file Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

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il y a 18 ans 3 mois #8996 par Iliaron
Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006] a été créé par Iliaron
Et bien, après lecture, j'ai vraiment été charmé! Les précédents opus s'étaient un peu endormis dans une sorte d'acte de théâtre burlesque, dont au début j'avais apprécié, mais ensuite ça traînait à mon goût vraiment en longueur. Déjà la dernière fois on en sortait un peu, mais l'humour était encore bien présent. Là on en est sorti entièrement, et vraiment on peut prendre la pleine mesure de tes qualités! Vraiment le ton sérieux te va à mon avis mieux!

J'ai noté quelques fautes, mais c'est bien long à relever^^ (et il doit n'y en avoir que trois ou quatre, aucune de bien méchante).

Pour les scènes: des petites choses (bien que l'une soit importante):
J'ai trouvé le corset qui s'ouvre au fur et à mesure assez irréaliste. je veux dire: j'imagine plus un snot comme un "machin indéterminé de un kg (et encore :lol: )" que comme un poids. De plus, dès que l'elfe met les bras pour le soutenir, je ne vois vraiment pas comment elle peut être à ce point faible (d'ailleurs tu dis ses maigres bras, alors qu'elle a une généreuse poitrine... elle est biz z arre ;) ) pour ne pas réussir à compenser le poids du snot. Surtout qu'elle le prend comme un bébé, or quand tu tiens un bébé, tu n'as rarement de tissu pour t'aider. Certes la prise est bien plus commode, mais quand même!
Le problème est que je ne vois vraiment pas comment tu aurais pu introduire le combat autrement...

J'ai à un moment était assez surpris d'une tournure: le snot se plaint d'avoir trop chaud, et au seul endroit où il peut se rafraîchir, il veut y mettre la main pour se réchauffer (haut du crâne). Les passages où tu développes les pensées plutôt stupides d'un snot tirent souvent en longueur, ça mêle souvent des remarques vraiment rase-mottes (d'un snot, tu vas me dire!) dans des situations pourtant tendues; un tel décalage m'a gêné.

Lorsque Boubli se souvient d'où il est, il se souvient aussi des distances; ça m'a surpris car déjà ça fait quand même beaucoup de souvenirs, mais surtout pour un snot, les distances doivent apparaître... différentes.

Lors du combat, tu développes un brin de stratégie. Au fond on ne comprend pas, surtout que l'on ne sait de qui tu parles, si ce sont des elfes ou des skavens... Surtout qu'on a deviné que c'étaient les elfes qui menaient^^

Puis, ils se scindèrent en deux pour tenter à leur tour de les cerner en utilisant au mieux la force de leur nombre. La masse qu’ils constituaient poussa leurs assaillants à l’extérieur d’un cercle en les dispersant contre les parois. La manœuvre se déroula sans problème jusqu’à ce que la frénésie des furies atteigne son comble car, dès lors, nul ordre ne régna, et un vent de folie ouvrit autant de brèches que d’elfes. Il était très difficile d’anticiper quoi que ce fût dans un espace aussi restreint. Sans le savoir, en poussant leurs ennemies à se diviser en une multitude de petites unités, ils perdirent leur principal atout. Plus rien ne pouvait diriger l’élan qu’ils devaient lutter, ce n’étaient pas des blocs qui formaient un dispositif prêt à être déployé et manoeuvré, mais une multitude de guerriers livrés à eux-mêmes, ignorant par là leur principal atout que de rester unis et compacts, se soutenant l’un et l’autre pour repousser leur adversaire.

A la place des "ils", mets parfois de qui tu parles ;)

Tu parles à un moment du seuil décisif de un contre un pour les skavens, alors que ce seuil semble vraiment trop tard pour les skavens: pour que Boubli (certes avec son avantage un peu tiré par les cheveux :D ) puisse tuer trois skavens, alors les elfes ont vraiment dû en tuer plus^^

Enfin, à un moment décisif j'ai un peu buté:

Agacée par les manœuvres des snotlings, la plus éloignée de Grien décida de cesser de les ignorer pour les anéantir à leur tour. Du coin de l’œil, leur ancienne lieutenant anticipa son intention d’un plongeon pour les protéger de ses attaques. Malheureusement, elle reçut à leur place la feinte qui devait les abattre. Elle s’affaissa, plié par la douleur qui immobilisait sa jambe droite. Voyant les deux autres se ruer sur elle et sa dernière heure approchée, elle balaya du pieds gauche valide les jambes des deux snotlings, qui furent déséquilibrés et plongèrent dans le lac, puis elle roula elle-même jusque dans l’eau, dans un plongeon approximatif. Le temps que ses sœurs s’interrogent sur la nécessité de plonger, elle avait pris sous ses bras les deux compères et, en poussant le plus énergiquement possible des pieds, se laissa entraîner par le courant vers une destination inconnue.

La phrase en gras m'a induit en erreur, j'ai cru que ce n'était pas Grien, mais une autre. Ensuite, on comprend le reste différemment: comme une elfe qui cherche à faire couler les snots!


Après ces quelques remarques, passons au gros du texte:
la première partie, avant le combat, est quand même une bonne transition qui se lit facilement, mais on a hâte de voir la fin!
Ensuite, dès le début de la bataille, tout se précipite. Ce sont des moments que j'adore car les sentiments sont alors à leur apogée. De ce point de vue, tu es parvenu à distiller les touches, les tableaux je dirais même, avec un talent impressionnant.
Par exemple, quand Grobul prend la lame de son ami Boubli, et qu'on pense qu'ils vont mourir, tu l'écris d'une telle manière que ça marque, on sent qu'au delà de leur apparente bêtise ils ont saisi l'importance de l'amitié. Et ce qui est impressionnant, c'est que malgré les discours simplets, l'intensité ne décroît pas, bien au contraire. Ensuite, quand ils s'interposent devant Grien (d'ailleurs, faudra quand même m'expliquer comment ils font pour être bloqué longtemps loin d'elle, et dès qu'elle est en danger ils parviennent à être à ses côtés!), c'est... beau! Vraiment j'ai apprécié, d'habitude ces moments me font presque rire par leur aspect cliché, mais tu l'écris d'une manière que ça passe bien. Pourtant les actions des snots sont dérisoires, propres au sarcasme, mais tu as fait le choix que dans ta narration tu ne t'en moques pas. Et ça marche! Là où je m'attendais à ce qu'encore une fois tu rabbaisses les snots, tu trouves les mots justes, et l'on ne s'attarde non pas sur l'action, mais sur l'intention qui se cache derrière.
Ensuite, tous les passages avec Grien, et la victoire sur le liquide rouge, l'intensité augmente encore d'un cran, car elle est partagée par les trois héros.
Et à la mort de Grien, que j'espérais d'ailleurs (pour donner encore plus d'intensité, et donner une autre vision de ton texte), c'est l'apothéose. Tu continues assez pour donner une touche tragique au texte, mais pas non plus trop où tu aurais eu des longueurs. Cette fin restera une de mes fins préférés, et pas seulement parmi les Chroniques!
Souvent dans les fins le texte traîne un peu car on doit tout expliquer, là tu finis avec l'intensité maximale, mais surtout tu donnes un autre visage à ton texte! Je dirais que cette fin donne une autre vision de ton texte (je me répéte :oops: ), et finalement les longs passage d'attente en deviennent même nécessaires car en eux les changements ont chaque fois été amorcés, ce qui fait que ça ne choque pas ce revirement dans les pensées. Bravo donc pour cette fin, intense, avec les mots justes (la phrase de la fin est sublime!) et les sentiments qui vont avec!

J'avais vraiment adoré le portrait de Durak où tu avais un tel ton, parfois même tragique, et j'ai adoré tout autant ce passage! Que dire d'autre que le comique est un style de narration vraiment dur à manier dans un texte, surtout quand pendant longtemps c'est le thème principal; le tragique est d'ailleurs tout aussi dur de par ses risques d'excès, mais je trouve que tu t'en tires avec brio!



Iliaron

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il y a 18 ans 3 mois #8998 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Heureux que tu aies globalement apprécie.

J'ai trouvé le corset qui s'ouvre au fur et à mesure assez irréaliste. je veux dire: j'imagine plus un snot comme un "machin indéterminé de un kg (et encore )" que comme un poids.


Il s'agit d'un bustier ;) Mais imagine ne serait-ce qu'un KG de plus à supporter devant toi. C'est pas rien à la longue. Sachant qu'un nourrisson à la naissance faite déjà entre 3 et 5 kg, la verité pour le snot doit quand même être entre 5 et 10 kg.

De plus, dès que l'elfe met les bras pour le soutenir, je ne vois vraiment pas comment elle peut être à ce point faible (d'ailleurs tu dis ses maigres bras, alors qu'elle a une généreuse poitrine... elle est biz z arre ) pour ne pas réussir à compenser le poids du snot. Surtout qu'elle le prend comme un bébé, or quand tu tiens un bébé, tu n'as rarement de tissu pour t'aider. Certes la prise est bien plus commode, mais quand même!


Ben, imagine qu'un soutien gorge ne soit plus tenu par le dos. Imagine un truc au milieu d'une EnooOOORme poitrine. Comment tu fais pour ampêcher la dite poitrine de ne pas sortir de son carcan sachant que la chose au milieu ne sera plus tenu.? :D Tout ça le plus dicrétement possible.
Par contre, tu as raison, morsque je parlais qu'elle soutenait l'ensemble comme un enfant, je ne parlais pas du snot mais bien du tout. Mais globalement, j'avouerais ne pas avoir une grande pratique de tout ça, du moins d'un point de vue d'homme qui n'a jamais vétu de soutien gorge! Si une ame féminine avec bonnet F pouvait me donner des avis sur cette épineuse question... 8)


Pour la scène de bataille et le qui est qui, je pensais que le masculin pour les skavens et le féminin pour les elfes suffisaient (mais j'aurais dû mettre "assaillants" au féminin pour clarifier. Mais tu as peut-être raison, faudrait que je relise ...

En tout cas, tu as une lecture très attentive du texte et tu fais effectivement sortir des incohérences que j'avais laissées passer.

En gros, si j'ai bien compris, l'humour ne fonctionne plus depuis un petit moment :? et donc ce dénouement arrive au bon moment.
Par contre, j'ai un doute. Concidéres-tu les passage qui se veulent drôles comme parasite de l'ensemble ou fonctionnent-ils quand même?
En fait, je pensais que le maintien d'un humour un peu lourd contribuait justement à renforcer par contraste le serieux de plus en plus envahissant.

Autre point, comment resents-tu la matriarche? Est-elle crédible malgré tout malgré la caricature? Je veux dire que le danger qu'elle représente transparait-il?

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il y a 18 ans 3 mois #9002 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

Ben, imagine qu'un soutien gorge ne soit plus tenu par le dos. Imagine un truc au milieu d'une EnooOOORme poitrine. Comment tu fais pour ampêcher la dite poitrine de ne pas sortir de son carcan sachant que la chose au milieu ne sera plus tenu.? Tout ça le plus dicrétement possible.
Par contre, tu as raison, morsque je parlais qu'elle soutenait l'ensemble comme un enfant, je ne parlais pas du snot mais bien du tout. Mais globalement, j'avouerais ne pas avoir une grande pratique de tout ça, du moins d'un point de vue d'homme qui n'a jamais vétu de soutien gorge! Si une ame féminine avec bonnet F pouvait me donner des avis sur cette épineuse question...

Pareillement, je ne m'y connais pas trop :lol: .

En gros, si j'ai bien compris, l'humour ne fonctionne plus depuis un petit moment et donc ce dénouement arrive au bon moment.

Ca dépend de l'humour: c'est très personnel, parfois je le trouve superbement inséré (dernière MAJ avec le ton péremptoire de Boubli quand il se perd), d'autre fois bien moins, car on sent que tu as tout fait pour qu'il y ait cette scène, donc c'est un peu forcé (il y a longtemps avec le repas, aussi avec la course de Grobul pour maigrir). mais je le répéte, c'est vraiment personnel.

Par contre, j'ai un doute. Concidéres-tu les passage qui se veulent drôles comme parasite de l'ensemble ou fonctionnent-ils quand même?

Parasites de quel ensemble? Juste pour cette scène ou pour aussi tout le texte?
Pour cette scène, le seul passage qui m'a apparu lourd est lorsque Boubli trouve qu'il a chaud et que la position est inconfortable.
Pour le texte dans sa globalité, l'humour est vraiment dur car parfois pour une même blague on peut rire et ensuite la trouver minable... Peut-être que parfois il aurait fallu accélérer.

Autre point, comment resents-tu la matriarche? Est-elle crédible malgré tout malgré la caricature? Je veux dire que le danger qu'elle représente transparait-il?

Ca ne m'a posé aucun problème et j'ai vraiment apprécié le discours (surtout la réplique du technomage en fait!)


Iliaron

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il y a 18 ans 3 mois #9054 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Puisque je te vois en ligne ;) ...

J'ai (re)lu la fin de cette histoire, et j'ai (re)eu envie de pleurer. Pourtant il y a toujours ce sentiment que tout va trop vite, qu'on avance en sautant les étapes pour arriver vers la fin.
On peut imaginer le snot qui maigrit bien vite, des retournements rapides...
Je n'insisterais pas non plus sur l'histoire des corsages, m'étant suffisamment exprimé sur le sujet.

En fait, je pense revenir uniquement sur le dernier passage, une fois tombé dans le lac. Une rapide analyse de presque rien:

Cramponné à celle qui lui était la plus précieuse, Grobul se moquait de l’issu de cette aventure. Il était tout contre son seul amour et mourir à ses côtés était pour lui, à l’heure actuelle, la plus belle d’entre toutes les voies possibles. Tout près de lui, Boubli s’inquiétait des efforts de l’elfe. Il voyait bien qu’elle donnait là ses dernières forces, plusieurs blessures semblaient profondes

D'avance, tu nous mets dans une ambiance dramatique. Juste après le "plus de poursuivants", ils font cette dernière lutte, et d'une part tu nous parles de mort, de l'autres de blessures profondes et de dernière forces. Dès ce moment on sait que ça passe ou ça casse, et ça nous colle au récit.
Voyons comment tu fais la suite...
- d'abord une grande respiration et un passage sous l'eau, élégante transition, douce, subtile presque.
- la cascade, premier obstacle (et le seul)
- rocher
- perte des snots
- on se regroupe, elle les tire de là
- mort de l'elfe.

Trouvé! Tu joues sur les lumières:

sa tête heurta violemment un rocher, un voile noir avec quelques points blancs s’abattit quelques secondes sur ses yeux. Lorsqu’elle refit surface, elle se vit seule tout en bas de la chute. Elle chercha du regard les deux compères. Très vite, elle devina Boubli échoué un peu plus loin. Sans perdre un instant pour elle, puisant dans ses toutes dernières forces, elle plongea pour chercher Grobul. L’eau, bien que très sombre compte tenu de la faible luminosité ambiante, était parfaitement translucide. Elle ne tarda pas à voir, à un mètre à peine d’elle, la petite créature en train de se débattre pour ne pas couler. En une brassée, elle put l’agripper pour le ramener à la surface. Lorsque leurs têtes émergèrent, leurs visages s’illuminèrent d’un grand sourire malgré l’adversité qu’ils affrontaient.

D'abord l'opposition noir/blanc, puis du noir, du foncé, elle "devine", mais ce n'est pas clair. Ce devient carrément "très sombre", puis une "faible luminosité" tandis qu'on s'approche du snot, et enfin s'illumine et sourire.
Bref, un véritable combat de lumière. Je pense que c'est de là que vient l'intensité de la scène...

Impe, en passant. (pressé)

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il y a 18 ans 3 mois #9060 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Tiens, un regard intéressant car tu dois être le seul à avoir lu la première version de ce texte. Or ces deux chapitres sont certainement ceux qui ont été les plus développés. Donc tu es le seul à pouvoir me dire si j'ai travailé dans le bon sens.
En fait, je suis surpris que personne n'évoque mon morceau de bravoure! :( lol: C'est du jamais vu chez moi et personne ne m'en parle! :lol: :shock: :)

Pourtant il y a toujours ce sentiment que tout va trop vite, qu'on avance en sautant les étapes pour arriver vers la fin.


Il y a certainement un déesequilibre entre ce qui précède et la scène du tunnel. J'ai hesité à rallonger le final, notamment en m'attardant sur les snot qui sortent du tunnel et s'oçccupent de la dépouille. Mais je pensais avoir atteint niveau d'émotion assez juste et j'ai préféré terminer sur cette petite pointe plutôt que de la délayer, ce qui aurait ôté de son impact, me semble-t-il.
En fait, si je reprends ta phrase, et au vue de ce qu'on m'a dit dans les précédents chapitres, c'est sans doute le début qui est trop long.
Tout va trop vite, dis-tu. Mais te rends-tu compte de l'effort que j'ai fait pour écrire cette longue scène d'action? :roll: :lol: Pour moi, depuis l'entrée du tunnel, je suis dans le regsitre de l'action. C(est pas tout à fait mon penchant naturel. Je dois tavouer que je me vos malheureusement pas faire plus long. Je bloque. Et si tu relis les deux versions, tu verras à quel point j'ai essayé de réequilibrer ce récit.

Je pense que c'est de là que vient l'intensité de la scène...

Effectivement. J'avais pas fais gaffe. Pour moi, le côté dramatique venait aussi du fait que les personnages prennent vie. Je parts de trois caricatures (les 2 snot et la furie) et je leur donne une vraie vie petit à petit, jusqu'à leur supprimer tout le caricatural à la fin. Et puis, les snot' sont des personnages, du fait de leur naiveté, qui font très bien passé l'émotion. pour passer, je n'ai pas voulu en faire des tonnes. C'est parce que les sentiments sont simples que ça peut fonctionner. Enfin, si ça fonctionne... :oops:
Le décor a peut-être également son influence. Au risque de paraitre prétentieux, la rivière souterraine et la grotte ont presque un rôle freudien ou machin chose. C'est comme si en sortant des tunnels, ils naissaient à nouveau après un périple dans un interieur humide et étroit. Je ne l'avais pas fait consciemment au départ mais je l'avais un peu en tête en réecrivant. Une grotte, qu'on le veuille ou non, est un symbole éminemment féminin (voir Tintin au Tibet, par exemple qui regorge de symbolique de ce genre) Et si je devais retravailler certains points, je renforcerais cette impression. Par contre, le premier qui me dit que la bataille entre les skavens et les furies pour l'artefact est une lecture de la fécondation d'un ovule a deux baffes! :x lol: Quoi que... Voilà une idée à retravailler! ;)

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il y a 18 ans 3 mois #9061 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Je dois dire que l'un dans l'autre, ce dont je me souviens et ce que j'ai lu se ressemblent réellement. L'ambiance est la même, dans l'ensemble ce sont les mêmes actions... J'avoue que je serais incapable de dire exactement ce qui a changé, et j'en ai d'ailleurs été étonné puisque tu devais l'avoir réécris :oops: .

J'ai hesité à rallonger le final, notamment en m'attardant sur les snot qui sortent du tunnel et s'oçccupent de la dépouille.

En effet, ce n'est en tout cas pas là qu'il faudrait allonger...

Du reste, d'un point de vue objectif, les actions s'enchaînent normalement. Ce qui peut poser problème, c'est la fluidité pour le lecteur, avec notamment ceci qui vient tout perturber en cours de route:

Ce qu’il ignorait, c’est que le groupe de Grien avait particulièrement bien nettoyé le périmètre et surtout déclenché un incendie quelques cent mètres plus loin.

et hop, un incendie... sorti d'on ne sait où, surtout dans un tunnel...

De même, certains scène n'ont peut-être pas particulièrement de raisons d'être, n'existent que pour amener la suite... on pourrait essayer de dégager cet aspect-là, mais je n'ai pas vraiment le temps (et le courage).

Pour le reste, je ne saurais trop dire. Juste cette impression que ça va un peu vite. Mais comme tu le dis, c'est peut-être aussi dû à la longueur de ce qu'il y a avant.

risque de paraitre prétentieux, la rivière souterraine et la grotte ont presque un rôle freudien ou machin chose. C'est comme si en sortant des tunnels, ils naissaient à nouveau après un périple dans un interieur humide et étroit.

Il faut dire qu'il m'aura fallu relire le passage plusieurs fois pour m'imaginer exactement le lac souterrain, puis sa sortie sous forme de chute... Mais ce que tu dis est bien possible.

Un autre élément qui peut amener au dramatique de la scène... c'est évidemment Grien.
Je dirais surtout dans sa manière de vouloir vivre autre chose, et de mourir avant d'avoir pu le faire. On nous laisse cette impression de mort précoce. Peut-être...

j'ai bien écrit une scène de combat, et longue, me semble-t-il!

Et même un peu bourrine d'ailleurs ;) . Elle est relativement confuse, une sorte de bruit de fond pour l'intrigue, guère plus, le lecteur ne s'en soucie pas plus que ça. On sait qu'il y a un combat, on voit que les furies dominent largement (une dizaine était morte... soit, pour cent skavens) puis quelques éléments pour dire que c'est bientôt fini, puis c'est terminé.

Mais à nouveau, je ne voudrais pas m'attaquer à l'analyse de ce morceau maintenant (d'autant plus que je pars dans 25 minutes).

Tout ça pour dire que les changements effectués ne m'ont pas particulièrement affectés... j'avais l'impression de relire exactement le même texte (à quoi bon le cacher? :oops: ) et ça a failli être les premiers mots de ma critique...

Impe, tant à dire, si peu de temps...

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il y a 18 ans 3 mois #9062 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

J'avoue que je serais incapable de dire exactement ce qui a changé, et j'en ai d'ailleurs été étonné puisque tu devais l'avoir réécris .


Comment ? Tu n’as même pas remarqué qu’il y avait moins de fautes !?!? :lol: Mais tu as raison, la trame est totalement identique. C’est plus une mise en valeur et des développements de scènes.

Et même un peu bourrine d'ailleurs. Elle est relativement confuse, une sorte de bruit de fond pour l'intrigue, guère plus, le lecteur ne s'en soucie pas plus que ça. On sait qu'il y a un combat, on voit que les furies dominent largement (une dizaine était morte... soit, pour cent skavens) puis quelques éléments pour dire que c'est bientôt fini, puis c'est terminé. *


Bon, je me rends compte que tu as totalement raison concernant l’issu de la bataille. Mais il est logique si tu connais les stats :lol: (12 furies sans bannière te retournent une unité de 30 skavens avec bannière, c’est encore plus vrai quand tu élargis les unités ;) ). Ce n’était pas mon but, je te rassure.
Je me rends compte que je me suis intéressé à d’autres aspects plutôt que le suspense de ce combat :
- Je voulais montrer le vrai visage des furies et donc ce que Grien rejette. C’est tout l’enjeu de cette bataille. L’autre étant de resituer tout ce à quoi les snot avaient évité jusqu’à présent.

- Quand je parle scène d’action, en fait, plus que la toile de fond, qui est effectivement secondaire en soit, c’était le mélange avec une bataille globale et le destin de quelques protagonistes. Et s’il y a suspense, c’était plus sur leur sort que sur la pseudo résistance des skavens. Donc pour moi, c’est ça « l’action ». C’est l’intérêt qu’on prend à lire cette scène en se demandant ce qui va se passer. Il y a certes des points évidents (l’issu de la bataille) mais cette fausse issu n’est là que pour piéger les héros. Donc ma question était liée au fait qu’il y a pour moi pas mal de rebondissements en terme d’action et psychologique, qui malgré tout me paraissait bien construit (tu as raison de souligner l’histoire de l’incendie, mais c’est aussi parce que cette bataille là est anecdotique en soit (sans doute trop du coup)).

- Cependant, je trouvais la justification de l’issu intéressante malgré tout puisqu’elle repose sur un peu de soit disant stratégie plutôt que sur le bon vouloir du narrateur (les stats, toujours les stats… ;) ). Plus tu combats de manière isolée des adversaires supérieurs à toi moins tu seras fort, or ça colle parfaitement au profil des combattants et du lieu du champ de bataille. C’est léger comme explication mais tu noteras, que dans un récit de bataille on a souvent des justifications encore plus tirées par les cheveux, même dans le SDA où on voit soudain une unité faire basculer au dernier moment le dénouement (le syndrôme de la cavalerie et de son clairon dans les westerns). Mais ça, c’est à vous de me le dire.

Je note cependant que tu es le second à avoir eu une impression confuse. D’un autre côté, si vous ne l’évoquez pas spontanément dans vos commentaires, c’est peut-être aussi qu’elle passe bien dans le sens où y a rien qui ne choquait vraiment ou qu’elle ne vous a pas paru ennuyante. C’est déjà pas mal pour moi.
Donc voilà ce que je voulais dire avec ma scène d'action. Il s'agit plus d'un éventuel plaisir (ou pas) que vous auriez pu avoir en lisant ce passage par rapport aux autres chapitres très calmes sur ce plan là.

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il y a 18 ans 3 mois #9063 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
J'avoue que ce qui m'a le plus manqué, c'est de rentrer réellement dans la furie des... furies :D .

Alors oui tu décris un peu, mais si peu... En un paragraphe, c'est envoyé, et c'est on ne peut plus insuffisant, vu qu'auparavant tu as tout fait (mais vraiment tout) pour que cet état ne nous intéresse tout simplement pas.
Encore une fois, une grande théorie à la Imperator qui croit tout savoir et qui sait rien:

et ne se sentait à aucun moment concernée. Elle espérait juste ne pas faire partie du second groupe, Grobul, lui, espérait juste être dans le même qu’elle.

Déjà là, les actions des furies, on commence à voir que ce n'est plus l'important.

ne put s’empêcher d’éclater de rire en même temps qu’elle brandissait un poignard et sa fiole de liqueur de sang.

On parle de la fiole de sang en riant (l'amalgame se fait pour le lecteur, du moins y a des chances).

Elle regarda d’un œil résigné le liquide rouge et l’absorba d’un trait.

Résigné... On dirait que ça l'ennuie. Elle le boit d'un traité comme pour expédier la chose. Le lecteur fera de même, Grien est un personnage principal après tout, ses choix sont les nôtres.

S'ensuit un court paragraphe un peu confus (normal, l'état de la furie est confus, mais le lecteur ne fait pas le lien). La transition entre l'état normal et l'état "furie" se résume à:

Un voile trouble se déposa sur ses yeux, ses oreilles firent disparaître comme par magie tous les bruits inutiles du combat qui commençait, seules les informations vitales pour abattre ses ennemis lui parvenaient ainsi au cerveau.

En fait, elle voit plus, elle entend plus. D'accord... c'est rapide, court, sans aucun sentiment... qu'en est-il de la bataille intérieure? La montée d'adrénaline, la soudaine tension dans le corps, le stimulis, la voix de colère qui l'enchaîne à la mort, les sons qui se multiplient, au contraire, furieux, inconstants mais puissants, le temps qui s'accèlère, qui sait? l'action vécue au ralenti, puis réaccélérée... Je ne sais pas moi, mais résumer l'état de furie à :
"Elle entend plus, elle voit plus"
c'est trop court :oops: .

Il vit autour de lui les elfes se changer en guerrières impitoyables. Cela l’effraya mais l’attira dans le même temps

Un lecteur ne s'effraie pas et ne s'attire pas en même temps. Dans ces cas-là, il se contente d'observer. À nouveau un long processus de transformation aurait été précieux, surtout différent de par la nature du Snot... Mais bon, là c'est toute une nouvelle figure de style à développer.

Il n’avait qu’à regarder un adversaire pour comprendre à l’avance quel geste il devait faire pour l’abattre et aucune résistance dans son bras ou son esprit ne l’entravait.

Pauvre lecteur... Imagine-le en train de désespérément chercher à se figurer ce que signifie "n'avait qu'à regarder un adversaire pour comprendre à l'avance quel geste...". Je me souviens parfaitement avoir voulu me transporter dans cet esprit, ce qui m'a donné une image assez ridicule où un l'image allait au ralenti avec un texte qui défilait: armure lourde, tapper ici (viseur).
Bref, ce n'est pas un état coutumier, c'est une formulation ambigue... peut-être dire (je suppose que c'est ainsi que tu le voyais) "qu'il n'avait plus à guider son bras" "qu'il était presque absent, spectateur du carnage" (problème, s'il est spectateur, le lecteur le sera aussi, et avec tout le désintérêt qu'on a pour la chose...).

Enfin bref, quelques éléments quoi. Mais entre le dégoût, le dédain et le mépris de Grien pour cet état, et le peu de transition, je crois qu'il y a de quoi rebuter plus d'un lecteur.

Tu n’as même pas remarqué qu’il y avait moins de fautes !?!?

À part les monstrueuses, il y a longtemps que je ne m'y arrête plus. Si je dois m'arrêter pour une faute d'orthographe, soit l'auteur ne s'est pas relu au point que c'en est illisible, soit le récit ne m'a pas absorbé...

Mais il est logique si tu connais les stats

Au fond, il me va très bien... Encore que trop linéaire.
J'userais du combat pour les besoins du récit, en augmenter l'intensité, par exemple:
"Les furies, submergées par le nombre, s'étaient retrouvées doucement mais sûrement acculées à tel endroit, tandis que certains d'entre elles combattaient encore, inconscientes du danger, au milieu de la masse des guerriers, Grien était de celles-là."
Et profiter de cet état de fait durant la venue des snots pour la sauver. Et lorsqu'ils arrivent, ils la réveillent, elle risque de se faire tuer, et à ce moment une clameur retentit, les furies, qui n'étaient pas encore totalement en transe, ou sous quelque impulsion soudaine dont Khaine a le secret, sont reparties à l'assaut, culbutant les skavens, renversant la vapeur et venant, sans s'en rendre compte, de sauver les trois héros.

Certes c'est un coup de théâtre classique, connu... mais ça fait toujours son effet. Pourquoi mépriser ce qui fonctionne? Le texte n'en souffrira pas, on améliore une partie plus faible...

Et puisque tu aimes les stats, imaginons que les furies furent particulièrement moulues au dés, les skavens ont loupés leur test de moral avec un douze et la poursuite commence... ;)

Le rêve, c'est aussi ça, un peu de destin, qui vient au secours du héros, un événement inattendu, attendu, espéré, qui se produit soudain. Qu'importe, l'important c'est qu'il est là, et dans le coeur c'est soudain un bond en avant, et on se sent charger avec les furies pour écraser ces vils skavens...

Cependant, je trouvais la justification de l’issu intéressante malgré tout puisqu’elle repose sur un peu de soit disant stratégie plutôt que sur le bon vouloir du narrateur (les stats, toujours les stats… ).

Tu peux le reprendre d'ailleurs, mais enrobes-le de beauté, comme par exemple:
"À présent abandonnés à eux-mêmes, les rats guerriers avaient perdus leur plus grand atout et se retrouvaient tous complètement isolés contre des adversaires bien plus forts qu'eux. Le guerrier attaquait, une dague lui transperçait le dos, qu'il fuie, il était face à une furie, qu'il reste ne faisait, du reste, que retarder sa mort. Se croyant soudainement perdus dans une foule innombrable de femmes-démons..."
Le reste, je te le laisse, l'ensemble aussi d'ailleurs, les batailles ne sont pas non plus mon truc, je le reconnais aisément (faudra d'ailleurs que je trouve ce que c'est, mon truc).

Impe, en espérant que San se montrera aussi coopérative que toi à discuter de son texte 8) .

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il y a 18 ans 3 mois #9066 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

- Je voulais montrer le vrai visage des furies et donc ce que Grien rejette. C’est tout l’enjeu de cette bataille.

Certes, mais comme tu parles aussi du combat contre les skavens, évoquer, même briévement, son dénouement peut être vraiment bien. Là il est clair que l'on comprend que les skavens vont perdre (le technomage... mais on ne sait pas vraiment quand ça s'est terminé (d'ailleurs, cela s'est-il terminé?)

Plus tu combats de manière isolée des adversaires supérieurs à toi moins tu seras fort, or ça colle parfaitement au profil des combattants et du lieu du champ de bataille.

Un brin de stratégie ne fait pas de mal, mais au final cela est inutile, et embrouille même, car au final les skavens perdent. Si ça avait été pour introduire un retournement de situation (ie: victoire des skavs), j'aurais apprécié la justification, mais là j'ai dû relire tellement ça m'avait embrouillé ;)

même dans le SDA où on voit soudain une unité faire basculer au dernier moment le dénouement (le syndrôme de la cavalerie et de son clairon dans les westerns).

Comme on est avec un récit, je compare au récit :P .
Tu dois faire référence au gouffre de Helm. Pour mémoire, les troupes d'Erkenbrand arrivent à pied, mais sont quand même dans les 5000. Alors ça m'apparaît normal que la fin de bataille s'en trouve changée :D

D’un autre côté, si vous ne l’évoquez pas spontanément dans vos commentaires, c’est peut-être aussi qu’elle passe bien dans le sens où y a rien qui ne choquait vraiment ou qu’elle ne vous a pas paru ennuyante.

Personnellement, s'il n'y avait pas eu ce paragraphe de stratégie, qui en plus, si j'ai bien compris ton commentaire, n'a pas grand chose à faire (tu ne cherches pas à raconter la bataille elfes VS skavs, mais plutôt Grien et snots contre les autres furies). Mais après, ce n'est qu'un jugement personnel, si ça se trouve je suis le seul à ne pas avoir bien compris (ce qui ne m'étonnerait pas, quand on voit à quel point j'étais perdu pour Pandemonium)

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il y a 18 ans 3 mois #9067 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Tu dis là, Impe, des choses plus qu’intéressantes.
Le décalage que je fais naître entre le sentiment de Grien et celui que je veux faire passer pour les furies me paraissait justement judicieux pour bien comprendre la scène. En fait, tu mets en valeur un point important : je ne m’intéresse pas à mes personnages de la même manière (normale finalement) mais surtout je ne fais pas de gros efforts pour le cacher. Grien est le personnage clef. Je me focalise sur elle en expliquant en quoi elle est différente mais je ne cherche pas à montrer ce qu’elle était ou ce que sont ces semblables. Enfin je pensais l’avoir fait, mais visiblement, j’avais sapé une partie de mon travail. Mais je crois aussi que le fait d’écrire encore dans le contexte Warhammer est un garde fou , comme le mot furie suffisait à lui-même pour tout expliquer.
La question est effectivement de savoir si les lecteurs s’identifient à Grien et du coup se désintéressent tous de l’état des furies avec mon procédé.

Je ne sais pas moi, mais résumer l'état de furie à :
"Elle entend plus, elle voit plus"
c'est trop court


Pour moi, c’est justement qu’elle perd complètement conscience de ses actes, elle n’est plus qu’instinct. Donc je trouvais normal de ne pas aller plus loin. Seul un regard exterieur (celui des snot) peut nous livrer d’autres éléments. Mais mon point de vue peut effectivement frustrer le lecteur. Surtout que je l’ai fait languir depuis un bout de temps avec cette confrontation (ce que je trouvais personnellement drôle également, mais j’ai un humour biz )). Donc ce serait à retravailler certainement.

Tu peux le reprendre d'ailleurs, mais enrobes-le de beauté, comme par exemple:
"À présent abandonnés à eux-mêmes, les rats guerriers avaient perdus leur plus grand atout et se retrouvaient tous complètement isolés contre des adversaires bien plus forts qu'eux. Le guerrier attaquait, une dague lui transperçait le dos, qu'il fuie, il était face à une furie, qu'il reste ne faisait, du reste, que retarder sa mort. Se croyant soudainement perdus dans une foule innombrable de femmes-démons..."



Mouais. J’ai essayé d’écrire une bataille qui m’aurait intéressé à lire. Personnellement, je m’ennuie très souvent (c’est même le seul moment où je peux parfois sauter des paragraphes en lisant, ce que je fais jamais sur des descriptions ou des approfondissements de personnages). Pour moi, toutes ces actions, style « il attaque, il pare etc. » est profondément inintéressante tant à lire qu’à écrire. Ce sont des délayages ou des clichés . Mais j'ai une approche sans doute très personnelle de la question. Pourtant, il y a dans Chroniques plein d’exemples réussis de scènes d’actions, et qui m’ont intéressées, mais je sais que je peux pas les écrire, donc je ne le fais.
Je ne pense pas avoir une écriture très visuelle, je suis certainement trop sur mes perso et leur psychologie. Il y a une forme d’antinomie entre l’action et la psychologie, personnellement, je donne toujours la priorité à la psychologie sans le vouloir. C’est d’ailleurs ce que tu soulignes entre ta perception de Grien et celle des furies que tu ne resents pas.

Bon, je vois que effectivement, il y a pas mal de biais entre ce que je veux faire passer et ce que le lecteur perçoit.

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il y a 18 ans 3 mois #9071 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

Tu dis là, Impe, des choses plus qu’intéressantes.

J'espère bien :D ! Pour une fois que j'dis pas que des bêtises avec des fantômes et des narrateurs bourrus.

j’avais sapé une partie de mon travail.

Une "partie"? Doux euphémisme ;) .

comme le mot furie suffisait à lui-même pour tout expliquer.

J'avoue que pour moi, furie signifie surtout: "Belle, dangereuse, d'une platitude ennuyeuse (au sens figuré s'entend)".

Mais ce serait la même chose pour un dragon (et dieu sait si j'aime ces gros lézards). En lui-même, le mot dragon ne signifie rien (et pourtant il me suffit à des scènes formidables), tout comme le mot "plante" ou "électricité".
C'est justement ça, d'ailleurs, la magie de l'écriture, transformer des mots sans grand éclat en des images et des sentiments.

La question est effectivement de savoir si les lecteurs s’identifient à Grien et du coup se désintéressent tous de l’état des furies avec mon procédé.

Dans les faits, le lecteur est en focalisation externe durant une bonne partie du récit (tout le début) ou on observe le deux snots faire leurs bêtises. Et petit à petit, Grien prend de l'importance, on se met à partager ses doutes, ses problèmes. À la fin, on vit l'aventure à travers elle, du moins à moité. On sait ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent, en plus elle développe un complexe de perte d'identité et est toute gentille avec les héros (un peu nous aussi donc) en plus d'être belle. Bref, les éléments sont là pour que le lecteur accroche et reste accroché...
Ce qui aurait donc été bien, c'est de découvrir l'état des furies à travers elle. Du reste, c'est ce que tu as fais. Mais d'une part tu as saboté le travail, puisqu'elle s'en désintéressait pour les petits oiseaux (le ton désinvolte que j'emploie est dû à quelques bières de trop) et d'autre part la transition, encore une fois, est tellement rapide que le lecteur reste dehors de l'esprit de Grien, il ne suit pas le mouvement.

C'est justement le genre de moment où l'écriture a un immense avantage sur le cinéma: "on peut transformer une seconde réelle en plusieurs heures de descriptions si on le désire".

Donc je trouvais normal de ne pas aller plus loin.

À nouveau, il faut que le lecteur comprenne l'état.

languir depuis un bout de temps avec cette confrontation (ce que je trouvais personnellement drôle également, mais j’ai un humour biz z arre (limite sadique avec mes lecteurs )). Donc ce serait à retravailler certainement.

Languir? Si Grien avait eu peur de la fiole, oui, il y aurait eu du suspens. Mais là, elle savait à quoi s'attendre, était las, voyait ça comme un léger mauvais moment à passer... Donc le lecteur aussi. L'intensité n'est pas la même. (imagine si elle avait eu soudain peur de cet état, peur de ne plus retrouver ses pensées du moment, peur de se perdre, peur de ce qui allait apparaître, toute une peur focalisée sur ce flacon, qu'elle pourrait jeter, qu'elle pourrait vider et qu'elle n'ose même pas toucher, etc... (j'avoue que j'suis pas trop dans l'ambiance de la peur en ce moment...).

moi, toutes ces actions, style « il attaque, il pare etc. » est profondément inintéressante tant à lire qu’à écrire.

Habituellement, oui. Ceci dit, la description de la bataille de Waterloo par Victor Hugo dans les misérables est certes longue (comme tout le bouquin d'ailleurs), mais si on prend le temps de se pencher dessus, c'est un des grands moments du livre (avec le fameux mot de Cambron 8) ).

Tu peux essayer une approche plus métaphorique. Peut-être parler de cette bataille à travers le regard de Grien qui est devenue Furie, puis garder cette vision pour décrire la bataille (lorsque tu sera en train de la décrire). Qui sait? ça peut marcher...

Impe, l'ennui de cette maj, c'est que le texte commence au moment où le récit prend un virage, et j'ai tendance à être très critique dessus jusqu'à ce que les trois sautent dans l'eau.

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il y a 18 ans 3 mois #9073 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

J'avoue que pour moi, furie signifie surtout: "Belle, dangereuse, d'une platitude ennuyeuse (au sens figuré s'entend)".


C'est pas tout à fait ma définition, mais il y a de ça! ;)
Je ne sais pas si tu as tout relu cette version. Mais, en gros, je m'amuse à me plaindre que je n'arrive à rien faire des personnages et que les snot casset toute ma belle histoire. En fait, le vrai sens de tout ceci, c'est: "à partir de quand maitrise-t-on un personnage et à partir de quand prennent-ils vie?"

Donc au départ, je n'ai que des caricature: 1 furie et 2 snot. Et bien peu à peu, ces personnages m'échappent et deviennent des vraies personnages et non des caricatures. En gros, je me moque de moi, puisque le Zarathoustra "auteur" voulait ces caricatures et non des vraies personnages. Plus ils lui échappent et plus ils sont intéressants, donc Zarathoustra est un auteur qui se plaint qu'on saccage son travail alors que ce travail n'aurait pas été intéressant sans cet accident, ce qui revient à dire que le Zarathoustra de l'histoire est un piètre auteur. Voilà le fond de ma petite réflexion sur ce texte mi-léger et finalement mi-serieux. Bon, c'est pas Kant ou du Spinoza non plus. Soyons, honnête. Et c'est une idée que j'ai vraiment eu au 2/3, donc tout n'est pas forcément traité comme cela aurait pu l'être avec plus de recul.

Dans les faits, le lecteur est en focalisation externe durant une bonne partie du récit (tout le début) ou on observe le deux snots faire leurs bêtises.

Cette focalisation externe est très juste. En le reliasant il y a quelque temps, je m'en étais rendu compte. C'était encore plus vrai avec les 2 chapitres précédents, je pense. Ici, je croyais que la plus forte dose d'action que j'introduisais réequilibrait l'ensemble. A priori, pas assez ou alors un peu confusément.

Imperator écrit: Languir? Si Grien avait eu peur de la fiole, oui, il y aurait eu du suspens. Mais là, elle savait à quoi s'attendre, était las, voyait ça comme un léger mauvais moment à passer... Donc le lecteur aussi. L'intensité n'est pas la même.


Quand je parle de languir, c'est par rapport au 10 chapitres précédents où je retarde à chaque fois l'entrée dans le tunnel! :lol:

La peur, c''est une idée. Mais elle ne me convient pas. Elle regarde la fiole résigné parce qu'elle sait ce qui va se passer et s'en moque. Mourir à cet instant n'a plus d'importance. Elle est une furie, elle est conditionnée à l'être, je ne vois pas de peur en elle. Tout lui parait absurde: se droguer pour être en transe, se battre, être dans un tunnel pour une cause qui ne lui apportera rein, être une chef ou être rejetée par les autres (en clair elle rejette la caricature en elle et le côté fantasme garnd ado qu'elle représente pour les joueurs/lecteurs que nous sommes)... Tout ça n'a plus de prise pour elle. Cette fois-ci, c'est un peu "une de plus ou une de moins qu'importe". Peut-être n'est-elle même pas prête à ce moment là pour s'opposer à ses semblables.

Par contre, à défaut de la peur, ce serait donc la perte de la jouissance à se battre de la sorte. Encore une fois, c'est comme si elle découvrait une sorte de verité sur tout ce qui a conditionné sa vie et que cette verité lui disait: tu as eu tord depuis toujours. D'ailleurs, il y ait dit:

Elle détestait maintenant ce qu’elle allait devenir, une part d’elle voulait fuir le carnage qui allait se dérouler, non par peur mais parce l’horreur qu’il allait faire naître n’avait plus de sens pour elle.


Donc, oui, il y a certainement matière à faire plus long (mais l'ensemble fait quand même 220.000 signes, donc c'est presque un petit roman). Mais je ne suis pas sûr que cela réconcilie l'excitation de la bataille et l'état d'esprit de l'elfe.
S'il y a un point qui pourrait rejoindre ton idée, ce serait effectivement de montrer davantage l'horreur de la scène et la cruauté des furies. Ca ne m'a pas trop inspiré, je pensais l'avoir montré suffisemment pou ce que je voulais mais je ne l'ai qu'effleuré. D'un autre côté, ce n'est pas le ton du récit. Je préfère garder un côté un peu enfantin. Donc si ça ne fonctonne pas complètement, c'est un vrai problème pour ne pas casser l'equilibre qui me plait pourtant bien dans ce dernier chapitre: mélange de farce et de tragique, de réalisme et de naîveté, d'action/tension et de psychologie.
Certains points me paraissent réussis: la vraissemblance psychologique de Grien, la petite tourmente que je fais vivre aux snot et l'émotion de la fin. Jusqu'à ces 2 retours, j'aurais rajouté ma scène de combat avec son côté à la fois serieux et farce (le cache cache avec le technomage) et la tension qu'elle apporte pour les snot et à l'histoire en général puisque, malgré tout, elle apporte un rythme que mon récit n'a jamais eu.
Dans l'ensemble (mise à part le coup de l'incendie que tu as souligné qui est vraiment là pour simplifier la suite en lui donnant un côté plus vraissemblable), je pense que le récit de ces 2 chapitres est assez construits et peu de scènes sont gratuites. C'est peut-être pour ça que tu trouves que ça va trop vite? Je ne brode pas assez? Je suis d'accord que le basculement vers le tragique est court, mais je t'avoue avoir eu peur d'en faire trop et de casser ce qui me paraissait fonctionner en allant à l'essentiel.
J'ai peur aussi qu'en modifiant trop ce qui précède, on nuise finalement à ce résultat car, malgré tout, l'issu est bien introduite. Si ça fonctionne, c'est peut-être justement parce qu'on n'est pas à fond dans la batille et qu'on s'intéresse plus à mes trois héros qu'à l'issu de la bataille. Et finalement, c'est pour moi l'essentiel, même si je voulais savoir comment je m'étais débrouiller avec les scènes d'action que je ne pratique pas vraiment.

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il y a 18 ans 3 mois #9074 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]

donc Zarathoustra est un auteur qui se plaint qu'on saccage son travail alors que ce travail n'aurait pas été intéressant sans cet accident, ce qui revient à dire que le Zarathoustra de l'histoire est un piètre auteur.

Notons au passage la cause de l'incident:
- Grien se met à ressentir.
Mais à ressentir quoi? On pourrait aisément dire "de l'amour", et ce ne serait qu'à moitié faux. Mais c'est un amour maternel que tu lui prêtes. Au travers des snots, elle découvre la joie d'être avec des enfants.

Notons qu'à cela tu opposes l'amour-passion d'un des snots pour Grien, un amour-passion qui se développe très rapidement pour prendre soudain des ampleurs considérables, se mettant à s'opposer à l'amitié, au devoir, etc...

À noter la scène de copulation intensive, dont on retiendra que le snot aura têté à une mamelle... comme un enfant.

Ici, je croyais que la plus forte dose d'action que j'introduisais réequilibrait l'ensemble.

Oh, mais tu rééquilibre, puisqu'on passe rapidement en focalisation internne avec les pensées des snots et, surtout, de Grien. Des pensées plus profondes, plus intimes et on se met à voir les choses à travers eux.

Quand je parle de languir, c'est par rapport au 10 chapitres précédents où je retarde à chaque fois l'entrée dans le tunnel!

Dans ce cas le lecteur fait peu de lien entre l'état de furie et le tunnel. Le tunnel, c'est la fin de l'histoire, l'état de furie, ce n'est qu'un état dont tu parles du reste bien peu au départ.

Tout ça n'a plus de prise pour elle.

Et donc pour nous, d'où problème.

Mais on pourrait dans ce cas justement renverser la vapeur au moment de boire le liquide, puisqu'à force de banaliser son acte, elle en oublie la fureur qui va suivre. On pourrait la transformer réellement, la faire carréement "mourir" pour devenir autre chose (et par mourir j'entends bien une agonie).

Je préfère garder un côté un peu enfantin.

Même dans les contes de fée on a des passages "terribles".

C'est peut-être pour ça que tu trouves que ça va trop vite? Je ne brode pas assez?

Non. J'avoue que je n'ose plus, en quelque occasion que ce soit, imposer à un auteur de plus broder, à la seule exception notable où le style de l'auteur s'avérerait être de beaucoup broder.
Dans ton cas, tu n'aimes pas ça, vouloir broder n'arrangerait rien. Ce serait imposer un style qui ne te convient pas.
En fait, l'aspect précipité vient de ce que tu introduis des éléments peu développés (l'aspect furie de Grien), un combat relativement flou et surtout, surtout le coup de l'incendire qui fait "tilt, il est en train d'inventer au fur et à mesure". (et ce même si ce devait être faux).

Bref, pas besoin d'en faire des masses, mais repenser les descriptions, utiliser des mots plus justes. Pour Grien et sa transformation, amener un peu de sentiment, en quelques mots s'il le faut, mais quelque chose de suffisamment clair pour le non-initié. Côté combat, lui donner une structure, malgré le chaos qui le caractérise, lui donner des lignes, une silhouette. Pour l'incendie, à ignorer, à moins d'en parler auparavant... mais un incendie dans un tunnel, c'est pas terrible.

Ceci dit, tu as là mon avis, et ce n'est guère que mon avis. D'autres te seraient sans doute utiles (si ce n'est plus).

Impe, qui aimerait bien que San et ses amis soient aussi bavards que toi :roll: .

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il y a 18 ans 2 mois #9147 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re: Rencontre du 3° type - Zara [Janvier 2006]
Bon je n'ai pas eu des masse de temps pour cette MAJ mais je me devais bien de lire ton texte qui touche à sa fin, surtout au vu de mes précédents commentaires ;) .

Je vais passer sur toutes les remarques ci dessus pour aller droit au but :

Question description du décors on voit une vrai différence et je dois dire que le ton humoristique pour décrire les lieu, particulièrement au début est vraiment bien trouvé. J'avais tenté cette approche pour Pandémonium mais elle se révélait bien trop sarcastique du point de vu de mon histoire. Mais ici ça passe très bien, et au final, je me demande si ça n'aurait pas aidé pour le début de ton texte, pour ne pas qu'il y ait une si grande différence entre les dialogues, l'humour de situation et les descritpion que je trouvais mornes.

Mis à part, ça me fait biz z arre que ce soit fini, disons que je n'ai pas eu le temps ou la possibilité de m'accrocher vraiment aux personnages en dépit de scènes vraiment marrantes. Disons que pour un récit d'humour c'est le risque le plus courant à mon sens : les personnages tombent trop facilement dans le bêbête....

Quoiqu'il en soit il faut tout de même saluer le fait que tu as fini ton histoire, ce qui reste encore une expérience inédite pour ma part !!!

Désolé d'être si bref, mais comme je l'ai dit je n'ai eu que peu de temps à moi, je n'ai même pas pu transférer de textes.

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