Lorindil -Septembre 2004

La souveraine des ténèbres : un petit texte classique, qui ne fait pas du tout le poids face au Ponélion.

Le Ponélion : Le chapitre 3 est la suite logique des deux premiers chapitres, ils est un compromis entre les deux intrigues de départ. Le style est aussi consitant que d'habitude, on sent qu'il s'agit d'un chapitre de transition, car il est un peu moins marquant que les deux autres. Il ne reste plus qu'à attendre le chapitre 4 pour voir s'il va réussir à secouer un peu l'intrigue et nous plonger véritablement dans l'histoire.

Salut.

Les chroniques du Ponélion.

Ce fut pour moi un vrai plaisir que de découvrir le style d'un des monuments des chroniques.

La première chose qui m'a frappé, ce fut l'aissance avec laquelle les métaphores, et les déscriptions sont écrites. Notament celle du levée de soleil, c'est du grand art. L'univers à l'air très bien structuré, et l'on sent que l'auteur à murement réfléchit à ce qu'il allait faire. C'est même tellement bien structuré, qu'a certain moment j'ai eu l'impression de lire le Silmarillion. D D ?
Idem pour leurs langues. sinon pour les personnages, j'avoue avoir un faible pour Hälern. J'ai lu au moins quatre fois la scène avec son père. Je l'ai trouvé très émouvante. Le vieillard qui appelle son fils gamin.
Yvralin, et Allandelle je sais pas trop quoi penser pour l'instant, sur leurs sentiments. Mais j'ai l'impression que ce sont des persos plus "classiques". Enfin wait and see. La description de la cité dans le chapitre 2 est très réussi, ainsi que l'affrontement entre les cavalières et les bandits. Certain disent que le chapitre 2 n'est qu'un chapitre de transition, mais moi je l'ai beaucoup apprécié. Que dire d'autres? Rien, à part que j'attends le chapitre 3 avec impattience. D

@+

Ponelion:

Lorindil écrit: Mais Alandëlle (dont le nom dérive de Anne-Laure, pour couper court à tute association avec Alarielle...)

Anne-Laure??? [size=59:1k2s8yty]Mon bébé d'amour s'apelle Anne-Laure!!! hummm! [/size]

Donc, je sens bien que Lor aime toujours joué sur ce qu'il connait bien, et il est sans aucun doute le meilleur "décriveur" de milieux forestiers des chroniques! On en vient à sentir les feuilles et les brindilles craquer entre nos doigts de pieds et l'odeur d'écorce nous picoter les narines!
Par contre, Dude l'a dit, les animaux qui suivent Yvralin, ça fait soir Ace Vantura, soit une pub pour un truc genre "brise touche fraiche parfum des bois". T'aurais du t'arreter aux mésanges, après ça devient limite ridicule je trouve...

Yvralin ne fait d'ailleurs pas grand chose dans ce chapitre... Et semble être le personnage médiant du récit, celui par qui viendra la révélation de la véritable nature du prohpète, et qui parfois fini Juda. De ce fait, je le trouve un peu plat...

Alandëlle... Elle m'agace un peu. Si elle était humaine, agée de 20 ans et vivait dans notre monde, je la vérrais bien en techno pouffe acidulée qui piaille à longueur de journée. Enfin non j'en rajoute lol. Mais d'un côté, ça lui donne pas mal de charme. Cette espèce de superficialité qui la caractérise et bienvenue pour détendre les passages axés sur elle, passages pour le moins formels et sérieux.

Halërn est le personnage le plus réussi. D'une part parce que c'est celui qui possède le plus de passé pour l'instant, et d'autre part parce qu'il est le seul pour l'instant à avoir des aventures trépidentes (les mystères qui entoures Alandëlle ne crées qu'un demi suspense, faut bien l'avouer...).
Kun l'a dit, le paysant du chariot à navets est vraiment une trouvaille et passe vraiment bien.
Tout a été dit.

Ponelion continue sur sa lancé, vivement que tout celà prenne véritablement son envole!

Elfi

Une nouvelle saga prend forme. On y retrouve le style léché du chant inachevé, avec une champ lexical très large. Bizarrement, je trouve que ça collait mieux au monde elfique… Mais ce n'est évidemment pas un problème pour la lecture. Le personnage principal, anti héros digne des meilleurs backgrounds de JDR, est assez attachant, même si je le trouve parfois un peu "distant" de nous (edit : tiens, ça rejoins le post de Zara que je viens seulement de lire). Ca va sûrement passer avec le temps. Les autres, barde et jeune mage (un peu classique - j'attends ainsi plus la rebelle), sont bien construits, et on attends de les voir vraiment évoluer dans un univers à la fois proche et lointain de l'ancien monde (un nord chaotique, ça va devenir aussi classique qu'un ouest/est à gob) .
Un ensemble agréable donc, mais je reste pour l'instant un peu sur ma faim… le temps que l'intrigue se développe, sûrement.

Point fort de l'ensemble que j'ai lu d'une traite, l'entrée dans la ville. Belle description !

La Souveraine des Ténèbres
Aha, ça commence bien avec une adaptation du mythe d'Icare. Et puis apparaît une première personne. Ca dénote chez le sieur Lor'. Mais pourquoi pas, je suis beaucoup moins critique envers la première personne depuis L'Ombre de M.

La petite intro nous révèle en fait le Thème de l'histoire et son dénouement. Bonne anticipation des évènements, même si tout est trop évident et inéluctable. Icare et la phrase "j'étais jeune en ces temps", couplés à l'intro sur les vampires, révèlent trop.

Le jeune mage est peu crédible dans sa quête de puissance : il brave des interdits et a pourtant peur d'accomplir les rituels. C'est sans doute le point de départ d'une personnalité plus creusée, mais le résultat me laisse de marbre.
Beaucoup de précipitation dans la suite des évènements. A cet égard, le one-shot me rappelle Pour un crâne de plus. Les deux bidules se terminent de la même manière. Mais pourquoi les auteurs de one-shot font-ils systématiquement dans la noirceur ?

Finalement, du Lorindil un peu vieilli. Le Chant Inachevé et Les Chroniques du Ponelion sont passés par là. Il serait intéressant de lire les textes par ordre chronologique d'écriture pour voir comment le style d'un auteur évolue avec le temps.

Commentaires du forum :

Danakail écrit: C'est pourquoi j'applaudirais bien fort le premier auteur sur les chroniques à sacrifier un puceau.

Attention, tu me donnes des idées?

La souveraine


Elle était belle et sentait bon la mort toute chaude... Bon texte, juste pour l'ambiance, ça nous fait un background sympa pour Vampire, après, la quête de la puissance ne demande-t-elle pas un peu plus de sacrifices ? (genre, la petite amie qui n'aura pas eu le temps de sauter.. le pas ?)

lecture sympa, avant de manger

Ries

Comme d'habitude, vu que j'arrive toujours avec un bon train de retard, que dire qui n'ait déjà été mentionné ? Quoi qu'il en soit, voici mon petit avis sur :

Les Chroniques du Ponélion

Là encore, j'ai lu tous les chapitres à la suite, et ce hier soir, donc c'est encore frais dans ma mémoire.

Première réaction : le style est absolument impeccable. N'eussent été quelques fautes d'orthographe éparses, il n'y aurait strictement rien eu à reprocher à la forme du texte. On sent vraiment la maîtrise de la narration, du rythme (qui ne précipite rien tout en retenant toujours l'intérêt du lecteur) et surtout des images, dont le ton évite le grandiloquent bien que se montrant parfois un brin hyperbolique - héritage probable des Hauts-Elfes du Chant Inachevé - ce qui pourtant ne m'a jamais paru déplacé dans l'ambiance générale du récit.
Par ailleurs, je trouve que le style, bien qu'assez classique, et c'est peut-être ce qu'il y a de mieux adapté à cette ambiance et ce style de récit (qui plus est, il n'y a rien de mal au classicisme, a priori personne n'a jamais reproché aux vieux maîtres flamands d'être des vieux maîtres flamands ), le style donc arrive à montrer quelques traits d'originalité qui lui donnent d'autant plus de caractère.

Maintenant, venons-en au fond, et pour commencer, les personnages, puisqu'ils sont l'invariant des trois chapitres.
Je comprends le choix de la focalisation (et il est vrai que l'introspection n'est pas forcément adaptée au genre épique, même si ça pourrait être quelque chose à tenter) et ce choix ne m'a pas paru si extrême que ça, largement moins en tout cas qu'il semble l'avoir été aux yeux de Zara : la seule chose que je sens, ce sont des personnages en cours de développement, dont on sait finalement très peu, d'où la difficulté pour l'instant de comprendre leurs mécanismes. Mais pour peu que tu nous montres plus en détail leur manière de réagir dans les chapitres suivants, sans pour autant plonger nécessairement dans la psychanalyse, je pense que cet aspect qui a éventuellement pu rebuter un peu s'estompera sans difficulté, et ce sans que tu aies à renier ton choix de perspective.

Avant tout, mention très honorable aux petits personnages secondaires, comme l'a déjà dit Kundin. Je pense qu'il faudrait développer encore cet aspect, qui est quant à lui très peu commun dans les récits épiques et la HF en général, lesquels sont le plus souvent focalisés sur quelques personnages qui éclipsent tout le reste. Un bon contre-exemple est la Belgariade de David et Leigh Eddings, où il y a tout d'abord les personnages principaux, puis une équipe de personnages quasi-principaux qui accompagnent les héros sans qu'il y ait une trop grande focalisation sur eux, puis une bonne quantité de personnages secondaires mais pas mineurs, qui interviennent dans l'histoire sans en être les héros (notamment une tripotée de rois et d'empereurs tous aussi tordus les uns que les autres) et enfin des personnages parfaitement mineurs mais qui ont quand même une personnalité, souvent très réussie. Et le tout sans qu'on s'y perde jamais, ce qui est un exploit
En travaillant dans cette direction, tu es certain de rendre ton monde incomparablement plus vivant.

Au niveau des personnages eux-mêmes, Halërn est, de mon point de vue, le plus original bien que le plus distant. Tout le problème est de trouver l'équilibre entre une suggestion trop explicite des sentiments, laquelle ne cadrerait pas forcément avec le personnage, et l'impression de froideur se dégageant de lui dans le cas opposé.
Pour l'instant, je pense que tu t'en tires bien, des scènes telles que celle avec le père (mise en relation avec ce qu'on sait de l'enfance d'Halërn depuis le Prologue) aidant à se faire une idée sur ce qui n'est pas dit clairement au sujet de sa personnalité et son histoire. Il faut donc clairement continuer dans cette direction, peut-être en dévoilant légèrement d'autres facettes du personnage pour le nuancer quelque peu, vu qu'il est à mon avis celui qui a le meilleur potentiel de "multi-dimensionnalité" parmi les trois.

Les deux autres sont pour l'instant plus ancrés dans leur stéréotype (on retrouve d'ailleurs un peu l'influence Warhammer sur ce plan, vu que les Elfes y sont toujours extrêmes, dans une orientation ou une autre - d'ailleurs, il faudrait peut-être essayer de détacher davantage les Landhra'Niths des Elfes si tu veux éviter qu'on les associe systématiquement, mais j'y reviendrai un peu plus tard), mais ils ne demandent qu'à en sortir, et ce serait d'ailleurs d'autant plus agréable qu'ils se montrent en fait très différents de ce à quoi on s'attend.

Ce qui m'amène à un point important : je pense que si tu veux rendre ton récit encore plus intéressant, il faut casser des clichés - et là, tu n'as que l'embarras du choix dans le domaine de la HF. Pas n'importe comment, bien sûr, mais jouer de décalages, de retournements de situation qui pourront vraiment surprendre quelqu'un qui s'attendrait à un récit tout ce qu'il y a de plus classique.
Sur ce plan, d'ailleurs, le premier chapitre avait un caractère, une originalité qu'a moins le second ; je pense que le passage de l'épreuve y est pour beaucoup. On y découvre en effet quelque chose qui sort totalement des canons de la HF : une épreuve imposée par une force "du Bien" qui révèle toutefois un aspect beaucoup plus bestial, beaucoup moins idéal (ne serait-ce que dans le tumulus, avec les idoles, les crânes et compagnie) et finalement beaucoup plus proche de la terre d'un peuple qui se veut effectivement les enfants de ladite.
C'est une sorte de retour aux sources vis à vis des légendes et de la culture celtiques si souvent "épurées" dans les récits de fantasy, et je pense que c'est vraiment quelque chose qu'il faudrait développer : nuancer l'aspect féerique et irréel propre aux Elfes de Tolkien en faisant ressurgir les facettes """impures""" (du point de vue manichéen du monde de JRR) car pulsionnelles, chtoniennes, archaïques et ainsi de suite. Et par là-même réduire l'écart entre les hommes "crasseux et bestiaux" et les elfes parfaits ; sur ce plan, j'aime beaucoup le background de la série de jeux vidéos The Elder Scrolls, avec ses Elfes sylvains sauvages et cannibales, qui en temps de guerre peuvent se transformer en créatures monstrueuses - sans espoir de retour.

Ensuite, il y a beaucoup d'autres aspects sur lesquels tu peux innover si tu le souhaites. Ne serait-ce, à la base, que le combat entre le Bien et le Mal, il y a des centaines de manières de changer un peu la donne, depuis le passage d'une situation manichéiste au sens moderne du terme à une situation qui reflète vraiment les croyances des Manichéistes historiques, à savoir une bipolarité du monde qui n'implique pas victoire ultime d'un pôle sur l'autre mais complémentarité, avec toutefois la nécessité pour chaque camp de défendre ses positions et son mode d'existence (ça aussi se retrouve dans The Elder Scrolls, où derrière une apparence de lutte Bien/Mal on voit plutôt deux idéologies différentes et complémentaires, qui ne se combattent pas toujours, mais seulement pour survivre). C'est un exemple qui a l'avantage d'être à la fois adaptable à un univers avec une dichotomie claire, typique de la HF, et plus original (même s'il y a largement moyen de faire encore plus innovant) ; d'ailleurs le monde de Warhammer aurait pu être compris de cette manière : la lutte contre le Chaos pourrait très bien représenter une lutte pour la survie comme deux organismes cherchant à occuper une même niche écologique. Sauf que le Chaos est devenu une représentation typique du Mal : luxure, violence, et ainsi de suite .. au contraire de ce qu'il est dans une série telle que les Princes d'Ambre.
Ou bien encore rester dans la dialectique Bien/Mal mais avec des conceptions de l'un et de l'autre qui tranchent complètement avec ce qu'on nous assène traditionnellement, ce serait certainement digne d'intérêt. Et je me rends compte que je pars un brin en HS là

Quoi qu'il en soit, j'ai hâte de voir la suite, et, que tu décides de poursuivre une trajectoire classique ou de changer la donne au niveau des personnages et/ou de l'univers, tu peux être sûr que je lirai la suite avec intérêt


Pré-Scriptum : Fiou j'étais inspiré, moi, pour cette critique ..

Bonjour cher (et non moins étrange) monsieur K.


Je découvre avec beaucoup de retard ta critique de mon oeuvre, les Chroniques du Ponélion, et te remercie pour cette analyse à chaud du texte !

Je pense maintenant, avec le recul, que ce chapitre second manque un peu de profondeur par endroits, je pense aux aventures concernant Alandëlle, et au manque de background évident à ce niveau (cf le coup du thé / café).

Je pense aussi relire et corriger des passages de ce texte, et ce à la lumière des deux chapitres suivants, qui sont maintenant écrits. j'espère ainsi améliorer ce texte et conserver le plus de caractère possible à l'oeuvre.

J'espère avoir le temps de transmettre le chapitre 3 pour la prochaine MAJ, car ayant beaucoup de préoccupations en tête en ce moment j'ai un peu de mal à avancer, hélas...

A bientôt donc sur les Chroniques,

Lor.