file Le Rêve d'Ether - Chapitre 1

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il y a 12 ans 2 semaines - il y a 12 ans 2 semaines #18126 par Zarathoustra
Le Rêve d'Ether - Chapitre 1 a été créé par Zarathoustra
** Ce sujet traite du contenu de l'article: Le Rêve d'Ether - Chapitre 1 **

Il s'agit de la première histoire (celle des bugnes étant un peu péripherique ou transversale, c'est selon). Comme il s'agit pour moi de piquer la curiosité et surtout de marquer l'histoire avec un premier personnage, j'aimerais en premier lieu savoir s'il ya du plaisir à lire et si cela pique votre curiosité. Et surtout si Petit Louis vous parait être un personage intéressant.

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il y a 12 ans 3 jours #18151 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Le Rêve d'Ether - Chapitre 1
Du temps, j'ai trouvé du temps!

Et donc me voici. Pour cette critique, je vais ignorer les fautes de grammaire, comme:

Ces compagnons éclaireurs faisaient de même

Ou:

C’était une vraie fouine dont le passe conduit de leur sénéchal que Petit Louis détenait avait piqué sa curiosité.

(si, le "dont" n'est pas adapté, ce devrait être un "que"...)

Et je vais passer au principal:

Et surtout si Petit Louis vous parait être un personage intéressant.

Et bien...

De taille modeste, avec une carrure plutôt fragile et de médiocres talents d’archers, Petit Louis n’avait rien du profil guerrier.

Oui, d'accord.

Agé de bientôt trente ans, Petit Louis était devenu renfrogné et un célibataire endurci. Son physique robuste, sa marche de loup, son regard bleu et toujours enfantin, une voix caverneuse et gutturale ne favorisaient pas vraiment les contacts avec autrui

On parle du même?

Je commence avec une sorte de hobbit (et oui, quand on parle d'un comté, en malheureux dont on a lavé le cerveau, je fais un rapprochement malheureux) et je finis avec... 19?
J'ai vraiment la sensation qu'il y a quelque chose d'étrange.

Ensuite, je suppose que je trouverais l'explication dans la partie suivante, mais j'ai eu pas mal de difficulté à suivre la logique de ta narration.
1) je début dans une forêt, petit Louis cherche des ennemis (furies ^^) dans la forêt.
2) on me parle de son enrôlement et de pisse-langue (beau passage au... passage :P)
3) on me parle de l'enfance de petit Louis et du monolithe
4) petit Louis a trente ans et va voir le comte.

Qu'est-il advenu de l'intrigue de base (les furies) ? Pourquoi passer autant de temps sur l'histoire de petit Louis juste après avoir introduit deux histoires (le moment présent et son enrôlement)? Pourquoi dans cet ordre, pourquoi cette structure?
D'autant que le petit Louis du départ avait dans les 18 ans pour moi (grand maximum, plutôt 15-16 en fait) et que le petit Louis de la fin en a trente et une carrure de bûcheron.
Enfin, l'enchaînement de forêt rend la lecture difficile à suivre (on a du mal à se repérer), d'autant plus avec:

Un jour un peu semblable à celui-là, dans une forêt toute pareille à celle-ci sauf qu’il la connaissait par cœur. Mais il n’y avait pas de honte à ne pas la connaître par cœur, se répétait-il, comme s’il avait pu se tromper.

Il la connaît par coeur, mais il n'y a pas de honte à ne pas la connaître par coeur? Est-ce que la seconde partie de la phrase fait référence à une autre forêt, à d'autres personnes qui ne devraient pas avoir honte?

***

Je m'égare. Est-ce que le personnage de petit Louis est intéressant? Celui du début du passage m'est très sympathique (l'habituel semi-héros, pas bourrin mais doué, pas prêt à affronter l'enfer, mais courageux malgré tout, etc...). À vrai dire, Pisse-langue et l'enfourcheur donne pas mal de relief à la petite bande et donnent un intérêt particulier à s'intéresser au groude, donc à petit Louis qui, du coup, se démarque d'eux par sa simplicité et son manque d'éclat (humilité on peut dire).

Le petit Louis de trente ans à la carrure de bûcheron de la fin du texte me fait penser à 19, avec ses avantages et ses défauts, notamment son immense passivité et sa naïveté. Et en disant cela, je me rends compte que je te parle de 19 comme si c'était toi qui avait écrit les cimes brûlantes de l'enfer :P . Mais tu avouera qu'il y a un sacré parallèle entre les deux:
19: un enfant dans le corps d'un adulte, à l'esprit simple, qui réagit à ce qui lui arrive sans comprendre.
petit Louis: un adulte à l'esprit enfantin (nombreuses références à son enfance, "son regard bleu et toujours enfantin") qui essaie de rester dans sa petite vie tranquille avant de se sentir appelé à un destin plus grand qu'il ne comprend pas.

***

Enfin, de toute manière, ce qui me marque avant tout:
- le petit Louis du début n'est pas celui de la fin
- le passage d'une forêt à l'autre perd le lecteur
- le passage de pisse-langue et de l'enfourcheur est splendide

Impe, faut déjà m'expliquer le premier point avant de discuter le reste.

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il y a 12 ans 3 jours - il y a 12 ans 3 jours #18152 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Le Rêve d'Ether - Chapitre 1
Holà, j'avais pas vu ça. Les deux Ptit Louis n'en font qu'un. Seulement, j'ai écrit une histoire en partant d'une ancienne et du coup, mon image du personnage a changé. Disons que Petit Louis n'est pas robuste et n'a pas la voix guttural et a disons... 25 ans.

Ensuite, je suppose que je trouverais l'explication dans la partie suivante, mais j'ai eu pas mal de difficulté à suivre la logique de ta narration.
1) je début dans une forêt, petit Louis cherche des ennemis (furies ) dans la forêt.
2) on me parle de son enrôlement et de pisse-langue (beau passage au... passage )
3) on me parle de l'enfance de petit Louis et du monolithe
4) petit Louis a trente ans et va voir le comte.

Il y a 3 temps: le présent qui est celui de la chasse aux furies. Puis il y a le temps passé tout proche: son entrée dans le corps d'arme; enfn le passé: son enfance jusqu'au monolithe. donc 2 forêts différentes, celle du Monolithe où il a toujours vécu et celle où il piste l'ennemi. L'idée est d'amener le lecteur de se poser la question du comment se fait qu'il se trouve dans l'armée alors qu'il voulait voir le Comte.

Qu'est-il advenu de l'intrigue de base (les furies) ? Pourquoi passer autant de temps sur l'histoire de petit Louis juste après avoir introduit deux histoires (le moment présent et son enrôlement)? Pourquoi dans cet ordre, pourquoi cette structure?

La vraie histoire n'est pas les furies mais le monolithe. En créant ces 3 niveaux, je voulais montrer la difficultés de réaliser ce qu'il trouvait tout simple: voir un noble quand on est un moins que rien. Quelque part, tu as la bonne réaction et posant des questions avec des pourquoi, parce que c'est le but.
Je ne voulais pas d'une histoire linéaire parce qu'elle n'a pas vraiment de force. En mixant passé présent, je voulais créer une tension narrative tout en rentrant dans le coeur du sujet (les histoires de monolithe qui sont ma "grande histoire) avec la petite histoire (le pistage dans une armée, sachant que je dis qu'en gros que Petit Louis n'est pas fait pour l'armée, donc ce paradoxe doit amner le lecteur à s'interroger)) et lancer d'autres histoires, en l'occurence: les furies qui vont bientôt arriver et le Comte qui est un personnage qui aura son chapitre.

Voilà mes intentions. Les dire sont une choses, les comprendre une autre. Donc outre le problème de la cohérence de l'image de Petit Louis, il y a peut-être à clarifier les choses. Moi, je voyais l'esprit de Petit Louis flotter en même temps qu'il piste. D'où ces sauts temporels.
Dernier point que j'ai déjà dit, mais toute ma première partie va poser pas mal de protagoniste. Donc parler de son enfance, c'est aussi pour marquer le lecteur, parce qu'il ne va pas le retrouver avant 5 chapitres.
Tes remarques sont toutes très pertinentes et me montrent qu'il y a encore du boulot.

Pour la scène de Pisse Langue, c'est un truc que j'ai rajouté en dernier parce que c'est un personnage secondaire qui méritait aussi qu'on s'en rappelle pour la suite. Toujours avec cette peur que le lecteur perde trop ses marques pour la suite. Ce qui m'importe (une fois les incohérences et fautes soulignées), c'est que le lecteur soit intrigué par toutes les questions que posent ce passage (et que tu as vu en gros) et ait pris plaisir de lie une histoire un minimum vivante, avec des personnages attachants (dont il aura envie de savoir ce qui vont leur arriver) et comment tous sespersonnages vont se rejoindre et former un tout.

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il y a 12 ans 3 jours #18153 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Le Rêve d'Ether - Chapitre 1
D'accord, je vois mieux. Je vais essayer de répondre le plus succinctement possible pour être le plus constructif.

Disons que Petit Louis n'est pas robuste et n'a pas la voix guttural et a disons... 25 ans.

D'accord, donc là, on ne peut guère qu'éditer le passage en question. Je ne vois pas d'autre solution (mais c'est amusant, parce que finalement inhérent à ton projet, à savoir mixer énormément d'histoires ensemble).

La vraie histoire n'est pas les furies mais le monolithe.

D'accord, donc c'est une question de construction.

Le problème est que je ne faisais pas que me poser des questions, j'étais perdu. Bon, si on corrige la vision de petit-Louis, on doit déjà pouvoir faire pas mal. Mais je te propose encore autre chose.

Pourquoi ne pas mentionner dès le départ le monolithe? De manière détournée, par exemple:
"Il tenait un rocher dans sa main et l'observait sans le voir, l'esprit perdu dans ses souvenirs. Mais il fallait revenir à la réalité et à son travail de pisteur..."
Bon, c'est pour donner l'idée, parce que niveau style, c'est un peu pauvre. Mais en parlant plusieurs fois du monolithe (par sous-entendu ou directement) et surtout dès le début du passage, on donne les indices nécessaires au lecteur et on peut le guider un minimum.

Si maintenant on veut suivre ton cheminement, sans indice (ou si peu, si cachés), je conseille d'éviter les répétitions de lieux. (même si les forêts ne sont pas les mêmes).

Idéalement, je placerais les trois actions (la chasse aux furies, son enrôlement, son enfance) dans trois lieux et moment de la journée différents en insistant un minimum dessus. Et surtout, ne pas placer la chasse aux furies et l'enfance dans le même cadre (la forêt). Comment? Oulà... sur le coup, je ne sais pas (je comprends la logique de l'enfance dans la forêt), mais ça me semble nécessaire. Peut-être en plaçant l'enfance dans la montagne? (même si la montagne est couverte de forêt). Ainsi, on peut avoir trois champs lexicaux pour trois époques différentes.

Impe, ce sont mes propositions.

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il y a 12 ans 2 jours #18154 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Le Rêve d'Ether - Chapitre 1
Je pense que ce que tu dis montres de bonnes voies de travail, même si je ne pense pas modifier la strcuture sauf à ce qu'il y a unanimité pour me dire que je fais fausse route.

Tout d’abord, ce n’est pas au lecteur de confondre les choses, donc il y a un truc qui cloche effectivement. Globalement, je ne pense pas modifier la structure elle-même mais mieux faire sentir les ruptures de lieux et d’époque.
Donc il faut qu’il sente que les deux forêts sont vraiment différentes, que les époques aussi.

Je ne pensais pas du tout être abstrait ni à piéger les lecteurs en changeant les lieux et les époques, c'est pourquoi je ne l'avais pas spécialement marqué. Ce chapitre n’est en soi pas un temps très fort (d’ailleurs la plupart des chapitres de cette première partie n’ont pas été travaillé comme ça parce que c’est une histoire qui ne permet pas d’emballer les choses, ou alors il faut tout revoir…), c’est même sans doute l’un des plus faibles en terme de climat (et encore, avant il n’y avait même pas l’anecdote de Pisse-Langue) parce que je voulais faire monter les choses plutôt que commencer trop fort.
Ce travail de déconstruction chronologique était pour moi une façon de stimuler le lecteur pour lui donner envie d’en savoir plus sans être scolaire dans un récit chronologique. Et dans dire le plus possible pour éviter d’y revenir quand on sera vraiment dans l’histoire. Généralement, je n’aime pas trop qu’on me plonge dans un long flash-back quand ça recule l’intrigue ou que ce n’est pas intégré.

Ce chapitre est par conséquent très améliorable. Sans doute aussi les autres de la 1ere partie parce que j’étais plus intéressé par les parties suivantes.

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il y a 12 ans 20 heures #18155 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Le Rêve d'Ether - Chapitre 1

Ce travail de déconstruction chronologique était pour moi une façon de stimuler le lecteur pour lui donner envie d’en savoir plus sans être scolaire dans un récit chronologique.

En fait, j'avais essayé le récit chronologique, et c'est plus passionnant qu'on ne le croit.
Il suffit de commencer avec un truc tout bête:
"1er lundi de mai, naissance du prince héritier de jépadidé.
1er mardi de mai, la foule en liesse fête la naissance du futur empereur.
1er mercredi de mai, l'armée de jépadidé, confiante en sa force, se met en marche vers le plaines de jedorpala.
1er lundi de juin, disparition du prince héritier, les rues de la capitale sont en flammes, aucun décompte des morts n'est établi parce qu'il ne reste personne pour s'en charger."

J'aime bien commencer un texte par ce genre de récit parce que:
- c'est super facile
- le style télégraphique offre la possibilité de créer des sous-entendus sans voir vraiment besoin de les travailler
- on peut vraiment laisser libre cours à l'imagination du lecteur.

Maintenant, c'est probablement personnel (et parce que j'ai un bon rapport à l'histoire en tant que discipline), mais il n'en reste pas moins que je ne cracherais pas dessus.

J'avais notamment fait ça pour le début de "rêve d'une vie" si mes souvenirs sont bons. Sans cette astuce, je n'aurais jamais écrit le texte.

Pour ton texte cependant, ce serait vraiment trop lourd à récrire et la structure actuelle peut fonctionner avec les modifications nécessaires (à mon avis).

Impe, qui aime bien les récits épiques sous forme de récit historique:
Le 28 mai 1783, le "Mary Celest", sous les ordres du capitaine Henry Birgman, quitte le port de Brest pour un voyage de neuf mois à travers l'océan atlantique.
Le 2 septembre 1914, le furieux, un aviso français, découvre une embarcation qui semble dériver en méditerranée, mais doit poursuivre sa mission diplomatique avec l'Italie.
Le 19 mars 1973, deux américains, le couple Powell, monte à bord d'un magnifique voilier vide de toute âme et qu'ils ont croisé dans l'océan indien. Le couple n'a pas rapporté le nom du navire, mais précisent notamment avoir découvert une casserole remplie d'eau bouillante sur un fourneau encore allumé.
Le 19 mars 1974, le couple Powell disparaît en mer, probablement suite à une grossière erreur de navigation.

La véritable histoire de la Marie Céleste est autrement plus délectable. Mais j'avais envie d'essayer.

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