Athylaa - Le Marcheur [Eté 2005]
- Gulix
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 1531
On découvre un personnage étrange, un univers urbain étrange, et la fin reste ... étrange.
J'ai du mal à faire long sur ce texte, car il m'inspire un peu les mêmes choses que les derniers textes de Gulzan : de la poésie mêlée à de la tragédie. En essayant de suivre le fil du récit, soit on s'y perd, soit on s'y noie. Je m'y suis noyé avec bonheur.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Iggy Grunnson
- Hors Ligne
- Messages : 418
Effectivement, il y a du gulzan dans ce trip que nous offre Athylaa. J'avoue avoir été un peu dubitatif au départ vis à vis de ce texte: le style est à mon goût un peu sommaire par moments, et surtout, quelques fautes d'orthographe/de frappe (notamment des lettres doublées, et là, je pense que tu n'y es pour rien) rendent l'immersion assez difficile...
Sauf que l'essentiel est là: le texte d'Athylaa paraît bien moins creux (bon, le terme est un peu vache, d'accord) que certaines des expérimentations de gulzan et derrière, on trouve entre autres l'ombre du sandman de neil gaiman (une bd américaine qui vaut largement le détour pour ceux qui ne connaîtraient pas), et un ton fantastique noir qui rappelle un peu les contes de la crypte. En définitive: l'expérimentation ne tourne pas à vide et le lecteur n'est pas oublié en chemin par un récit riche en surprises. Chapeau!
Iggy
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Disons que la chute manque de clareté, et je me demande si l'initiative première était poétique ou fictive... Peut-être aussi que le morceau concernant l'entrevue dans l'appartement se révèle trop mystérieux pour ce qui nous arrive au final, disons que l'on a pas vraiment envie au final de savoir ce qu'il en est.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Zarathoustra
- Hors Ligne
- Messages : 2081
Niveau style, il y a parfois un manque de passé simple (voire des confusions avec le'imparfait (depuis que Kundin m'a signalé cette erreur dans mes textes je fais gaffe! ). Il y a parfois des phrases un peu confuses (faudrait que je relise) mais aussi de très belles trouvailles (par exemple, j'aime bien: "ma tête refoulait du vide de cette petite chambre qui refoulait un odeur nauséabonde" , ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça! )
Je trouve que l'introduction de le cigarette, de la guitare donnent un côté moderne surprenant mais qu'il y aussi comme une dimension autobiographique dans ces moments là. Jouer de la guitare seule avec une personne doit être sacrément intime, de même la contemplation de la ville en fumant sa cigarette, un moment bien à part (je sais pas, j'ai jamais fumé...). Enfin, je me trompe peut-être, faudrait que notre nouvel ami vienne nous en dire un peu plus.
En tout cas, c'est cette dimension que je phantasme autobiographique qui rend sa dimension intéressante au texte puisque cela lui ôte son principal risque: l'exercice un peu gratuit.
L'autre aspect que j'apprécie, c'est que ce texte commence plus comme un texte "fantastique" au sens premier du terme, disons comme pouvaient l'être ceux de la fin du 19eme siècle. On retrouve d'ailleurs la personnalité un peu passive dans la femme qui regarde. Cependant je trouve sa personnalité trop passive, en fait, elle est totalement transparente. Je sais que c'est un peu le thème de l'histoire mais du coup, on a un peu de mal à s'intéresser à elle et à ce qui peut lui arriver. En face, l'homme est trop typé, il sait tout, connait tout , un peu comme les voyageurs/ermite qu'on rencontre en HF.
Deux pistes qui m'auraient bien plus de voir mieux développé:
1- L'amour: je trouve que si tu avais glissé cet amour entre les deux de manière plus marqué, tu aurais gagné en tragique (lorsqu'elle lui tire dessus (là c'est un peu abstrait, elle tire comme un pantin)). Et tu aurais du même coup rempli ton personnage féminin d'ffect qui nous aurait permi de se projeter un peu en elle.
2- La scène de l'immeuble et de la guitare. Je trouve (meêm si c'est un peu latent) que cette scène aurait pu être beaucoup plus tendue. Cette femme suit un inconnu dans un lieu désert et desaffecté. Il y a comme une menace sur elle dans ce contexte que tu aurait pu mieux utilisé. Peut-être en créant une relation un peu plus dominatrice de l'homme pour qu'on sente la vulnérabilité de cette femme, et qu'à nouveau on si'dentifie à elle, qu'on veuille la protéger inconsciemment.
Au final, en relisant mes commentaires, je me rend compte que ce que je comprend du texte, finalement, montre que tu as tout à fait réussi ce que tu souhaitais, mais peut-être as-tu oublié un peu ce que le lecteur pouvait projeter dans ce que tu créais et qui en plus aurait servi doublement ton récit.
Bienvenue à toi et bonne continuation!
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- athylaa
- Hors Ligne
- Messages : 1
Tout d?abord, merci pour vos commentaires/critiques, qu?ils soient positifs ou négatifs, ils me permettent d?avoir des repères concrets et objectifs et avec un peu de chance, de m?améliorer.
Je vais essayer de répondre aux questions de Zarathoustra.
Tu parles de dimension autobiographique, d?amour, d?ajouter un peu de tragique, etc. En fait mon but, lorsque j?ai écris cette nouvelle était de déshumaniser les personnages, de choisir un décors urbain neutre, de ne donner aucune indication sur le lieu, l?époque, au départ j?envisageais même de ne pas définir le sexe des deux personnages. En lisant certain commentaire, je me rend compte que je n?ai pas réussi à faire comprendre ce texte, à faire valoir mes intentions.
Dans l?absolu, tous les écrits sont des expérimentations mais, j?ai envie de dire, celui-ci en est encore plus une. C?est une histoire entre le rêve, l?imagination et la réalité, il n?y a pas de repère, on ne peut pas réellement s?identifier ou compatir ou même avoir un attachement pour l?un des personnages parce qu?il n?en sont pas vraiment. Ils sont des éléments du décors finalement.
Alors à quoi bon écrire cette nouvelle allez-vous me demandez. Je répond dans la foulée: je lis mal de science fiction en ce moment, c?est une littérature que je commence seulement à découvrir et j?avais envie de m?y essayer à ma façon et sous une forme différente. Ici il s?agissait d?inspirer une émotion différente dans une sorte de dimension inconnue. Il y a deux personnages qui évoluent dans un décors urbain, ils symbolisent le temps et se retrouvent tour à tour englués dans cette spirale. La guitare, la cigarette à la fenêtre, j?avais envie de laisser quelques habitudes familières parce qu?elles rendaient bien compte de l?ambiance générale. Alors pour résumer, je pense que cette nouvelle pourrait être une allégorie du temps.
Voilà, je regrette de ne pas savoir mieux parler de mes textes mais les publier sur ce site est déjà un grand pas en avant.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Kundïn
- Hors Ligne
- Messages : 1437
Et là, je dois dire que j'ai été plus sensible au côté lyrique et à la recherche esthétique dont fait preuve l'auteur. Le ton monotone, la langueur qui s'échappe des descriptions révèlent une intention sous-jacente. Le tout est très onirique, et comme dans un rêve les personnages ne s'embarrassent pas de logique ou de motivations : c'est un récit qui semble construit sur une émotion, sur un sentiment, plus que sur une action. Lorsque l'on est sensible à cela, on peut mieux apprécier la beauté de cette rêverie mélancolique, même si le texte est loin d'être parfait.
Sur le plan des critiques, donc, on peut relever de nombreuses fautes d'orthographe qui gâchent quelque peu le lyrisme de la nouvelle, sans compter que d'affreux codes informatiques sont venus se glisser ça et là en remplacement de e accentués, mais on ne peut guère blamer l'auteur pour cela ! Il y a aussi ce passage :
J?attendais cette explosion libératrice lorsque, au point G de la douleur, un flash impromptu m?apparut
Aargh... "à l'apogée", "au summum", n'importe quoi, même "orgasme" serait mieux ! Mais point G, pour le coup, on quitte le registre lyrique pour aller s'égarer dans des zones d'écriture assez sensibles... Bref à changer de toute urgence (surtout si tu veux dire qu'elle atteint un point culminant. Ne pas confondre zone érogène et orgasme ! Et puis, la douleur n'est pas vraiment un plaisir... Bref...)
Le texte souffre également, de facon générale, d'un manque de clarté qui aurait pu être aisément évité, même en voulant rendre les choses assez floues. Ce qui est dommage, c'est de ne pas accrocher suffisamment le lecteur pour l'amener à découvrir la recherche esthétique de la nouvelle...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Krycek
- Hors Ligne
- Messages : 2935
Athylaa écrit: je lis (pas) mal de science fiction en ce moment
De quelle SF t'inspires tu ? Le genre nouvelles et chutes comme le faisait Ray Bradbury ou plus le genre de Bernard Werber où l'intérêt principal se porte sur l'étrangeté de certaines choses ? D'où tiens tu ce style lyrique ?
Non pas que cela m'interesse beaucoup, comme je l'ai dit, je suis un peu gavé de ce genre, mais je voudrais quand même savoir s'il existe des auteurs avec ce style (sans aucun à priori sur ton texte).
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Nami
- Hors Ligne
- Messages : 41
C'est spur que les lettres doublées et les mots illisibles n'aident pas à l'accrochage mais pour un premier jet c'est quand même positif m'est avis
Continue, même si tu es incomprise...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Iliaron
- Hors Ligne
- Messages : 427
Dans ton récit, biz z arrement j'ai apprécié ce ton distant, comme s'il était résigné, au final ce qui devait arriver arriva, c'est comme si on le savait depuis le début. De plus tu garde toujours une certaine distance même avec les personnages, ils vivent, ce sont quasient des pantins: on ne sait rien d'eaux, on ne comprend pas forcément le rôle du marcheur, à part faire écouler le temps.
A la limite un des défauts (mineurs) est la précision qui me semble inutile lorsqu'elle déchire le pull, et om au final ça n'amène rien car l'on savait que de toute façon le marcheur n'allait pas aider, ni faire un geste.
Au final, la fin est encore plus énigmatique, on comprend mal comment le marcheur fait écouler le temps, pourquoi elle tire sur lui, pourquoi...
En un mot ce récit soulève bien des questions, et m'apparaît comme une vraie réussite, même la fin aurait peut-être gagné à être un chouïa plus claire. (mais l'inversion des rôles aussi est intéressante )
Iliaron, qui a enfin commenté tous les textes, reste plus qu'à noter (arrg, j'ai envie de mettre quatre textes sur un podium de trois )
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Elfiriond
- Hors Ligne
- Messages : 833
Bon, ça va, j'ai plutot bien accroché même si les vilaines choses informatiques (&eàcute pour un "è", c'est chiant à déchifrer...) mais c'est pas ta faute.
J'ai bien l'ambiance de cette ville qui m'a fait penser à Dark City un peu, et ses personnages sans grand but dans la vie. Et puis j'aime beaucoup la cigarette, le soir, à la fenêtre. Mais moi je regarde la lune, quand elle est là (remarque, ton persos regarde les étoiles).
Ca reste quand même sacrément abstrait, mais pourquoi pas?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Anonymous
Ce texte est vraiment une merveille !
Le côté onirique bien entendu, mais l'histoire cyclique, le cercle perfide ...
J'y associerais bien un morceau de métal atmosphérique; pour rester dans le trip !
LoR
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.