Gulix - Esprit Vagabond [Halloween 2005]

Comme on est le lendemain d'Halloween, je commente ce texte (et puis aussi parce qu'il est de Gulix qui fait quand même pas mal de choses pour nous lecteurs gâtés)

ou tout du moins celui qui allait s’appeler Guillaume.

Ce ne serait pas: "celui qui s'appelait"


Sinon ce qui à mon goût fait un peu baisser ton texte sont certains dialogues, comme les "mille fois mercis", alors même qu'ils sont en pleine bataille. En même temps je me dis que c'est justifié au vu du nombre de fois qu'ils ont combattu ces hordes là, donc ça ne me gêne pas trop non plus.

Sinon, c'est vraiment fluide, et j'ai bien aimé le dénouement... Tel est pris qui croyait prendre... (même si on devinait aisément qu'à l'intérieur de cet Eglise ne pouvait se trouver que le mal, si tu comprends ce que je signifie).


Enfin, un léger défaut, mais qui est plus personnel: il me semble trop simple de tuer un mort-vivant... Ce qui fait que je n'ai pas du tout ressenti ni peur ni dégoût, car les personnages restent totalement froid, les dialogues qu'ils tiennent semblent par endroit être ceux que l'on pourrait tenir dans un salon de thé (surtout le "mille fois merci", je ne m'en remettrais pas^^), et puis leurs gestes sont posés, absolument aucune peur... On ne la ressent même pas alors qu'il est à la merci de celui qui était Guillaume... Dommage.

En somme, un texte au style très fluide, très agréable à lire, mais qui malheureusement, selon moi, ne parvient pas à dégager une ambiance malsaine et maladive.



Iliaron

Un petit one-shot qui se laisse lire, avec des procédés efficaces. Du bon "zombies shoot ‘em up" dans la tradition du jeu vidéo. Peut-être cette chasse au monstre est-elle trop aseptisée, comme du tir au pigeon : pas de peur ou de dégoût de la part des personnages. Ca manque de piment jusqu’à ce qu’on arrive dans la chapelle.

Fin un poil rapide. D’un côté, c’est bien car elle est brusque ; d’un autre, André n’a aucune réaction vis-à-vis de Guillaume, mais uniquement de la bête. Que son apprenti se soit transformé ne lui fait donc rien ? Il doit être un sacré dur à cuire.

Je remarque que tu ne t’embarrasses pas d’expliquer la possession de Guillaume. Il est vrai que depuis le temps, on commence à connaître les petits trucs des démons et associés. André aussi apparemment, puisqu’il comprend tout de suite de quoi il s’agit. Je ne sais pas si c’est un plus ou un moins.

Au nom du Seigneur de l’Aube, retournez d’où vous venez et ne nous dérangez plus !

Une manière de dire « Mais heu, laissez-moi tranquille d’abord ! » On s’attend à un autre discours de la part d’un ecclésiastique.

Iliaron écrit: les dialogues qu'ils tiennent semblent par endroit être ceux que l'on pourrait tenir dans un salon de thé (surtout le "mille fois merci", je ne m'en remettrais pas^^)

Dans le même registre, « vos pistolets, Sire ». Ca ne m’a pas gêné, on voit que les gars ont de l’expérience. Mais il manque en effet quelque chose.

Iliaron écrit: En somme, un texte au style très fluide, très agréable à lire, mais qui malheureusement, selon moi, ne parvient pas à dégager une ambiance malsaine et maladive.

Etait-ce le but ?

Zara écrit: Bon, je me doutais que Guillaume était à la fois trop peu abordé mais trop pour en rester là, donc pas de totale surprise sur le dénouement. Cela dit, cela met en valeur aussi le côté un peu "lutte des classes".

Pas compris. Que fait Marx dans une histoire de zombie ?

Je vois ce que vous voulez dire. Que pensez-vous de ceci ?

Une seconde détonation retentit dans la chapelle. Puis le silence reprit ses droits. Celui qu'on appelait Guillaume sortit de la chapelle et inspira un grand coup. Puis il s'enfonça dans l'obscurité, un pistolet dans chaque main, et les horribles créatures s'écartèrent sur son passage.

(lol voilà que je réponds à la place de l'auteur )

C'est vrai que ça le fait pas mal, cette fin Dommage que j'y ai pas pensé !

Je remarque que tu ne t’embarrasses pas d’expliquer la possession de Guillaume. Il est vrai que depuis le temps, on commence à connaître les petits trucs des démons et associés. André aussi apparemment, puisqu’il comprend tout de suite de quoi il s’agit. Je ne sais pas si c’est un plus ou un moins.

Ben non, j'aime pas trop, et je vois pas trop comment expliquer ce genre de trucs. Dans une histoire d'horreur/épouvante, ce sont les faits, à mon avis, qui sont le plus important, et non les explications. D'ailleurs, nombre de films m'ont déçu pour ça...

Iliaron a écrit:
les dialogues qu'ils tiennent semblent par endroit être ceux que l'on pourrait tenir dans un salon de thé (surtout le "mille fois merci", je ne m'en remettrais pas^^)

Dans le même registre, « vos pistolets, Sire ». Ca ne m’a pas gêné, on voit que les gars ont de l’expérience. Mais il manque en effet quelque chose.

Je voulais présenter les personnages comme aguerris/blasés. Ce genre de situation ne leur fait pas peur, et ils sont là pour faire leur travail, point.

Gulix écrit: Je voulais présenter les personnages comme aguerris/blasés. Ce genre de situation ne leur fait pas peur, et ils sont là pour faire leur travail, point.

C'est exactement comme ça que je les vois. Même Guillaume semble être avec eux depuis suffisamment longtemps pour ne pas être impressionné par ces créatures infectes. Mais du coup, le récit perd un peu de son goût lors de la confrontation dans la chapelle. Les personnages constatent, sans réagir à l'apparition de la bête.