Les Martyrs de la Vérité - 1.2
- Mr. Petch
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- Vuld Edone
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J'ai mis en gras ce qui pose problème.Paisiblement, elle dormait encore quand il se réveilla. Par un rythme qui marquait le repos, le visage pâle d'Ophélia se soulevait délicatement, des pommettes jusqu'au front amplement noyé sous les mèches blondes.
En gros, "paisiblement" suppose qu'on va décrire une action -> passé simple. "Paisiblement, elle s'endormit..." / "paisiblement, il regarda..." Face à un imparfait, il vaut mieux placer l'adverbe après : "Elle dormait encore paisiblement quand..." / "il regardait paisiblement..." etc...
J'aimerais bien comprendre pourquoi mais à ce stade la linguistique n'a pas de réponse.
-> "En un geste protecteur il rembourra la couverture de paille autour de son buste..." fonctionne sans problème.
-> "De plain pied et garnies de fenêtres sales se laissaient mourir les traces d'un logement." Ne fonctionne pas.
Je m'arrête souvent sur ce qui ne va pas, mais ici j'aimerais souligner ce qui va.Le grand bâtiment, le plus vaste, le plus impressionnant aussi par l'absence totale d'ouvertures sinon l'entrée à taille de géant, s'affolait toujours de décorations anciennes,
Outre le jeu de voyelles (bâtiment / impressionnant / absence / géant /...) il y a surtout le "s'affolait toujours" qui décrit en fait le bâtiment mais qui arrive à lui appliquer un trait humain sans difficulté.
On devine assez vite que ça signifie "s'emplit ou se remplit" de façon désordonnée ou dévastée... Ce terme résume non seulement l'état des lieux, mais participe du côté théâtral du tout, en disant ce qu'il faut ressentir à cette vue.
Je me suis rendu compte en lisant que je ne voyais pas du tout les lieux, mais que j'accrochais quand même au récit.D'après l'odeur persistante d'essence imprégnée dans les murs, on avait dû y installer, à la modernité, un éclairage au pétrole. Mais le liquide s'était échappé des torches et ne laissait que cette odeur fossile
En gros je lis les mots et j'en reste aux mots, je comprends ce qu'on me dit mais je ne vois rien, je n'imagine rien derrière. Plutôt étrange...
Autre bon exemple, ici de transition. On dit qu'il observe la ville et on achève sur "brouillard". Puis on reprend presque aussitôt sur "regard" et on enchaîne. Transition parfaite.et les fonctions des bâtiments aux contours qu'ils perçaient au milieu du brouillard.
Comme son regard se portait maintenant sur la longue ligne défensive
Wow. J'ai lu le pavé d'avant d'une traite sans même m'en rendre compte.Quand il prit conscience de la masse d'informations qu'il venait de livrer à Ophélia
Ici, une petite remarque de forme : le futur simple aurait vraiment été le plus approprié pour Agratius. Cet enfant est si sûr de lui que décrire le tour de magie comme quelque chose qui va effectivement se passer serait bien son genre.et j'énoncerai, les yeux bandés le dos tourné, alors qu'Ophélia se tiendrait face à eux, les cartes de chacun ; enfin nous dévoilerions des pensées
J'ai souvenir d'avoir lu la fin de ce chapitre. Au final rien à redire, sinon que le discours de Sapiens est effectivement trop pompeux -- il serait plus simple que Saturne l'interrompe.
Pour le reste, tout est dosé, on avance sans cesse et le simple fait que je n'aie pas décroché tout du long en dit beaucoup. En fait, contrairement au 1.1, ici cette fois j'ai envie de "tourner la page" pour lire la suite.
Sans doute parce que le 1.1 formait un tout suffisant, là où le 1.2 pose des questions qui demandent réponse.
Bref, l'univers est là et tout ce qu'il y aurait à faire, pour peaufiner encore, serait l'équilibre dans la narration. Mais celle-ci arrive à bien se doser, et à "remettre les pieds sur terre" quand il le faut, pour ne pas perdre le lecteur.
Intéressant.
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