Prologue
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- Vuld Edone
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Et les textes courts sont un argument de vente chez moi.
Bref.
Par contre j'ai réalisé à quel point j'étais épuisé quand je n'ai pas su si :
"Et s'il s'était fait agressé ?"
Il fallait mettre "agresser" ou "agressé". Épuisement qui explique aussi pourquoi je n'ai lu que le prologue.
Ma première remarque n'a pas changé, le bloc de dialogue devrait être élagué, soit en supprimant les répliques les moins utiles soit en ajoutant de brefs paragraphes de narration - par exemple gestes ou attitudes des personnages - pour "aérer".
Cela dit, et ça vaut pour tout le texte, les répliques ont la vertu d'être relativement naturelles et donc de se lire facilement.
Ma seconde remarque est l'effet dramatique "je n'aurais jamais dû..." très classique et très artificiel qui permettra aux autres de s'étendre sur le narrateur mais moi ce qui m'intéresse c'est le léger décrochage, c'est-à-dire, jusqu'alors l'histoire était relativement naturelle, on vit un quotidien avec une légère trop grande insistante, mais crédible, sur notre pâlot de service, et soudain voilà un procédé typique qui nous dit de nous émouvoir.
Je suis vraiment trop fatigué pour l'expliquer mais je pense que c'est un procédé inutile... enfin je crois... je ne suis franchement plus sûr de rien depuis février.
On te fera aussi la remarque à propos des temps, avec ce petit paradoxe que tu utilises le passé pour parler du présent et du présent pour parler du passé, vive les conventions d'écriture. Bref, simple conseil, tout mettre au passé.
Le plus important demeure que l'histoire est assez crédible - oui, même les parents qui achètent une maison pour leur fille - et donc pour le moment je ne vois rien à dire.
Je te trouverai des pistes à explorer avec le chapitre un, quand je m'y mettrai.
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- Zarathoustra
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Il faudrait que tu lies ce début avec le reste de l’histoire. Par exemple, qu’Anna trouve la chaine par terre, et du coup, ce serait ça qui lui ferait craindre le pire et qui la motiverait à affronter le danger. Mais je ne connais pas ce que donnera ton histoire. Mais comme tu insistes pas mal sur cet objet, tu le mets en plus en tout début de ton histoire, donc tu lui donnes une imprtance énorme parce que c’est la seul chose que connais le lecteur quand il débute. Il est marqué au fer rouge pendant un certains temps.
Ensuite on enchaîne très vite par un dialogue. A mon sens, il arrive trop tôt, à la limite, tu pourrais presque commencer par « Alors, quest-ce que tu en dis ? » puis enchaîner avec la description.
En fait, ton dialogue, il va falloir le repenser entièrement. Il est trop long, trop bavard. Quand tu re liras, poses-toi la question de savoir :
1- Est-ce que chaque intervention est nécessaire à l’histoire ou si ce n’est pas du remplissage ?
2- 2- Comment je pourrais faire pour dire la même chose sans dialogue ?
Tu verras que ce dialogue peut être raccourcis mais redynamiser en créant des pauses entre les interventions où tu pourrais reprendre le style narratif. Et surtout tu devrais nous permettre de savoir avant que le récit est raconté à travers les yeux d’Anna et qu’on est dans un récit à la première personne.
Ce qui est important et ce que je vois à retenir dans ton dialogue, c’est juste d’exprimer la complicité qui existe entre eux. Donc plutôt la fin.
Il y a d’ailleurs des choses que tu pourrais plutôt exprimer sur le mode « monolgue intérieure ». Tu serais déjà plus immersif et surtout on sentirais davantage la présence d’Anna. Notamment cette inquiétude sur son physique. Exemple, on cours du dialogue, tu la fais regarder Matt. Tu en rpofite pour le décrire subjectivement, style : C’est vrai que Matt était beaucoup plus grand que moi, et puis, ses deux yeux de jais, à chaque fois que je les regarde, j’ai l’impression qu’il pourrait m’aspirer tout entière. Heureusement, il y a son sourire que j’aime par-dessus tout etc. (je mets n’importe quoi, je ne connais pas Matt ni Anna, juste c’est pour t’éclairer). Mais profites-en pour créer le climat qui règne entre eux. Et caractérise-le bien : de la camaraderie, un sentiment ambigu ? Ils se trouvent moches mais son copains ? etc.
Puis tu arrives aux signes de fatigue. Et tu enchaîne par l‘invitation à partir. Et là, tu peux vraiment faire un dialogue gratuit puisque tu vas mettre en lumière leurs relations. Mais là, ton dialogue, en l’état, est agréable à lire mais assez redondant avec ce que tu dis après, puisque tu reparles de ce qu’on sait déjà : de la fatigue de Matt. Pour un texte aussi court, ça ne va pas. Il faut qu’on apprenne autre chose que ce qu’on sait déjà.
Ensuite, tu nous montres rapidement Anna dans son quotidien. Tu expliques deux ou trois choses assez succinctes qu’on sent plus dictées par des impératifs de simplification que de faire avancer l’histoire. Mais ça, c’est pas génant. Par contre, tu n’insistes que sur des aspects matérialistes. Or ce que j’ai envie, moi, c’est d’en savoir un peu plus sur Anna. Tu dois chercher à nous la rendre sympathique, surtout si tu veux qu’on s’inquiète d’elle. Pour ça, il faut que tu trouves quelque chose qui la caractérise un peu plus (par exemple, quand elle se dirige vers la cuisine pour manger, dis-nous comment elle mange et ce qu’elle mange : elle aime manger ou cherche-t-elle à garder sa ligne ? Elle culpabilise d’avoir sauté un repas ? etc. C’est un peu cliché, mais c’est l’idée. Exploite les détails pour que sa personnalité transpire dans ses actes.
Ensuite, la scène de la rue. Tu n’es pas assez immersif. D’ailleurs, bizarrement, tu as tout pour le faire et tu ne le fais pas. D’abord, tu reviens sur l’imparfait alors que tu as employé le présent. Et puis tu es dans un récit à la première personne, donc lâche-toi ! Fais-nous vivre ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent ! C’est ici le climax de ton prologue, il faut que ça dure, qu’on palpite ! Or tu le traites aussi longuement que ton dialogue d’ouverture. Ca peut pas aller !
D’abord, il y a ce sang. Il fait nuit. Et bien, s’il fait nuit, on voit pas du sang, on voit un liquide noir. Donc pas de rouge. Il faut qu’elle le découvre par surprise. Tu dois nous intriguer. Là, tu dois tout reprendre pour que chaque étape est plus de poids, de réel. A la limite, à chaque pas qu’elle fait, on doit sentir qu’elle se dirige vers quelque chose qui va faire basculer toute sa vie ? Surtout que tu l’as explicitement dit (d’ailleurs, cela donne un style assez vivant, libre, tu as fait des choix très intéressant, donc tu as toute une palette de possibilité entre ce qu’elle ressent à chaud et des effets que tu peux exploiter avec la distanciation que tu as créé (elle raconte quelque chose qui lui est déjà arrivé).. Donc profites-en !
Exemple pour rendre ton texte plus immersif. Tu dis « Tout ce sang me rend malade ». Ne le dis pas, fais nous le sentir et vivre. C’est par contre difficile, mais tu vas vraiment créer une proximité plus grande entre ton perso et les lecteurs.
Voulà, ne pense pas que ton texte n’est pas bien, c’est juste qu’il y a des maladresses. Mais tu as deux personnages qui ont bon capital sympathie (à creuser davantage), un style vraiment très plaisant, précis, vraiment bien ; des choix narratifs très intéressants (1ere personne, les phrases que tu adresses directement aux lecteurs etc.). Et a priori une grosse, grosses histoire de vampire ! C’est d’ailleurs un peu la limite de ton prologue. En insistant autant sur le sang et la pâleur cadavérique, difficile de créer une vraie surprise (sauf si justement tu volais nous parler d’autre chose), les images sont un trop gravé dans l’inconscient collectif
J’espère que tu m’auras comprise. Mais de toute façon, c’est encore trop court pour se faire une idée et vraiment être pertinent. On manque un peu de recul pour savor si ce que nous presentons est logique et souhaité par toi ou si on est à côté de la plaque. En quelque sorte, ici, tu nous mets à la fois la place de celui qui en sait trop (vampire ?) et à la fois pas assez (mais finalement, qui sont Matt et Anna ?).
Par contre, ta dernière phrase, quoi que certainement très classique, est très bien. On a envie de continuer.
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- Imperator
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À vrai dire, j'ai beaucoup hésité avant de l'écrire, parce que j'en reviens toujours au très réducteur:
"Tiens, ça me fait penser à Twilight" (et malheureusement par la Twilight).
Tu me diras que c'est assez inévitable vu le bruit que ça a fait, difficile de faire une histoire de vampires sans subir le cliché.
Je note avec plaisir qu'on ne parle pas de parents divorcés et que Matthew n'est pas totalement sombre et mystérieux au point d'en être caricatural.
Ce qui me marque, c'est que tu as choisi un rythme extrêmement rapide pour raconter ton histoire. Ce n'est ni mauvais ni bon, juste un choix dont la pertinence dépend de la suite. Mais juste dans le prologue tu:
- définis que Matthew est un vampire
- qu'il a tué (vu le sang...)
- que l'héroïne est "au courant" (ou en tout cas a de gros indices).
Les enjeux semblent être (pour le lecteur que je suis):
- qu'est-ce que c'est que ce collier? (honnêtement, à force, je ne suis pas tellement fan d'essayer de comprendre la nature d'un artefact. À moins que ce ne soit drôle (une chaussure magique) ou symboliquement fascinant (une boîte cubique))
- mon meilleur pote est un vampire, comment suis-je sensé réagir? (appliqué à l'héroïne à laquelle je suis sensé m'identifier).
Pour le moment, il n'est pas dit que ce sera une romance. C'est possible, ce ne serait pas forcément mauvais. À nouveau, le problème est de gérer le cliché Twilight.
Le prologue ne me pose pas de problèmes majeures. Les critiques au niveau style ont déjà été faites et je suis globalement d'accord (j'ai lu les commentaires en diagonale et je suis globalement d'accord).
Je doute t'avoir apporté la moindre information utile, mais j'invoque l'heure pour m'en excuser.
Impe, je n'ai rien contre que quelqu'un ré-écrive Twilight, du moment que c'est mieux fait.
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Je te rassure, si j'intègre une histoire d'amour, elle sera fortement secondaire, mon texte ne tournera pas autour de ça. Et ce ne sera pas entre Matthew et Anna, ils resteront simplement AMIS C'est vrai que j'aimerais éviter de m'inspirer de Twilight (même si j'ai bien aimé), mais il faut avouer que c'est assez dur...
Et puis, Anna n'a pas encore compris que c'est un vampire, même si le lecteur, lui, s'en est rendu compte (ou s'en doute fortement).
De plus, Anna pense plutôt que c'est son ami qui s'est fait attaqué, et non l'inverse (du moins, pour le moment).
Encore merci d'avoir lu et commenté ce long prologue
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- Vuld Edone
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Non non, en l'occurrence en taille ou en fond comme en forme ce prologue se tient.
J'ajoute que sur le fond - pour répondre à Impe' - habitués au fantastique voire fantasy qu'on est, on a tendance à accepter le surnaturel un peu facilement. À moins d'habiter l'Atasse, quand notre ami est pâle et qu'il y a du sang dans une allée on va faire un effort assez extraordinaire pour le justifier par tous les moyens sauf le vampirisme.
Le problème n'est donc pas là.
Le problème est plutôt que le lecteur ne peut pas s'identifier à l'héroïne, parce que bon nous on sait, elle visiblement elle veut pas, or on est à la première personne, à la suivre pas à pas. On s'attendrait au contraire à vivre les événements comme elle les a vécus.
En mettant le texte à la troisième personne, la question disparaît : on est des gens qu'on regarde Anna s'enfoncer dans les problèmes, et en général on est assez sadiques pour apprécier. En maintenant la première personne, si on veut régler la question, il faudrait "asphyxier" l'information, par exemple ne rien dire du "maintenant il a de meilleurs réflexes, tout ça" et n'insister sur rien. Juste dire qu'il est pâle ces derniers temps, une maladie ou quelque chose mais sans plus.
Le lecteur perspicace comprendra toujours mais ce sera beaucoup plus facile de s'identifier à elle et comprendre pourquoi elle, de son côté, n'y arrive pas.
D'ailleurs on peut à l'inverse, première personne ou non, dire clairement au lecteur que c'est des dents pointues mais, en mettant en scène l'ignorance d'Anna, en insistant sur les raisons qui lui font refuser absolument l'idée, on peut s'identifier très fortement à elle : elle a ce mouvement naturel (et en général vérifié) de rejeter le surnaturel.
Bref, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, j'ai échoué à faire ce dont je parle il n'y a même pas deux jours.
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- Imperator
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Pour le lecteur, la différence n'existe pas. Personnellement, et vu la narration à la première personne, je m'identifie à l'héroïne (focalisation interne). Du coup, je pars du principe qu'elle réfléchit comme moi, donc qu'elle a compris que son ami est probablement un vampire.Et puis, Anna n'a pas encore compris que c'est un vampire, même si le lecteur, lui, s'en est rendu compte (ou s'en doute fortement).
L'ennui, c'est que ça n'est pas suffisamment implicite pour le lecteur. À nouveau, question d'identification.De plus, Anna pense plutôt que c'est son ami qui s'est fait attaqué, et non l'inverse (du moins, pour le moment).
Chose amusante, je viens de me rendre compte que je n'ai jamais posé la question:
"Pourquoi ne pas avoir appelé la police?".
Comme quoi le texte fonctionne plutôt pas mal si j'en oublie de mentionner probablement le plus gros "plothole" scénaristique.
De rien, il avait l'immense avantage d'être court .Encore merci d'avoir lu et commenté ce long prologue
Impe, pour une fois que je peux répondre avant 01h00 du mat'.
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Je peux le renommer "Chapitre 1" si la longueur du texte vous perturbe tant
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Nomme-le selon un schéma à la Jules Verne! "Là où l'on apprend que Matthew a reçu un collier et accessoirement été voué à une damnation éternelle" .Je peux le renommer "Chapitre 1" si la longueur du texte vous perturbe tant
Plus sérieusement, j'ai toujours eu du mal à nommer les chapitres. Pas sûr de savoir comment ça fonctionne.
Impe.
ps: rêve d'éther, je me rapproche, très, très lentement.
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