file Le petit Lucas

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il y a 11 ans 11 mois #18473 par Vuld Edone
Le petit Lucas a été créé par Vuld Edone
** Ce sujet traite du contenu de l'article: Le petit Lucas **

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il y a 11 ans 11 mois - il y a 11 ans 11 mois #18474 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Le petit Lucas
J'ai lu et j'ai du mal à commenter le texte. Je vais essayer de le faire en deux foix. Une première sur mes premières sensations, puis, plus tard, après une seconde lecture parce qu'il y a cette phrase final qui tombe d'un coup comme coupereet sur la tête.

D'abord, en te lisant, je comprends mieux ce qui fait défaut à certains de mes textes. Ici, tu arrives à donner des détails si précis qu'on a l'impression que tu as vécu cette scène. Moi, je suis tout fier d'en avoir trouver quelques uns, mais toi, tout est si précis, les textures, les paysages, les sensations que jamais je n'arriverais à rendre pareil rendu. A contrario, ta qualité est aussi ton défaut. J'ai l'impression d'avoir lu ton texte collé sur le sol ou, en plus imagé, d'avoir vu un film en gros plans tout le long. Moi qui aime avoir une vue globale et pouvoir me projeter, je trouve ça un peu étouffant et me frustre toujours un peu car je n'ai pas l'impression d'avoir le cadre de l'histoire. Je sais que nous fonctionnons ici à l'inverse, toi tu n'aime pas quand je donne le cadre pour rentrer dans les détails après. Moi c'est l'inverse.

Mais il n'empêche que certaines scènes sont impressionnantes de précisions. Tout ton jeu sur les matières, l'oniprésence du métal, des ténèbres, du rouge, tracent un vrai tableau. Et c'est avec la somme des détails que j'arrive peu à peu à me faire une idée d'ensemble. Et je dirais que du coup que l tableau d'ensemble a même plus de force parce que si nous qui le construisons nous même dans notre tête, nous devons faire cet effort.

Deux autres point que je trouve réussi et quelque part d'inhabituel, c'est ta volonté de faire vivre la scène et les personnages. D'habitude, on sent une approche assez abstraite de tes personnages et de leur fait et geste. Pas ici.
J'ai vraiment aimé ta façon de rendre vivant et crédible ton groupe. Tu ne t'apesantis pas sur la personnalité de chaque personnage, mais pourtant ils ont tous leur personnalité. Et là où c'est plusfort, on sent aussi face à nous un vrai groupe. Donc tu as réussi à la fois à en faire des individus et à la fois un ensemble. J'ignore si c'est volontaire mais le résultat est là.
C'est d'autant plus remarquable que ça semble venir tout seul, sans effort. Accessoirement, ici, le choix de prénoms est excellent, ils donnent une vraie personnalité et nous permet de bien identifier chacun. Bien sûr, chacun incarne un peu un archétype de jeu de rôle (le chef courageux et autoritaire mais humain, le vieux barroudeurs, la femme guerrier etc), mais c'est complètement accessoire parce qu'on les sens vivre, ils ne sont pas qu'une caricature. Bien sûr, on est pas dans l'étude psycholgique, mais ce que j'ai apprécié, c'est justement que ce soit là sans y avoir l'air.
Et bien sûr, il y a le petit Lucas, qui attire immédiatement l'attention, ne serait-ce que parce qu'il donne son nom au texte mais aussi parce que sa présence tranche avec tout le reste.

Et donc le second point, c'est la menace que tu as créée. Tes oiseaux ont une vraie présence. On sent leur danger et le côté invisible et pourtant omniprésent. De plus, il te permettent de créer un jolie contraste avec un noir opaque et omniprésent et le rouge de leurs yeux.Ils sont littéralement les ténèbres qui s'abattent sur le groupe. Et ils ont à la fois une dimension fantastique et à la fois très réaliste.

Enfin, tu nous plonges dans un monde qui semble beaucoup plus riche qu'un siple one shot. On dirait que nous naviguons à l'intérieur d'un monde que tu as scréé et qui te tient à coeur. Il y a la géographie, le médaillon, les légendes, tout ça donne envie d'en savoir plus que ce que donne ton texte. On devine qu'il y a un cadre plus vaste que ce qu'on lit.

Pour terminer,, je tenais aussi à te féliciter sur les dialogues. Ils sont d'une grande sobriété, à la limite, on y prête même pas attention, alors qu'ils sont parfaitement maîtrisés. J'admire leur sècheresse. Là aussi, ils te permettent de définir les personnage. On entend des voix différentes même sans nommer les auteurs.

Maintenant, derrière tout ça, puisqu'il y a la phrase final, on est obligé de se dire que nous n'avons pas lu l'histoire qu'on croyait avoir lu. Quelque chose me dit que petit Lucas joue effectivement un rôle différent que l'innocence qu'on lui attribue. Il est celui par qui tout arrive. Pourtant sa présence n'est pas expliqué. D'ailleurs rien est expliqué. On ne sait pourquoi ils sont là, ni quel est leur but... Et pourtant on suit l'histoire avec intérêt. Quelque part, tu nous prouves que là n'est pas l'esentiel, on peut écrire une histoire en trouvant d'autres moteurs. Certes, tu as réalisé un vrai travail d'atmosphère, mais ton tour de force est de ne pas en faire trop. Tout est sobre en terme de scénarisation. Ici, tout est dans la mise en scène en quelque sorte et c'est là où je trouve que tu as excellé. On ne sait rien, mais on prend plaisir à lire et on visualise parfaitement les scènes.

Maintenant, il faudra creuser sous la carcasse....

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il y a 11 ans 11 mois #18480 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Le petit Lucas
J'ai hésité à répondre surtout parce que, comme pour Tlön, je considère ce texte comme un brouillon. Après tout, c'est juste un tronchage d'orques suivant la règle du "premier jet", pas de correction possible.

Donc le style sur lequel tu t'arrêtes, ce détail, ces personnages, ces dialogues, tout cela est pour moi banal et "par défaut". Je peux écrire ce genre de chose au kilomètre. C'est d'ailleurs quelque chose que j'ai constamment l'impression d'avoir à prouver, que "l'écriture standard" ou "des textes comme les autres en font" moi aussi je sais le faire.
Et je te prouverai que je sais faire une romance.
Bientôt.
Donc oui, tout a été fait dans la facilité, personnages créés en vingt minutes ou moins, les paragraphes s'alignaient si vite que mon plan a été réduit en lambeaux. Parce que j'avais un plan, et que si l'idée du petit Lucas précédait déjà de quelques jours l'écriture, me laissant le temps d'élaborer un peu cette histoire, ses prémisses remontent à des années en arrière.

Il y avait notamment cette musique à la télévision dont les images montraient un homme fuyant une nuée de corbeaux et se transformant en arbre.
Et il y a aussi le film "les oiseaux" mais passons.

Le Liscord est la nation "méchante", ou plus simplement du nord dans Chimiomécanique, et c'est également là que se trouve la grotte dans Zaleth. Au départ c'était la Norsca de Warhammer, mise en scène pour Rohd'rick puis adaptée à mon univers et retravaillée depuis encore et encore.
Le texte "flammes" a aussi lieu au Liscord, d'ailleurs, comme "corne", et le monde des Reniants en était partiellement inspiré.
Les corbes sont typiquement le genre de faune qu'on peut y trouver. Oiseaux de cauchemar, ils sont comme les cauchemars, aussi dangereux qu'on veut bien le croire. Et cauchemars réels, pour les combattre il faut suivre les règles des cauchemars, avec les contraintes de la réalité. Pour le détail, se rapporter au texte. Les corbes sont en général à la poursuite de coupables, mais ça importe peu ici.

Petite anecdote, le personnage de Luana est le seul à être inspiré d'un véritable personnage, et non une création de dernière minute. Son bouclier, qui revient dans l'autre texte de tronchage, est un artefact d'Atasse - ce qui est techniquement impossible.
Je devrais si tout va bien avoir l'occasion de reparler de ce personnage très bientôt.

Donc non, c'est juste un tronchage d'orques, j'avais bien veillé à tenir le mandat qui voulait de ne pas aller plus loin que "gentils - méchants - taper". Lucas est tout gentil, les corbes sont méchants et ce fut un combat d'imagination.
Pour comprendre le plan de Chacal il faut vraiment s'imaginer combattre un cauchemar, sans quoi c'est complètement irrationnel. Ca impliquait de se reposer sur l'imagination de Lucas. Si ce dernier s'imaginait trouver du secours, il allait trouver du secours. S'il imaginait pouvoir sauver le groupe, le groupe était sauvé.
Mais voilà, Lucas est humain.
Ce qui n'est pas bien grave, Chacal, Yrvain et Luana sont presque avec certitude des bêtes, l'autre j'ai carrément oublié son nom, donc seul Mersh est vraiment une perte, et vu son passé c'est probablement lui que les corbes poursuivaient - on n'envoie pas les corbes juste pour des bêtes. Et puis si Lucas les avait sauvés il n'aurait pas sa chance de devenir peut-être un futur personnage.

Lucas est une sorte de Martin Delatour dont le village n'aurait pas brûlé.

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