L'attentat
- Mr. Petch
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- Vuld Edone
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C'est l'Apocalypse, ce bon vieil Apocalypse - il avait fini par me manquer - et forcément, j'y retrouve toutes mes marques. C'est Hauterive et là aussi c'est une sympathique retrouvaille.
Mais passé tout cela, je ne trouve rien à dire, ni sur la forme ni sur le fond.
Les descriptions sont excellentes, comme d'habitude, et en même temps je me demande si un lecteur lambda ne trouvera pas que les phrases s'allongent. C'est le style même de l'Apocalypse, que cet allongement à force de détails qui se répètent.
Ce qui me surprend aussi, c'est à quel point le mécanisme derrière l'Apocalypse, ce "réalité vs rêve", est ici explicité au point de faire partie de l'intrigue. Autant cela ne m'étonne pas de Hauterive, autant et quelque part c'est presque une infraction à la loi du silence de l'Apocalypse.
La conclusion, aussi me paraît un peu faible. Si la construction est solide, la résolution est "facile" au sens où elle n'a pas été annoncée en début de texte - à part, justement, cette explicitation du mécanisme. On finit avec un autre texte qu'au départ.
Je suis aussi un peu déçu de Lanzalot, au final trop... réel. Lui qui n'était qu'une ombre au départ finirait presque par exister.
Mais au final j'ai surtout passé mon temps à me replonger dans l'univers et dans l'ambiance, et tout ce qui précède n'est pas très objectif.
Je me rends surtout compte de tout ce que je sais de cet univers, et de tout ce qu'un lecteur lambda pourrait ne pas savoir. Tout est expliqué mais je n'arrive pas à juger si le lecteur y a accès...
Ce serait peut-être la principale question.
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- Mr. Petch
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Ce qui me surprend aussi, c'est à quel point le mécanisme derrière l'Apocalypse, ce "réalité vs rêve", est ici explicité au point de faire partie de l'intrigue. Autant cela ne m'étonne pas de Hauterive, autant et quelque part c'est presque une infraction à la loi du silence de l'Apocalypse.
Effectivement, j'en suis bien conscient. A vrai dire, ce petit texte est un galop d'essai pour une éventuelle saga qui mettrait en scène le duo Hauterive/Lanzalot et qui apporterait une vision un peu différent du monde de l'Apocalypse que celle donnée dans les fragments : une vision moins cryptique, plus directe, avec une immersion plus grande dans le genre du roman d'aventures légèrement mâtiné de fantastique mais pas trop et des enjeux plus directement compréhensibles. Je voulais tester avec ce texte et à t'entendre, j'ai l'impression que la tonalité est la bonne.
Sinon tu pointes les deux éléments dont je ne suis pas totalement satisfait :
La conclusion, aussi me paraît un peu faible. Si la construction est solide, la résolution est "facile" au sens où elle n'a pas été annoncée en début de texte - à part, justement, cette explicitation du mécanisme. On finit avec un autre texte qu'au départ.
Je ne sais pas si tu parles précisément du récit par Lanzalot de son cambriolage, mais c'est vrai que j'ai un peu peiné sur ce passage. J'avais tenté de l'annoncer au départ par le fait que Hauterive ne cesse de regarder les tours, et "rêve" leur destruction dans les flammes mais le coup des dragons arrive un peu en décalé... As-tu une idée de la manière dont il aurait pu être introduit ? Dans la séquence du dialogue Vacquerie-Hauterive-Courson ? C'est vrai que la teneur de ce dialogue est surtout idéologique et politique et que cet aspect là de l'histoire n'est pas vraiment résolu, que la secte de Proudhon devient un outil plus qu'un véritable personnage actif.
Je suis aussi un peu déçu de Lanzalot, au final trop... réel. Lui qui n'était qu'une ombre au départ finirait presque par exister.
Le Lanzalot du début est pas trop mal, mais ça se gâte lors de sa deuxième apparition. Ce que je cherche pour Lanzalot c'est une tonalité narrative qui soit à la fois profondément désinvolte et au vocabulaire presque familier, pour bien contraster avec le ton professoral de Hauterive que, pour le coup, je maîtrise beaucoup mieux.
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- Vuld Edone
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On s'attendrait à ce qu'il soit plus nerveux, plus déroutant et inquiétant. Comme cette image du savant fou "à la française", dont la logique déraille.
Quand on écoute - ou lit - Lanzalot, il est au final très terre-à-terre, moqueur, bon prince et presque de ces crapules des grands chemins qu'on caricature à gros traits à l'occasion d'une rencontre de remplissage (non non, je ne râle pas sur les autres textes...) là où les autres personnages subissent vraiment la règle d'une pensée ordonnée et contrainte, et une expression précise. Lanzalot est un OVNI à Mannen, et ce n'est pas une bonne chose.
Il faudrait l'essayer fou, même si cette folie se doit d'être logique.
Quant à l'introduction des dragons, elle peut être faite par petites touches. Lier les rumeurs de dragons au culte de Proudhon, comme exemple de "contes" que répandrait la secte. Ce serait approprié. Ou alors commencer à décrire les tours comme des têtes reptiliennes, à mesure que les jours passent. Une autre occasion serait en décrivant la poudre, en la comparant au souffle de dragon des légendes - et en l'opposant bien à ces fantaisies, comme quelque chose de concret.
Le plus difficile est que dans l'économie du texte les dragons ne se justifient que pour détourner quelques gardes. C'est un "overkill", invocation de dragons (réels ou non) juste pour passer un couloir... Si pour l'enjeu véritable, réel vs rêve, leur apparition se justifie parfaitement, pour l'intrigue elle-même c'est plutôt accidentel et peu motivé.
Donc le problème n'est pas tant d'introduire l'idée des dragons que de les intégrer plus à l'intrigue, comme un enjeu en soi. Et pour les faire apparaître, leur donner plus d'importance. Une fois encore, peu importe comment on fait, il s'agit juste de détourner quelques gardes. Il faudrait qu'ils aient un plus grand rôle, un qui justifie vraiment de faire appel à eux.
...
Après tout, pourquoi des dragons et pas des taupes géantes ou des sirènes.
D'ailleurs, quand j'y pense, on a vaguement compris - puis oublié - pourquoi Lanzalot voulait ouvrir cette porte, mais on n'a jamais su ce que ça avait donné. Cet enjeu-là est complètement effacé par sa fuite, rendant l'épisode encore plus anecdotique.
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- Mr. Petch
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Mais je note l'idée de la "logique qui déraille" qui me plaît bien, d'autant mieux en face à face avec le professeur.
Je pense pouvoir montrer cette folie par ses gestes, son comportement. Mais reste alors le problème du moment où il raconte son effraction : au début, j'avais écris sa "voix" avec beaucoup d'argot, dans un style presque familier mais je n'étais pas vraiment à l'aise et le vocabulaire me manquait. Il faudrait que je teste un discours de fou : que ce qu'il raconte semble incohérent à première vue, mais qu'en réalité il y ait une cohérence cachée ; mais c'est un exercice qui est toujours difficile, que d'introduire de l'implicite et de l'hermétisme en comptant sur le lecteur pour déchiffrer.
Cela pourrait résoudre indirectement la justification de "l'overkill" des dragons : leur présence n'aurait pas de sens pour l'objectif apparent de Lanzalot (faire échapper quelques prisonniers), mais gagnerait un sens dans sa logique de récit...
Mr Petch
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- Zarathoustra
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avant de quitter sa maison Hauterive avait etc..
A tel point que je me demande si c’est volontaire ? Hauterive serait un personnage qui se dissout dans les décors ?Dans le salon d’apparat Hauterive…
Il y a quelques autres tournures intrigantes qui me font cette impression :
C'est une erreur ou une image volontairement poétique (mais qui n'est pas réexploité)?sous un duvet mouillé par le vantail qui coule de la nuit.
Bref, j’ai l’impression qu’’une bonne relecture s’imposerait pour rendre ma lecture plus confortable.
Je trouve également que le premier paragraphe n’est pas terrible. J’ai l’impression d’un paragraphe qu’on aurait ajouté après avoir écrit le texte. Pour moi le texte commence vraiment avec l’association du revolver et de la pipe (et d’ailleurs je trouve que cette simple association d’idée dans la tête de ton personnage le qualifie superbement). Et je me dis que si tu commençais ton texte véritablement par cette phrase et que nous fasses remonter dans le temps de quelques minutes pour parler du vantail, tu aurais un début plus intéressante te plus immersif. Là, je trouve ton démarrage laborieux.
• L’humour n’est pas absente, ne serait-ce que sur certaines précisions. (exemple :
»). Le petit rajout du vin en dit finalement plus long que de longs paragraphes. De même le contraste de ton entre Lanzalot et Haiterive. Et par ricochet, Hauterive devient un personnage comique. Il devient un bourgeois qui aime son petit confort, mais qui est tout à fait poreux au monde du rêve.mais il (Hauterive) ne s’en (du Consortium) servait que pour le tabac, et les vins tout de même
J’ai bien aimé aussi ton mot « archiste » qui, associé à Proudhon, rend tes notables/bourgeois très ridicules.
• Je rejoins notre renard pour Lanzalot. Il attire trop l’intention sur lui dans ce chapitre par rapport à tes intentions. Et surtout, il endosse un uniforme de personnages un peu dangereux en termes de clichés potentiel. Il fascine et pourtant celui qui est vraiment intéressant et touchant, c’est Hauterive dans la petitesse de son ambition qui finalement le pousse à faire quelque chose pourtant d’énorme.
• Pour ce qui est de l’aspect explicit vs mysterieux de ton histoire, je ne connais pas assez les autres fragments (j’en ai lu d’ailleurs plus que j’en avais commenté, mais je n’avais pas eu de le temps de commenter). Finalement, c’était aussi l’un des charmes des Fragments qui étaient de ne pas être explicits, de laisser de grandes béances dans le monde que tu proposais par touches.
Ici, je dirais que, en expliquant clairement, tu nous ôtes paradoxalement l’envie de rêver ton monde de l’Apocalypse, ce qui est un peu paradoxale par le fond de ton histoire.
Et je dirais aussi que ce qui me dérange un peu, c’est l’utilisation de figures très stéréotypés (les notables qui ressemblent à des caricatures de bourgeois qu’on trouve en gros dans toutes les histoires de bourgeois et de notables).
La phrase « Je ne m’abaisse pas à la lecture ! » est certes sympathique pour nous, mais elle charge lourdement ton personnage. En entourant de telles caricatures ton récit, je trouve que tu affaiblis ton message. Il y a d’un côté les gens qui rêvent et qui sont sympa et intelligents, et de l’autre les crétins béotiens bassement matérialiste (j’exagère bien sûr…). Mais tu vois l’idée, je suppose. Bon, moi, d’un autre côté, j’arrive pas à faire des personnages secondaires… Il faut que je montre qu’ils sont à la fois noirs et blancs… et du coup, ça alourdit mon récit…
• Et aussi le message « Le droit de rêver vs le Monde Rationnel », surtout que tu renforces cette idée avec le taboue des plaisirs. C’est un message qu’on trouve dans tous les romans/films/BD qui traitent de sociétés futuristes à tendance totalitaire. Qui peut vraiment être contre de telles idées (ou pour la dictature, surtout parli ceux qui te liront) ? Même un capitaliste pur jus ne serait pas contre en totalité…
Je regrette aussi le certain rejet de l’idée de la secte Proudhon, qui devient elle aussi une entité a priori dogmatique. Moi, elle m’intéresse plus que Lanzalot, ne serait-ce aussi parce qu’elle doute ou qu’elle peut se tromper.
Par contre, ce que j’ai aimé, c’est la façon dont tu fais entrer Hauterive dans les partisans du rêve : via l’Histoire, comme si l’étude de l’histoire poussait à rêver le présent et l’avenir. Je trouve l’idée très belle.
Je suis quand même assez intéressé sur ton exploitation d’un monde de Rêves dans ton texte, parce que le mien repose aussi sur cette idée de dualité Réel/Réalité, même si, pour ma part, ce n’est pas la dualité mais la porosité des deux qui m’intéresse.
• Pour ce qui est de l’intrigue, je trouve qu’elle se déroule très bien. « Très bien » dans le sens qu’elle avance sans qu’on se pose de questions et qu’on est de plus en plus pris par ce qu’on lit. Et la partie monologue de Lanzalot joue effectivement sur du velours : récit à la première personne avec un style très parlé et une histoire un peu scénarisé qu’on raconte. Bref, ça fonctionne, on la suit avec plaisir.
Bon, l’apparition des dragons a quelque chose à la fois d‘intrigant au début avec la légende, de subtile avec l’exploitation de l’aspect fantastique dans ton scénario, mais aussi de faible parce qu’en utilisant le mot « dragons », là aussi tu nous empêches de rêver. On rêve d’un rêve, ou plutôt on nous explique qu’il faut rêver, mais tu ne nous fait pas rêver. Pour ça, il te suffisait dans l’attaque, de ne plus employé le mot dragon. Les soldats n’en auraient pas vu un, mais quelque chose sur lequel ils n’arrivent pas à donner de nom. Le problème, c’est ici que ton récit adopte le point de vue de ton personnage, alors que le plus intéressant aurait été le regard des soldats confrontés au surnaturel. Et ça te serait très facile de le faire en creusant un peu ton inspecteur et de nous faire vivre une partie de cette scène à travers ses yeux (à condition de ne plus en faire une caricature mais un personnage susceptible de nous intéresser)
• Il y a aussi la motivation de ton personnage qui aurait pu lui donner une part d’ombre. Vous réfléchissiez à le rendre « fou ». Tu pensais faire des discours où on verrait sa folie, mais qui aurait finalement du sens. Je trouve qu’il faudrait faire l’inverse. Tu utilises quelque chose d’extrêmement rationnel mais une raison qui pousser à l’extrême amène une folie.
Ou une autre façon de fonctionner dans ce sens, ce serait lui donner une fêlure, pas un truc qui choque, au contraire, plus une zone d’ombre. Et je vois une chose toute bête : quelle est sa motivation pour libérer des personnes ? Qui sont-elles ? Ce pourrait être des gens bien sous un premier alors, mais beaucoup moins au final? Ou dans son utopie ?
Cette idée, c’est celle que j’ai avec Aynarielle/Allariel, elle fait le bien en faisant le mal et parfois le mal en faisant le bien, et on dirait qu’elle ne le voit jamais, c’est sa fêlure à elle. Mais, à chaque fois, ce qui importe pour elle, c’est donner vie à son utopie, son rêve à elle, qui, pour certains, est un cauchemar, une folie, et pour d’autres l’inverse, mais tous, à un moment donné, pourront se sentir en même temps fascinés et effrayés par ce qu’elle envisage de donner vie (ou de mettre fin, ce qui revient un peu au même). Et là, l’enjeu me semble aller au-delà de savoir si elle est folle ou pas. J’ignore si cette approche pourrait rejoindre la tienne.
Donc pour ton texte, s’il s’agit pour toi de redémarrer une véritable saga, je dirais que le texte serait clairement trop explicit et qu’il manquerait de mystères. Si c’est vraiment un fragment, le fait de répondre à autant de clarification mériterait de donner d’autres mystères (et que certaines explications soient sans doute moins clichés). Et enfin, je pense qu’il gagnerait à s’éloigner davantage des stéréotypes véhiculés par pas mal de personnages (le pire étant pour moi de la Vacquerie, du moins, en l’état).
Petite remarque : ton monde me fait penser aux Cités Obscures de Peeters et Schuiten, tu connais ?
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- Vuld Edone
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• L’humour n’est pas absente, ne serait-ce que sur certaines précisions. (exemple :
»). Le petit rajout du vin en dit finalement plus long que de longs paragraphes. De même le contraste de ton entre Lanzalot et Haiterive. Et par ricochet, Hauterive devient un personnage comique. Il devient un bourgeois qui aime son petit confort, mais qui est tout à fait poreux au monde du rêve.mais il (Hauterive) ne s’en (du Consortium) servait que pour le tabac, et les vins tout de même
Je n'ai pas lu tout le commentaire - je n'ai du temps pour rien, c'est fou... - mais cette remarque m'a frappé.
En effet j'avais discuté avec quelqu'un de la manière dont on parlait en public, et après coup je m'étais rendu compte que pas mal de choses qu'on avait dégagé (être concret, anecdotes, etc...) s'appliquaient à la littérature.
Mais bref.
À un moment je m'étais mis à parler d'un gars que j'avais connu, qui jouait d'un instrument dans un orchestre, et comment il nous invitait à venir le voir jouer, comment je refusais à chaque fois parce que je devais étudier, je manquais de temps - et par mauvais foi, aussi.
Cette remarque ajoutée à la fin était volontaire, pour briser l'ennui créé par un récit trop long et donc ennuyeux. On a alors remarqué que la dérision était importante pour garder l'intérêt des gens lors des conversations.
Et, littérairement parlant, cela fait partie des détails qui rendent un texte "vivant".
Je ne vais nulle part avec cette remarque, sinon que la similarité m'avait frappé. Quant à savoir quoi en faire...
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- Mr. Petch
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Cette remarque ajoutée à la fin était volontaire, pour briser l'ennui créé par un récit trop long et donc ennuyeux. On a alors remarqué que la dérision était importante pour garder l'intérêt des gens lors des conversations.
Et, littérairement parlant, cela fait partie des détails qui rendent un texte "vivant".
En ce moment, dans mes différents projets (dont Hauterive/Lanzalot et Les Martyrs), je m'applique à faire très attention aux dialogues. Autant dans Les Martyrs je cherche des dialogues "non-naturels", autant l'aspect plus naturaliste de Hauterive/Lanzalot demande des dialogues plus naturels.
J'ai écrit récemment un synopsis pour un projet de bande dessinée (qui ne verra jamais le jour sans doute, mais il fallait que je l'écrive) et là, il fallait travailler à fond les dialogues, qui sont, avec les images le second véhicule de l'intrigue. C'est très intéressant et formateur. Je me suis rendu compte à cette occasion qu'il est très difficile d'obtenir des dialogues "naturels", qui ne sonnent pas faux, qui révèlent réellement ce que telle ou telle personne pourrait dire. La tentation est toujours d'écrire un dialogue qui ait pour seul intérêt de faire avancer l'intrigue, or ça sonne vite faux : on ne parle pas comme ça dans la vraie vie.
Bref... La scène du dialogue dans le club de l'attentat a été écrite en improvisation, avec assez peu de retouches, sauf pour le grand discours d'Hauterive. Et je me suis rendu compte à cette occasion que j'avais beaucoup plus de facilités à faire parler naturellement certains personnages (typiquement de Courson) que d'autres (Lanzalot, par exemple, j'ai encore du mal...)
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Revenons à nos moutons...
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A tel point que je me demande si c’est volontaire ? Hauterive serait un personnage qui se dissout dans les décors ?Il y a pas mal de petites coquilles, des vigule absente (curieusement souvent quand juste avant le mot Hauterives : avant de quitter sa maison Hauterive avait etc.. Dans le salon d’apparat Hauterive…
Il y a effectivement un début de travail sur le rythme des phrases, sur les virgules, mais au final ce n'est pas vraiment exploité. Ceci étant, j'aime bien l'idée de Hauterive se dissolvant dans les décors...
Il y a pas mal de petites coquilles, des vigule absente (curieusement souvent quand juste avant le mot Hauterives : avant de quitter sa maison Hauterive avait etc.. Dans le salon d’apparat Hauterive…
Oui, il faut que je retravaille Lanzalot. C'était bien là le but de l'attentat : un one shot pour tester un personnage avant de faire une saga. Il y a encore du boulot pour préciser ses contours. J'ai toujours en tête l'idée vague d'un franc-tireur, d'une sorte d'anarchiste libertaire qui ne saurait être sympathique au premier abord, là où Hauterive est clairement là pour que le lecteur s'identifie avec lui, c'est un personnage positif mais qui tend vers le négatif tandis que Lanzalot est un personnage négatif qui tend vers le positif. Voilà ce que j'ai en tête, maintenant, pour le faire...
Cette idée, c’est celle que j’ai avec Aynarielle/Allariel, elle fait le bien en faisant le mal et parfois le mal en faisant le bien, et on dirait qu’elle ne le voit jamais, c’est sa fêlure à elle.
Je dois dire que ton travail sur Allarielle, même si les deux personnages ne sont pas exactement identique, m'inspire pour Lanzalot. Dans tes textes, je n'arrive jamais à la trouver sympathique, et pourtant elle demeure fascinante (je pense qu'un autre lecteur aura une autre lecture...). C'est assez flagrant dans Rêve d'Ether : elle a une sorte de pouvoir qui fait qu'elle rend les autres personnages intéressants, elle leur donne un peu de son propre relief. Alors que j'ai l'habitude (et la facilité) de créer des personnages passifs qui subissent l'action (comme Hauterive), je veux essayer avec Lanzalot de faire un personnage hyper-actif sur lequel repose l'essentiel de l'action(l'enjeu est un peu le même, avec une personnalité différente, avec Agratius dans Les Martyrs). C'est comme ça que je vois Alarielle, en tout cas...
Et je dirais aussi que ce qui me dérange un peu, c’est l’utilisation de figures très stéréotypés (les notables qui ressemblent à des caricatures de bourgeois qu’on trouve en gros dans toutes les histoires de bourgeois et de notables).
Le problème éternel de la caricature... J'espérais le résoudre en partie avec les personnages de Hauterive et de Courson, qui équilibrerait un de la Vacquerie effectivement caricatural. Maintenant, étrangement, je ne le trouve pas si caricatural... Je me dis que des personnes réagissant et pensant comme de la Vacquerie peuvent exister et demeurent vraisemblables. Ce que je n'ai pas réussi à faire apparaître, peut-être, et qui aurait pu nuancer la caricature, c'est que dans le fond de la Vacquerie est touchant dans sa façon de ne pas interroger son idéologie, que dans le fond il a peut-être raison mais que sa façon d'exprimer ses idées les rendent inefficientes.
[bon... arrêter faire de la psychologie du personnage...]
Par contre, ce que j’ai aimé, c’est la façon dont tu fais entrer Hauterive dans les partisans du rêve : via l’Histoire, comme si l’étude de l’histoire poussait à rêver le présent et l’avenir. Je trouve l’idée très belle.
Déformation de mes études d'histoire qui m'ont rendu conscient de la part d'imagination qu'il faut avoir pour étudier le passé
Je suis quand même assez intéressé sur ton exploitation d’un monde de Rêves dans ton texte, parce que le mien repose aussi sur cette idée de dualité Réel/Réalité, même si, pour ma part, ce n’est pas la dualité mais la porosité des deux qui m’intéresse.
Effectivement, dans mon univers, Rêve et Réalité s'opposent sans vraiment se compléter. C'est le cas dans beaucoup de Fragments... En fait, j'essaie de faire en sorte d'éviter que cela se transforme en une opposition Bien/Mal, mais ce n'est pas facile. Stylistiquement, cela se traduit par des jeux de contrastes dans les récits, par l'irruption de moments poétiques qui "déforme" l'écriture initiale. Il doit y avoir quelque chose de chaotique dans l'Imagination. Ici, c'est le rôle que doit jouer le récit de Lanzalot.
Le problème, c’est ici que ton récit adopte le point de vue de ton personnage, alors que le plus intéressant aurait été le regard des soldats confrontés au surnaturel. Et ça te serait très facile de le faire en creusant un peu ton inspecteur et de nous faire vivre une partie de cette scène à travers ses yeux (à condition de ne plus en faire une caricature mais un personnage susceptible de nous intéresser)
Je comprends et j'approuve... Sans aller jusqu'à adopter le point de vue des gardes, ou de l'inspecteur, il doit y avoir moyen de suggérer davantage : d'être explicite dans l'exposition du principe (l'irruption du Rêve) mais de ne pas l'être dans l'écriture du rêve lui-même, pour laisser fonctionne l'imagination du lecteur. Donc ne pas dire tout de suite qu'il s'agit de dragons.
Petite remarque : ton monde me fait penser aux Cités Obscures de Peeters et Schuiten, tu connais ?
En tant qu'amateur de BD des années 80, je connais très bien les Cités Obscures et j'apprécie énormément certains albums (Urbicande, La Tour, notamment...). Si ce n'est jamais une inspiration directe de mes textes, je calque, sans doute inconsciemment, le monde de l'Apocalypse
sur leur modèle narratif : les albums décrivent les Cités Obscures par fragments, avec des personnages toujours différents, et la cohérence de la série est donnée par la cohérence de l'univers, pas par des intrigues suivies. J'aime beaucoup cette idée d'une série qui se construit "géographiquement" par petites touches, et c'est clairement la démarche de Peeters et Schuiten.
Et puis je trouve aussi une similitude dans le fait que Peeters n'arrivent jamais à terminer correctement ses histoires, et moins non plus
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- Zarathoustra
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C'est bizarre, tu n'es pas le premier à la trouver antipathique. Certains m'avait fait la remarque déjà dans les 3 Noms. Eventuellement on peut la trouver fascinante , mais jamais sympathique...Dans tes textes, je n'arrive jamais à la trouver sympathique, et pourtant elle demeure fascinante (je pense qu'un autre lecteur aura une autre lecture...). C'est assez flagrant dans Rêve d'Ether : elle a une sorte de pouvoir qui fait qu'elle rend les autres personnages intéressants, elle leur donne un peu de son propre relief. Alors que j'ai l'habitude (et la facilité) de créer des personnages passifs qui subissent l'action (comme Hauterive), je veux essayer avec Lanzalot de faire un personnage hyper-actif sur lequel repose l'essentiel de l'action(l'enjeu est un peu le même, avec une personnalité différente, avec Agratius dans Les Martyrs). C'est comme ça que je vois Alarielle, en tout cas...
C'est un personnage pour moi au-delà du bien et du mal. Elle se moque de savoir si ce qu'elle fait est bien ou mal, dans la mesure où elle a vécu les deux et que pour elle ces valeurs n'ont plus rien à voir avec le commun des mortels. J'aimerais cependant qu'elle ait quelque chose de touchant.
Je dirais qu'elle a dans le rêve d'Ether un côté "bête de foire" qui me dérange et que j'ai cultivé sans le vouloir. Pour moi, elle est devenue un personnage romantique dans le sens initial du terme. Ou un romantisme noir, un peu comme le vampire du Chant de Maldoror de Lautréamont. Bon, c'est pas des références volontaires, plus une analyse rétroactive (et sans doute très prétentieuse, ce qui n'est pas le cas, c'est juste une vague analogie).
Disons que si elle est mystérieuse et qu'on veut percer son ou ses secrets, même si je n'ai pas réussi à la rendre sympathique, ce serait déjà pas mal. En fait, si, j'aurais voulu qu'on la trouve sympathique malgré tout ce qu'elle peut faire... jusqu'à mettre mal à l'aise le lecteur... Qu'il n'arrive pas à la condamner en quelque sorte (sans doute parce qu'il se dirait qu'il n'a pas tout en main pour la juger).
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- Imperator
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"Qui ne devrait pas" je suppose.En voilà un ne devrait pas être ouvert
L'expression est ambiguë. Je suppose qu'elle signifie qu'il s'en souvenait suffisamment clairement pour comprendre qu'il ne l'avait pas rêvé. Néanmoins, au début, j'ai cru que l'expression signifiait au contraire que son souvenir pouvait fort bien être un rêve.plus clairement qu'un rêve
Ma première sensation est née du fait que l'esprit humain ne comprend pas bien la négation. De plus, "clairement" et "rêve" sont presque des antonymes. Dès lors, mentionner le mot rêve pour prouver la clarté d'un souvenir tend à rendre les choses confuses à la première lecture.
Les verbes ne devraient-ils pas être au pluriel?était-ce les battements de l'averse sur la toiture qui l'avait amené à refermer le vantail
Donc en fait il l'avait bien rêvé? À ce niveau, je déduis que tu as le désir d'entretenir le doute chez le lecteur. Donc c'est réussi.cela il ne s'en souvenait plus,
Donc en gros il vient de faire cramer le Palais du Consortium. Donc il n'y a aucun rêve depuis le début. Ou alors tout le contraire... C'en est presque frustrant.était la dernière voix du rêve qu'il venait de quitter
Je suis désolé, je m'arrête, mais j'adore ce genre de remarques. C'est le genre de petit détail qui rendent un texte absolument magnifique. C'est bête, simple, mais à mes yeux franchement formidable. Il y a tellement à imaginer derrière ces quelques mots, par la mise en relation de la symbolique d'une pipe et d'un pistolet avec la poudre comme lien (j'allais dire fumée... comme quoi). Je pensais faire une mauvaise blague avec "poudre aux yeux", mais je vais en rester à "merci de m'offrir ce genre de petits détails à apprécier".Le revolver lui rappela sa pipe – peut-être était-ce l'odeur de poudre –
Okay... on va bien voir à quoi la pipe servira par la suite. J'avoue que là, je suis soudainement un peu étonné.sur le bahut de sa chambre la pipe
Pourquoi? Qu'est-ce qui a changé pour le pousser à être soudainement persuadé? Un nouveau bruit? Sa pipe? Une seconde auparavant, il pouvait ne s'agir que d'un fantôme.Il en était à présent persuadé : quelqu'un s'était introduit chez lui par le vantail depuis les toits
J'apprécie soudainement fortement ce personnage.Il écarta la pensée qu'il ne savait pas se servir du revolver
J'allais dire "bon, c'est de nouveau un fantôme maintenant", mais même instinctivement j'ai traduit fantôme par humain, puisqu'il est courant d'appeler ainsi quelqu'un qui reste dans l'ombre.que le fantôme était hostile
L'expression est étrange. Il m'a fallu quelques secondes pour bien comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une faute de conjugaison. Je n'ai pas vraiment de meilleure formulation à proposer, surtout parce que je souhaite discuter la logique de la phrase:d'ailleurs il ne répondait pas tout de suite
Donc le fantôme n'est pas hostile parce qu'il ne répond pas immédiatement. Le lien entre la vitesse de la réponse et l'hostilité m'échappe un peu. À la limite, je dirais plutôt que quelqu'un qui ne répond pas doit être considéré comme d'autant plus dangereux (et donc potentiellement hostile) dans la mesure où ses intentions sont encore inconnues. J'imagine que tu fais référence à la peur que lui procure la menace du héros, mais ce n'est pas forcément la première chose qui vient en tête.Mais rien ne disait que le fantôme était hostile, d'ailleurs il ne répondait pas tout de suite.
"Fermez les guillemets" auraient déclaré mes vieux professeurs de français lors de la dictée hebdomadaire.à présent de vous identifier.
ni grammaticalement.
Ou comment créer un personnage ou une relation en quelques mots.« Si tu lâchais cette arme, prof...
Je suis contre l'emploi du verbe engager. C'est peut-être correct du point de vue du français (un certain renard en saura plus à ce niveau que moi), mais ça me semble inapproprié. Un verbe comme "autoriser" ou "à laquelle le ton de la conversation ne se prêtait pas,".mais il tenait à une forme de respect d'autorité que le ton de la conversation n'engageait pas,
Guillemets.es limites du grenier.
...
En fait, guillemets à presque toutes les répliques qui suivent.
D'accord... j'en déduis que l'întroduction est terminée, mais:Leur strict parallélisme le rassura suffisamment pour qu'il y trouve enfin le sommeil et le rêve.
Tu boucles la question du rêve, puisqu'on a la preuve que le palais n'a pas brûlé. En revanche:Les tours du Palais du Consortium étaient toujours debout
"Quid de la pipe?"
Pourquoi a-t-il décidé de prendre sa pipe? Quelle rôle devait-elle remplir? Je suppose que tu voulais, puisque tu ne t'en es pas servi, l'employer pour figurer le personnage, mais...
On casse le rythme de l'action. Cela nous donne: "bruit au grenier: aller voir, donc revolver si danger, aller voir - pipe - aller voir, vérifier que le revolver est chargé, etc..."et il fit demi-tour pour aller chercher sur le bahut de sa chambre la pipe, qu'il n'alluma pas pour ne pas effrayer son visiteur nocturne.
La pipe là au milieu crée un détour qui est difficile à comprendre pour le lecteur, car trop rapide et sans rien pour le préparer. Il y a bien l'analogie avec le revolver, mais cette analogie seule est trop courte et, contrairement à la pipe, a un sens directement visible ou en tout cas interprétable.
Pas sûr d'être clair... ça fait longtemps que je n'ai plus eu l'occasion d'essayer d'organiser mes pensées pour faire une critique de texte aussi. Désolé.
Nope, un peu tard. Il aurait très bien pu aller la chercher après. Il n'avait toujours aucune raison d'aller s'en emparer pendant l'incident, ni du point de vue du scénario que du point de vue du lecteur.Louis-Germain Hauterive ajusta sa pipe
Il m'a fallut deux lectures pour me rendre compte que nous n'étions plus dans la maison. Le fait qu'il allume sa pipe et qu'on se mette à parler tabac m'a induit en erreur à ce niveau, car ce sont des activités que j'associe avec la quiétude d'un foyer. Pour le coup, je pense que ce n'est vraiment pas assez clair et que d'autres que moi vont manquer cette information au premier passage.maintenant qu'il marchait dans les rues en direction du club Nostromo où il allait retrouver quelques uns de ses confrères attachés à la Maison du Consortium.
De même, soudainement il fait jour et beau soleil. C'est violent comme transition. En fait, on peut dire qu'il n'y a pas de transition.le temps d'une marche au soleil
Est-ce que c'est le lecteur qui est sensé rêver? Parce qu'en y pensant, ça commence à franchement y ressembler.
D'accord. Par principe, le lecteur décide que ce que le narrateur raconte est vrai. Tu joues cependant très bien sur le fait que les descriptions sont faites au travers des personnages et non du narrateur, ce qui te permets de jouer avec la vérité. C'est un peu frustrant pour moi, parce que j'aime bien savoir et m'en tenir à ce que je sais, mais au-delà de cet aspect, je dois reconnaître que c'est très bien exécuté.alors que partout tout était sec
Dans le cas présent, tout ce qu'on peut s'avancer à dire, c'est qu'il n'a pas plu. Est-ce que c'est suffisant pour déclarer que toute l'introduction n'était qu'un délire du vieil homme? Oui pour une raison et non pour un autre:
Oui, rien n'empêche qu'il soit Lanzalot.immédiatement il n'avait plus en tête son véritable nom
Non, parce que tout est trop bien rangé. Même si, en vérité, ça devrait compter pour un oui.ni trace, ni poussière
Mais qui les a faites tomber?... Le prof, Lanzalot? Ou Lanzalot qui s'est cassé la gueule avant d'entrer dans le grenier? D'accord, ça ne tient pas la route, mais à ce niveau, les indices sont insuffisants pour déterminer ce qui est vrai ou ne l'est pas, donc à quelque part, à quoi bon essayer? À part le fait que c'est le défi que tu me proposes...Quelques ardoises manquaient au niveau du vantail.
Ou comment décrire quelqu'un sans le décrire...dont il ne parvenait pas à retenir le nom, préférant associer son visage au plus grand fabricant d'armes des Cités de l'Ouest
D'accord, c'est de nouveau confus. De la Vaquerie est Lanzalot? Si non (comme je le suppose), pourquoi associer son visage à l'insuffisance de conversation de Lanzalot?plutôt qu'à l'insuffisance de la conversation de celui qui, lui aussi, avait été son ancien élève – décidément tout le ramenait à Lanzalot.
Ou alors c'est uniquement l'idée d'ancien élève qui ramène à Lanzalot.
Ce qui rend la chose confuse, c'est qu'il y a justement eu un conversation "insuffisante" entre le prof et Lanzalot (même si elle n'a pas vraiment eu lieu...).
Bref, la formulation n'est pas forcément claire.
Tiens? Moi aussi... J'ai dit: moi aussi!mais il détestait les intrigues dont il ne pouvait comprendre le nœud
"pour ne pas encourager la spéculation" je suppose. Sinon, je ne comprends pas le sens de cette phrase.n'en avait pas assez dit pour ne pas affoler la population – ou pour encourager la spéculation.
J'allais dire qu'il est strictement impossible de réduire un retard, puisqu'on ne peut pas revenir dans le temps, mais l'expression est très jolie, donc au final je suis pour.que tu réduises ton retard conséquent.
je suis mitigé sur cette formulation. Peut-on vraiment fusionner "quoi que ce soit" et "quoi qu'il se soit"? À priori, ça semble fonctionner. (le "quoi" prenant la place du "quoi que ce soit"). Mais cette formulation sonne vraiment étrangement, probablement parce que je suis habitué à entendre le "quoi qu'il se soit passé" seul, sans que le "quoi" ne renvoie à quoi que ce soit.Les chances qu'il ait pu capter quoi qu'il se soit passé
Devos s'amuserait peut-être avec ce genre de chose...
Mmmh... non. Je suis désolé, mais même le "comme tu le dis toi-même" ne justifie pas à mes yeux le fait de réemployer la même formulation alors que tout le reste du texte est d'une telle complexité.le nœud de l'intrigue, comme tu le dis toi-même.
Ah oui. Définitivement des problèmes de conversation. Le français il le parle presque aussi très mal que moi. (je m'amuse juste avec les faits, pas de critique ici)C'est des informations confidentielles
Une référence à l'introduction, au revolver et à la pipe? Étrange. Voyons ce que ça va donner.ou de poudre
On va dire qu'il a inventé la poudre...on dit de composture je crois
Dit celui qui dirige probablement la secte... Oui je spécule, mais à ce niveau, je ne peux pas faire grand chose d'autre.« De l'archisme ?
Au passage, belle déformation du mot "anarchisme".
Ou notre militaire ne sait vraiment pas parler (n'étant officiellement plus vraiment militaire (je crois), je n'en prendrais pas grief), ou tu as mélangé deux formulations en écrivant cette phrase.Est-ce que vous voulez que Mannen va devenir comme Jackson
Pas de "e", le verbe est au passé composé, pas au subjonctif... non?que je vous aie enseignés à la faculté
Il manque le complément d'objet direct, à savoir ce qu'ils avaient cru d'abord...et si nous avions cru d'abord
Est-ce que c'est le sujet de l'histoire?que de savoir si le réel est plus réel que la véritable imagination ?
Ce coup-ci, c'est clair. Direct, mais clair.Dans sa chambre le soir
Tiens, la pipe commence à faire sens.il y cherchait Lanzalot et sa pipe, qu'il remplit de tabac.
"De la nuit"? Est-ce voulu comme formulation?sous un duvet en plume d'oie mouillé par le vantail qui coule de la nuit ! »
Décidément, cette idée de rêve est là pour s'incruster. J'ai la sensation de lire "Brazil".l'irruption d'un rêve sur Mannen endormi.
Si tu écris "Ou, bien plutôt," cela signifie que tu déplaces l'horizon temporel par rapport à ce que tu viens de dire. Cependant, tu restes à la même époque. J'en déduis que tu voulais écrire "Ou bien plutôt,..."Ou, bien plutôt, auprès desquels il tentait d'exprimer l'incertitude
Il manque le "pas".ce n'était juste un casse comme les autres.
D'accord. Je ne m'attendais clairement pas à voir le 11 septembre mêlé à cette histoire. M'enfin, pourquoi pas.Et Mannen se reconstruit sur cette légende, sur cette ruine.
Manque un "l".Je laissais les soldats se débrouiller avec leurs peurs et eurs visions
J'ai la sensation que cette pipe devait servir de fil rouge (avec une sorte de symbolique qui lui serait liée), mais je n'arrive pas à l'interpréter de cette manière ou à le comprendre.Il tira sur sa pipe.
***
Le texte est très bien écrit (malgré les fautes de frappe et formulations dont je doute). Au niveau du style rien à dire.
Au niveau du scénario, j'ai presque l'impression d'avoir compris le premier degré. L'histoire de Lanzalot ayant l'avantage d'être clair sur ce plan.
Mais lorsqu'on passe au second degré, je ne sais même pas quel est le sujet du texte. Il pourrait s'agir:
- du doute
- du rêve (et de la réalité)
- de la doctrine contre l'anarchisme
- de ce qu'est une histoire et l'imagination (et le pouvoir de l'imagination)
- ou une histoire sans vrai but, comme un écran de fumée avec tout juste un petit brasier derrière.
-
Honnêtement, j'ai plus ou moins abandonné l'idée d'essayer de comprendre. Il y a longtemps que j'ai grillé les quelques neurones qui en auraient été éventuellement capables chez moi.
L'histoire me laisse une impression générale très positive, même si je dois reconnaître avoir été très frustré de ne plus savoir ce que je pouvais croire ou pas. J'éprouve le besoin de pouvoir faire confiance au narrateur et il m'a été difficile de passer dans un mode où je me désintéresse de savoir ce qui est vrai ou non sans me désintéresser aussi de l'histoire elle-même.
Par chance ton style offre suffisamment de divertissement à côté du scénario.
Il n'y a pas grand chose de plus que je puisse dire. Je cherchais une histoire à lire, j'ai vu que tu avais écrit quelque chose et savais à quoi m'attendre. J'ai eu ce à quoi je m'attendais. C'était splendide à lire, frustrant parce que je n'ai pas tout compris, mais moins que d'habitude parce que j'ai un peu compris quand même.
Impe.
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- Mr. Petch
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Tu soulignes à quel point la pipe est sous-exploitée, et tes remarques à son propos sont assez justes. Ici, elle n'est qu'un point d'ancrage mineur pour le personnage de Hauterive, là où elle pourrait avoir une vraie utilité dans la narration, dans l'histoire, par exemple comme un catalyseur du rêve, comme un outil du marqueur du passage du rêve à la réalité.
Ce manque, je m'en rends compte a posteriori, est largement lié à la façon dont j'écris (ou plutôt dont j'ai écrit L'attentat) : je laisse une place très grande à l'improvisation, notamment sur les descriptions. Du coup des éléments intéressants surviennent, créent une attente chez le lecteur, mais ne se concrétisent pas dans la suite de l'histoire. C'est exactement ce qui s'est passé avec la pipe.
Dans ces cas-là, je me dis toujours que je devrais écrire un premier jet, le reprendre plusieurs semaines après pour en souligner les nouveaux détails survenus entre temps.
Mais lorsqu'on passe au second degré, je ne sais même pas quel est le sujet du texte. Il pourrait s'agir:
- du doute
- du rêve (et de la réalité)
- de la doctrine contre l'anarchisme
- de ce qu'est une histoire et l'imagination (et le pouvoir de l'imagination)
- ou une histoire sans vrai but, comme un écran de fumée avec tout juste un petit brasier derrière.
- une critique du 11 septembre (j'en doute, ce n'était vraisemblablement que du background)
Le thème de la plupart de mes histoires est le pouvoir de l'imagination ! C'est facile !
Et sinon, tu es le premier à souligner le lien avec le 11 septembre. Mais ce n'est que du background, comme tu le dis. On peut comprendre le reste du texte sans comprendre cela.
Sur les guillemets, l'oubli est volontaire. J'écris mes dialogues "à l'anglo-saxonne", avec un guillemet ouvrant au début des répliques mais pas à la fin.
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