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il y a 12 ans 2 mois #18039 par Vuld Edone
Tlön a été créé par Vuld Edone
** Ce sujet traite du contenu de l'article: Tlön **

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il y a 12 ans 2 mois #18040 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Je voudrais dès le départ préciser quelques points sur ce texte.

Ce texte est pour moi une fanfiction, même si l'univers peut être n'importe quel univers et que quelques indices souligneront qu'il s'agit du mien. Il s'agissait surtout pour moi de me rapprocher le plus possible du genre de la fanfiction, avec ses techniques et ses procédés, pour essayer de comprendre ce qui fait qu'elles ont du succès et pour dire "moi aussi je peux le faire".

Maintenant le texte ne vient pas de nulle part.
Il s'inspire à moitié d'une fanfiction dont le résumé est un individu perdu dans le désert qui cherche du secours, tombe sur une IA folle qui veut guérir la mort par chirurgie et devient victime à son tour.
L'autre moitié est inspirée d'une nouvelle de Borges dans laquelle le monde de Tlön, une planète fictive créée par un groupe de scientifiques, entre peu à peu dans le réel et fini par le supplanter. Verderoye est la personne qui a traduit Borges dans mon édition.

Le plan de mon texte - écrit en quatre heures pause comprise - était celui de la première histoire, en remplaçant la guérison de la mort par l'observation de Tlön.
J'ai ensuite cherché à "corriger" les erreurs de la fanfiction, tout ce qui me déplaisait pour en donner ma version. Par exemple j'ai éliminé les tourelles et les robots armés, surtout les robots qui tombent de nulle part et rendent les deux tiers de la fanfic' inutiles. Un autre exemple est le héros qui part puis reste, suivi d'une blague sur cette indécision. On pourrait parler de facilités.
J'ai également cherché à "répondre" à ces textes. Pour la fanfiction, c'était surtout la révélation finale, de vouloir guérir la mort, qui m'avait terriblement déçu. Pour Borges, c'est plutôt le manque de justification pour que Tlön s'impose si aisément à la réalité.

Il n'est peut-être pas utile de le préciser, mais j'insiste beaucoup dans le texte sur la raison. Dans la fanfiction l'IA débordait d'émotions, j'allais en prendre le contrepied évident.
Mais plus avant le texte est pour moi l'occasion de discuter la logique, la raison, le possible et l'idéal. Un exemple : la pyramide de Pallas est tirée de Leibniz, et c'est la pyramide des mondes possibles.
J'ai facilité les choses au lecteur : il n'y a aucune réflexion à avoir. J'ai "tout" étalé et éliminé toutes les autres possibilités, et dans un texte où la modalité est omniprésente, tout est présenté comme nécessaire jusqu'à la toute fin, où seulement enfin - honneur à Borges - des alternatives sont envisagées.
Ce qui n'empêche pas que quelques détails appellent l'interprétation, comme le "vous êtes morte".

Enfin je ne sais pas si on trouvera que le texte a de l'humour. Et là quelque part j'ai voulu faire du Sàn version vulpienne. Il m'a fallu réprimer beaucoup de "bien sûr" et de "évidemment" en cours d'écriture, pas mal d'opinions du narrateur sur la situation, ce qui ne m'empêche pas de piquer de diverses manières. L'intention est parfois plus qu'évidente...

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il y a 12 ans 2 mois #18056 par San
Réponse de San sur le sujet Re:Tlön
Je ne résiste pas aux histoires d'IA butée.

J'avais lu ton explication avant le texte, malgré tout, j'ai eu du mal à comprendre le concept de Tlön, je n'ai pas vraiment saisi ce que faisait cet ordinateur. On parle de poste d'observation et ça semble logique. Mais déjà, parler d'observation à ce niveau, je me demande si c'est compréhensible pour quelqu'un qui ne connait rien aux ordinateurs. Bref, j'imagine que l'ordinateur calcule Tlön, simule son évolution, et pourquoi pas, les variables se superposent à la réalité et la réalité devient Tlön. Mais dans ce cas, pourquoi une équipe en serait morte? Le drame qu'on nous raconte n'a aucun sens... Et puis pourquoi un calculateur de monde virtuel aurait-il un pied dans la réalité comme ça? Là c'est la programmation qui n'a aucun sens pour moi. Bref, dans l'idée, quelque chose m'échappe. Ou alors tout le monde a vraiment fait n'importe quoi du début à la fin, mais comment articuler des raisonnements et parler de raison autour de ça, je ne comprends pas plus.
Ensuite, la séparation ordinateur / pierre (Pierre?) / installation / interface... Je me suis aussi un peu perdue. Il y a plus de personnages qu'il n'y parait dans cette histoire, ou alors il y en a moins. P-07, c'est un ordinateur, il est programmé, il calcule, c'est un robot aussi, à ce qu'il semble un peu plus loin dans le texte. J'ai l'impression que c'est la partie software. Au début, il écrit "je suis pierre", et à la fin tu écris "ce Pierre qui n'était plus Pierre", ce qui nous avance bien décidément. Mettons que P-07 soit une sur-couche logicielle de Pierre, ce dernier étant le coeur du calculateur, et l'ensemble de la station, interface et autres périphériques compris, serait l'installation. Comme Irène avance dans la station, elle aura l'occasion de se retrouver devant Pierre, physiquement, c'est donc aussi le coeur du hardware, ou peut-être qu'on parle juste de la localisation géographique de ses mémoires. Mais tout au long du texte Pierre nous est aussi présenté comme une IA, au début parce qu'on le confond avec P-07, ensuite parce que Pierre cache des informations à P-07 (et le censure?), et enfin parce qu'il prend des allures de psychopathe. Il semble aussi que Pierre ait un calculateur dédié, puisqu'il réagit indépendamment de P-07. Ce seraient donc deux IA qui se marchent sur les pieds (quant à l'interface, l'écran qui permet le dialogue avec irène, je me demande encore si P-07 est le seul à y avoir accès, ou pas). Donc là aussi, le concept de la programmation m'échappe totalement, je ne peux me dire qu'une chose, ce que je dirais aux scientifiques qui ont construit la station : c'est pas comme ça qu'il fallait faire les mecs, vous vous êtes trompés d'expérience.

Une note sur pierre/Pierre, irene/Irène et tlon/Tlön : quel était ton but dans cette démarche d'alterner entre majuscules ou non? Certes, on voit que l'humaine utilise des noms propres et l'IA de simples mots, mais pour Tlön, c'est contradictoire, ils (P-07/Pierre) insistent sur l'importance du fait que la planète soit Tlön, et je crois bien qu'à un moment P-07 débat sur le fait qu'irène n'utilise pas le mot comme il faut, mais les ordinateurs écrivent tlon sans distinction particulière pour autant. Je trouve qu'il y a quelque chose d'illogique là dedans. Pour les autres noms ça passe bien.
Après relecture :

Je me fiche de savoir si Tlon" – elle écrivait "tlon"

Tlon cette fois, ni Tlön ni tlon et c'est elle qui écrit, et la remarque vient du narrateur. Beuh.

Les réactions successives de P-07 sont bien argumentées et m'ont bien plu en général. Je reviens sur ce passage :

De son côté P-07 était désormais forcé de répondre. Son précédent calcul tenait toujours, et s'il se taisait alors l'intruse finirait par partir d'elle-même ; seulement ce calcul reposait tout entier sur la question posée par l'installation, qui était la réaction à avoir vis-à-vis de l'intruse. À présent que l'intruse lui posait une question, cette interrogation prenait le pas sur tout. Il était programmé pour y répondre, forcé dans sa nature même.

A la deuxième lecture, je me disais que j'avais à peu près compris le mécanisme, mais maintenant je n'en suis plus très sûre. J'y comprends que l'ordinateur est tellement focalisé sur la réaction qu'il doit avoir face au stimulus, qu'il est finalement obligé de réagir. En quelque sorte il se pose tellement fort la question que la question elle même devient la réponse. C'est très étrange mais intéressant.
J'ai bien aimé aussi "la peur finirait par avoir raison de ses raisons, ou bien la peur lui rappellerait pourquoi il était naturel d'avoir peur", c'est évident mais je trouve que ça exprime bien le processus de pensée.

Pour le "vous etes morte", il semble évident après avoir fini le texte que puisque Pierre (ou P-07?) pensait avoir tué tous les humains en rapport avec la station, si une humaine se trouve à la porte de la station, elle doit être morte. Mais du coup vu que tu pousses à interpréter, on peut imaginer que c'est Pierre qui dit ça parce que c'est ce qu'il a calculé, parce que Tlön détourne la réalité, que personne ne viendra la sauver, et que P-07 n'a pas eu son mot à dire sur le sujet. Mais c'est bizarre.

Le sentiment de liberté, plus ou moins indéfinissable car trop connu

Tout à fait. Et là c'est le narrateur.

Cela avait commencé par une malencontreuse hypothèse, produit de la fantaisie ou de la fiction, elle s'était demandée si une autre qu'elle, étrangement semblable à elle mais une autre, aurait continué la discussion.

J'aime beaucoup l'idée et la formulation et ça me parle particulièrement.

Il doit ressentir ce que je ressens, ou il me tuera.

Effectivement, tout est écrit comme si c'était évident, et à ce moment, je ne trouvais pas que ça l'était, mais je me disais, pourquoi pas. Irène est tellement flippée que ça ne parait pas excessif. Et puis comme c'est expliqué après, on finit par l'accepter. Je ne comprends pas pourquoi ça marche, mais ça m'a l'air de marcher, peut-être parce que j'ai envie que ça marche. Il faudrait voir si d'autres lecteurs arrivent à se mettre dedans.

il adopta l'hypothèse qu'il y avait des morts aussi chez elle

Ca, c'est drôle :)

parce qu'elle avait besoin d'une compagnie rassurante, parce qu'elle voulait le voir et pas seulement l'écran.

Tu dis que tu as essayé de ne pas trop parler d'émotions, mais il y en a, comme ici, et je trouve ça presque dérangeant du coup, ou en tout cas, ça me paume encore plus :p

Je crois que j'ai vu deux fautes un truc comme ça, il y en a peut-être d'autres, c'est anecdotique et je n'ai pas la force de relire tout pour ça. Au niveau du style, j'imagine que ce n'est pas ce que tu préfères, mais j'ai lu l'ensemble avec plaisir, relativement facilement, et ça fait du bien.

une masse d'informations difficilement calculable. Voilà deux siècles, elle était calculée à quarante livres. Voilà un siècle, à cent livres

Ah, ces considérations vulpiennes d'unités et de mesure. J'avoue que je m'en serais bien passée, pour une fois que j'avais le sentiment de tout pouvoir comprendre :) Il a fallu que tu laisses un coup de griffe dans le métal. Bref.

"ne parlez plus utilisez le clavier une breche de securite forcera pierre a repondre a tout"

J'ai trouvé la brèche de sécurité un peu parachutée. Enfin il m'a semblé que P-07 ne mentait pas à ce sujet, puisqu'il ne ment pas. Mais qu'est-ce que cette brèche, comment, et surtout pourquoi? A ce moment je me suis rendu compte que P-07 aidait irène et lui permettait d'avoir accès au coeur du système, pour une raison qui m'échappe, alors que les explications vont dans d'autres sens, la menace de Tlön tout ça...

"il est possible que tu meurs de toute maniere dans la plaine froide"

Que tu meures, non? Pourquoi de l'indicatif dans la logique froide d'un ordinateur qui utilise par ailleurs du subjonctif? J'imagine que c'est une erreur. Ou alors en rapport avec le "vous etes morte" du début...

"tu as raison irene je me sens seul"

J'aime beaucoup.

Et puis elle inventerait un peu, pour la forme.

Ca aussi.


Désolée pour le commentaire très décousu. Beaucoup de choses m'ont touchée dans ton texte, des détails, des pensées, et j'ai apprécié les raisonnements, surtout les moments où ils bottent en touche. Et puis on a quand même de quoi se mettre sous la dent, que ce soit de vraies maladresses ou des perspectives choisies à dessein, ça m'a bien plu. (pas donné envie de lire les textes dont c'est inspiré, par contre, maintenant que tu en as pointé les défauts.) En somme du bon boulot.

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il y a 12 ans 2 mois #18057 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
J'aimerais répondre brièvement aux détails.
- les unités de mesure sont celles de Borges.
- Pierre est l'installation, P-07 est l'interface de l'installation. Rien d'autre.
- ce qui explique d'ailleurs pourquoi P-07 est forcé de répondre à la question d'Irène, et la brèche de sécurité. Mais c'est long à expliquer.
- de toute manière P dans P-07 est l'abréviation de Pierre.
- je préfère imaginer que le poste d'observation a des instruments de type télescopes ou sismographes pour observer Tlön, mais dirigés sur rien.
- Irène n'arrive pas à reconnaître Tlön parce qu'il manque la ponctuation, comme on ne reconnaît pas "Merre", "Tarre", "Telle" ou "Tr".
- la plus grosse incohérence demeure que personne de l'extérieur ne se soit inquiété des événements au poste. Du moins, en l'état.
- j'ai traité les sentiments d'Irène comme une autre forme de raison, elle est une sorte de troisième machine avec toute la potentialité de la folie.

Ta première remarque me fait penser que tu as adopté le point de vue d'Irène. Dans la perspective d'Irène, non seulement Pierre a calculé Tlön, mais Pierre a calculé la progression de Tlön dans le réel et donc dans le personnel, et Pierre a calculé la réaction du personnel. Pierre aurait donc inventé les ordres de Verderoye, et tué l'équipe sur un scénario fictif.
C'est le scénario le plus censé, à quelques détails près. Un, le sas de sécurité dévoré par la roche. L'installation est neuve, difficile de croire même en un siècle que la roche peut broyer la moitié d'un sas blindé. Deux, le nom de Tlön. Si l'écran avait affiché la ponctuation, Irène aurait reconnu le nom de son monde. Trois, la nature même des machines. Je l'ai répété surtout au début du récit, ce sont de bêtes calculatrices, qui exécutent docilement leurs programmes. Et tout comme dans chimio', elles ne peuvent pas mentir.
C'est aussi Irène qui invente des tas de personnages. Certes il y a deux noms mais au final il n'y a que le poste d'observation. Que l'interface ait un nom différent de l'installation importe peu. C'est Irène qui s'invente un ordinateur, puis un robot, et des Pierres fictifs. C'est elle qui, tout au long du récit, s'invente un monde. C'est d'ailleurs l'invention de ces mondes de fiction qui forcent son comportement.

Comme je l'ai dit, j'ai inversé les rôles.

Reste le "vous etes morte". Ce n'est vraiment qu'un détail du texte, mais c'est le coeur du texte.
Je rejette l'évidence. Tu dis que le raisonnement de Pierre est "station = morts, Irène = station, Irène = mort". Mais l'ordre concernait uniquement le personnel, et uniquement à l'intérieur de la station.
Quant à la seconde interprétation, elle présuppose que Tlön émane de Pierre. Si on remet ça en question, l'explication s'effondre.
Il y a encore pas mal d'autres explications possibles. L'une d'elles est que, Pierre ayant calculé qu'Irène est une partie de Tlön, d'autre part que Tlön est virtuel, donc faux, Irène est fausse. P-07 a traduit cela en conservant l'objectif "elle doit partir". Mais là encore ce n'est pas satisfaisant.
On peut aussi envisager que P-07 a calculé toutes les interactions possibles à partir de ce point, tout ce qu'Irène pouvait faire et tout ce que Pierre pouvait faire, et conclure que quelle que soit le monde envisagé, Irène allait mourir. Cette hypothèse revient sauf erreur dans le texte. Mais ce n'est pas satisfaisant.

Littéralement, la réponse à "il y a quelqu'un" est non. Mais si quelqu'un répond non, c'est qu'il y a quelqu'un. Il faut donc expliquer ce qu'est P-07 pour expliquer qu'il n'y a personne, et il faut expliquer ce qu'est Pierre pour expliquer ce qu'est P-07, et il faut expliquer ce qu'est Tlön pour expliquer ce qu'est Pierre. Et que faut-il expliquer pour expliquer ce qu'est Tlön ?
Juste après le "vous etes morte", au lieu d'une erreur de déduction P-07 allait clamer qu'il avait bien appliqué les maximes de conversation, dit ni trop peu ni trop, dit toute la vérité le plus clairement possible et à propos. J'ai abandonné cette formulation mais elle contenait deux détails, qui étaient vraiment la quantité d'informations que P-07 devait traduire en langage, et le fait que les machines ne peuvent pas mentir.
Dans un projet du texte - c'est-à-dire plus ou moins durant le premier quart de l'écriture - j'envisageais le moyen pour qu'Irène comprenne qu'en entrant elle allait mourir, mais décide d'y entrer quand même de plein gré. Il était prévu qu'Irène puisse rentrer chez elle et, x temps plus tard, revienne d'elle-même. Mais cela causait bien trop d'incohérences.
Vers les deux tiers de l'écriture, en la faisant entrer, j'avais le projet qu'elle observe Tlön à travers les instruments. Mais là encore, trop d'incohérences, et je me suis rabattu sur une salle de serveurs - qui est d'ailleurs un autre clin d'oeil à la fanfiction.
Enfin, il faut considérer dans la seconde réponse, le "veuillez ignorer le premier message qui ne s adresse pas a vous".

Pour moi le "vous etes morte" résume toute la problématique de Tlön. La réponse à la question du texte.

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il y a 12 ans 1 mois #18079 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Tlön
A tort ou à raison, en lisant le texte, je sentis comme des réminiscences à des récits passés : la présence du métal, du rouge, la symbolique de l’ombre et la lumière, des inversions, l’existence d’une personne qui n’est pas là, les confusions possibles sur qui fait quoi ou qui est qui, le pouvoir des mots et de la parole.
Bref, un texte très riche, passionnant et beaucoup plus lisible que les premiers textes.
Avant de mettre un commentaire plus complet, j’aimerais que tu valides quelques pistes pour que je ne parte pas sur de fausse piste.
1- Les thèmes que j’ai listés sont bien présents.
2- Ce n’est pas l’ordinateur qui est fou mais bien Irène (ou du moins elle se comporte comment illogiquement et se crée son propre monde)
3- La réalité est au cœur du texte. Il y a d’ailleurs une dualité intéressante entre la réalité et le monde sensible qui se rapproche un peu de ce que j’ai essayé de faire dans le Chant des Pierres.
4- La dualité entre le vouloir et le pouvoir également (moi à défaut de Leibniz que je ne connais pas, j’y vois Kant avec le « Tu dois donc tu peux »). La grotte me fait également pensée à Platon d’autant que tu parles d’idées.
5- Le texte parle de la pensée et de la parole et de l’écrit.
6- Il y a du démon là-dessous ! Et P07 se comporte d’ailleurs souvent comme tes démons.
7- S’agit-il d’une revisite du mythe d’Orphée ?
En tout cas j’ai adoré. Il y a par contre plusieurs temps dans ton texte. Je dirais que le départ (du fait que tu joues avec les confusions sur qui est qui et qui parle) est pas toujours facile à suivre. Puis il y a une partie où on sent l’humour poindre. Puis à partie de la page 5, on est dans une sorte de thriller où tout s’accélère et où j’ai été scotché par ce que tu déroulais (qui en plus ouvre de manière sidérante vers le champ des possibles du texte).


Au fait, rassure-moi. Quand tu dis que tu as mis 4h, c'est uniquement le plan détaillé, pas le temps que tu as mis à écrire? En te lisant, je me demandais d'ailleurs comment on pouvait travailler un plan pour un tel travail.

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il y a 12 ans 1 mois #18082 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Quatre heures, c'est bien le temps de rédaction. Avec une pause, sauf erreur.

1. Non. Vague réminiscence du rouge mais à part cela ma symbolique n'est pas exploitée. Les inversions, toujours - je confirme donc 2 - comme les confusions et la parole - je confirme donc 5. La personne absente... ce n'est pas Pierre. Par contre, "vous etes morte".
3. Le possible est au coeur du texte. Quant à 4, non. Peut-être ce qui m'a finalement poussé à écrire "Un parfait monde".
6. Yup. Comme pour Chimio', P-07 joue le démon.
J'abandonne sept et encore, la confusion dans mes textes, depuis les Reniants, se trouve au niveau des personnages, toujours dans cette logique "leurs actes doivent les identifier" qui fait que j'abandonne vite les référents.

Je vais manquer de temps pour conclure donc brièvement, en quatre heures je n'ai travaillé ce texte que superficiellement. Quand j'y pense, Irène...

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il y a 12 ans 1 mois #18087 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Tlön
D'abord, ce texte, au moins sur toute la première opartie ressemble à un remake de l'un de tes autres texte où un renard voulait rentrer dans une tour dont on ne savait s'il s'agissait d'une prison, dont le gardien était un démon qui refusait d'ouvrir la porte.


1- La confusion entre les personnages.

Dans le texte, nous avons d’abord à faire à une sorte de fantôme puisque il est d’abord désignée par un « l’ » dont on sait qu’il s’agit de quelque chose de féminin que par l’accord du COD sur le verbe, puis par un « elle » puis comme étant une jeune dès qu’on a su que P-07 « existait ». La machine a immédiatement un nom et on découvre ensuite ce qui se cache derrière ce nom. D’ailleurs P-07 est au début du texte quelque chose de féminin (une machine, une calculatrice qui nécessite l’emploie du « elle »). Et quand tu parles de P-07 pour la première, ce qui suit immédiatement est « jeune femme », comme si P-07 était la jeune femme. Ce n’est que parce que P-07 a « pensé » la femme qu’elle existe.
Il y a un autre passage assez ambigu sur l’identité de la jeune femme :
« Quel est votre nom ? » Il avait répondu Pierre. Il répéta obligeamment. « Moi, c’est Irène ». L’idée d’Irène s’associa à l’idée de femme, et inversement.
La façon dont tu juxtaposes crée outre un côté comique, mais également un changement d’identité, comme si P-07 était Irène. En même temps, nous comprenons que d’un coup, Irène prend vie parce que P-07 l’associe à une idée. Elle ne prend vie qu’à la page 5. La réalité prend vie à partir d’idées. Comme dans la caverne de Platon. Ou du moins les idées sont plus réelles que la vie/réalité, qui est plus difficile à cerner et à comprendre, où tout est confus.
Plus loin, d’ailleurs, tu dis : « Il fallut à la machine le même effort que si on avait dit à Irène qu’elle était un homme, pour abandonner le présupposé etc. ». Outre l’effet comique, cela contribue à rendre encore plus trouble l’identité d’Irène.
P-07 ne devient masculin dès le moment où on l’appelle-> » Il y a quelqu’un ? »
De plus, tu emploies à son sujet des mots qui le personnifie (yeux, cœurs). Puis tu nous présente le raisonnement de la machine mais comme s’il était artificiel et en soit illogique, alors qu’il l’est complètement.
Ensuite, P-07 prend un prénom « pierre », sans la majuscule qui renvoie également à la montagne qui enferme ce monde. Et cette phrase pose le problème de l’identité de P-07. On comprend peu à peu que Pierre est autre chose que P-07. A parti de là, se pose la question de savoir qui est Pierre puisqu’il n’est pas censé exister.

2- La Raison

Dès le départ, les raisonnements de la jeune femme sont expliqués comme s’ils étaient rationnels alors qu’ils sont foncièrement illogiques. Il est très curieux que les pouvoirs des mots employés nous les fait presque trouvé normaux, comme si on était conditionné à penser comme elle, alors qu’il n’y a aucun sens dans ce raisonnement. La peur, au départ, est présentée comme la raison, puis c’est la peur qui prend le contrôle de la raison. Elle devient un état normal.
Si Irène et P-07 s’oppose sur la notion de logique/folie, il est clairement dit dans le texte que P-07 est illogique (d’après elle). Puis dans le texte, P-07 est de plus en plus humanisé et sensible alors qu’Irène agit de manière de plus en plus mécanique/illogique et froide, puisqu’elle ne s’intéresse qu’à elle.

Une phrase alors prend une étrange résonnance : « vous êtes mort ». Et son explication, « cette phrase ne s’adresse pas à vous ». Ce qui est étrange, c’est que cette phrase donne naissance à une scène que l’on suppose comme un flashback. Et là surgit un monde paranoïaque. Et à nouveau, un raisonnement qui la montre quasiment folle en créant un monde autour d’elle pour expliquer ce qui lui arrive. Et chose curieuse, elle fait tout de suite la distinction entre P-07 et Pierre. Elle raisonne en appelant P-07 alors qu’il ne s’est pas présenté ainsi mais en tant que Pierre. et d'ailleurs, il n'est pas écrit "vous êtes morte", mais "vous êtes mort".

Ensuite, P-07/Pierre prend une sorte de symbolique comme s’il devenait Saint Pierre et qu’il donne accès soit au Paradis (il est d’ailleurs littéralement dit que Pierre contrôle les portes). Et quelque part, P-04 serait un Démon/Satan. Ou alors, il existe un autre personne qui elle serait Satan qui ne serait pas présente. L’entité qui pervertit P-07 en utilisant son écran pour lui faire dire autre chose que ce qu’il doit dire.
Une constante dans le texte est la dualité entre vouloir et pouvoir. A plusieurs reprises, il y a cette dualité dans les raisonnements de la femme. Et il y a ce passage très explicite :
Je peux rentrer ?
Vous ne voulez pas rentrer
Donc je peux rentrer ?


Il suffit d’introduire « donc » dans la question pour que les portes s’ouvrent, comme si parce que la conjonction de coordination donnait à la question un autre sens. La reformulation d’ailleurs veut dire autre chose. Elle dit : « je veux rentrer ». Par conséquent l’entité qui répond à la jeune femme crée la tentation. On peut alors se demander si ce sont les portes de l’enfer ou du paradis qui s’ouvriront alors. P-07 essaie de son côté de la mettre en garde. Dans le même temps, ces mots créent la tentation. Là est toute l’ambigüité de tes démons.
Le texte montre régulièrement que P-07 ne réagit qu’à la raison/logique et non aux ordres (en tout cas ceux qui ne viennent pas du commandant).
Ainsi à l’ordre « ouvre la porte », il ne répond pas. Mais à « C’est ta faute, fais-moi sortir ! », il ouvre la porte. Et là, on retrouve cette obsession de savoir qui a le pouvoir. En l’occurrence, Iréne et non P-07. Et c’est les mots plus que les êtres qui sont pouvoir.
Puis à un moment, elle s’adresse directement à Pierre comme si elle connaissait Pierre. Comme si elle venait rechercher un Pierre qui n’est pas celui de l’ordinateur. Comme si en le pensant, elle avait donné vie à un autre Pierre qui doit être secouru (et qui serait la personne qui serait morte).


3- Le Pouvoir des Mots et des Ecrits.
Autre passage intriguant :
 Citation du texte amenant la fuite
"je vous demanderai de lire tres attentivement je viens de parcourir tout ce que ma logique me permet de consequences si je vous laisse entrer toutes amenent a la meme conclusion"
"la mission du poste d observation est l observation de c est cette observation qui a amene la mort de l ensemble des occupants du poste"
"le responsable de la mission verdevoye m a demande d eliminer l ensemble des occupants lui compris de quelque maniere que je considere la question vous tomberez necessairement sous cet ordre"

Tu nous mets littéralement en garde à bien lire le texte, et effectivement, on comprend que dans ce texte sur l’écran, il y a deux personnes qui parlent, poutrant, meêm averti, on ne le voit pas parce qu'on ne lit que ce qu'on veut voir, étrange pouvoir des mots. Et il y a également un côté comique car c’est une façon de sacraliser le texte, mais l’absence de ponctuation et de majuscule lui retire son côté sacré. Enfin, c’est un texte qui n’est pas lu puisque Iréne fuit avant la fin.
En fait, le texte parle souvent du pouvoir des mots. Et d’ailleurs, il est très révélateur que ces mots soit « écrits » dans la dernière partie puisqu’Irène elle-même est obligée d’utiliser le clavier.
On part donc de l’idée et des raisonnements, à l’oral puis à l’écrit. Les écrits ne sont plus quelque chose qui se lise mais qui sont également écrits. De la même façon qu’on passe de la pensée/imagination/idée à la projection de cette idée puis à la fiction/écrit.
D’autre part, le texte parle beaucoup également d’incompréhension. A plusieurs reprises, tu dis littéralement les choses telles qu’elles sont et comment on doit voir les choses, et pourtant Irène ou P-07 ne se comprennent pas. Et d’ailleurs, tu mets en scène et en l’expliquant avec la scène de « non ». Cette incompréhension est également au départ du texte : « vous êtes morte » qui ne s’adresse pas à la bonne personne.
A plusieurs reprises, tu parles de quelqu’un qui est mort sans que cela soit explicité. Sur la fin, lorsque tu écris en répétant « Il est mort », on finit par ne plus savoir s’il s’agit du commandant, ou de Pierre ou d’une personne qu’on ne connait pas. (Dieu est mort ?) Quant à la question de savoir qui est mort. On peut considérer c’est une personne qui n’est pas dans le texte et qui est celle que vient chercher Irène, un autre Pierre. Une autre hypothèse, c’est bien sûr la personne qui est dans la voiture dont l’âme quitte l’enveloppe terrestre pour se présenter au purgatoire. Cette interprétation par contre ne tient pas puisque l’âme retourne dans la voiture quad on lui refuse l’ouverture de la porte la première fois.
Il y a un passage également intéressant où le message que délivre P-07 est une absence de message. Un silence. Et que ce silence est une réponse, qu’il a un sens. Cela renforce le pouvoir des mots écrits. Ce que P-07 observe ne peut s’écrire, c’est donc au-delà de la fiction. C’est ce qui n’est pas dans le récit. C’est un beau tour de force que tu as réussi là. P-07 qui écrit (c’est donc un écrivain en quelque sorte) ne peut pas écrire sur tout. C’est comme ce dieu dont on ne peut pas écrire le nom. Comme ce dieu dont on ne peut donner d’image.
En tout cas, il y a un monde extérieur qui transparait à travers les sens (la vue, le toucher) et un monde intérieur, celui de la conscience, des raisonnements (vrais ou faux). Puis il y a les écrits. Et la puissance des mots. Mots qui donnent le pouvoir et la conscience qui crée les mondes.

4- Lieux Symboliques

Tout d’abord le texte commence en partant d’un monde désertique et froid, qui s’oppose également à au contraste lumière/ombres (il y a une phrase paradoxale où il est dit « « la lumière du creuset l’avait attirée », comme si la grotte était lumineuse ; or il est dit avant que ce sont les ombres qui avait formé la grotte). Elle quitte un monde sans fin pour celui clairement défini de la grotte, qui apparait dans sa forme parfaite et sa roche lisse comme faisant partie d’un monde à part. La grotte prend une dimension hautement symbolique, comme un lieu de passage entre deux mondes. Une fois rentrée, il est dit qu’elle est dans les ténèbres. On peut le prendre bien sûr au sens littéral. Plus loin, elle incarne bien un lieu intermédiaire entre l’extérieur et un monde intérieur de la machine.
 Grotte de platon ?
Et ce monde ne cesse de lui parvenir par ses sens. Irène a besoin de « toucher » ce qui l’entoure : la pierre tantôt lisse (de la grotte) tantôt rugueuse/tranchante de la roche de la montagne ; le métal lisse (qui s’oppose au métal flambant du véhicule). Puis ses sens sont la seule possibilité qui lui est offerte de découvrir le monde de la grotte à cause de l’obscurité qui l’entoure. On est proche de Descartes qui imagine le monde avec son esprit et qui nous dit que tout peut être mensonge, que nos sens peuvent nous mentir pour qui cherche la vérité. Sauf qu’ici, les sens sont là pour nous donner le réel ou l’illusion du réel. C’est les sens qui nous poussent à imaginer ce monde de ténèbres.
Or nous apprendrons par la suite qu’il existe un monde virtuel qui a pris la place du monde réel. Ce besoin de toucher ce qui l’entoure (comme elle voudra toucher l’écran) renforce la présence « tangible » du monde. Or le récit ne fait que le dissoudre. La fiction contamine le réel.
Autre lieu hautement symbolique, ce qui est derrière la porte.
Si on admet qu’il y a un St-Pierre et un démon qui pervertit les messages de l’ordinateur, la porte doit soir s’ouvrir sur le paradis soit sur l’enfer. Plusieurs signes laissent présager qu’il s’agit de l’enfer. La présence du rouge notamment.

Ensuite rétroactivement, on peut voir également le véhicule comme symbolique. C’est une enveloppe corporelle, c’est un corps qui permet de véhiculer les âmes. Et la fin, c’est l’âme ou la conscience qui réintègre son corps et retrouve la vie et repart.


Enfin, il y a une lecture également psychanalytique (involontaire ?) du texte. La montagne, c’est l’image de la mère qui enveloppe l’univers. La grotte est le sexe féminin, il y a d’ailleurs des termes troublants qui valident l’hypothèse. Tout autour la roche est rugueuse et l’orifice de la grotte est lisse. Puis bien sûr, il y a le centre d’information lui-même qui est un ventre maternel et l’histoire prend parfois la tournure du désir de retourner dans le ventre de la mère. En ce sens, on est proche de Tintin au Tibet : le froid extérieur, la montagne maternelle et la cavité où l’on s’abrite. La seule différence, c’est que Tintin était un garçon et qu’il découvrait l’image de la mère avec le Yéti et que l’on a une fille qui découvre le père à travers P-07. D’ailleurs, le rôle de P-07 est proche de celui du père qui est de pousser l’enfant à grandir, à affronter le monde et le danger, là où la mère protège et évite cet affrontement. D’ailleurs, psychanalytiquement, l’image de la mère en Yéti et le père en démon est lourde de sens dans les deux cas…
Pour ma part, je sais que l’inconscient se glisse parfois dans mes récits sans que je le veuille (on trouve un bel exemple involontaire au départ avec le terrier du blaireau et ses parois en glaise humide). Bref, cet aparté sur le rôle de l’inconscient est une dimension qui trouve quand même une résonnance dans le sens même tu texte puisqu’on parle finalement de conscience de soi et même d’inconscience de soi en quelques sorte.
Après on peut s’interroger sur ce qu’est Tlön. C’est même le titre de l’histoire, donc c’est le point central de l’histoire. Le trou noir qui aspire d’ailleurs toute l’histoire à la fin. L’idée du mélange de la fiction et de la réalité n’est pas neuf en soi. Mais je trouve que tu l’exploites magnifiquement bien parce qu’elle prend sens dans l’histoire elle-même et dans le sens qu’on peut donner à l’histoire qui se transforme en un jeu de miroir. Et tu arrives à créer le vertige infini que Borgès sait créer dans ses nouvelles. Mais c’est peut-être ce qui est déjà dans la source de ton inspiration.
Et si nous sommes dans le monde de la conscience et du dans le réel, il y a une lutte entre le réel et la fiction, tout comme nous sommes dans le monde des esprits. Et il y a lutte entre les esprits du bien et les esprits du mal. Et que le bien fait le mal et que le mal fait le bien. Et si Iréne ouvre la porte on ignore si le danger est de rentrer dans la pièce où si au contraire c'est de ce qui peut sortir de cette porte et qu'au contraire, cette porte n'était pas un blocage mais une barrière pour contenir quelque chose.


Après cette séance d’interprétation, je reviendrait plus tard sur un aspect plus critique du texte. En attendant, je pense qu'il y a matière à discussion.

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il y a 12 ans 1 mois #18088 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Un peu fâché qu'une parodie de fanfiction ait autorisé ces réflexions là où Chimio' a échoué. Mais oui. L'identité des personnages, l'inversion logique...

Une précision. Quand Irène dit "ouvre cette porte", l'ordre est traité en termes de valeur de vérité. Cela signifie que l'injonction est réduite à une assertion, et la machine calcule si cette assertion est vraie. Ici, elle était fausse.
Une autre précision. Il n'y a pas de lutte entre réel et fiction. L'un a déjà gagné. Au mieux il y a lutte pour décider lequel. Mais nous sommes après le dernier combat.
Ce qui m'amène à une troisième précision. Le désert est le lieu sacré - et une référence à l'Apocalypse de Petch - que tu décris toi-même comme un monde sans fin. Tu présupposes que Tlön est dans la montagne, mais si tu acceptes qu'il est dehors, l'ensemble de ta réflexion s'inverse.
À noter que "donc je peux rentrer" joue sur un présupposé, il n'est toujours pas question de volonté.

Ce qui m'agace, c'est que P-07 n'est qu'un mini-Gilles, et quand la lutte n'était pas en termes de possibles au moins dans Chimio' la lutte avait encore cours. Dire que quelques blagues et une poignée de remarques...

Un mot quand même. Pierre est accidentel, sans doute dû à l'idée de roche. Quant à P-07, lire /peosEt/ ou /post/. Poste d'Observation (ou /poEt/). Je ne saurais même plus dire d'où vient le nom d'Irène.
Aussi, le terme de "démon" est trompeur. Ce sont des quêteurs de rien. Et c'est un préjugé de lier le rouge à un enfer, mais enfin, comme dit ici brossé en quatre heures la couleur n'est qu'une réminiscence.

Petit moment, à propos de la force de l'écrit. À la toute fin quand Irène écrit "il est mort" il y a un saut de ligne et la réplique reprend. Entre tout ce que ça peut signifier, il y a au moins qu'un retour à la ligne devrait signifier que c'est à P-07 de parler. Rappelons que la machine est forcée de répondre.

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il y a 12 ans 1 mois #18092 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Tlön

Un peu fâché qu'une parodie de fanfiction ait autorisé ces réflexions là où Chimio' a échoué. Mais oui. L'identité des personnages, l'inversion logique...

D’abord, il faut voir que 8 pages est plus simple à intellectualiser qu’un roman surtout dans le cadre d’internet. On arrive à embrasser tout d’un coup, là où il faut progressivement intégrer un tout. C’est un peu la différence entre un tableau qui livre tout d’un coup et qui laisse libre la pensée de l’embrasser et un film qui nécessite d’aller jusqu’au bout pour valider les hypothèses.
Le fait que tu emploies pour toi le ton de la parodie permet d’alléger les intentions qui sont un peu lourdes dans l’absolu. Pour ce qui est de Chimio, je n’ai malheureusement pas pu tout lire donc je ne saurais te dire si j’aurais pu y trouver tout ça.
Ce qui est vrai, c’est quoi que tu penses, on est quand même dans un registre exigeant et certainement élitiste, même quand tu parodies. Tu dis que tu parodies une fanfiction, mais tu ne fais pas un exercice gratuit, tu as une hauteur de vue sur ce que tu écris assez élevé. J’ignore d’ailleurs si j’ai pu rentrer dans ton texte parce que j’avais d’autres textes de toi en référence ou si j’avais pu comprendre les thèmes sans ça, parce que finalement ici plus simplement mis en scène (et l’humour que tu y glisses est très salvateur car c’est aussi une façon de désamorcer les thèmes cachés).

Une autre précision. Il n'y a pas de lutte entre réel et fiction. L'un a déjà gagné. Au mieux il y a lutte pour décider lequel. Mais nous sommes après le dernier combat.

Je dirais qu’au final, ça n’a pas vraiment d’importance, on sent que c’est une cerise sur le gâteau. Tu écris que Tlön a gagné

Un mot quand même. Pierre est accidentel, sans doute dû à l'idée de roche. Quant à P-07, lire /peosEt/ ou /post/. Poste d'Observation (ou /poEt/). Je ne saurais même plus dire d'où vient le nom d'Irène.

Alors Pierre n’est pas une allusion au St-Pierre qui contrôle les portes du paradis ? Dommage, je trouve que c’était une belle métaphore. Mais c’est vrai que j’ai arrêté l’analyse sans condidérer les dernières pages. Pour P-07, je ne comprends où tu veux en venir. Il faut lire »poEt » donc « poète » ?

Aussi, le terme de "démon" est trompeur. Ce sont des quêteurs de rien. Et c'est un préjugé de lier le rouge à un enfer, mais enfin, comme dit ici brossé en quatre heures la couleur n'est qu'une réminiscence.

C’est un préjugé si on accepte qu’il n’y a pas St-Pierre et si Irène n’est pas une âme qui se présente à lui, si l’obscurité de la grotte n’est pas les ténèbres, si la soufflerie qui crache de l’air chaud n’est pas les vapeurs de l’enfer (surtout que tu dis « puissance infernales des ventilateurs-> quand j’ai lu ça, j’avais noté dans la marge -> confirmation que rouge = enfer)):laugh: . Disons que les circonstances que tu mets peut être involontairement renforcent cette idée.

Petit moment, à propos de la force de l'écrit. À la toute fin quand Irène écrit "il est mort" il y a un saut de ligne et la réplique reprend. Entre tout ce que ça peut signifier, il y a au moins qu'un retour à la ligne devrait signifier que c'est à P-07 de parler. Rappelons que la machine est forcée de répondre.

Donc tu veux dire que c’est pierre qui est mort. Parce qu’il a basculé dans Tlon.

Maintenant "vous êtes morte" n'est pourtant pas résolu. Pour moi, c'était parce qu'elle était un fantôme, une âme sur le chemin du parais ou de l'enfer... Reste l'hypothèse qu'Iréne n'est pas seule tout comme P-07 avait Pierre et qu'elle a accompahné l'âme morte...

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il y a 12 ans 1 mois #18093 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Pierre est une installation. Ca n'a jamais vécu, ça ne peut pas mourir. À mes yeux c'est une invention d'Irène.

Yup, salle des ordinateurs en cercles, "infernales" et refroidissement, c'est indéniablement un souvenir de Dante. Maintenant il y a de la lumière aux câbles, ce ne serait pas très cohérent.
Comme dit à Sàn, la salle de serveurs a été un expédient, en remplacement d'instruments pour observer Tlön - livres ou télescopes, ou autres... Je l'ai donc construite à la dernière minute, j'ai pensé à Gilles, d'où ces motifs. Mais c'est un accident.

Pour P-07, je voulais juste montrer comme je suis arrivé à ce nom - et surtout pourquoi je l'ai conservé. Contrairement à des noms comme "Rein" qui ont vécu le parcours du combattant, celui-ci est vraiment circonstanciel.

Enfin je trouve qu'être après le combat a son importance. Mais enfin, ça c'est moi...

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il y a 12 ans 1 mois #18099 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Tlön
Lorsque P-07 dit: "veux-tu rentrer" et non "veux-tu entrer" est important?
Parce que dans un cas, si on est rigoureux, cela veux dire qu'Iréne est déjà entrée pour pouvoir "rentrée". En français, "rentrer" peut effectivement dire "come in" ou "come out" mais s'emploie dans le sens de P-07 uniquement où on revient de quelque chose dont on est parti.

Enfin je trouve qu'être après le combat a son importance. Mais enfin, ça c'est moi...

C'est certainement important, mais je dirais qu'il faut d'abord régler le sens du texte pour s'y intéresser. ;)

Pierre est une installation. Ca n'a jamais vécu, ça ne peut pas mourir. À mes yeux c'est une invention d'Irène.

Donc "il est mort", c'est le constat que le monde réel est mort? Parce que P-07 en acceptant Pierre a fait rentrer Tlon dans son monde.
Maintenant, "vous êtes morte"... C'est qu'il y a 2 irènes? Celle du monde réel et celle de Tlon? Dans la mesure où Iréne rentre

Elle n'était alors, pour P-07, qu'une tache thermique dans la caméra, un faible spectre rendu par l'amplification de lumière, et une intruse. Cette calculatrice géante ne faisait que ce qu'elle pouvait faire, calculer, à force de nombres reconstruire la femme et reconstruire l'idée de la femme, chercher dans ses gestes et ses expressions une intention quelconque. Sa première erreur fut de donner à cette idée l'idée que P-07 existait. Elle n'en savait rien. Elle avait seulement l'inconscience d'être observée, alors qu'elle-même ne pouvait rien voir.

Tu dis que "elle" commet une erreur. A ce niveau du texte, le "elle" peut désigner à la fois P-07 et Iréne. C'est volontaire?

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il y a 12 ans 1 mois #18100 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Il est important que P-07 dise "rentrer" pour que le malentendu se produise. Je n'ai pas envisagé le cas que tu présentes, cela dit. Seul le malentendu m'était utile.
Quant à l'erreur, je note que ce que fait P-07 va être ce que fera Irène, à sa manière, pour aboutir à un robot-Pierre. Mais à ce stade du récit, difficile de l'attribuer à un autre que P-07.

J'aurais écrit "il est mort" pour le monde au lieu de Verdevoye ? Ce serait d'autant plus faible qu'ensuite P-07 parle de "ton monde", et si le monde est mort alors pourquoi quarante-quatre secondes ?
Quand j'y repense, arrivé à ce stade j'avais dévoilé déjà toute l'histoire, j'en étais donc à la conclusion. J'avais décidé que P-07 laisserait repartir Irène, en réponse à la fanfic' source. Ce dialogue qui s'engage alors est une argumentation qu'Irène va forcément remporter. J'avais alors cherché à ce que le lecteur soit d'accord avec les arguments d'Irène. Ensuite, inverse.
Cela signifie que "il est mort" importe peu dans ce qu'il désigne. Ce qui est important, c'est l'argument derrière, c'est ce qu'il implique. Un point dans cette argumentation, c'est que le texte d'Irène est empli de fautes. L'autre, c'est qu'elle écrit "comme une machine se parlant à elle-même". Ce peut être d'Irène à Irène, d'Irène à P-07 ou de P-07 à P-07, suivant l'interprétation qui te plait le plus.
Ce qui ne change pas, quelle que soit l'interprétation, c'est l'argument.

À partir de là tu peux estimer que "il est mort" fonctionne comme "vous etes morte" et alors c'est l'argument utilisé par P-07 qui doit intéresser ; ou alors on considère que ces deux énoncés sont de nature complètement différente. Quand Irène dit "il est mort", elle énonce un argument, elle se justifie ; même en faisant référence à ce qui est le cas. Quand P-07 dit "vous etes morte", ne serait-ce que parce que c'est une machine, il énonce un fait.

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il y a 12 ans 1 mois #18103 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Tlön
Mon problème c'est que Verevoye est un non personnage dans ton histoire. C'est juste un nom. Et honnêtement, je pensais qu'il y avait longtemps qu'il était mort avec l'équipage.

Ce qui est important, c'est l'argument derrière, c'est ce qu'il implique. Un point dans cette argumentation, c'est que le texte d'Irène est empli de fautes. L'autre, c'est qu'elle écrit "comme une machine se parlant à elle-même".

Tu parles de fautes, mais il n'y pas de fautes dans ton texte? :dry:
Que Irène s'apparente de plus en plus à une machine, il y a longtemps que c'est plus qu'explicite. L'argument, comme tu le dis, c'est qu'Iréne fonctionne enfin logiquement (comme P-07)?

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il y a 12 ans 1 mois #18104 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Oui, Verdevoye est mort depuis longtemps. Et c'est effectivement un non-personnage, qui nuit même à l'histoire plus qu'autre chose.
Mais de mon point de vue l'ensemble de l'histoire est une non-histoire.

Avant de parler des fautes, j'aimerais rappeler que ce genre de détail, le lecteur n'a pas besoin de le remarquer. Je n'attends pas du lecteur qu'il comprenne ce que cette mention des fautes signifie.
Maintenant, note que quand Irène écrit, son texte est ponctué. Si on avait vraiment le texte à l'écran, il n'y aurait pas de ponctuation - comme pour P-07. À un moment, je dis même qu'elle écrivait "tlon".
Donc oui, son texte est plein de fautes. Mais c'est la lecture littérale. Par "fautes", je n'entends pas des fautes de forme, je parle de fautes dans le contenu. Le lecteur sera d'accord - j'espère - avec Irène et opposé à P-07. D'ailleurs l'Ode à la vie le dit suffisamment. Mais derrière cette description factuelle des fautes, le narrateur dit au lecteur de tout inverser, d'envisager l'argumentation d'Irène comme complètement fausse. Si tu te rappelles, Reniants avait pour but d'instaurer une logique différente. Ce texte n'est pas différent.

Tu vois, il y a énormément de ces remarques dans mes textes, des moments où le narrateur est en train de hurler ce qu'il faut comprendre mais, comme c'est de la description tout ce qu'il y a de plus banale, le lecteur peut sans autre l'ignorer. Ici encore, dans un texte aussi vite brossé, il y a des descriptions plus ou moins hasardeuses - la salle des serveurs, par exemple. Mais dans un texte comme Chimio', quand je donne un détail, ce n'est par défaut pas innocent.
"vous etes morte" est le seul moment où le narrateur parle directement au lecteur, où il a le droit de se faire entendre. Mes personnages n'ont quasiment pas droit de parole - d'où le manque massif de dialogues - mais cela vaut pour le narrateur. De tous il est le plus silencieux, et ce n'est pas juste pour rire qu'à l'inverse je le fais parler dans Zaleth.

Je suis en train de te montrer tout ce que je cache, mais si je le cache... je ne dis pas au lecteur de le chercher. Je n'ai jamais aimé imposer mes opinions.

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il y a 12 ans 1 mois - il y a 12 ans 1 mois #18114 par Demosthene
Réponse de Demosthene sur le sujet Re:Tlön
Pourquoi c'est souvent comme ça tes textes, Vuld ? (Remarque, ça ne s'applique pas qu'à toi, je découvre beaucoup ça ici)

Je les lis, je dis "Whaou" et plein d'autres interjections que je me refuse à citer ici. Je sais que j'ai compris, j'ai vu ce qu'il y avait derrière, les allusions, pas toutes mais presque. Je me suis régalé, ça m'a parlé, et fais réfléchir.

Et puis je clique sur "Commenter sur le forum", et c'est la chute. Je me rends compte que je n'ai fais qu’effleurer la surface, et encore, pas partout.

***
Donc oui, je me suis régalé sur ce texte. C'était un moment de réflexion passionnante (et salvateur entre deux énigmes plus mathématiques et beaucoup plus professionnelles).

Quelques notes prises dans la lecture. Tu me pardonneras, j'espère, de rester superficiel:

et aurait-elle roulé à ce moment et à ce lieu précis, arrêtant d'elle-même le moteur elle s'y serait rendue de même.


Elle elle elle... Au dessus, le style est passionnant mais là il m'arrête.

C'était à peine discernable, c'était surtout une manière de savoir ce qu'il fallait faire, et elle décida contre sa raison à genoux pleurant pour fuir d'aller lire ce qu'il pouvait y avoir pour elle.


Une ou deux virgules m'auraient aidé à ne pas avoir à relire la phrase plusieur fois pour comprendre.

Il prit quelques instants d'instant pour estimer s'il fallait rallumer les lames, conclut que oui, pour prévenir la future demande de sa visiteuse. Puis il relança le chauffage, malgré le gaspillage, parce que la femme tremblait.

Petite typo sur "Lampes". Enfin, je suppose... Je ne suis même pas sûr.

Et une autre typo, beaucoup plus intéressante celle-ci:

voila un siecle le projet a ete repris en résultat des parties de tlon sont devenues populaires voila cinquante ans l alliance des quarante etats a etabli d urgence le poste d observation pour observer la progression de tlon dans le monde

Un accent à "résultat" ?? Est-ce volontaire ?

Et elle en conclua que l'ordinateur inventait encore.

"Conclua" ?
(La première sorcière bondissante qui se gausse de Démosthène parlant d'orthographe aura à faire à moi...)

***
Sur plus de fond, je me range derrière les analyses beaucoup plus exhaustives faites par San et Zarathoustra.
La transformation d'Irène en machine qu'on voit venir à mesure que passe le texte, ce personnage que je n'ai aucun mal à imaginer, cette IA de plus en plus vivante par obligation et par logique. Tout ça m'a beaucoup plus.
Le fait que Tlön et tlon soit perçu différemment par contre est vraiment difficile à voir. Beaucoup plus que de se faire une idée sur le fait que le poste d'observation observe effectivement quelque chose, ou croit simplement observer.

***
Sur encore plus de fond, je ne suis pas assez pointu en fanfics pour voir dans ton texte une quelconque référence, et ça m'embête un peu.


En tout cas, merci d'avoir partagé ça, cette lecture était un vrai bon moment.

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il y a 12 ans 1 mois - il y a 12 ans 1 mois #18116 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Tlön
Elle elle elle et même, je parie au contraire qu'en reprenant le texte j'aurais accentué cet effet de répétition. Ici je bloque plus sur "lieu précis" et "moteur".
Ceci dit, deux fautes typographiques et ce "conclua" digne d'une fanfic', auquel je ne me serais jamais attendu. C'est bien "lampes" - "lames" est très, très particulier chez moi - et aucun accent à "résultat". À noter qu'une telle apparition n'aurait pas été une mauvaise idée, mais trop risquée pour l'envisager.

En général je ne demande pas au lecteur d'aller plus loin que l'interprétation "littérale". Un métadiscours sur le genre de la fanfiction est l'extrême appel aux émotions dans ces textes qui finit par en devenir artificiel... mais il faudrait la référence d'origine pour comparer vraiment, et je n'arriverais pas à la retrouver.

Maintenant que j'y pense, il y a quelques one-shots sur les Chroniques que j'aimerais bien réécrire dans mes termes... ce pourrait être un amusant jeu de taverne.

EDIT :
Vous m'avez finalement rendu curieux de mon propre texte et je suis en train de le relire. Les références à la fanfic' les plus évidentes me sautent aux yeux :

En quelques pas tout était dit

La fanfiction ne décrit pas. Tout s'y déroule extrêmement vite. Mais à l'inverse la fanfiction perd énormément de temps pour dire des choses simples, en général des colonnes de dialogues pour un simple "ils entrèrent".
Je sais que c'est un commentaire parce qu'ici le narrateur intervient, cette formulation ne devrait normalement jamais apparaître dans mes textes.

... et qu'elle n'avait depuis longtemps plus peur du noir.

Comme je l'ai dit, les fanfictions reposent sur l'émotion jusqu'à des extrêmes. Ici toute l'intrigue de la fanfiction est réduite à une peur d'enfant, en d'autres termes que derrière des sentiments superficiels il n'y a rien.
Je sais que c'est un commentaire parce que je reviens sur cette peur du noir en disant qu'elle est naturelle, ce qui est en fait une défense de la fanfiction.

... n'importe quelle solution vraisemblable à défaut d'être réaliste.

Ah. Le freestyle, la grande marque de fabrique de la fanfiction. Tant que l'histoire avance - et qu'elle est pleine de passions - le réalisme y est totalement secondaire. Petit commentaire littéraire de ma part mais surtout manière d'écrire.
C'est le commentaire littéraire qui m'a assuré que c'était aussi un commentaire sur la fanfiction, et qui m'a confirmé que les précédents l'étaient aussi.

Mon but n'était pas, en écrivant ce texte, de commenter le genre de la fanfiction. Mais en tant que je réécrivais une fanfic', j'y pensais forcément au moment de l'écriture. Ca reste accessoire, mais c'est amusant.

EDIT2 :
J'en suis arrivé aux "lames" et, j'avais cru que cette faute avait lieu au sein même de l'installation. Dans le sas de sécurité, ce n'est peut-être pas une faute d'orthographe. Les lampes ont la forme de lames, et la lumière sert d'arme à P-07 contre Irène - dans la fanfic', les tourelles.
Même si la faute d'orthographe reste probable...

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