Rêve d'Ether - Chap 11: Les Trois Larmes du Géant
- Zarathoustra
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C'est long parce que c'est le premier noeud de l'histoire où tout se croise et se décroise, qui se veut une sorte de climax, en quelque sorte. C'est un chapitre qui est également très ancien qui n'a pas été retouché et qui est parmi les plus classiquement romancé que j'ai écrit, avec les deux autres chapitres Aynariel.
On va dire que c'est aussi celui qui lance vraiment l'histoire et qui m'a fait du coup comprendre que l'organisation que je vous ai proposé n'était pas bonne. Il aurait pu parfaitement clore ma partie 2, mais il y a encore un petit chapitre (mais il va clore ma partie 2 dans ce que je prévois en terme de réorganisation).
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- Vuld Edone
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Les références sont toujours là et Iggy pourrait grogner que je le chaperonne, mais diantre, c'était amusant.
Venons-en à l'essentiel. Je n'ai presque rien à dire. Maintenant que les personnages interagissent il y a une véritable tension et même si beaucoup de scènes semblent toujours fortement inutiles - comme le combat des deux elfes... qui finit juste comme ça, sans plus - on tombe enfin dans un format de quête JdR à l'enjeu presque trop facile, et heureusement trop facile - au sens où Bérénis nous rappelle qu'il y a plus.
J'ai notamment plus observer deux choses. Que le chapitre n'était pas si long que ça, une fois le comte rencontré les événements s'enchaînent suffisamment pour ne pas décrocher. Et qu'aux deux tiers du chapitre on arrivait quand même à se rappeler de ce qui précédait, mais en rejetant par exemple le départ de la chambre à "un chapitre précédent". En bref ce chapitre est sur le dîner et rien d'autre.
Ce qui me fait penser :
Voici le passage le plus pénible du chapitre. Je n'aime pas beaucoup le combat des elfes, qui n'apporte vraiment rien, mais ici on a typiquement ce dont souffrent presque tous les chapitres précédents. Deux fois Aynariel annonce ce qui va arriver, deux fois il y a des retards et surtout Milfred n'a rien à dire. "Je crois que c'est plus que ça", merci mon gars, on va pouvoir sauver le royaume à présent...- Je crois que la compagnie d’une demoiselle l’a retenue plus longtemps que prévu. J’espère qu’il s’en remettra bien vite. Il ne devrait pas tarder. Mais je crois que Milfred a des choses à vous dire. Pour ma part, j’aimerais m’entretenir un moment avec vous.
- A mon grand regret, je ne pourrais vous l’accorder qu’au moment du repas. Vous n’êtes pas sans savoir que ma ville a grandement besoin de moi.
- Justement, Mildred a justement fait des découvertes à ce sujet.
Elle le poussa à parler car elle sentit que l’évocation de son ami avait affaibli son contrôle sur lui.
- Le père de Guyrian avait depuis quelques mois des craintes sur les kobolds. Plusieurs évènements similaires se sont produits dans d’autres royaumes. L’empereur nous l’a confirmé lorsqu’il nous a reçus. Son père craint qu’ils aient réussi soit à fabriquer soit à détourner une nouvelle invention. Selon ses conclusions, il s’agirait d’un canon. Pour ma part, je crois que c’est plus que ça, il s’agit également d’un nouvel explosif.
Une telle conclusion confirmait donc la position de l’Ordre de Vuldone. Le Comte promit de les retrouver pour le dîné du soir. Il les confia pendant ces quelques heures à sa fille.
Ce qui fait quand même beaucoup de dialogues juste pour dire "allons manger".
Et c'est justement le moment clé, plus que le discours creux et embarrassant de Milfred. Ce sont les trois dernières phrases, la première enchaînant sur ce discours et portant le lecteur à s'y intéresser, à en déduire les conséqu- ah non en fait on va manger. Transition trop rapide, trop brutale, manquant justement d'un lien entre les deux moments.
Mais à part ça, vraiment presque rien à dire. Le dialogue avec la fille passe très bien, comme je l'ai dit la quête JdR rend tout de suite les choses plus faciles, et tout ce qui se produit vers la fin du texte est très mouvementé, les choses bougent.
Le Comte est un peu tout en même temps, ivrogne, bon père, calculateur, avide, que sais-je... tout cela manque d'un solide point commun. Milfred est aussi très effacé, là où il devrait y avoir des déchirements ou au contraire une fatalité tu n'arrives qu'à donner des descriptions assez distantes, comme constatant sa situation.
En fait, un peu tous les personnages manquent de consistance dans ce chapitre, y compris Aynariel. Soit qu'ils font trop de choses pour bien les cerner, soit que tu ne passes pas assez de temps dessus - et je dis cela en pensant à Vautreuil que son impatience campe aisément - soit que tu exploites mal les opportunités, et là encore, le combat des elfes.
Cette fois ce pourrait bien être un problème de focale, tant on change de personnage, du comte à Kaerion, à Aynariel, à Kaerion, à Milfred, au comte de nouveau et puis à Aynariel, j'en ai mal à la tête rien que de le décrire. Krycek pourrait parler d'une caméra folle.
Une chose quand même. J'ai parlé de quête JdR et c'est assez l'impression. Après dix chapitres - peu importe leur ordre - nous annonçant quelque chose d'impossiblivincroyable, ramasser trois perles - ou juste une perle - semble quand même un peu facile. On espérait "plus", sans savoir quoi. Et même si ce n'est que pour Aynariel, c'est quand même bien peu.
Si tu veux, sachant que les scènes d'action ne sont pas ton fort, on peut revenir sur le combat des elfes, mais je ne pense pas que ce soit bien intéressant. Autant passer directement au chapitre douze et avancer.
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- Zarathoustra
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Pour le Comte, tu forces le trait, ce n'est pas un ivrogne, il est juste grisé... Et pour le bon père de famille, ce n'est absolument pas le cas. Il est dit dans un lointain chapitre que tu as tout logiquement oublié, qu'il ne s'est intéressé à sa fille qu'au moment où elle lui apparut digne de comprendre les enjeux du pouvoir. Pour l'instant, c'est sa fille qui le voit comme tel, pour l'instant. Mais c'est effectivement quelqu'un de calculateur et manipulateur. Du coup, il y a bien solide point commun. Un truc que tu as peut-être oublié, c'est qu'Aurélia n'est pas sa fille (puisqu'il est stérile).Le Comte est un peu tout en même temps, ivrogne, bon père, calculateur, avide, que sais-je... tout cela manque d'un solide point commun.
Pour Milfred,je voyais les choses différents que toi. Je m'arrête peut-être trop au stade du constat (faut que je revois), mais je voyais suffisamment ses épaules chargées pour ne pas m'alourdir dessus. Je me disais que le lecteur avait certainement suffisamment d'éléments pour imaginer son calvaire. J'ai l'impression que le développer alourdirait l'histoire et serait foncièrement ennuyant. Alors qu'en le traitant avec une certaine pudeur, je luid donnais réellement son aspect tragique.Milfred est aussi très effacé, là où il devrait y avoir des déchirements ou au contraire une fatalité tu n'arrives qu'à donner des descriptions assez distantes, comme constatant sa situation.
Je sais que je l'ai un peu oublié sur une partie de la suite, alors que c'est certainement le personnage le plus intéressant de mon histoire (parce que c'est un être normal et qui se comporte normalement), et j'étais en train de réfléchir comment l'exploiter mieux que je ne le faisais.
En fait il souffre de mon projet initiale et des greffes que j'ai opéré sur la trame. Je lui ai donné une problématique de départ qui m'embrarasse plus qu'autre chose. Du moins au moment où j'ai écrit ce chapitre car depuis j'ai de quoi redonner du sens à sa mission auprès de l'empereur. Donc, oui, je ne le fais pas parler à ce moment-là parce que j'ai eu peur de ce qu'il avait à dire et de l'influence qu'il y aurait eu sur ma suite.
En fait, mon idée de Milfred, c'est que ce soit le seul personnage qui soit exclu de la grande histoire, qu'à aucun moment il n'ait de contact avec Ether (les Monolithes, les bugnes ou le Rêve etc.), comme s'il était condamné par ce qu'il a fait et que c'était son prix à payer. Cela ne l'empêche pas de donner des coups de pouce à l'histoire comme ici!
Pour une fois que je m'occuppe plus des péripéties que de leurs affres psychologiques. Je ne suis pas sûr que c'était le chapitre pour ça. Je voyais plus l'heure d'emballer l'histoire. De surpendre/réveiller un peu le lecteur par une cassure de rythme.En fait, un peu tous les personnages manquent de consistance dans ce chapitre, y compris Aynariel. Soit qu'ils font trop de choses pour bien les cerner, soit que tu ne passes pas assez de temps dessus - et je dis cela en pensant à Vautreuil que son impatience campe aisément - soit que tu exploites mal les opportunités, et là encore, le combat des elfes.
Cette histoire de Larmes n'était pas là au départ, mais mon intrigue sur les monolithes était trop abstraite pour dynamiser et intriguer le lecteur. Donc oui, c'est une quête de plus. C'est faiblard. S'il y a subtilité dans mon intrigue, ce serait plus sur le lien entre les Larmes et les Monolithes. Donc cette histoire de Larmes, c'est une sorte de leurre. C'est sûr que c'est ce qui fait avancer une partie de l'histoire mais c'est plus leur aspect symbolique qui sera importante que la quête elle-même.Une chose quand même. J'ai parlé de quête JdR et c'est assez l'impression. Après dix chapitres - peu importe leur ordre - nous annonçant quelque chose d'impossiblivincroyable, ramasser trois perles - ou juste une perle - semble quand même un peu facile. On espérait "plus", sans savoir quoi. Et même si ce n'est que pour Aynariel, c'est quand même bien peu.
En soi, elles ont quelque chose que je n'aime pas car elles sont un élément réellement et bêtement fantastique, alors que j'aime l'ambiguité et utiliser le fantastique de manière plus symbolique. J'espère arriver à leur donner un enjeux qui dépasse cet aspect un simpliste.
Bon, me voilà face à la triste réalité... Moi qui pensait l'avoir réussi! Disons que plus que le combat, je me suis intéressé au face à face. C'est un moment qui est malgré tout nécessaire pour comprendre les deux personnages et une partie des ressorts qui vont faire avancer l'histoire. L'important, c'est la tension. Je voudrais qu'elle soit plus que latente. J'avais conçu la scène pour qu'elle soit le climax du chapitre.Si je comprends bien, faut que je retravaille (j'ai déjà vu des dialogues...).Si tu veux, sachant que les scènes d'action ne sont pas ton fort, on peut revenir sur le combat des elfes, mais je ne pense pas que ce soit bien intéressant. Autant passer directement au chapitre douze et avancer.
Pour les scènes inutiles, tu voyais lesquelles?Maintenant que les personnages interagissent il y a une véritable tension et même si beaucoup de scènes semblent toujours fortement inutiles - comme le combat des deux elfes... qui finit juste comme ça, sans plus - on tombe enfin dans un format de quête JdR à l'enjeu presque trop facile, et heureusement trop facile - au sens où Bérénis nous rappelle qu'il y a plus.
Dans l'organisation que j'envisage, ce chapitre est scindé en deux et entrecoupé par le duel entre l'Ordre de Vuldone (avec Petit Louis qui a pour objectif de rencontrer le Comte) et le camp de furies. Donc quand on annonce la chasse aux furies, on connait déjà le résultat.
Me voilà soulagé! C'était pour moi un chapitre que je voulais animé et distrayant. Donc sur ce point-là, ce serait réussi. Et d'ailleurs, c'était le seul point qui m'importait vraiment: qu'on ne s'ennuit pas et que l'histoire prenne une autre dimension.J'ai notamment plus observer deux choses. Que le chapitre n'était pas si long que ça, une fois le comte rencontré les événements s'enchaînent suffisamment pour ne pas décrocher. Et qu'aux deux tiers du chapitre on arrivait quand même à se rappeler de ce qui précédait, mais en rejetant par exemple le départ de la chambre à "un chapitre précédent". En bref ce chapitre est sur le dîner et rien d'autre.
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- Vuld Edone
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D'abord, le combat lui-même. Il est :
C'est du combat au tour par tour, là encore assez typiquement ce qu'on fait, l'un agit, puis on se sent obligé de dire ce que l'autre fait, et ainsi de suite... La seconde phrase donne cette dernière information "d'un geste latéral" de trop mais pour être franc on ne lit pas la phrase, on se contente de se dire "bon Kaerion est mal" et passer à la suite.Il s’apprêta à planter la lame dans sa gorge lorsqu’il sentit ses pieds se faire balayer. Puis de ses deux mains en croix, elle avait réussi à faire voler le poignard d’un geste latéral. Elle s’apprêtait à lui briser la nuque lorsqu’il sortit son second poignard et lui planta dans la cuisse. Il se redressa à son tour et la plaqua au sol. (...)
Ce qui n'est pas plus mal, le combat se doit d'être rapide.
Mais l'effet "à toi, à moi, à toi..." vient surtout lorsque tu commence l'alternance "elle, elle, il, il" avec deux fois la même structure, "il s'apprêtait à x, lorsqu'elle y... elle s'apprêtait à x, lorsqu'il y..." sans un second puis parce que cette fois il n'y a pas de passif.
Enfin la chorégraphie est très saccadée. Kaerion tombe, puis Aynariel tombe, puis Kaerion se relèèèèève... accentuant encore l'effet tour par tour. Imagine ça sur petit écran, on s'ennuierait ferme. En fait à chaque fois qu'un personnage tombe le combat est comme interrompu, il faut "littéralement" attendre la fin de sa chute pour reprendre.
Ensuite il y a la pertinence du combat. Il suffirait que Milfred intervienne à l'instant où Kaerion s'apprête à la tuer pour obtenir la même réplique en humain et le même résultat, blessures en moins mais je ne vois pas ces blessures jouer quelque rôle - et s'il y en a un, une simple entaille suffit. Elles sont tout aussi négligeables.
Donc le combat n'a servi à rien. Il n'a rien à ajouté, surtout pour un combat annoncé à mort où personnellement, si j'avais été Milfred, toute la cour aurait entendu un coup de feu. Bon deux coups de feu mais Milfred n'est pas moi.
Et ce combat sort un peu de nulle part. Oui, les deux elfes ne s'aiment pas et passent leur temps à le faire savoir, mais la manière dont cela arrive est simplement Kaerion la prenant par la main, une excuse quelconque et ils sont déjà à discuter dague en main. Puis, une fois le combat passé on oublie l'existence de Kaerion et on reprend une autre intrigue, faisant de ce combat une sorte de parenthèse - là où tu voudrais un moment clé.
Tout simplement parce que rien n'amène vraiment ce combat, autrement que ta volonté d'en avoir un. Tu l'annonces vaguement, oui, mais il demeure sous-motivé.
Dès lors et enfin, corriger le combat revient à revoir la structure du chapitre, la manière dont les événements se déroulent voire les événements eux-mêmes. Soit on conserve le combat et on l'embellit mais il restera anecdotique, soit on l'abandonne parce qu'il ne sert à rien, soit il faut lui faire dominer les autres événements, et alors on ne peut pas se permettre un résultat aussi inconséquent que simplement "Kaerion se retire".
Dans les autres scènes inutiles, la nuit avec le Comte, le tour de magie des couteaux, voire même l'intervention de Vautreuil. Certes, cette dernière ajoute de la pression pour les deux elfes, mais au final ils n'en changent pas d'attitude et Vautreuil disparaît ensuite au point qu'une mention de lui vers la fin ennuie plus qu'autre chose.
Du coup, ma remarque du chapitre douze vaut un peu. Ici tu as la justification ad hoc des perles pour relancer l'intérêt, mais cet intérêt ne porte plus ou moins que sur Aynariel, le Comte, la fille du Comte et éventuellement Vautreuil. Résultat, tout ce qui concerne l'opposition Kaerion-Aynariel a besoin de sa propre justification.
On pourrait croire que simplement "ils sont pas copains" suffirait mais voilà, des gens qui ne s'aiment pas et veulent s'entretuer on en a beaucoup. Il manque quelque chose pour rendre leur opposition captivante. Un enjeu, plus que simplement planter le couteau dans la gorge de l'autre. Sans quoi leur lutte restera anecdotique, et tous les événements liés également.
Il lui faut un fil rouge à ce chapitre.
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- Zarathoustra
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Là, je plaide coupable parce qu’honnêtement je ne vois pas comment faire. Avec une caméra, tu peux prendre un plan large, tu peux zoomer le point qui frappe, mais avec les mots… Quoique, oui, on peut parler du poing ou du pied plutôt que de la personne. Il n’empêche que ce pieds appartient bien à quelqu’un et qu’il faudra que le lecteur le sache… A creuser…Mais l'effet "à toi, à moi, à toi..." vient surtout lorsque tu commence l'alternance "elle, elle, il, il" avec deux fois la même structure, "il s'apprêtait à x, lorsqu'elle y... elle s'apprêtait à x, lorsqu'il y..." sans un second puis parce que cette fois il n'y a pas de passif.
A l’écran, moi ça m’ennuie de base. Ca n’a aucun intérêt. Donc au contraire, je me dis « autant faire bref ». Mais c’est certainement aussi parce que je ne sais pas comment m’y prendre autrement. Ce qui importe, c’est l’issu, quelque soit la durée. Mais effectivement, si je veux que ce soit un climax, j’en donne pas assez…Enfin la chorégraphie est très saccadée. Kaerion tombe, puis Aynariel tombe, puis Kaerion se relèèèèève... accentuant encore l'effet tour par tour. Imagine ça sur petit écran, on s'ennuierait ferme.
Et la blessure à la cuisse m’a toujours tracassé. Je me dis qu’il faut que le combat laisse une trace physique parce que sinon on rend les protagonistes invulnérables et c’est mauvais, mais je me trouve ensuite avec une blessure qui me gêne pour la suite.
Non, il ne sort pas de nulle part. Dès l’arrivée de Kaerion, tout tourne sur les deux elfes. Dès le début de l’histoire (chapitre 2), on sait qu’une elfine a joué un mauvais tour à Kaerion et qu’il veut se venger (et du coup obéir à son roi). La dernière apparition de Kaerion se finit sur son souhait de débusquer la matriarche et de la tuer. Le problème, c’est le déroulement de mes chapitres qui espace trop l’intrigue et fait oublier certains ressorts.Et ce combat sort un peu de nulle part. Oui, les deux elfes ne s’aiment pas et passent leur temps à le faire savoir, mais la manière dont cela arrive est simplement Kaerion la prenant par la main, une excuse quelconque et ils sont déjà à discuter dague en main. Puis, une fois le combat passé on oublie l’existence de Kaerion et on reprend une autre intrigue, faisant de ce combat une sorte de parenthèse – là où tu voudrais un moment clé.
Donc le combat n'a servi à rien. Il n'a rien à ajouté, surtout pour un combat annoncé à mort où personnellement, si j'avais été Milfred, toute la cour aurait entendu un coup de feu. Bon deux coups de feu mais Milfred n'est pas moi.
Tout simplement parce que rien n'amène vraiment ce combat, autrement que ta volonté d'en avoir un. Tu l'annonces vaguement, oui, mais il demeure sous-motivé.
Si il sert. Il y a un face à face où on apprend plein de choses. D’ailleurs, globalement, je trouve que ce que tu veux supprimer de ce chapitre sont souvent les éléments qui permettent de définir davantage les personnages sans les expliquer (autant j’aime qu’on s’attarde sur les pensées et les sentiments d’un personnage autant je déteste qu’on définisse son comportement. Un être humain n’est pas une machine, je préfère le montrer agir que d’expliquer pourquoi il agit quand il pèse sur l’histoire).
Donc on part d’une situation où Kaerion est présenté au départ comme la victime de l’elfine. On découvre qu’ils se sont aimés, que Kaerion a aussi fait quelque chose de terrible à sa compagne. On découvre aussi, même si on s’en doutait, que Aynarielle est la matriarche des furies qui s’amusent avec les bugnes.
Tu dis que le chapitre ne s’intéresse pas aux personnages. Pourtant, ils se creusent et c’est bien pour ça que tu signales qu’on a l’impression de passer de l’un à l’autre. C’est bien parce qu’ils portent en eux un certain intérêt, sinon on glisserait sur eux. D’ailleurs, tu as remarqué que le seul qui n’est ici pas creusé est Vautreuil.
Je pense qu’en les voyant agir, ils gagnent en profondeur. Par exemple Aynarielle. On découvre son côté obscur, plutôt antipathique (ce qui fait que tu as envie que Milfred l’exécute), mais elle est présenté également en victime : Le Roi lui en veut, Kaerion lui en veut, l’Ordre de Vuldone veut indirectement sa peau, Milfred l’a violée. Mais c’est une victime qui est dangereuse. C’est une elfe noire, Je la vois comme un félin, ce n’est pas une chatte ni une tigresse, mais plutôt une panthère. Mais ce chapitre ne fait que lui limer les griffes : Kaerion la désarme, donc elle est à nouveau montré en faiblesse. Puis on annonce la neutralisation de son unité etc. Je montre qu’elle va devoir agir différemment qu’avec ses griffes.
Je veux qu’il y ait une certaine attirance en même temps que du rejet pour elle. Je ne veux pas de quelqu’un de monolithique (surtout qu’il y a assez de monolithes dans mon histoire !) En fait, on découvre de plus en plus qu’elle est perdue et qu’elle ignore qui elle est véritablement, bref qu’elle est un peu au-delà du bien et du mal, de la sympathie et l’antipathie. Cela sera amplifié dans un prochain chapitre.
Bon, Kaerion reste un peu terne, mais ce qui le caractérise c’est qu’il est dans l’action depuis le début. C’est d’ailleurs l’un des rares personnages qui agit véritablement. Donc il est cohérent, même si lui est un peu monolithique.Du coup, ma remarque du chapitre douze vaut un peu. Ici tu as la justification ad hoc des perles pour relancer l'intérêt, mais cet intérêt ne porte plus ou moins que sur Aynariel, le Comte, la fille du Comte et éventuellement Vautreuil. Résultat, tout ce qui concerne l'opposition Kaerion-Aynariel a besoin de sa propre justification.
Bref, je voyais les deux elfes comme deux aimants dans cette scène et qui ne pouvait que se rencontrer parce que le lecteur attend cette rencontre. Maintenant, il est possible que cette rencontre soit en dessous des attentes, et ça, c’est un échec de ma part. Mais dire que ce combat vient de nulle part, ça me surprend. Il vient de plusieurs chapitres.
Même chose pour le Comte. Les miroirs sont quand même un moyen puissant pour montrer qui il est et jusqu’où il va pour manipuler et tout contrôler. D’accord qu’ils sont sous-exploités, mais ils sont là pour mettre mal à l’aise et créée un repas différent. Ce Comte, c’est pas n’importe qui. On le montre comme l’égal des elfes. C’est un dominant. Et que fait Aynaryellle ? Elle cherche la protection du dominant. Mais aucun n’est vraiment dupe sur ce qui se passe entre eux. Enfin, j’espère que c’est explicite. Il faut que le Comte soit un adversaire ou un allié puissant, pour faire contre-poids aux elfes.
Pour moi, c’était le sort de l’elfine. Au moment où on la cerne vraiment tout s’évanouit pour elle. L’oRdre la recherche, Kaerion aussi, Milfred et le Comte ont passé un peu d’intimité avec elle, elle est au cœur de tout, non ? D'autant que mainetnat c'est vers elle que tout converge ou presque pour le lecteur.Il lui faut un fil rouge à ce chapitre.
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