Le Lien - ch1 & 2
- Demosthene
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- Mr. Petch
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Quoique. C'est peut-être mon interprétation qui me conduit à cette conclusion du philosophique, car dans le fond, tu n'explores pas vraiment les conséquences du "Lien" et de la rupture du "Lien". C'est peut-être ce qui manque un peu, mais je crois que ce n'est pas forcément ton propos.
Comme dans L'Aubaine, les personnages sont un peu attendues, mais mieux définis. En fait, ce qui est amusant, c'est que tu as utilisé exactement la même astuce que moi dans Les Martyrs pour décrire les perosnnages : la lecture des pensées. Amusant comme coïncidence car je n'avais pas lu ton texte avant d'écrire le mieux, et toi encore moins évidemment.
La référence à Facebook est suffisamment subtile pour ne pas être criarde, et c'est bien. Du coup, on est dans une espèce de SF "proche", peu dépaysante (encore une différence avec l'exotisme des récits de pirate) mais qui marche bien, dans ces deux premiers chapitres, comme exercice. Dans le fond, c'est notre monde, mais avec le "Lien" en plus. On ne voit pas trop où tu veux en venir pour l'instant, mais la lecture coule bien, c'est l'essentiel.
Juste une anomalie que j'ai repéré au départ, et qui rejoins mes divagations sur le "philosophique" : je suis surpris de la façon dont Kriss arrive très vite à gérer la situation de l'absence du Lien en retrouvant des réflexes (comme regarder les mains pour l'alliance). Ça m'a paru trop rapide, alors que je m'attendais justement à ce qu'elle tâtonne, que le désordre provoqué par l'absence du Lien soit décrit avec plus de force. La dramatisation, que tu sais pourtant bien gérer dans les récits de pirates, manque un peu.
Et il y a toujours ce premier paragraphe de "pause", très classique, qui me fait toujours un peu tiquer par son académisme, mais je crois que c'est lié à moi plus qu'à toi. Je n'ai pas vraiment réussi à l'intégrer à ma lecture.
En bref : une lecture agréable, mais j'ai hâte de voir un peu où tu veux en venir, que ce soit pour introduire de l'action ou pour continuer sur une tonalité mineure.
Mr Petch
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- Demosthene
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Le chapitre 1 est lent, oui, sans doute. La nouvelle devrait faire entre 6 et 10 chapitres suivant les développements, et je voulais tenter d'introduire le monde que j'essaie de créer justement sans son élément déterminant, à savoir le Lien. Un peu plus de drame dans cette partie là ? Pourquoi pas, je vais voir ce que je peux faire.
Pour la partie philosophique, je voudrais conduire justement à la réflexion sur le coté partage de l'information, et contrôle, mais je n'arrive pas à faire ça comme je le voudrais pour l'instant. Soit trop didactique, soit trop masqué. Bref, je tâtonne.
Enfin... c'est pour ça qu'on est là
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- Imperator
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Le réseau Ocy, ou Lien comme tout le monde l’appelait désormais était en service depuis six ans, et il était vite devenu indispensable. Une connexion neurale directe entre tous les individus, immédiate et permanente. Il suffisait de se poser une question sur quelqu’un pour savoir instantanément la réponse. Au-delà du nom, de l’âge, de la profession, on pouvait connaître l’état d’esprit de la personne, ses besoins, ses envies, ses peines aussi pour peu que la personne les partage consciemment, et qu’on s’interroge à ce sujet. Les premiers mois avaient donné lieu à de jolies scènes d’amour, d'entraide et de joie. Et puis le partage de ses informations, de ses humeurs et de ses états d’âme était devenu un réflexe inconscient pour la plupart des gens. Depuis, plus personne ne restait longtemps perdu dans une ville inconnue. Les gens isolés l’étaient maintenant par choix ou bien ne le restaient pas longtemps. Les frustrations avaient diminué, et du même coup la délinquance. A de très rares exceptions près, tout le monde s’accordait à dire que le Lien était une excellente chose. Et il n’avait jamais été coupé depuis son lancement, ce qui faisait d’aujourd’hui un jour bien étrange.
Pourquoi? Allons-y... D'abord, que nous apprend-t-il?
Soit, on le savait déjà:Le réseau Ocy, ou Lien comme tout le monde l’appelait désormais
le Lien fonctionne chez vous ? »
Soit. Ceci dit, six ou vingt-si, quelle différence?en service depuis six ans
On le sait, vu que:et il était vite devenu indispensable.
, et au fond d’elle cela commençait à l’inquiéter.
On a eu un aperçu:Au-delà du nom, de l’âge, de la profession, on pouvait connaître l’état d’esprit de la personne, ses besoins, ses envies, ses peines
Le fait de reparler de l'état d'esprit est particulièrement frustrant.Où travaillait-il ? Était-il marié, avec des enfants ? quel était son état d’esprit ?
Merci facebook. Bon, plus sérieusement, l'anecdote est uniquement là pour contrabalancer cela:Depuis, plus personne ne restait longtemps perdu dans une ville inconnue.
Ce qui sous-entend qu'il va poser problème (tous comme les clones, les robots, la bio-génétique, l'arme nucléaire, l'arme solaire (merci plan 9) et la Suisse (si vous saviez ))tout le monde s’accordait à dire que le Lien était une excellente chose.
Soit. Traduction: L'action commence.Et il n’avait jamais été coupé depuis son lancement, ce qui faisait d’aujourd’hui un jour bien étrange.
***
J'ai tenu à bien montrer que plus de la moitié de ce passage n'a fait que répéter des éléments déjà énoncés. Plus de la moitié du passage est donc inutile, voire frustrante pour le lecteur (et pour certains dont je ne fais heureusement pas partie, insultante, mais ils se prennent vraiment trop la tête).
Je veux dire. Tu as magnifiquement mis en scène le lien avec cette panne (même si la panne est en fait l'élément déclencheur du scénario). On sait tout ce qu'il y a à savoir. Les gens ne peuvent s'en passer, c'est facebook en plus efficace et dépendant, donc avec tous les problèmes de facebook puissance dix.
De tout cela, je ne retiens que deux infos qu'on ne peut deviner, à voir si elles sont importantes, à savoir:
- le réseau s'appelle Ocy.
- C'est la première panne
(- il existe depuis six ans, mais sérieusement, quel intérêt à ce niveau du texte?)
Valà, et là-dessus, je continue ma lecture, que j'aie eu tort d'écrire ce qui précède ou pas.
***
Yay! Et une description habilement collée dans le texte. J'admire.Et elle, quelle image donnait-elle, avec sa petite taille, ses cheveux blonds courts et en bataille, ses lunettes et son regard perçant, ses gros pulls jetés sur des pantalons confortables ?
***
Deuxième partie: Quelle soirée étrange?
C'est probablement ce qu'il y a de plus étrange dans le texte.
Mais globalement, l'univers se pose, on comprend les choses, rien n'a cloché dans les descriptions. Je n'ai pas relevé d'anomalies avec la problématique du lien, en tout cas rien ne m'a choqué à ce niveau (j'ignore si la cohérence de fond est respectée).
Bref, un récit tout en douceur, sans explosion (pour reprendre les termes de l'édito) et... j'aime ça. Vraiment.
Ceci dit, c'est tout de même dans l'attente d'une action, mais j'imagine que ça va venir. Je dois dire que pour le reste, autant la première partie était un bon abrégé de la situation, autant la seconde partie était simplement reposante (détail, je ne me souviens plus des noms des personnages).
Mais j'insiste sur mon premier commentaire. Tu as une très bonne capacité à glisser les descriptions dans le texte, profites-en.
Même pour:
J'ai sauté (une habitude quand je lis, ça me permet d'aller plus vite) la seconde moitié de la description. Le début "petite taille, cheveux blonds courts et en bataille" allait dans l'idée de "quelle image je donne?". Mais tous les autres éléments montrent bien qu'il s'agit d'une description (éléments descriptifs posés à la suite sans transition). C'est dommage.Et elle, quelle image donnait-elle, avec sa petite taille, ses cheveux blonds courts et en bataille, ses lunettes et son regard perçant, ses gros pulls jetés sur des pantalons confortables ?
Je sors cette critique sur pas mal de texte, et c'est une difficulté pour tout auteur, mais il faut abandonner l'idée de retranscrire une image précise au lecteur. La bande-dessinée le peut, le film le peut, pas l'écrit. Ou alors il faut y mettre les moyens et vraiment manipuler le lecteur. (Genre les lunettes, que plusieurs personnes se moquent de ses lunettes, etc... ou simplement qu'elle viennent d'en acheter une nouvelle paire...).
Enfin bref, je m'arrête là. Bon texte (très bon même), mais dépendant de sa suite. Je me demande comment gérer la problématique de fond sans ennuyer le lecteur et dénigrer l'action...
Impe, si peu de temps, si peu de temps...
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- Demosthene
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Ah, et j'avais oublié une réponse à Mr.Petch sur un point : J'essaie de faire philosophique, un peu, mais à chaque fois que je me lance, j'ai l'impression de faire de la philo de supermarché low-cost. Alors j'efface, je ré-écris (c'est souvent pire), je ré-écris encore (ça devient carrément douloureux à lire) du coup j'efface et je laisse ainsi.
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- San
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