file Parce que se battre ne suffit pas...

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il y a 13 ans 3 semaines #17772 par Imperator
Parce que se battre ne suffit pas... a été créé par Imperator
** Ce sujet traite du contenu de l'article: Parce que se battre ne suffit pas... **

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il y a 13 ans 3 semaines #17773 par Demosthene
Réponse de Demosthene sur le sujet Re:Parce que se battre ne suffit pas...
Whaou, une jolie claque.

Je me suis régalé à cette lecture. Étrange au début, mais je suppose que c'est ton souhait. Puis intriguant, puis passionnant.
La fin est attendue. Je m'en fous, j'aime bien les fins attendues :)
Voila pour le sentiment général, extrêmement positif après une première lecture.

Seconde lecture (on est vraiment dans les détails et la masturbation de coléoptères, mais pourquoi pas) :

Tiens, il y avait quelqu'un à la radio.

Pourquoi "avait" et pas "a", puisqu'on est dans la tête du personnage ?

Le message se répétait. C'est souvent le cas dans ce genre de situation. Il voulait cependant savoir de quoi il retournait et posa la question à son camarade le plus proche:

C'est un choix de phrases courtes ? Ça colle avec la tension, mais pas avec le fait qu'il ne se passe rien :) . Par ailleurs, ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.

Ce message là, il l'avait compris. Il attendit donc le prochain appel à la radio, pour savoir qui se battait tandis qu'eux se la coulaient douce. C'est si facile. Au début d'un appel, on dit d'abord à qui on s'adresse, puis qui l'on est. À toi de moi quoi. Il suffisait donc d'attendre: rien ne vint.

Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué, notamment sur "C'est si facile". J'ai le sentiment que ça pourrait mieux fonctionner avec "C'était pourtant si facile" suivi de ta phrase.

L'attente, c'est difficile à supporter. Il y a dans l'attente un vide quasiment impossible à gérer, comme un aperçu de la mort, ou, diraient certains, de la vie. Dans l'attente se trouve un concentré simplement dégueulasse d'espoir et d'angoisse.

Second passage au présent, juste derrière. C'est un présent de généralité, mais ça m'a quand même interpellé. J'ai aussi buté sur "dégueulasse" mais il est finalement plutôt bien là :)

César, section ennemie sur notre flanc droite

Flanc est masculin. Effet de style ou coquille ?

Mais personne n'osait bouger.

Pourquoi le "Mais" ?

J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :

Et dans la chaude petite masure qui servait de PC à la compagnie, tous échangèrent un regard qui n'avait plus rien de rassuré.


Voila après une analyse complète. Le sentiment reste complètement : Je me suis régalé !

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il y a 13 ans 3 semaines #17775 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Parce que se battre ne suffit pas...
Pour le "flanc droite", réanalyse. Les transcriptions d'oral donnent souvent ce genre de cas, par exemple "pied droite" où les gens prononcent le "t". Je ne sais pas si c'est limité à certains locuteurs ou une tendance générale, mais on peut voir ça comme une imitation de l'oral.

Un jour, un jour, je commenterai...

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il y a 13 ans 2 semaines #17781 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Parce que se battre ne suffit pas...

Un jour, un jour, je commenterai...

Recommandez vos âmes à Dieu, la fin est proche ! :laugh:

***

La fin est attendue. Je m'en fous, j'aime bien les fins attendues

J'ai totalement plagié "les parias" de Falc'hun. Mais j'aime vraiment cette idée d'entendre une communication qui a traversé le temps. Bien entendu, ça marche mieux dans l'espace, mais enfin...

Pourquoi "avait" et pas "a", puisqu'on est dans la tête du personnage ?

Parce que le "a", le présent en général en fait, interpelle plus le lecteur. L'usage de l'imparfait transforme ça en simple description.

Ça colle avec la tension, mais pas avec le fait qu'il ne se passe rien

C'est quand il ne se passe rien qu'il se passe le plus. L'attente en somme. Ceci dit, ce n'est pas vraiment un choix (sachant que j'écris plus ou moins tout au feeling).

Le message se répétait. C'est souvent le cas dans ce genre de situation.

Là, par exemple, je mettrais deux points entre les deux phrases sans difficulté... Est-ce que ça serait mieux? Non, je ne crois pas. En fait, deux points signifieraient qu'il y a un lien de cause à effet entre les deux. Mais là, j'ai d'abord une constatation ("look sonic, a volcano!"), puis une disgression.

ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.

Je retiens, mais je ne vois pas comment l'éviter. J'évite autant que possible d'employer "le soldat" et encore plus de lui donner un nom...

Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué,

Je serais intéressé à savoir ce que tu entends par "ça m'a bloqué". En effet, le passage au présent sert à interpeller le lecteur, genre "Oh, il se passe quelque chose là".
De manière générale, je passe au présent lorsque je disgresse ou que j'explique.
Ici, par exemple, le "c'est si facile" introduit l'explication parce que cette explication tombe tellement de nul part qu'il me fallait une transition...

J'ai aussi buté sur "dégueulasse"

J'aime ce mot. Il a une jolie sonorité et contrairement à d'autres, il n'a rien perdu de sa force.

Flanc est masculin. Effet de style ou coquille ?

Word! Sale traître! Je savais qu'il allait se retourner contre moi. C'est sa faute, je vais de ce pas le réinstaller, histoire de lui apprendre...
Non mais, comme si je faisais des fautes de grammaire, moi :P ...

Pourquoi le "Mais" ?

Il passerait mieux si j'avais inséré un saut de ligne.
C'est amusant de constater qu'il est logique (l'attente est vaine, donc on devrait cesser d'attendre, mais...), et que dans le même temps l'esprit n'arrive pas à l'insérer parce qu'il y a déjà eu une contradication droit derrière (en vain).

Je peux corriger avec:

Et le silence. Ils attendirent que la radio reprenne. En vain. Et personne n'osait bouger.

Mais...
Mais je le sens moins bien. Qu'en penses-tu toi?

J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :

Pourrais-tu développer ce que tu entends par là? De fait, j'ai fait une des fins que je hais tant, c'est à dire une fin ouverte. Du coup, on ne devrait pas savoir, à ce moment, s'ils vont à leur mort, s'ils ont une chance, s'ils vont déserter, si ça va changer quelque chose, etc...
De même, mon but (toujours au feeling) était de faire retomber légèrement la pression (que j'avais voulu faire monter avec la fusion de la chaleur de la masure et des appels de détresse qui donnent un mix intéressant).
Je voulais faire ressentir de la chaleur et de l'humidité (je ne sais pas comment l'exprimer autrement). Ce côté "Il fait chaud là, c'est moi ou je sue?". J'ai voulu terminer sur un regard pour retourner au fondamental de tout récit de guerre: l'humain.

Maintenant, je suis assez ouvert à toute proposition, parce que comme d'autres, j'ai souvent du mal à finir mes textes. Ici, j'ai clairement choisi une solution de facilité (enfin, je ne fais que ça aussi, du début à la fin B) ).

***

Voilà, content que ça t'ai diverti, merci pour le retour.

Impe, en espérant avoir plus ou moins répondu à tes remarques.

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il y a 13 ans 2 semaines #17786 par Demosthene
Réponse de Demosthene sur le sujet Re:Parce que se battre ne suffit pas...
Imperator écrit:

ton "Il" n'est pas immédiatement rattachable au soldat, mais plus au message. Ça m'a un poil retenu.

Je retiens, mais je ne vois pas comment l'éviter. J'évite autant que possible d'employer "le soldat" et encore plus de lui donner un nom...

Et bien... j'ai cherché, et je ne vois pas une petite correction qui irait, à par réécrire le passage.

Le passage au présent se justifie par ce que tu expliques, mais pareil, ça m'a bloqué,

Je serais intéressé à savoir ce que tu entends par "ça m'a bloqué".

C'est en fait la succession des deux passages au présent. Le premier pour expliquer comment se passent la communication (A toi de moi, tout ça) puis tu fais une nouvelle explication sur l'attente. Chacun des passages est intéressant, mais leur enchaînement casse un peu le rythme. Est-ce plus clair ?

Pourquoi le "Mais" ?

Il passerait mieux si j'avais inséré un saut de ligne.
C'est amusant de constater qu'il est logique (l'attente est vaine, donc on devrait cesser d'attendre, mais...), et que dans le même temps l'esprit n'arrive pas à l'insérer parce qu'il y a déjà eu une contradication droit derrière (en vain).

Je peux corriger avec:

Et le silence. Ils attendirent que la radio reprenne. En vain. Et personne n'osait bouger.

Mais...
Mais je le sens moins bien. Qu'en penses-tu toi?

Soit sortir le "Mais" et bouger la ponctuation. "Ils attendirent que la radio reprenne, en vain. Personne n'osait bouger." ou "... reprenne. En vain, mais personne n'osait bouger." Soit le remplacer simplement par "Pourtant", qui passe moins vite sous les yeux que "mais" et insiste beaucoup plus sur l'opposition. En tout cas, dans ma tête ça passe mieux.

J'adore les petites phrases de fin, mais celle-ci me laisse un peu sur ma faim par contre :

Pourrais-tu développer ce que tu entends par là?


Alors : "Et dans la chaude petite masure qui servait de PC à la compagnie, tous échangèrent un regard qui n'avait plus rien de rassuré."
C'est pas assez percutant. J'aurais terminé soit sur la phrase du Commandant "Nous attaquons".
Soit rendre ta phrase plus percutante seule. En retirant le "Et" par exemple, le "chaude" même si la figure filée sur la chaleur aide, et le "qui..." parce que cette tournure alourdi.

C'est une phrase qui devrait glacer le lecteur. Instinctivement, je mettrais un truc comme ça "Dans la petite masure abritant la radio, les soldats échangèrent tous un regard qui n'avait plus rien de rassuré."
Ou en alexandrin "Dans la petite masure abritant la radio, les soldats échangèrent un regard angoissé." Mais ça ne colle plus avec le "rassuré par la présence du commandant" que tu donne au dessus.

Voila pour mon avis.

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il y a 13 ans 2 semaines #17787 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Parce que se battre ne suffit pas...
Je vois mieux.

Et bien... j'ai cherché, et je ne vois pas une petite correction qui irait, à par réécrire le passage.

Là, je m'abstiens par question de temps.

Chacun des passages est intéressant, mais leur enchaînement casse un peu le rythme.

À vrai dire, c'est le but. L'action se veut lente et imprécise. Je veux utiliser ce style qui consiste à s'intéresser à l'action, s'en écarter, y revenir, etc... sans plus du coup donner toute son importance à l'action elle-même.
Ceci dit, ça passe mal pour toi, j'en prends note B) . (et dire que je compte écrire tout un texte sur ce modèle...)

Soit le remplacer simplement par "Pourtant", qui passe moins vite sous les yeux que "mais" et insiste beaucoup plus sur l'opposition.

J'y réfléchis, mais ne parviens pas à me décider... Pourtant semble un très bon compromis, et ne me gêne qu'en un point, à savoir qu'il présente justement un fort contraste, là où le "mais" est plus permissif. J'entends par là que s'il existe une opposition entre le faite que l'attente soit vaine et qu'ils continuent à attendre, elle est beaucoup moins forte que si quelqu'un gardait son calme malgré une arme braquée sur son visage.

Ceci étant, "pourtant" me semble vraiment un bon compromis.

C'est une phrase qui devrait glacer le lecteur.

Ce n'est pas mon intention. Et c'est là que je me rends compte que le pitch était de faire monter le suspens à son maximum...
Bon, disons que mon intention ne convenait pas au cadre imposé. Du coup, effectivement, j'aurais du m'arrêter à "nous attaquons".

***

En fait, j'ai la sensation que je n'ai pas suffisamment introduit et préparé le style que je voulais employer, puisqu'il ne correspond pas tout à fait au cadre normal... Mais ça fait beaucoup de réflexion le matin.

Impe.

ps: content de pouvoir discuter des éléments un peu en profondeur :) , ça me rend un peu plus conscient de ce que j'ai pu faire ou ne pas faire en écrivant, ainsi que de l'impact réel.

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