Infiltration

Vieux texte peut-être, mais pas forcément mauvais pour autant.

Quelques anecdotes d'abord:

"Yos Côte-Deux-Ports

Tiens, Yosko .

Zib avait expérimenté ce qu'elle considérait comme une vision de mille couleurs chaudes et lumineuses, autant d'émotions chatoyantes qui l'avaient assaillie et subjuguée.

Je préfère éviter de dire à quoi j'ai pensé en lisant ça, mais si Vuld lit ça: "J-7..."

sous le revers du veston du vivant objet de son obsession.

Cette manière d'ajouter encore et encore des tournures de phrases étranges ne m'ennuie habituellement pas, mais ce passage-ci, notamment, m'a pas mal arrêté. Pourquoi? Aucun idée... Probablement parce qu'il ne sert qu'à rappeler ce qui a été répété plusieurs fois auparavant.
Donc la formulation ne pose pas problème, la redondance si.

Sans autre explication, cet élément lui était foncièrement inutile, elle le conserva donc par acquis de conscience.

De l'humour, enfin!
Tu me diras, oui mais:

t tout cela si bien enrobé de miel et de délicatesses que Zib en avait des haut-le-coeur.

Soit, c'est drôle aussi, même si j'ai eu le même sentiment que décrit à l'idée d'autant de guimauve.

Trop vite, trop fort... Elle put à peine faire un pas dans la ruelle pour se mettre à l'abri des regards, avant de s'écrouler sur le sol.

Pas compris. Au début, j'ai pensé que le titre d'architecte royal était peut-être la cause, mais enfin, ça sonne bien, mais pas mieux que tant. Le royaume peut-être? Mais ça ne revient pas ensuite.
À présent, j'imagine qu'elle est simplement à ce point amoureuse, mais il faut avouer qu'en tant que lecteur, j'ai un peu de mal à m'identifier.

Le trafic de montres était certes loin, mais le Ministère royal ne pourrait rien pour lui si l'un de ces bonshommes s'avérait un peu physionomiste.

Simple anecdote, j'avais lu "trafic de monStres" . Je viens de m'apercevoir de mon erreur.

- Soit, vous l'aurez voulu. Ma mission actuelle consiste à épouser cette jeune fille ; je devrais dire consistait, car elle vient de changer de tournure. Je vais devenir votre compagnon, vous m'aiderez à infiltrer la ville bien mieux que cette fille de bonne famille, et en échange je ne vous quitterai pas. Qu'en pensez-vous?"

Je pense qu'il réfléchit vite, j'aime ça. En revanche, en tant que lecteur, je suis perdu. Okay, tout va bien dans le meilleur des mondes, mais échanger un contact dans l'une des meilleures familles de la ville contre celui d'une brigande des bas quartiers, ce n'est pas du tout la même optique d'approche. Et la proposition manquerait presque de subtilité.

***

Bref, le texte était sympathique, mais le lecteur est paumé (sans suite s'entend). On ne sait pas ce que les personnages font là, Yosko (je vais l'appeler comme ça par flemme de retrouver le vrai nom) est d'abord décrit comme un personnage très mystérieux et imposant, puis comme un grand niais (parchemin) trop sûr de lui (roule des mécaniques) et puis finalement comme un type normal. (accepte la situation et en tire le meilleur parti, à priori).
Donc pour tenter d'imaginer le personnage, pas facile, encore moins de s'identifier.

***

Niveau style, ce n'est pas mauvais, mais il y a beaucoup d'insistance sur des points qui auraient pu être réglé dès le début et peut-être, à mon sens, un manque de subtilité dans la relation des personnages (s'entendre à demi mots, c'est toujours délicieux à voir).

En fait, mon principal constat est que ce texte, s'il devait être voué à être lu par un large public, ne pourrait se contenter de lui-même et nécessiterait une suite pour prendre une réelle envergure.

Impe, sort la tête du néant.

ils font vraiment ce qui leur passe par la tête ici, je n'ai pas trop eu mon mot à dire.

J'aime bien cette vision où les personnages guident l'auteur et non pas l'inverse. Dans une forme de pensée sur cette conception, je me demande quels gardes fous on peut bien mettre à la pratique pour éviter de trop grands écarts. Parce qu'en dehors de cet aspect, on obtient souvent des résultats amusants.

Impe.