Tronchage d'orcs
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- Mr. Petch
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La première chose c'est que je trouve toujours amusant de retrouver, même dans un texte aussi court et minimal, les motifs habituels de tes autres textes : des histoires de famille, des enfants tarés et, surtout, un équilibre extraordinaire entre l'humour et le sordide. Il y a un moment précis dans le texte, en plein pendant le combat contre les squelettes, durant lequel le texte bascule :
Devant l'entrée de la pièce, par là où ils étaient venus, 'Tuue était seul, face contre terre, percé de toute part. Trop d'adversaire, trop de peur pour combattre, il s'était laissé tuer pour mettre fin à la souffrance.
'Krase combattait toujours. Ou plutôt essayait. Il ne semblait pas comprendre et se débattait dans tous les sens malgré la perte de ses deux bras. Il se laissait tomber sur des squelettes qu'il écrasait littéralement. Mais pour chaque adversaire qu'il détruisait, trois morceaux de métal, épée, pique, fourche, s'enfonçait dans son énorme masse. Il ignorait être déjà mort et c'était l'unique raison qui le faisait encore se mouvoir.
Dé'trui attirait à lui presque tous les squelettes. Il hurlait, hurlait et semblait absolument invulnérable. Tout ce qui l'approchait à moins de deux mètres paraissait se volatiliser dans un éclair. Il déchaînait l'enfer dans un rugissement sorti tout droit des enfers.
Avant, il y a un certain nombre de piques humoristiques, par exemple le dialogue entre les orcs et les deux frères. Après, on est dans le film d'horreur pur sucre, et Détrui pourrait être sans peine un espèce de redneck cannibale.
L'autre chose que j'aime bien dans ce texte, c'est les interventions du narrateur, qui donne un côté "conte" au texte. Il y en a au début, justement pour les mêmes raisons humoristiques, mais ça disparaît un peu lors du basculement du texte, ce qui est un peu dommage.
Mais des passages comme :
avec le regard de celui qui va vous tuer si... qui va vous tuer quoi que vous fassiez." ; "deux frères pour être exacts
sont plutôt bien amenés et on a l'impression d'être assis en rond autour d'un feu de camp à écouter des histoires. Je trouve que ça aurait mérité d'êter développé, surtout dans un texte de ce genre où le style peut être proche de l'oral.
Enfin... je sais que c'est ce que je n'arrive jamais à faire, donc je le remarque et l'apprécie dans les textes des autres.
Parmi les choses que j'ai moins aimé, il y a le début un peu étrange : l'histoire des deux frères qui brûlent un château entier, je dois dire que je suis partagé. D'un côté, ça va bien et ça s'explique avec le reste de l'histoire (après tout, l'aîné tue un orc et on comprend assez vite que c'est un psychopathe miniature), mais en même temps, à ce stade du texte, j'ai tendance à voir les enfants comme des enfants.
Dans le dialogue entre les frères et les orcs, j'ai eu du mal avec le langage des orcs. Des années de textes warhammers m'ont peut-être habitué à l'espèce de patois-sms des orcs warhammeriens, mais là, je trouve quand même qu'ils parlent un peu trop bien. Un peu d'orthographe approximatif n'auraient pas fait de mal, surtout au vu du thème... C'est un choix de ta part, ou non ?
Et puis il y a la question habituelle du suspens... Je n'ai pas vraiment compris pourquoi tu introduisais très vite le fait qu'on allait avoir affaire à des morts-vivants :
Les deux enfants ne comprirent pas qu'il était question de mort-vivants, ils n'avaient jamais entendu parler de telles choses, mais surent d'instinct qu'il valait mieux continuer à jouer le jeu.
L'idée des "os qui bougent" étaient suffisamment amusante et poétique pour tenir jusqu'à ce que le lecteur se rende vraiment compte de ce qui se trouvent dans la caverne. Certes, on s'en doute un peu... mais ce qui est surprenant, c'est que du coup, tu décris après les squelettes comme si le lecteur ne savait pas :
Le crâne humain tenait sur une colonne vertébrale, qui était reliée à un bassin que deux jambes en os soutenaient au-dessus du sol. Comme tout crâne, celui-ci semblait rire. 'Tuue n'eut que le temps de se demander ce que le crâne voulait avant de sentir une lame d'acier pénétrer son ventre.
C'est le dilemme du pistolet... Comme tu nous as déjà dit que c'était des morts-vivants, ce n'est pas forcément la peine de les décrire de cette façon très prosaïque.
***
Dans l'ensemble, c'était un chouette texte, vite lu et plutôt malin. J'aurais aimé une scène de combat un peu plus longue, à la rigueur. Mais Feurnard a raison, il faut revenir aux fondamentaux du tronchage d'orcs...
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Il faut dire que ce sont les orcs qui apportent la touche comique. Du coup, comme j'avais prévu qu'ils meurent dans ce combat, ben... ouais.Avant, il y a un certain nombre de piques humoristiques, par exemple le dialogue entre les orcs et les deux frères. Après, on est dans le film d'horreur pur sucre, et Détrui pourrait être sans peine un espèce de redneck cannibale.
Je ne peux plus écrire sans. Content de voir que ça passe plutôt bien .L'autre chose que j'aime bien dans ce texte, c'est les interventions du narrateur
J'en fais encore vers la fin, mais des interventions plus sérieuses, parce que le texte devient "sérieux".Je trouve que ça aurait mérité d'êter développé, surtout dans un texte de ce genre où le style peut être proche de l'oral.
Ils ont mis le feu à la grange. Mais c'est vrai que le petit décrit cet acte comme le fait d'avoir cramé tout le château, ce qui sonne mieux pour convaincre des orcs.l'histoire des deux frères qui brûlent un château entier, je dois dire que je suis partagé.
En fait, il n'a jamais tué l'orc, c'est toi qui a choisi la fin que tu préférais.après tout, l'aîné tue un orc et on comprend assez vite que c'est un psychopathe miniature
Oui, c'est un choix. Je me suis déjà forcé à mettre des apostrophes dans les dialogues de Dé'trui parce que c'est le plus impulsif du tas, mais au-delà, je trouve préférable d'écrire correctement du début à la fin. J'avais lu quelque part qu'à moins de vouloir obtenir une certaine sonorité (kékecé par exemple), il vaut mieux toujours respecter l'orthographe.Un peu d'orthographe approximatif n'auraient pas fait de mal, surtout au vu du thème... C'est un choix de ta part, ou non ?
Du reste, mes orcs sont des orcs assez spéciaux...
C'est dû à ma vision des choses. Je ne voulais pas continuer le texte en faisant semblant que le lecteur n'ait pas deviné ce qui se trouve derrière les "os qui bougent et attaquent". Je voulais essayer d'être franc sur ce qui est. D'autant que le texte ne cherche pas à créer du suspens.L'idée des "os qui bougent" étaient suffisamment amusante et poétique pour tenir jusqu'à ce que le lecteur se rende vraiment compte de ce qui se trouvent dans la caverne.
Exactement. C'est pour ça que je cherche à dire les choses franco. Et du coup, ma description du squelette ne convient pas, j'en conviens...C'est le dilemme du pistolet...
À l'origine, elle n'était pas prévue. Mais lorsque j'ai écrit "un crâne humain", je me suis rendu compte qu'il pouvait être sur le sol. Du coup, j'ai voulu préciser qu'il s'agissait bel et bien d'un squelette entier. Me suis loupé quoi .
Moi aussi. Mais je suis mauvais pour les scènes de combat. Ma vision du combat est qu'une balle de fusil a tendance à réduire grandement les débats et qu'il ne sert à rien d'engager un combat si on est pas certain de le gagner (quarante contre un).J'aurais aimé une scène de combat un peu plus longue, à la rigueur.
De fait, je m'ennuie la plupart du temps lorsqu'il y a une scène de combat dans les films. (je ne parle pas de combat comme ambiance de fond qui est une ambiance sympa).
En tout cas ça fait du bien. J'ai essayé de faire une histoire courte, et finalement elle tient quand même sur huit pages... et finalement, je l'aime bien.Mais Feurnard a raison, il faut revenir aux fondamentaux du tronchage d'orcs...
Du reste, pour expliquer pourquoi:
***
MON AUTOCRTIQUE (parce que ça fait longtemps).
(ou plutôt, explication de ce que j'ai essayé de faire)
Mon idée était:
"Je veux des enfants qui vont dans une caverne, rencontrent des orcs, s'allient et partent combattre quelque chose ensemble."
Donc:
chapitre 1: introduction des enfants (que deux parce que... j'aime pas avoir beaucoup de personnages). À ce niveau, je cherchais une raison d'aller dans une caverne très dangereuse. Le défi semblait éculé et l'idée d'être poursuivi par toutes les forces de l'ordre du coin était amusante. Le petit frère devait être le cerveau (et à l'origine être un magicien) et le grand frère les bras (sans être idiot, juste un tueur).
chapitre 2: introduction des orcs. Une brute, un simplet et un peureux, parce que c'est une formule qui marche et que ça offre de la variété.
chapitre 3: les orcs meurent. J'aime pas les combats, donc j'ai fait ça vite. Le chapitre 3 contient le tournant du texte. Là où la fin s'est dessinée. Les enfants meurent donc.
chapitre 4: les enfants s'en ramassent plein la gueule. Parce qu'il n'y a pas de raison que seuls les orcs s'en ramassent. J'ai voulu qu'ils passent du temps dans un dédale de couloir parce qu'il me paraissait bizarre que cette caverne ne soit constituée que de deux couloirs et d'une grande pièce avec un autel. Mais ce passage me fait penser à un vieux texte que j'avais écrit et qui possédait un passage du genre où on présente plein de choses sans les expliquer et c'est très ennuyant pour le lecteur... bref.
fin: le petit frère, seul squelette à parvenir à échapper à Dé'trui (le vrai héros de l'histoire), s'en va, comme un mort, mais vivant... L'épilogue est là parce que la fin m'ennuyait (trop triste, trop morne) et que j'aimais bien le grand frère. Du coup, j'ai proposé cet épilogue au lecteur comme un délire du cadet qui s'imagine que son grand frère a survécu et obtient ce qu'il voulait (revenir à avant).
Et finir sur la petite touche d'humour (aussi nul soit-il) avec le chapitre 7: fin.
Oui, les enfants meurent. Parce que je ne voulais pas leur donner de grands pouvoirs. Finalement, il était normal de mourir dans cette situation. Le cadet s'arme avec les deux os uniquement pour me permettre de dire, à la toute fin, qu'il ramasse ses os et se met à marcher sans but. La mort du grand frère est due au fait que je voulais qu'il meurt en se sacrifiant pour son petit frère. Bon, les choses ont pas mal changé en cours de route. Premier jet oblige.
Voilà, pas tellement plus à dire.
Ah oui, et pour la version audio. Je n'avais pas prévu de la faire en écrivant, ce n'est qu'après coup que je me suis dit "pourquoi pas?". On va voir si ça aide les gens.
Impe, qui poursuit son projet.
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- San
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En essayant d'imaginer la dose de force et de torsion qu'il faut pour effectuer tel mouvement, de deviner quand il faut privilégier la vitesse ou assurer ses coups... il faut acquérir quelques bases je dirais (en fait, je suis même pas sûre d'avoir acquis ce genre de chose... mais c'est mon impression) et ça passe mieux du coup.
Enfin c'est comme tout sûrement... il faut potasser un peu pour pouvoir écrire!
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- Imperator
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L'ennui, c'est que je ne parviens pas à m'imaginer me battre, j'entends me battre à la loyale. Du coup, je ne l'envisage pas pour les personnages.en fait, en imaginant faire les gestes qu'on voit les protagonistes faire, si on peut se mettre vraiment dans leur peau, ça devient plus intéressant.
Quel mouvement faudrait-il faire? Force de torsion? Niveau de concentration? Tout ça m'échappe complètement.
Disons que je suis pacifiste alors .il faut potasser un peu pour pouvoir écrire!
Impe.
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