des passages est intéressant, mais leur enchaînement casse un peu le rythme.
Ceci dit, ça passe mal pour toi, j'en prends note . (et dire que je compte écrire tout un texte sur ce modèle...)
J'y réfléchis, mais ne parviens pas à me décider... Pourtant semble un très bon compromis, et ne me gêne qu'en un point, à savoir qu'il présente justement un fort contraste, là où le "mais" est plus permissif. J'entends par là que s'il existe une opposition entre le faite que l'attente soit vaine et qu'ils continuent à attendre, elle est beaucoup moins forte que si quelqu'un gardait son calme malgré une arme braquée sur son visage.Soit le remplacer simplement par "Pourtant", qui passe moins vite sous les yeux que "mais" et insiste beaucoup plus sur l'opposition.
Ceci étant, "pourtant" me semble vraiment un bon compromis.
Ce n'est pas mon intention. Et c'est là que je me rends compte que le pitch était de faire monter le suspens à son maximum...C'est une phrase qui devrait glacer le lecteur.
Bon, disons que mon intention ne convenait pas au cadre imposé. Du coup, effectivement, j'aurais du m'arrêter à "nous attaquons".
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En fait, j'ai la sensation que je n'ai pas suffisamment introduit et préparé le style que je voulais employer, puisqu'il ne correspond pas tout à fait au cadre normal... Mais ça fait beaucoup de réflexion le matin.
Impe.
ps: content de pouvoir discuter des éléments un peu en profondeur , ça me rend un peu plus conscient de ce que j'ai pu faire ou ne pas faire en écrivant, ainsi que de l'impact réel.
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