Ries -Septembre 2004

Les chapitres 4 et 5 d?Ister

Cette fois, les deux chapitres sont vraiment au top niveau et l?un et l?autre m?ont beaucoup plu!
Le chapitre 4 tout d?abord, développe judicieusement le triangle amoureux esquissé dans le chapitre 2, faisant évoluer les rapports entre Ries, Layne et Lilian. On sent quelques facilités dans certaines répliques et comportements de Ries (son côté éternel râleur/pas très sérieux/qui doute de lui mais qui se révèle finalement plus mature que ses camarades et doublé d?un mage d?exception). Lilian s?en sort moins bien, je trouve, trop transparent par rapport aux deux autres et le lecteur a du mal à croire à une histoire avec Layne? Mais l?ensemble fonctionne bien et le récit sait répondre aux attentes de ses lecteurs, chaque personnage jouant un rôle bien défini (un peu trop peut-être ?). Côté histoire, le passage de la tour m?a plu, surtout l?introduction de ces mystérieuses races (un rapport avec les origines inconnues de Ryes ?) même si je trouve que cela est développé un peu rapidement, surtout dans la manière dont nos trois héros se détournent de leur quête initiale. Le sentiment de grand péril m?a semblé moins présent, comme le lutin qui renonce à sa mission pour suivre Ries et Cie. Au rayon bonnes trouvailles, la magie est très réussie et l?utilisation des sorts originales, tout comme l?apparition des loups?
Le chapitre 5 mérite vraiment mon coup de c?ur ! En quelques lignes, Ries dépeint le portrait de personnages attachants et suffisamment profonds. C?est fait de façon très subtile, jouant sur les contraires. Le gros Georges, présenté au début comme le seigneur du crime tout puissant, cache un être sensible (ses rapports paternels avec Raf et son histoire d?amour non avoué avec Istie) dépassé par plus cruel que lui (le personnage de l?assassin, décrit en peu de mots, mais directement ancré dans l?esprit du lecteur comme le méchant sans foi ni loi)? Un super boulot au niveau de l?ambiance et des descriptions qui rend l?univers tangible et crédible, reposant sur des bases solides. Très bien écrit !

dude

Edit: le chapitre 6 est aussi disponible sur la page de son auteur et je dois dire après lecture que c'est là aussi très bon. Mention spéciales pour la cité des grands nains même si le séjour de nos héros auraient mérité plus de place. Les péripéties se poursuivent, dévoilant un peu plus les mystères de l'histoire avec l'introduction de personnages troubles.

Ister, chapitre 4 :
Bonne suite, bien dans le ton du chapitre 2, avec des personnages toujours aussi attachants développant chacun leur personnalité propre et tres fouillée. Les sentiments ont la part belle dans la premiere partie du récit et les relations a l'intérieur du trio sonnent vrai. Qui n'a pas fait l'expérience d'amours adolescentes de ce type ?
Les aventures dans la tour sont parfaitement retranscrites, et les gobs, pour une fois plus redoutables que d'habitude, font peser une menace certes assez faible mais néanmoins mortelle pour nos jeunes héros. Cela nous change des héros invincibles ayant habituellement besoin de 1000 de ces memes gobs pour commencer a concevoir quelques sentiments de crainte ! Ries ramene la HF a l'échelle humaine si j'ose dire, et cela mérite vraiment notre admiration.
Les loups sont bien vus, peut-etre un petit peu trop "bons" a mon gout ; ils auraient gagné a développer davantage les traits les plus sauvages de leur caractere. Personnellement, ca me rappelle le Yakari au pays des loups de mon enfance (mais bon, ca reste des références purement personnelles !)
Pour le reste, il y a quelques coquilles mais rien de bien grave. La maitrise de la langue est toujours bonne, le style impeccable et tres prenant malgré la longueur du texte, qui se lit d'une traite. Encore une belle réussite, a savourer en ces tristes temps de rentrée scolaire !

Ister, chapitre 5 :

Petit tableau tres bien brossé d'un malfrat qui sort des sentiers battus ! Et encore une fois, Ries nous sert des caracteres qui rompent avec les clichés traditionnels de la HF, ou bien souvent l'amour va de pair avec la beauté. Ici, le personnage principal est (plus qu')obese, la femme qu'il aime est aveugle, leur relation est purement psychique... Le tout sur fond d'assassinats et de crime organisé. On attend simplement la suite, le moment du récit ou tous ces fils se rejoindront pour former la trame de ce qui s'annonce déja comme une grande épopée. Du beau travail.

Ister, chapitre 6 :
(Nommé chapitre 3 par erreur dans la mise a jour)

Ah, on retrouve ici Ries et ses compagnons, aux prises cette fois-ci avec les Grands Nains ! Que dire, sinon que les personnages deviennent de plus en plus attachants au fur et a mesure que l'histoire progresse ! Ce chapitre est incontestablement celui du lutin Pilgrain, personnage drole et d'emblée sympathique, redoutable en combat malgré sa taille et plein de surprises ! Seuls défauts de ce chapitre, un jugement peut-etre un peu expéditif qui condamne nos héros a l'emprisonnement... Mais a part cela tout est bon ! La machination finale est tordue a souhait, la fuite est marquée par un rebondissement bienvenu... Un tres bon chapitre ! Encore, encore !!

Ister - Chapitre 4

Où l'on retrouve nos trois compères, en route pour la forêt des Elfes. Bon, ben à part le fait qu'il s'agit d'une très bonne histoire, que les personnages sont cohérents attachants, et que les événements se succèdent parfaitement, je vois pas trop quoi dire... Ah, si ! J'ai remarqué une ou deux fautes de grammaire sans conséquence (couraient au lieu de courraient, et je n'arrive plus à retrouver l'autre). L'histoire a pris son rythme de croisière, la guerre ne fait que commencer, mais déjà on sent la responsabilité qui s'abattra sur les trois compagnons...
Un seul reproche : la façon dont sont "gérées" les races. Je trouve que c'est assez mal approprié d'utiliser les termes de Nains, Grands Nains, Humains, Hommes, Elfes (celui-là passe, à la rigueur), Lutins. Des noms plus ancrés dans le monde auraient mieux sonnés, même si ceux-ci permettent d'identifier facilement ces personnages. Mon plus gros souci concerne les lutins, que je voyais au début plus comme des farfadets ("C'est moi le Farfadet !!!" dédicace au fans de Mike Myers), genre créatures de 50 cm de haut. Mais, dans ce chapitre, Pilgrain monte à cheval, et soutient même Ries. Alors, ils devraient ressembler plus à des halfelins/hobbits. Et le mot "lutin" m'a induit en erreur.

Ister - Chapitre 5

Un nouveau chapitre, de nouveaux personnages. Il permet de constater que plusieurs forces semblent entrer en jeu dans le conflit, mais, à part ça, il m'a un peu laissé sur ma faim. J'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de caricatures dans ce chapitre :
- Gros Georges, le parrain sentimental, gros bonhomme incompris, qui dirige son empire d'une main de fer, est assez inconsistant, je trouve. Il aurait mérité un bien meilleur traitement, tout comme Istie et Raf, qui, en plus d'être traité classiquement, sont assez plats, je trouve.
- Les hommes de main, brutes épaisses sans cerveau, à part celui qui ne laisse transparaître ses émotions. Pas assez novateur je trouve, et toujours trop caricatural.
- L'homme de l'ombre, auquel ne tente même pas de résister Georges. J'aurais aimé un petit duel psychologique entre les deux personnages. Ca aurait, je pense, rendu bien plus intéressant ce personnage, et Georges par la même occasion.
En conclusion, un chapitre en deça des précédents, et dans lequel j'ai repéré quelques fautes, dont une qui m'a choqué :

Le gamin atteint

C'est atteignit, plutôt, non ?

Ils étaient aussi stupide et méchant qu?ils étaient forts

stupides et méchants

Ister - Chapitre 6

Où l'on retrouve à nouveau le quatuor formé désormais par Lilian, Ries, Layne et Pilgrain. J'aime la façon simple dont tu as décrit les nains, même s'ils semblent un peu taciturnes (pour les Grands Nains, c'est plus compréhensible). La sanction subie chez ces derniers est originale, et permet de mieux cerner les relations des GN avec l'extérieur. Et la trahison de Gaïen, savoureuse d'ingéniosité...
A part ça, le gros point fort de ce chapitre concerne sans aucun doute Ries, dont on commence à bien cerner les sentiments, vis-à-vis de ses compagnons, et surtout de Layne. Un amour compliqué, qu'il ne sait pas s'il est réciproque, et qu'il a peur d'avoué, même si Lilian semble s'en douter. Les deux compagnons d'aujourd'hui vont-ils s'affronter demain ?


Et après lecture de ce qu'ont dit les autres :
- C'est vrai que Lilian semble un peu transparent, mais on suit le récit avec les yeux de Ries, qui est rarement avec Lilian, et n'entretient que peu de relations avec lui
- Pour les loups qui parlent comme les hommes, et qui sont gentils, je trouve ça bien moi. Ca me fait penser à certains passages de Bilbo le Hobbit, où les animaux parlent. Et puis, pourquoi les loups auraient-ils toujours le mauvais rôle (en plus, comme ils disent, les 4 compères font de bons appâts).
- Pour la magie, ce que j'aime, c'est son traitement. Les jeunes mages semblent disposer de terrifiants pouvoirs, mais chaque utilisation leur coûte en énergie physique. Je n'ose même pas deviner ce qui adviendrait s'ils vidaient leur magie et que ça n'affecte pas leurs ennemis.

A propos du chapitre 5

En conclusion, un chapitre en deça des précédents

J'ai trouvé au contraire que ce chapitre (le 5) était le bienvenu car depuis le chapitre 2, on restait très près de Ries et Cie alors que le chapitre 1 annonçait un danger imminent et ominiprésent. Le chapitre 5 nous montre que la menace s'amplifie dans tout la pays et ça, le lecteur pouvait l'avoir oublié en suivant les seules aventures de Ries, Layne, Lilian et Pilgrain.
Pour ce qui est des personnages stéréotypés, certes, c'est sûr qu'ils entrent dans un schéma assez classiques (quoiqu'assez peu présent dans les récits parus sur chroniques si j'ai bonne souvenance) mais vu la manière dont ils sont traités, j'en veux bien pour chaque texte des persos comme ceux-là !

dude

Edit: dude, le lapinou seigneur du chaos! Carrotes pour tout le monde!

J'ai trouvé au contraire que ce chapitre (le 5) était le bienvenu car depuis le chapitre 2, on restait très près de Ries et Cie alors que le chapitre 1 annonçait un danger imminent et ominiprésent. Le chapitre 5 nous montre que la menace s'amplifie dans tout la pays et ça, le lecteur pouvait l'avoir oublié en suivant les seules aventures de Ries, Layne, Lilian et Pilgrain.

Je suis tout à fait d'accord sur ce point-là. C'est juste que je trouve que la qualité de ce chapitre est en-deça des autres. Par contre, c'est sûr que ce chapitre fait souffler un peu, et à parfaitement sa place, dans la compréhension de l'histoire, que dans l'exposition du monde.

Je crois que la principale faiblesse dans Ister est que les personnages et l'intrigue ne sont pas à la hauteur de l'univers, ils sont un peu trop simples par rapport à la complexité de l'univers. On passe trop rapidement d'un lieu à l'autre, d'un personnage à l'autre pour s'y attacher ou les connaître, cela donne une image simpliste et stéréotypée de chaque personnages. Sinon, l'univers de Ister est bien construit, c'est un bon exemple d'univers de High Fantasy solide. Mais j'ai toujours l'impression que l'univers cache les personnages et l'intrigue, qu'il prend un peu trop de place par rapport à eux.

Tout d'abord, je tiens à vous remercier de vos avis éclairés, et surtout de votre lecture. Il est tellement important de pouvoir ouvrir un univers aussi riche dans mon coeur que dans ma tête à d'autre, et de les voir y pénétrer avec plaisir. J'attends désormais chaque mise à jour avec autant d'impatience que vous, excité à l'idée de vous voir rentrer un peu plus loin dans l'histoire. La vitesse des retours, malgré la taille des chapitres, me laisse à penser que vous avez hate de connaître la suite, et c'est tant mieux.

En ce qui concerne les remarques faites, quelques réponses :

- La ficelle scénaristique qui emmène nos héros dans la tour des révélations est de loin la plus faible de toute l'histoire. Lors de ma relecture avant envoi, j'ai hésité un moment à tout refaire, mais je voulais d'abord lire les échos des lecteurs avant tout changement dans la trame. J'ai donc juste rajouté quelques mots, mais on oublie vite que les 3 compères sont partis sans rien de Cytadine, alors que dans leur fonte, une carte de la bonne zone... C'est un point que je vais vraiment revoir.

- Le côté caricatural de Ries, j'aimerais que vous m'en reparliez dans quelques chapitres . On verra si j'ai eu raison ou pas de l'amplifier. Je tiens juste à rappeler qu'à cet âge là, on a quand même une tendance possible à la caricature, alors que le caractère final du personnage tend à s'affirmer et à sortir d'un cliché post adolescent. Enfin, au moins moi.

- Je suis très content que la magie fonctionne toujours bien. C'était vraiment le gros danger dans cet univers, qui risquait de vraiment déséquilibrer l'histoire. On verra si ça continue...

- Le chapitre sur les grands nains est peut-être celui que j'aime le moins de l'histoire.Il y en a d'autres plus mal écrits, d'autres encore plus faibles scénaristiquement, mais c'est celui où j'en est le plus chi..., page après page. Les éléments que je souhaitais mettre en place à ce stade de l'aventure ne sont pas sortis aussi naturellement que les autres.

- Enfin, pour répondre à Marc, je dirais qu'il a parfaitement raison ; cela tiens en 2 points. J'ai créé l'univers avant d'écrire le livre, et il est tellement détailé que j'ai vraiment eu envie de le décrire, page après page. Ensuite, il ne faut pas oublier que l'ensemble des 15 chapitres a été écrit en moins de 1 mois et demi. Je n'ai jamais écrit autant, et avec un tel rythme. Seul sur mon PC pendant de longues heures, avec très peu de retour sur le texte écrit (1 à 2 seulement, et encore pour les plus grosses fautes de français et de style). Du coup, forcement, la profondeur écrite des persos se restreint. Ils sont certes très vivants à mon gout, mais d'une épaisseur réduite au temps consacré à écrire.

Pour conclure, j'attends toujours toute remarque, car j'ai toujours le projet de rendre ce livre beaucoup plus riche (en gros, à mon avis, il peut être multiplié par trois en volume, vu le nombre de persos que j'aime et que j'ai envie de développer). et puis, d'ici quelques années, continuer la trilogie... Ce qui me fait rire d'avance, c'est la tête que vous allez faire à la dernière page, en repensant à cet objectif de trilogie. Et pourtant, il est prévu depuis le départ !


Merci, Ries

Salut.


Ister

Le texte que j'attendais avec le plus d'impatience... ) cry: ). Sur le coup, ça surprend agréablement de voir des personnages que l'on croyait mort au chapitre 1. Comme il à déjà été dit plus haut le passage de la tour bien qu'un peut classique, rends les gobs terrifiants. Ce que j'aime dans ce texte, c'est que l'on est bien loin du gob classique de l'HF , ridicule et peureux. Le passage avec les loups est sympa, sans être être exceptionnel.

Le chapitre 5 est court, mais l'essentiel de la psychologie de Gros Georges nous y révéllée, si bien qu'il aurait été supperflu d'en faire un plus long. L'ambiance de la cité est bien d'écrite. Mon seul regret pour ce chapitre est que Raf soit un peu transparent.
J'ai bien aimé le chapitre 6, parce que l'on découvre les grands nains tant redoutés. La description de leurs habitats, est bien faite. J'ai trouvé le coup des fresques plutot original pour des nains. Le seul régret que l'on puisse avoir pour ces grands nains, c'est que leurs caractère est quand même bien proche du nain de base. En fait dans cet univers, c'est les nains "normaux" qui sont trop sympas . Mais ce n'est pas un défaut, c'est ce qui rend ton univers si inhabituel, et original.
Un dernier mot sur les pesonnages pour finir. Ils manquent peut-être un peut de profondeur. Mais pour moi ce sont les plus attachants des univers perso des chroniques. Et quand je dis ça, je suis sincère.
Merci pour ces moments magiques passés à lire ton texte. J'attends la suite avec impatience.

@+

Zarathoustra écrit: Danakail, je ne peux que te féliciter sur tes retours très constructifs. Tu donnes à la fois une note subjective et une note finalement objective, c'est tout ce qu'un auteur attend d'une critique: qu'est-ce qui nous a trouché et ce qui nous a déçu, avec des remarques sur le fond pour apporter le recul du lecteur à l'auteur qui batit son texte de l'interieur en trouavnt tout logique et tout et tout.
Bravo à toi!

Salut.
Merci c'est très sympa. Ca me fait vraiment plaisir venant de ta part. Surtout que si j'ai bonne mémoire , c'est toi qui au début me reprochait de ne pas critiquer les textes, ou alors d'écrire des critiques expéditives.
Et tu avais totalement raison. Bon maintenant même si tu trouves mes retours très constructifs, je peux encore m'améliorer. Parce que pour l'instant mes critiques sont encore assez globale, et pas en profondeur comme toi, Dude, ou Lomerandin , savent en faire.
Je suis donc encore un jeune Padawan qui à beaucoup à apprendre.
Encore merci ça me fait chaud au coeur venant de mon vieil ami( n'y vois aucune attitude condéscendante . )

@+

Juste, merci, sieur Danakail, pour tes remarques. Zara a raison, c'est exactement ce que l'on aime entendre...

Ries

Ahh Ister ! Voilà une suite que j'attendais avec intérêt

Dans la mesure où j'avais déjà fait une critique des trois premiers chapitres, je vais être plus bref ici et parler essentiellement de ce qui a changé par rapport à mon premier avis.

Ce qui, au niveau du style, ne fait pas grand chose, et seulement en bien. C'est toujours d'une fluidité remarquable, avec juste ce qu'il faut de descriptions pour qu'on se fasse une idée de l'univers sans que cela entrave jamais le dynamisme du récit, lequel est toujours animé et vivant. Si agréable à lire que je l'ai d'ailleurs fait deux fois : une première fois il y a quelques jours, suite à quoi je me suis directement attaqué aux autres récits de la MAJ, puis à leurs critiques, si bien que j'ai préféré relire les trois chapitres juste avant d'émettre ma critique, afin de les avoir bien en mémoire au moment d'en parler.

Une bonne partie de ce que j'aurais voulu faire remarquer a déjà été mentionné, ce qui n'empêche que je vais faire un bref commentaire pour chaque chapitre.

A commencer par le Chapitre 4 :

Ah, la suite du fameux chapitre 2. En dépit de détails que certains ont pu mentionner, tels que toute l'histoire de la tour, ou la rapière, je n'ai pas été déçu du résultat - à vrai dire, cette brave tour ne m'a pas particulièrement choqué, même s'il est un brin étrange que personne ne se soit jamais préoccupé d'aller voir ce qu'elle pouvait renfermer (surtout avec des trésors pareils à l'intérieur, et alors que des gens savaient globalement où elle se trouvait), et qu'elle contienne les seules traces existantes de tout un pan de l'histoire certes ancien, mais qui a tout de même dû marquer une bonne partie de la région. Ce n'est toutefois pas d'une gravité extrême, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de réécrire ce passage, à part peut-être pour rendre l'existence de cette tour plus mythique et sa découverte imprévue, ce qui serait plus logique vis à vis du fait qu'elle n'a jamais été pillée en dépit de tout ce qu'elle recèle.

Pour ce qui est de la rapière, c'était peut-être un brin classique, mais rien de gênant là encore, d'autant que ça fait avancer l'histoire.

Tout le reste m'a plu, en particulier tous les petits détails qui rendent les personnages plus humains, par exemple "Ries n’avait pas pris la parole, encore paralysé à l’idée que la porte aurait put être close", d'ailleurs je trouve que Pilgrain aurait peut-être mérité de bénéficier d'un peu plus de ce genre de détails juste après la mort de Lael, il disparaît grosso modo du récit jusqu'au moment où il est à nouveau d'humeur potable, ce qui fait qu'on voit moins la transition, sans que ce soit pour autant particulièrement frappant comme ça l'était dans le chapitre 3.

Au final, pratiquement que du bon, et il faut vraiment pinailler pour trouver des choses à redire.

Ah, j'allais oublier : j'ai beaucoup aimé les actes magiques de Ries, ce n'est jamais du bourrinage, toujours des astuces bien trouvées mais qui marchent seulement pendant un temps très restreint, ce qui accroît considérablement la crédibilité de la chose, puisque la magie n'est pas *la* solution absolue aux problèmes, juste un moyen de gagner un peu de temps pour fuir (et encore, moyennant un sacré effort). Ceci couplé au fait que les descriptions sont très bonnes et qu'on les visualise très bien, donne un résultat tout à fait plaisant, et ce, d'autant plus que c'est quelque chose dont le traitement est souvent difficile.

Chapitre 5

Mon préféré dans cette sous-trilogie. En dépit des points qu'a mentionné gulix, j'avoue que je préfère globalement l'ambiance de Cytadine aux aventures dans la brousse - et à vrai dire, j'aime bien me détacher un peu du groupe de Ries et compagnie (je dis ça surtout par rapport aux chapitres 4 et 6), car je dois dire qu'à force, j'entretiens parfois un léger désamour pour les héros juvéniles, pour cause d'overdose épisodique de ce type de personnages.
Et quand les appartés sont de cette qualité, que demande le peuple ? Les nouveaux personnages sont certes un peu archétypaux, mais leur traitement est tel que ça ne m'a pas gêné un seul instant.

Je n'ai vraiment strictement rien à redire, tout est irréprochable, je m'arrête donc là.


Chapitre 6

La suite des aventures de Ries et compagnie. Ici, la plupart des choses que j'avais à dire l'ont déjà été : le jugement un peu hâtif (il aurait suffi de quelques lignes de blabla de plus, rien de bien compliqué), la trop courte durée du séjour chez les Grands Nains et donc le manque d'approfondissement des particularités de ce peuple.

Par contre, j'ai apprécié que les nains "normaux" soient justement plus normaux que ceux qu'on voit parfois en HF : en tant que peuple en plein développement, et en situation d'échanges avec le reste de l'Empire, il serait étrange qu'ils se montrent particulièrement reclus et xénophobes, je trouve donc que ce point renforce la cohérence de l'Univers. Le comportement des Grands Nains est d'ailleurs quant à lui un peu étrange : on fait du bruit sur leur lac, alors ils nous emmènent dans leur cité, on est entrés dans leur cité, alors ils nous tuent. Je ne vois pas vraiment la motivation de tout ça..

Pour ce qui est des Grands Nains et des Nobles Hommes en général, j'avoue que le concept m'embête tout de même un peu : l'existence de sortes de "répliques" des deux peuples, alors qu'il n'y a pas par ailleurs de multiplicité apparente des ethnies au sein d'un même peuple, fait un brin étrange, je trouve. Ca fait un peu "unité upgradée" de jeu de stratégie : on s'attendrait presque à tomber sur des Elfes Puissants, des Petits Lutins, etc. Enfin bon, tout dépendra de la manière dont tu développes ça.

Quoi qu'il en soit, j'ai enchainé des points négatifs, mais c'est juste parce que tout le reste est vraiment bon et que je n'ai rien à y redire. J'attends donc là aussi de voir la suite avant de me prononcer vraiment.

A noter que j'ignorais totalement qu'il t'avait fallu si peu de temps pour écrire tout ça, et que pour le compte, tu m'impressionnes vraiment ! Trois jours par chapitre en moyenne, c'est carrément ahurissant, surtout au vu du résultat. Même si ce n'est pas forcément *sensé* entrer en compte sur le plan des qualités narratives, il est impossible, de mon point de vue, de ne pas en tenir compte dans la vision globale que l'on a de l'oeuvre, car c'est une contrainte majeure, et tu t'en tires avec les honneurs, et plus encore