Chapitre 1
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il y a 11 ans 7 mois #18581
par AlwaysWriting
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il y a 11 ans 7 mois #18582
par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Chapitre 1
Ouaaaaaaais ce qui va suivre est purement mon opinion, que je vais résumer ainsi.
Pendant environ un an j'ai été abonné à France-Loisir. On m'envoyait chaque trimestre un ou deux bouquins, généralement des polars' ou peu importe comment ça s'appelle. Traduits de l'américain parce que, écart de population oblige, ils en produisent plus que nous.
L'écriture était toujours la même.
Maîtrisée, pas de problème, claire, nette, simple, j'en passe et terriblement toujours la même.
C'est l'impression que j'ai eu en lisant ce chapitre. Alors oui, les descriptions sont très bien, les actions très bien aussi, tout se passe dans le meilleur des mondes et techniquement, à part ces dialogues interminables, je n'ai rien à redire.
...
...
Bon d'accord, l'excuse pour aller jusqu'en Italie est sérieusement tirée par les cheveux, tout n'est pas absolument vraisemblable mais ce n'est pas ma tasse de thé non plus donc je ferme les yeux. Et l'héroïne est une cruche. Navré pour elle. Je sais qu'elle est fascinée mais bon sang c'est une cruche.
...
Donc cela passé, ce qui me dérange le plus c'est que l'écriture est classique, pas "classique" au sens de "comme tous les autres débutants" mais "classique" au sens de "on dirait cette écriture de professionnel à la chaîne".
C'est là, en général, que je dis à la personne qu'il y manque sa "griffe". Son style propre.
Arrivé vers les deux tiers du texte je soupirai quelque peu, si on aime les vampires on peut être facilement pris par le récit et si on a une once plus de compassion que moi on doit sans doute se soucier du sort d'Anna et de machin, mais moi je fatiguais nettement à mesure qu'on me détaillait le sandwich et que les événements se faisaient sans moi.
Dans les textes pro', on a des scènes entières ou le personnage est dans son habituel motel pourri à nous raconter ses théories tout en décrivant la poignée de porte, et on sait que les événements vont se faire une fois encore sans nous. On doit juste attendre qu'il se passe quelque chose et il se passera quelque chose.
Alors oui, un texte n'est pas un jeu vidéo mais j'aimerais être actif, avoir à réfléchir, imaginer des choses... là on me sert tout sur un plateau d'argent, et bon au troisième beau blond savoureux je m'agace.
J'opposerais cela à Dürrenmatt, avec notamment son Physiker mais aussi son alte Dame, où on savait parfaitement où on allait, ce qui se passait, mais surtout où on était forcé de carburer comme des fous face aux événements. Dürrenmatt avait cette logique de rendre le lecteur "actif" que j'ai peut-être poussé un brin trop loin...
...
Bref. Objectivement, une fois encore à part ces dialogues interminables et quelques invraisemblances type devoir se préparer un sandwich en visite chez quelqu'un (?), l'écriture est très bien et le récit se suit sans peine. Mais subjectivement, je suis passif, je m'ennuie et j'ai un peu envie que Matt' meurt.
Juste pour changer ce que je ressens comme de la monotonie.
Le plus gros problème est que je ne peux pas donner de conseils pour changer ça, seulement donner mon impression de lecteur. Actif, ce serait par exemple... je pense qu'en ne disant pas que le docteur Tinetruc a des poches de sang, en disant simplement qu'il a empaqueté quelque chose et en ayant donné d'autres indices plus tôt, comme par exemple une chambre froide (...) on cogiterait un minimum pour en déduire qu'il emporte le casse croûte de la bande oui je sais je caricature.
Ou bien à la gare, lorsqu'elle arrive à Rome, plutôt que d'avoir le chauffeur planté devant la porte du train, une petite scène où elle serait perdue dans la foule, où elle craint d'échouer... à cet instant on s'inquièterait d'un embranchement, sa mission aura-t-elle un retournement, une péripétie... comment va-t-elle faire pour trouver le chauffeur dans un lieu si vaste...
Au lieu de quoi tout se déroule vraiment... eh bien... "sans nous".
Bref.
Pendant environ un an j'ai été abonné à France-Loisir. On m'envoyait chaque trimestre un ou deux bouquins, généralement des polars' ou peu importe comment ça s'appelle. Traduits de l'américain parce que, écart de population oblige, ils en produisent plus que nous.
L'écriture était toujours la même.
Maîtrisée, pas de problème, claire, nette, simple, j'en passe et terriblement toujours la même.
C'est l'impression que j'ai eu en lisant ce chapitre. Alors oui, les descriptions sont très bien, les actions très bien aussi, tout se passe dans le meilleur des mondes et techniquement, à part ces dialogues interminables, je n'ai rien à redire.
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Bon d'accord, l'excuse pour aller jusqu'en Italie est sérieusement tirée par les cheveux, tout n'est pas absolument vraisemblable mais ce n'est pas ma tasse de thé non plus donc je ferme les yeux. Et l'héroïne est une cruche. Navré pour elle. Je sais qu'elle est fascinée mais bon sang c'est une cruche.
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Donc cela passé, ce qui me dérange le plus c'est que l'écriture est classique, pas "classique" au sens de "comme tous les autres débutants" mais "classique" au sens de "on dirait cette écriture de professionnel à la chaîne".
C'est là, en général, que je dis à la personne qu'il y manque sa "griffe". Son style propre.
Arrivé vers les deux tiers du texte je soupirai quelque peu, si on aime les vampires on peut être facilement pris par le récit et si on a une once plus de compassion que moi on doit sans doute se soucier du sort d'Anna et de machin, mais moi je fatiguais nettement à mesure qu'on me détaillait le sandwich et que les événements se faisaient sans moi.
Dans les textes pro', on a des scènes entières ou le personnage est dans son habituel motel pourri à nous raconter ses théories tout en décrivant la poignée de porte, et on sait que les événements vont se faire une fois encore sans nous. On doit juste attendre qu'il se passe quelque chose et il se passera quelque chose.
Alors oui, un texte n'est pas un jeu vidéo mais j'aimerais être actif, avoir à réfléchir, imaginer des choses... là on me sert tout sur un plateau d'argent, et bon au troisième beau blond savoureux je m'agace.
J'opposerais cela à Dürrenmatt, avec notamment son Physiker mais aussi son alte Dame, où on savait parfaitement où on allait, ce qui se passait, mais surtout où on était forcé de carburer comme des fous face aux événements. Dürrenmatt avait cette logique de rendre le lecteur "actif" que j'ai peut-être poussé un brin trop loin...
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Bref. Objectivement, une fois encore à part ces dialogues interminables et quelques invraisemblances type devoir se préparer un sandwich en visite chez quelqu'un (?), l'écriture est très bien et le récit se suit sans peine. Mais subjectivement, je suis passif, je m'ennuie et j'ai un peu envie que Matt' meurt.
Juste pour changer ce que je ressens comme de la monotonie.
Le plus gros problème est que je ne peux pas donner de conseils pour changer ça, seulement donner mon impression de lecteur. Actif, ce serait par exemple... je pense qu'en ne disant pas que le docteur Tinetruc a des poches de sang, en disant simplement qu'il a empaqueté quelque chose et en ayant donné d'autres indices plus tôt, comme par exemple une chambre froide (...) on cogiterait un minimum pour en déduire qu'il emporte le casse croûte de la bande oui je sais je caricature.
Ou bien à la gare, lorsqu'elle arrive à Rome, plutôt que d'avoir le chauffeur planté devant la porte du train, une petite scène où elle serait perdue dans la foule, où elle craint d'échouer... à cet instant on s'inquièterait d'un embranchement, sa mission aura-t-elle un retournement, une péripétie... comment va-t-elle faire pour trouver le chauffeur dans un lieu si vaste...
Au lieu de quoi tout se déroule vraiment... eh bien... "sans nous".
Bref.
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il y a 11 ans 7 mois #18583
par AlwaysWriting
Réponse de AlwaysWriting sur le sujet Re:Chapitre 1
Merci pour ton commentaire, je vais essayer de réécrire ce chapitre en t'impliquant un peu plus
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- Imperator
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il y a 11 ans 7 mois #18584
par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Chapitre 1
Je verrais si j'ai le temps de faire un commentaire plus complet plus tard (j'avoue être habitué à un rythme plus lent, si, c'est spécial par ici ).
Personnellement, j'ai eu l'impression d'être toujours dans le prologue, dans l'introduction, parce que l'action n'a pas vraiment démarré.
Et par là j'entends que je ne comprends toujours pas l'enjeu.
Ma théorie est que l'action débute lorsque l'objectif est décrit.
- échapper à un tueur
- déjouer une machination
- réussir un test
- etc...
Même si le premier objectif présenté s'avère ne pas être le sujet du texte, l'action débute lorsqu'on me dit: Okay, voilà de quoi on va parler.
Pour le moment, je sais qu'on parle d'un collier dont je ne sais rien, de Matthew dont, honnêtement, je ne sais rien, de vampires dont, honnêtement, je ne sais rien, d'une lettre qui reste mystérieuse et d'un crime qui n'est pas désigné.
Alors oui, il s'agit de sauver Matthew, mais on ne sait pas de quoi.
Du coup, pour le moment, je pars du principe que l'on introduit toujours "l'univers" en attendant que l'action débute. Je peux imaginer par:
- échapper à l'organisation
- déjouer un complot impliquant Matthew
- empêcher les vampires de tuer les humains (d'accord, c'est inutile, par principe)
Un enjeu devrait être suffisamment précis pour laisser la liberté au lecteur de décider comment il ferait pour tenter de s'en sortir et donc de s'impliquer.
=> un meurtre? Il faut trouver le meurtrier? Et c'est parti pour la chasse aux indices dans le texte.
=> une comédie? Il faut empêcher des enfants de regarder une cassette porno (south park)? Et c'est parti...
***
Au delà de ça, le passage ne m'a pas ennuyé. J'avoue être toujours naturellement jaloux (pas d'autre mot que jaloux, donc j'emploie celui-là) des descriptions de mecs "parfaits" qui s'avèrent en fait être des abominations de la nature (un vampire quoi, enfin, selon la définition que je connais).
M'enfin, j'ai apprécié le fait que ce soit repris pour mettre en valeur le fameux docteur italien. Très bien effectué à mes yeux.
Impe, qui a besoin de sommeil asap.
Personnellement, j'ai eu l'impression d'être toujours dans le prologue, dans l'introduction, parce que l'action n'a pas vraiment démarré.
Et par là j'entends que je ne comprends toujours pas l'enjeu.
Ma théorie est que l'action débute lorsque l'objectif est décrit.
- échapper à un tueur
- déjouer une machination
- réussir un test
- etc...
Même si le premier objectif présenté s'avère ne pas être le sujet du texte, l'action débute lorsqu'on me dit: Okay, voilà de quoi on va parler.
Pour le moment, je sais qu'on parle d'un collier dont je ne sais rien, de Matthew dont, honnêtement, je ne sais rien, de vampires dont, honnêtement, je ne sais rien, d'une lettre qui reste mystérieuse et d'un crime qui n'est pas désigné.
Alors oui, il s'agit de sauver Matthew, mais on ne sait pas de quoi.
Du coup, pour le moment, je pars du principe que l'on introduit toujours "l'univers" en attendant que l'action débute. Je peux imaginer par:
- échapper à l'organisation
- déjouer un complot impliquant Matthew
- empêcher les vampires de tuer les humains (d'accord, c'est inutile, par principe)
Un enjeu devrait être suffisamment précis pour laisser la liberté au lecteur de décider comment il ferait pour tenter de s'en sortir et donc de s'impliquer.
=> un meurtre? Il faut trouver le meurtrier? Et c'est parti pour la chasse aux indices dans le texte.
=> une comédie? Il faut empêcher des enfants de regarder une cassette porno (south park)? Et c'est parti...
***
Au delà de ça, le passage ne m'a pas ennuyé. J'avoue être toujours naturellement jaloux (pas d'autre mot que jaloux, donc j'emploie celui-là) des descriptions de mecs "parfaits" qui s'avèrent en fait être des abominations de la nature (un vampire quoi, enfin, selon la définition que je connais).
M'enfin, j'ai apprécié le fait que ce soit repris pour mettre en valeur le fameux docteur italien. Très bien effectué à mes yeux.
Impe, qui a besoin de sommeil asap.
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Modérateurs: San, Kundïn, Zarathoustra