Lorindil - Gooseville chap. 2 [Eté 2005]

Suite attendue du prologue si alléchant, ce second chapitre est mené assez honnêtement mais m'a semblé un peu inégal. Avant l'arrivée dans la ville fantome, où l'intérêt augmente grandement, le récit a du mal à décoller avec cette famille à laquelle on a du mal à s'attacher : une fillette au "rire cristallin" qui fait un peu cliché quand même, une épouse qui m'aurait porté sur les nerfs en 5 minutes et un père pro-américain avant l'heure (je ne suis pas certain que cette haine des anglais existait avant le début de la guerre d'indépendance... Certes ils n'aimaient pas le roi d'Angleterre et ses impôts mais après tout, les colons étaient eux-mêmes toujours anglais...)
A l'arrivée dans Gooseville, les choses s'améliorent (pour le lecteur en tout cas, pas pour les héros !) et la description de cet endroit lugubre et de ses habitants zombiesques est assez réussie. Le havre de normalité qui subsiste encore dans l'épicerie est une bonne idée, et le dénouement du chapitre, qui s'achève encore une fois sur un suspense accrocheur, est une belle réussite. Il faudrait que la pression ne retombe pas dans le troisieme chapitre pour avoir un texte très fort !

Hello

Pour la critique de Zara, je renvois au topic Gooseville 2 où j'ai déjà répondu !

Salut Kundïn,

C'est rigolo car j'ai eu le même sentiment en écrivant le début de gêne et d'exaspération envers cette famille à la recherche de sa p'tite maison dans sa prairie !

Je n'ai pas de document véritablement pertinent sur l'esprit des colons ante-révlution, de mes cours d'histoire je me souviens qu'il y avait quelques activistes , donc il faut supposer que Peter est un ancien membre d'un "club proscrit révolutionnaire" en quelque sorte, ou qu'il véhicule des idées anti-couronne d'Angleterre.

La description de Gooseville a dû te rappeler une certaine nouvelle de H.P.L. Et pour la suite je pense accentuer sur le psychologique, face à la froide vérité que leur présente toujours les membres de l'épicerie.

Seul hic: la suite !

et on aurait rentré davantage dans l'histoire et resorti avec moins de frustration.

je crains que la frustration ne soit pas levée avant un bon moment, vu mon faible temps mobilisable pour écrire ! Enfin je peux toujours livrer par deux les récits.

La description de Gooseville a dû te rappeler une certaine nouvelle de H.P.L.

Le cauchemar d'Insmouth ? Ou alors l'Horreur de Dunwitch ?
Y'a moyen de faire une bonne ch'tite partie de cache-cache avec des profonds en tout cas, dans ta ville !

Bien vu Kun' C'est le cauchemar d'Insmouth ! qui m'a (au début) inspiré !

J'ai fait un plan de la ville justement, je développe un peu le concept... Si celà t'intéresse au fil des chapitres, d'en faire un 'tit scénario pour Cthulhu JDR you're welcome my friend

Ph'nglui mglw'nafh Cthulu R'lyeh wagh'nagl fhtagn!

Pourquoi pas, un ch'tit scenario dans les ages tourmentés du far west, faudra que j'y pense ! Je prépare une fournée de one-shots pour cet été de toute facon, avec au programme Cthulhu 20's, Cthulhu An Mil, Cthulhu Contrées du Reve, Cthulhu Années Folles et Cthulhu by Gaslight.
A noter qu'il existe déja l'adaptation de la nouvelle pour le JDR. Le scenario s'appelle L'Evasion d'Insmouth. Je ne le connais pas mais ca doit etre assez sympa.
Kun', qui attend toujours la sortie de Dark Corners of the Earth, repoussé de longue date, maintes et maintes fois...

Et bien, le récit continue vraiment bien sur sa lancée, en augmentant encore d'un cran, à mon goût, le mystère entourant ton récit, et cette cause d'immortalité.

Au début l'ambiance est saine, puis elle vire vers le glauque dès la vision de la ville, où l'on sent que quelque chose est anormal, mais ils y vont (bien expliqué d'ailleurs avec l'épouse assez... chiante ).
Puis une fois rentré l'idée d'immortalité est distillé à petites touches, avec les baraques délabrées, le cimetière vide...
Quand à la fin, vraiment bien faite, d'un coup on comprend le malheur des voyageurs .

Bref, au niveau de l'ambiance, j'ai vraiment trouvé ton récit génial.

Maintenant j'attends la suite voir si tu arriveras à garder cette ambiance ou si d'elle même elle s'essouflea une fois que les voyageurs seront résignés à leur terrible sort d'immortalité.


Iliaron, qui a vraiment apprécié

Alors, tout comme Kun, un récit en deux parties.

La première, soporifique (j'ai lu ça à 1h30 en même temps ), pointillée de clichées et de dialogues qui m'ont semblé fort peu réalistes. Le language du médecin n'est pas assez familier, on dirait un noble de la cours d'Angleterre, et il site du Voltaire (pour un anglo-saxon de 18ième, ça fait étrange...)...

- Non, Peter, je veux juste te dire que nous sommes allés trop loin. Regarde autour de nous ! Il n’y a rien, juste une vieille piste recouverte d’herbes ! Enfin, Peter, où nous conduis-tu ? Nous sommes suffisamment libres comme ça. Trouvons-nous une petite bourgade où nous installer, et cessons d’errer de la sorte, je t’en prie ! »

Peter resta silencieux un instant. Autour du chariot, Susan s’agitait, folle de joie. Piquant une course le long du chemin, elle s’engagea à travers les sous-bois.

« Susan ! » Hurla Maggie.

« Maman ! Papa ! Il y a une ville derrière la forêt ! » leur cria la jeune éclaireuse.

C'est un peu cousu de fils blancs là avous.



Bref


Puis la seconde partie, infiniment plus interessante. Je ne me souviens pas du machin de l'Insmuth (je sais même pas si j' l'ai lu, j'ai prété mon AdC), mais personellement, Gooseville m'a fait plus penser à Sleepy Hollow (village du film du même nom de Tim Burton).
On est d'ailleurs suffisament longtemps plongé dans l'innormalité pour que l'ilot de normalité nous paraisse grandement anormal et suspect! Bref, on est dans l'ambiance! Rien que l'introduction "dans la vallée entourée de forêt de conifères"... Non d'un chien je voudrait pas y vivre!
Quelques critiques sur cette partie quand même:

Gaffe aux répétitions, pas la peine de nous bassiner avec ta peinture écaillée, on sait on sait!

et pis:

Bien peu d’entre elles étaient construites en pierre, à l’exception de la poste,

Je ne suis pas un expèrt, mais cette phrase me dérange. On la comprend au niveau sémentique, mais elle me parait tout de même incorrecte. Je m'explique. "à l'exception de" suppose que la poste est la seule en briques, et juste avant, tu dis "bien peu sont en briques", ce qui veut quand même dire qu'il y en a plusieurs... Je reformulerais cette phrase.


La "chutte" est pas mal, mais je trouve le dialogue à la table plutot lourd même si les personnages ont déjà plus de personnalité et de mystère que les époux dans la première partie. On nous bassine avec la gamine, j'avous avoir envi de la jeter du haut du précipice rien que pour pouvoir regarder son corps se disloquer sur le rocher en bas, et sa cervelle se répendre dans une pulpe de matière grise.

Salut !

Sleepy allow je connais pas du tout, donc possible que ça y ressemble, possible que non ... Là je ne peux pas te dire !

et il site du Voltaire (pour un anglo-saxon de 18ième, ça fait étrange...)...

Rhooh ! Allons ! Que de pré-jugés ! Le français était une langue étudiée chez les gens de lettre, ne l'oublions pas.

Pour la phrase en effet il y a une faute !

@+ !

Vite fait a Lorindil : si tu ne connais pas Sleepy Hollow, jette toi dessus, n'attends pas, vite, maintenant, COURS !
Un excellent film fantastique qu'il faut absolument avoir vu !! En plus ca te fournirait peut-etre quelques bonnes pistes pour la suite de ton recit.
T'es encore la ? Mais depeche-toi d'aller l'acheter/le louer !! MAINTENAAAANT !!

Pour commencer, je dirais Sleepy Hollow +1. Voila, c'est fait ...

Donc oui, un peu comme les autres, le début du récit est assez lent, mais ça permet de faire monter la pression (quand est-ce qui se passe quelque chose ), jusqu'à l'arrivée de la ville. J'ai presque l'impression que le mari savait que Gooseville était là.

L'entrée dans la ville est assez cthulienne, il est vrai, et ressemble étrangement à celle de Sleepy Hollow, qui est presque une reprise du Frankenstein de Branagh, au passage. On imagine les silouhettes derrière leurs fenêtres, tirant les rideaux...

Concernant la fin, que j'ai bien aimé, j'ai quand même quelques reproches à faire : je n'ai pas relu après coup, mais il me semble que la famille s'arrête dans une épicerie qui au final s'avère être une auberge. Bon, en même temps Gooseville ne doit pas compter trente-six mille commerces, mais bon... Et puis, le dernier ptit truc, c'est que les trois clampins de cette auberge, j'arrive pas à me les figurer. Un peu plus de détails sur eux n'auraient pas été de trop.

Bon, à quand la suite ?.

Salut Krycek !

Ha oui, forcément si l'époque historique ne t'emballe ps, c'est un handicap sérieux No soucy de ce côté, après tout, il faut aussi se faire plaisir, je te comprends très bien !

mais il me semble que la famille s'arrête dans une épicerie qui au final s'avère être une auberge

C'est possible ! J'en ai fait des fautes dans ce récit, après correction des coquilles ont dû persister. On va dire que l'auberge est dans la galerie marchande de l'épicerie

Arf ! Promis je fais une suite, ma copine s'est également mise à protester face à ma fainéantise

Le chapitre 3 vous éclairera un peu plus j'espère, surtout sur les personnages et la réaction de notre charmante famille face au piège qui s'est refermé sur elle...

Avec un peu de retard, j'ai quand même pu finir la lecture de ce chapitre plutôt intéressant...

Contrairement à Krycek, le cadre du récit me semble vraiment bien choisi, ne serait-ce que parce qu'il n'avait pas été traité jusque là sur chroniques. En fait, l'idée de frontière, de territoire vierge qui est omniprésente à la lecture de ce chapitre colle à la fois à cette époque (les nouveaux territoires, à l'ouest) mais aussi au genre abordé, où l'on ignore la frontière entre réalité et fantastique.

Sinon, j'ai effectivement trouvé que le début était un peu long, d'autant que la découverte de la ville n'est pas forcément bien amenée. Comme l'a souligné Elfi, c'est assez cousu de fil blanc: à ce compte là, tu aurais pu mettre l'emphase sur ce côté "malédiction" qui ramène implacablement les voyageurs à gooseville.

L'ambiance par contre est vraiment bien rendue, à partir du moment ou l'on arrive en ville; j'ai tout de suite pensé aux "fosses d'iverson" une nouvelle de dan simmons qui je crois avait été mentionnée précédemment. Le retour provisoire à la normalité rend les choses encore plus inquiétantes, c'est très bien vu! Dans l'ensemble, un grand bravo pour un texte très prenant. Vivement la suite!

Iggy