Imperator - Le dîner [mars - 2006]
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Au passage, je compte surtout dévoiler tous les "trucs" du texte, avis en passant donc.
Le dîner:
Plan:
préambule - naissance
en-cas - basse enfance
entrée - enfance
mise en bouche - basse adolescence
plat principal - adolescence et vie active (jusqu'à 25-40 ans)
suite - fin de la vie active
1er dessert - 65/70 ans
2ème dessert - fin de vieillesse
On le voit directement, ce dîner, c'est avant tout une représentation de la vie, la vie de cinq personnes avec chacun son caractère propre:
Jacques:
Jacques mange une salade d’orties qu’il arrose d’une lourde sauce
Voilà Jacques qui attaque un bouillon de poule surchauffé dans lequel il trempe des morceaux de gros pains
Jacques a pris une assiette de spaghettis et les mange en les suçant d’un bout à l’autre. Il s’arrête parfois pour reprendre de la sauce, il en met partout sur ses vêtements et n’y prête pas attention.
Des mets simples, grossiers, des manières peu nobles et l'épuisement en seconde partie de vie. Jacques, au prénom équivoque, représente ici l'ouvrier, le paysan, qui ne se pose pas de questions, prend ce qu'il a et s'en va finalement.Jacques a pris une livre de pain qu’il croque à pleine dent sans même parvenir à l’entamer. Il s’effondre sur la table, épuisé, et les serveurs ont la gentillesse de nous en débarrasser.
Lisa, même principe. Elle va d'un plat à l'autre, elle en veut toujours plus, et toujours autre chose, ne finit pas ce qu'elle a commencé et passe à l'autre, etc... Elle représente ces filles qui, aveuglées par leur beauté, croquent la vie à pleine dent jusqu'à ce que la vie leur saute à la gorge. Le merlan, son dernier amant, s'avérera mortel.
Frederick... Le poète, l'artiste. Il oulie de manger pendant qu'il rêve, ne fait pas vraiment partie de ce repas. Il veut toucher à sa soupe, se brûle et repart rêver. Seconde intervention, une pomme de terre seule qu'il veut éplucher mais se coupe. À noter que la patate représente sa douce et tendre, je passerais sur la signification du "peler" et que s'il se coupe et quitte la table, c'est pas pour aller éponger le sang et refermer la petite plaie, il s'est bel et bien suicidé. Au passage, j'ai pas choisi une patate pour rien, c'est féminin, c'est pas hyper joli voire même péjoratif, et c'est tout à fait innofensif.
Steve. J'aurais pas dû le mettre celui-ci, mais j'ai écris le texte à la va-vite parce que je voulais quelque chose pour contrebalancer avec mon autre texte de la maj, histoire de mieux faire passer la sauce. Il représente le hautain, le dédaigneux. Toujours orgueilleux, il ne prend que le meilleur, puis le temps le détruit, rongé de l'intérieur qu'il était, et de l'orgueilleux il ne reste qu'un vieillard qu'on nourrit par piqure (en plein banquet, c'est pas le top).
Le héros. Il choisit des plats neutres:
Modéré, mais quelque chose tout de même.Je choisis une fine mise-en-bouche, deux canapés et vide mon verre de champagne jusqu’à sa moitié.
Mon choix se porte sur une salade mixe et refuse le second service.
Encore des choix ma foi plaisants sans être exagérés.décide de m’essayer à une petite soupe de riz créole, peu appétissante par l’aspect mais qui recèle de grandes qualités cachées...
Je pense en écrivant cela à un fonctionnaire qui se la "coule" douce, entre ses patrons et les gens qui viennent. On se fait pas remarquer et on vit peinard.« Des lasagnes » dis-je, et ce faisant je me coule entre deux couches aussi discrètement que possible.
M'a fallu deux minutes pour trouver quelque chose. Finalement le fromage convenait, plutôt neutre, sous forme d'assortiment.et je m’attache à profiter d’un assortiment de fromages.
La vieillesse vient, et en même temps la sagesse. On prend un peu le temps et on goûte aux délices de la nature. Je voulais induire l'image d'un arbre en été, de plaines vertes et d'un grand soleil au travers de cet abricot. Une vieillesse sereine et heureuse en somme.et je goûte avec délice à un abricot fraîchement cueilli.
Un vieux qui rêve et lit, sans non plus en faire une question existentielle. Ces fameux livres restent des "digestifs". À noter qu'un digestif sert à faire passer le dîner et prépare l'après-repas, ici la mort, dont il est souvent question en littérature.Quitte à terminer, je porte toute mon attention sur un morceau de nuage qui me file entre les doigts à chaque fois que je cherche à l’attraper. Pour l’accompagner, je dévore tour à tour plusieurs livres forts appréciables et qui s’avèrent d’excellents digestifs.
Au travers du héros, on suit l'évolution:
La bouteille de champagne, avec cri et autres, c'est l'accouchement, puis:
Allaitement...Nous avons tous devant nous un verre de lait que je vide prestement
Haute enfance, on étudie pour son avenir, on se forge...À noter que Frederick est absent en cette période essentielle.Les choses sérieuses commencent.
Premiers souvenirs, légers, on sent que le temps a passé...Vient le second service. Déjà je me sens plus faible, mais continue tout de même. Cela me semble dater d’une éternité, le temps où nous sablions le champagne.
Vieux, fatigué...Est-ce la nuit qui tombe ou mes membres ? Je me sens faible, j’ai presque peur de ne pouvoir finir le repas. Je soulève le regard
C'est la vieillesse.Les souvenirs me reviennent.
***
Un rapide mot sur le pourquoi de ce texte et son inspiration.
En fait, plusieurs éléments m'ont donné envie de l'écrire. La bande annonce du film "le dîner" dont je n'ai retenu que le titre, et l'idée de focaliser une histoire sur un seul dîner, et une discussion qui a eu lieu ici sur "tu as mangé quoi ce soir" et l'impact des aliments dans nos textes.
Vous remarquerez aisément que mes connaissances cullinaires sont plus que limitées, les plats restent basiques ou sont totalement inventés. Ma foi, ce n'est jamais qu'un essai.
***
Les noms:
À nouveau, on en a parlé, les noms, les fameux noms:
Jacques: prénom paysan avant tout. Désolé, mais c'est ce qu'il évoque. Du reste, pour les révoltes paysannes, on dit "Jacquerie".
Lisa: Le "L" permet une personne assez élancée, la fin en "a" est assez provocatrice. Le tout est court, plein de couleur, et correspond bien à mon personnage.
Frederick: Un des noms que je reprends sans arrêt. Mais ce n'est pas un nom à consonnance spéciale, du moins à ma connaissance.
Steve: Comme il est mal choisi ce nom. Ne correspond pas au personnage.
Le héros n'a pas de nom, normal, il est rare qu'une telle personne existe.
En effet, nous sommes pour la plupart soit un Jacques, vivant notre vie et mourant après avoir bien travaillé, soit une Lisa, vouant notre vie au jour le jour jusqu'à ce que ça cède, un Frederick totalement inadapté, rêveur, ou un Steve, dominant. À tout prendre, on est un peu de tout ça et rien de tout cela à la fois .
***
Inconvénients du texte...
La liste est longue. Steve est un vrai boulet, mal développé et mal pensé. La structure même du texte est à revoir, pour coller à un vrai repas et cibler avec exactitude les vrais périodes clés de la vie. Les mets sont trop peu divers et bien ciblés, les connaissances culinaires de l'auteur sont à mettre en doute...
Le tout sent un peu le réchauffé. On le voit venir à dix bornes. Le verre de lait n'a aucune raison d'être, le passage du champagne est peu explicite.
En fait, le grand avantage du texte, c'est qu'il est court !
***
L'addition.
J'ai à tout prix voulu éviter le fameux "le dernier qui reste paie l'addition". Dans la vie, c'est pas trop ça. C'est pour ça qu'on embrasse le vieux, mais aussi comme les proches qui viennent dire au-revoir et embrassent le mourant.
On discute un peu. La morale de l'histoire n'en est pas une. Ce n'est qu'un constat: au restaurant, on fait que manger. Et tout au long du texte, on a fait que ça, manger et encore manger, jusqu'à la fin. Dans la vie aussi, on vit et on meurt, c'est presque dommage.
Au passage, tout le texte est sensé être positif, agréable, entraînant, presque amusant. Joyeux sans excès, simple dans sa forme, un rien railleur.
Notons que j'ai même pas fais allusion aux boissons... et encore une piste qui reste inexploitée, on doit pouvoir en trouver des dizaines.
Bref...
***
Conclusion:
En conclusion, je dirais que c'est un texte bâclé, un essai qui a l'avantage d'être un rien original, encore que l'idée n'est sans aucun doute pas nouvelle. M'enfin, c'est le seul texte dont je n'aie pas lu d'équivalent jusqu'à ce jour.
Reste qu'on aurait pu faire mieux, beaucoup, beaucoup mieux. J'aurais presque honte d'avoir fait ça à l'arrache et d'oser vous le présenter, mais quand je pense à ce que je vous ai évité avec les chroniques de la colonieSilenith (merci Gulix , je me dis qu'au fond vous avez de la chance.
Reste que j'ai intérêt à exploiter un rien les trames la prochaines fois, car c'est à peine une esquisse de récit que je livre ici.
Impe, je crois que vous avez les clés du texte...
ps: l'auto-critique est quelque chose que je vous conseille de tenter.
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- Krycek
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Heureusement que tu nous as fait cette auto-critique, car même si je discernait quelques liens avec la vie, nottement la partie avec les souvenirs qui m'a fait comprendre le but du texte, disons que ce n'est pas explicite (bah au pire tu n'écris pas un roman de gare ! Donc à nous de réfléchir).
Ce qui m'a manqué dans ce texte ce sont des dialogues, même de simples passages, je ne sais pas, montrant les rencontres entre personnages, leur évolution, leur relation... tu vois ? Ici tu aurais mieux mis en scène la vie...
J'ai remarqué néanmoins que tu apportes deux idées principales au fur et à mesure afin que le lecteur prenne le temps de se faire qu'il lit :
- le fait que l'on y meurre dans ce resto
- les souvenirs et ainsi la trame de la vie
Seulement avant même d'avoir ces idées, le lecteur a déjà eu le temps de se demander la finalité du texte, ce qu'il ne devrait pas. Je pense que dans ce genre d'essai tu ne dois pas laisser le temps au lecteur d'essayer de comprendre mais tu dois plutôt le mener toi même à la fin, peut-être ce qui a fait que j'ai pris de la distance.
Au final, c'est un texte que j'aime bien, un essai rondement mené, une bonne idée de départ qui au final ne me laisse pas vraiment d'impression... Vois-tu où je veux en venir ? Il me manque des sentiments, même si ce n'est pas le but, mais au moins quelquechose qui lie au lecteur sans pour autant le froisser en le critiquant. Je te demande pas de faire un texte qui rentre dans un standard, loin de là, je crois que ce n'est pas le but des chroniques... mais plus de liens avec le lecteur de part les dialogues et peut-être même un obervateur...
Oui, je crois qu'il manque une finalité, une chute, une morale ou tout autre. Disons que les essais de ce genre ont en général une finalité, une conclusion. bien sûr tu parles du restaurant mais il nous manque l'idée générale du texte, une critique, une observation...
Je reste mitigé là dessus, disons qu'au début je croyais que tu prenais les devant pour éviter nos critiques. D'un autre côté il est intéressant que tu te sois expliqué sur tes choix évitant ainsi de tout répéter.Impé écrit: ps: l'auto-critique est quelque chose que je vous conseille de tenter.
Pour ma part j'évite cela car mes textes n'ont pas une telle profondeur dans le sens où j'attends un gros retour pour Pandémonium, et je ne veux pas vous précéder au risque de vous faire perdre l'envie de critiquer.
Pour le Roi Phoenix je joue beaucoup avec de tous petits détails, des indices et des clichés, et j'attend de voir si le lecteur prends l'hameçon. (N'est-ce pas Iliaron !!!)
Conclusion globale :
Une bonne idée, une style que je suis incapable de faire je préfère le soulever tout de suite (!) un texte étudiable en profondeur et pourtant reste le défaut d'un manque de connection au lecteur.
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- Petimuel
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Que dire?
L'idée est plutôt bonne et bien menée, mais trop, beaucoup trop implicite.
De plus, je ne trouve pas réellement de sens véritable, si ce 'nest la dernière phrase sur laquelle je reviendrais.
Tu nous décris certes les vies des gens, mais sans vouloir y mettre un sens. Que ce soit voulu ou non, tu es dans l'objectivité presque la plus complète, à la manière d'un journaliste. Tu ne t'autorise pas de jugement sur les personne, juste un peu en les faisant mourir, mais c'est très léger, ce qui fait que, comme tu l'as dit avec humour, on reste sur sa faim.
En fait, on prend un peu la palce d'un spectateur du monde, presque comme le héros de Micromégas, sauf que là, nous n'assisstons qu'à la vie de quelques individus représentants de leur catégorie, pas les catégories elles-mêmes ni leurs interactions avec les autres catégories ou avec le monde extérieur, ce qui nous interdit toute tentative de liens.
Je pense qu'il eût mieux valu qu'on soit face à une pièce de théâtre, qui a été écrite de manière a avoir une valeur morale, une interprétation subjective et particulière, qui amène la réflection; ou à tout le moins que tu mette ces personnes en relation réelle les unes aux autres, afin de voir réellement ce qui va et ne va pas dans chacune d'entre elles, car là, chcacun est le seul, l'unique et l'entier responsable et "victime" de ses propres actes, comme des animaux en cage.
Mais quand on met des animaux en cage, on ne se cotente pas de les étudier tels qu'ils sont, on les emt en relation avec d'autres animaux ou d'autres types de "terrains".
La dernière phrase sauve un peu le tout, elle est très évocatrice, lourde de sens et d'un humour grinçant.
Tu as l'habitude de nous pondre des textes merveilleux et proches de la perfection. Si ce n'était pas le cas, je t'aurai tout de même félicité pour ce texte, mais là je ne puis décemment pas, au vu de ce que ta plume nous fait lire d'habitude...
Cela dit si tu le retravailles, je suis sûr qu'on peut en tirer quelque chose de très bien!
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- Imperator
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Ah, faut dire que si on comprend pas le sens, c'est comme les poèmes de Baudelaire (en mille fois moins bien): totalement indigeste (mais qu'est-ce qu'il foutait là ce goéland, on en a rien à *****, pis ces vivants piliers à la ***). (Impe, Baudelaire et moi ça va pas ensemble).Heureusement que tu nous as fait cette auto-critique, car même si je discernait quelques liens avec la vie, nottement la partie avec les souvenirs qui m'a fait comprendre le but du texte, disons que ce n'est pas explicite (bah au pire tu n'écris pas un roman de gare ! Donc à nous de réfléchir).
Pourquoi pas? Au fond on se demande tous un jour ou l'autre ce qu'on fout là, à quoi ça rime.Seulement avant même d'avoir ces idées, le lecteur a déjà eu le temps de se demander la finalité du texte, ce qu'il ne devrait pas.
Style: "Oui, et alors? Elle est où la suite, il est où le texte?"Vois-tu où je veux en venir ?
Oui, je crois que je vois .
J'ai deux buts:Je reste mitigé là dessus, disons qu'au début je croyais que tu prenais les devant pour éviter nos critiques. D'un autre côté il est intéressant que tu te sois expliqué sur tes choix évitant ainsi de tout répéter.
- vous mâcher le travail. La plus grande partie de mes fameux "pavés" consiste à décortiquer le texte. Quelle joie lorsque l'auteur décide de me faciliter le travail, même si je dois repasser derrière. Je voulais aussi ouvrir des voies de travail à exploiter.
- donner mon avis sur mon texte. Comme vous le dites, l'idée est bonne, mais la réalisation est carrément naze . De toute manière, rien qu'à l'idée de la préparation qu'il aurait fallu pour en faire un texte digne de ce nom...
Mais à qui veut-il faire croire ça ?une style que je suis incapable de faire je préfère le soulever tout de suite
***
Ben ça t'apprendra à faire des nouvelles courtes dont on doit se casser la tête pour trouver le sens .je n'ai compris goutte à ton texte.
Et encore la mort est-elle tout à fait ojective. Ces gens-là font rarement de vieux os, du moins dans leur forme extrême.Que ce soit voulu ou non, tu es dans l'objectivité presque la plus complète, à la manière d'un journaliste. Tu ne t'autorise pas de jugement sur les personne, juste un peu en les faisant mourir, mais c'est très léger, ce qui fait que, comme tu l'as dit avec humour, on reste sur sa faim.
Je tiens à ajouter que les personnages qu'on voit ici, c'est un peu moi.
Jacques, c'est ma hantise: bosser, mourir, ne pas avoir "goûté" à la vie.
Lisa, c'est ce que je voudrais être, profiter, profiter jusqu'au bout, quitte à en mourir.
Frédérick, c'est moi, totalement inadapté, qui voudrait entrer dans le monde et s'y brûle. (d'ailleurs, c'est le personnage le plus abouti).
Steve, c'est mon orgueil... non,je rigole, Steve, c'est une erreur.
Le style objectif. En effet, je ne me permets aucun jugement. Qui suis-je pour les juger? Jacques a-t-il tort, a-t-il raison? Lisa aurait-elle dû agir autrement? Il n'y a que Steve qui ait droit à ma raillerie, puisqu'on l'enterre sous la table après lui avoir retiré sa mâchoire mécanique, pour l'y abandonner.
La moral se trouve dans la dernière phrase:
"Ici on ne peut que manger". Dans la vie, on se contente de vivre, chacun à sa manière, avant de mourir, et on aimerait tellement autre chose. Cet autre chose, du reste, c'est ce fameux "toujours plus" de l'être humain. Il a bien mangé, mais il voudrait plus.
J'aurais bien vu différentes tables représentant chacune une part de la société, et des histoires en relation avec leur façon de vivre, des menus bien définis pour chacun, puis des interactions, etc...pense qu'il eût mieux valu qu'on soit face à une pièce de théâtre, qui a été écrite de manière a avoir une valeur morale, une interprétation subjective et particulière, qui amène la réflection
Mais quel boulot en préparation. Et puis, quelle morale mettre?
Hum... t'en fais pas un peu trop ?Tu as l'habitude de nous pondre des textes merveilleux et proches de la perfection.
Peut-être dans quelques mois, lorsqu'on l'aura oublié. Peut-être jamais.Cela dit si tu le retravailles,
***
Absence de dialogues:
Effectivement, y a aucun dialogue, sauf à la fin, avec un des serveurs (un ange?). Deux raisons:
- lorsque je mange à table, la majorité du temps, je ne parle pas. Quand on dit que l'auteur met toujours un peu de lui-même dans ses textes...
- dans la vie, on se soucie rarement des autres. Et lorsqu'ils se soucient de nous, souvent, on se méfie. On vit tous ensemble autour de cette table, mais on se contrefout de ce que fait l'autre.
***
De l'amour dans ce texte:
Nous avions un couple possible avec Lisa/Steve/Frederick. D'ailleurs j'aurais dû amener Lisa à venir piquer dans les assiettes de tout le monde.
Ceci dit, l'amour dans ce texte se fait au travers des plats. Le héros se marie avec une soupe au riz créole, qui lui tiendra chaud jusqu'à la fin, Lisa aimerais son merlan, mais aussi deux ou trois autres plats.
Jacques, lui, ce sera une lourde soupe dans laquelle il trempe du gros pain. Je vous laisse deviner son épouse...
Steve, lui, refuse l'amour il me semble, il repousse avec dédain.
Frederick, enfin, aimera une pomme de terre, qu'il ne parviendra pas à déshabiller (là, c'est plus moi, hein, j'ai lancé la chose à l'extrême!! ).
Je tenais aussi à le faire remarquer.
***
Mais bref, un texte sans moral, en effet, parce que je sortais d'une dizaine d'idées avec chaque fois une moral éculée. Et puis, je suis un relativiste. Bien, mal, tout est une question de point de vue. Je n'ai fait que décrire la vie de quelques personnes, et leur mort, avant de juger.
Tiens, à la limite c'est pas plus mal que vous soyez resté sur votre faim, parce que c'est aussi un peu comme ça la vie, lorsqu'on vit tranquillement, en se la "coulant" douce, on loupe beaucoup de choses qu'on aurait voulu vivre, des aventures, des interactions...
***
Enfin bref, c'est jamais qu'un essai de vingt minutes à tout casser, pour compenser un peu le reste, et je suis on ne peut plus d'accord avec vous sur le manque de travail fourni. C'est un texte incomplet, mal développé, etc...
Impe, m'enfin, il a le grand avantage d'être court .
ps: au passage, avant que Gulix n'accepte aimablement de ne pas publier les chroniques de la colonie, je m'apprêtais à écrire là aussi une auto-critique, mais avecpour but de bien montrer tous les points négatifs du texte. Faut dire que c'était un morceau qui me fait carrément honte . Alors oui, parfois l'auto-critique sert à se prémunir des autres, prendre les devants.
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- Iliaron
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Au début, j'avoue avoir été un peu décontenancé par: "il y a là quatre personnes", alors qu'il y en a cinq (+ narrateur), j'aurais préféré un "nous sommes cinq" (quoi, qui a dit que c'était une remarque inutile ).
Ce que j'ai apprécié est que l'on sent réellement une évolution des personnages tout au long de ton texte, dans le sens où au début ils ne réfléchissent pas trop, puis hésitent devant les choix, avant de se souvenir de ce que précédemment ils avaient pris. Très rapidement on comprend que quelque chose ne va pas au cours de ce repas, les personnages semblent mécaniques, comme des robots (ce que j'ai longtemps cru d'ailleurs). En fait, tout semble inintéressant, leurs considérations inutiles...
Lisa meurt, ils le constatent, point.
Ensuite, cela continue. Frederik se brûle, puis se coupe, point.
Jacques meurt, encore et toujours point.
Steve, on le débranche. Là j'ai vraiment cru que tu nous décrivais l'histoire de robots (à la limite, il n'était pas trop dur de saisir que ce repas n'en est pas un normal, généralement on parle plus, et puis, je ne sais pas, je sentais que "quelque chose" clochait.)
Enfin, vient l'addition. Là on oublie tous les précédents passages monotones, pour qu'enfin le texte se réveille avec ce dialogue salvateur. Et la dernière phrase est vraiment excellente: dans un restaurant on ne fait que manger, cela a une fonction propre. Notre vie semble également ne pas avoir d'autres définitions que celle de vivre, on pense la mener différemment selon chacun, mais au final on ne fait que vivre...
Résultat, après avoir été un peu déçu par ce texte, après une rapide réflexion, on peut mettre comme argument le fait que ce soit ennuyant. A dire vrai, te connaissant (du moins tes textes), si tu avais voulu trouver un rythme plus entraînant, tu l'aurais fait. Pour cela que je pense qu'au travers de ce texte, tu as voulu montré en fait la monotonie de notre vie, qui ne parvient à "se lever de table", à part pour mourir. On est comme emprisonné dans notre vie, belle idée, je trouve!
De même, j'imagine que l'absence totale de discussion est voulue: parler serait arrêter de manger, enfin on ferait autre chose. De plus, peut-être dénonce-tu le fait que dans nos sociétés deux voisins peuvent ne jamais s'adresser la parole (mais cela, je n'en suis que peu sûr).
En conclusion, un texte pas forcément plaisant à lire, mais quand au sens, il est vraiment bien, surtout suivi de ton explication. Bref, la lecture n'est pas un pur moment de plaisir, mais le commentaire l'a dans ce cas été.
Iliaron
PS:
L'explication me suffisait, pas besoin ensuite de te descendre en flamme, heinps: l'auto-critique est quelque chose que je vous conseille de tenter.
PPS:
Oui, toujours très long de te critiquer . (pff, même pas une suite du Roi Phénix, bouh ). (N'est-ce pas Iliaron !!!)
EDIT: je viens de voir la réponse d'Impe, mais, pfiou, flemme de reprendre des points, cela corrobore pour un point ce que je venais de dire (absence de dialogue). Bon, je commence à connaître la psychologie des textes d'Impe
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- Krycek
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Ce que je voulais dire c'est que sur un texte aussi court tu aurais dû mener le lecteur par le bout du nez, du début à la fin. Hors, il s'est trouvé un moment où j'ai regardé s'il y avait encore long de texte, savoir s'il y avait vraiment quelquechose à venir, si c'était un bout d'encyclopédie (cf celle de Naheulbeuk ). C'est un peu comme si j'avais levé le nez de ma feuille pour voir ce qui se passait autour de moi, ce qui sur un petit texte est dommage puisque cela veux dire que l'on sort de l'ambiance et qu'au final on ne termine le texte que pour savoir comment il se termine. Ici on perd l'impact sur le lecteur.Impé écrit: Pourquoi pas? Au fond on se demande tous un jour ou l'autre ce qu'on fout là, à quoi ça rime.
J'aurais vu plus d'indices biz z arres à rajouter histoire de continuer à faire fonctionner nos cellules grises, savoir ce qui se passait, sans me demander si ça menait vraiment quelquepart, une question qui n'est pas bonne à se poser en lisant un texte...
Ca ç'aurait été énorme ! Vraiment, ç'aurait été vraiment intéressant ! (Il est encore temps de te raviser ! )Impé écrit: J'aurais bien vu différentes tables représentant chacune une part de la société, et des histoires en relation avec leur façon de vivre, des menus bien définis pour chacun, puis des interactions, etc...
Et pourtant... il est vrai que cela reste un sentiment. J'aime aussi jouer avec les sentiments du lecteur, j'aime quand les auteurs le font aussi. Mais sache que c'est à double tranchant : je n'ai pas aimé la fin de Seven parce que (>SPOILER<) la femme de Brad meurt à la fin et que c'était trop téléphoné et qu'elle n'avait aucun rôle réel dans le film. J'aurai plus vu Morgan Freeman mourir.. (Bref Passons)Impé écrit: Tiens, à la limite c'est pas plus mal que vous soyez resté sur votre faim, parce que c'est aussi un peu comme ça la vie, lorsqu'on vit tranquillement, en se la "coulant" douce, on loupe beaucoup de choses qu'on aurait voulu vivre, des aventures, des interactions...
Même si tu as obtenu ton sentiment à la fin de rester sur sa faim, il se trouve que ce sentiment est souvent négatif, du point de vue du lecteur. A moins que tu ne l'aies informé avant (ce que tu as fait, je te l'accorde)... but still.
Iliaron écrit: Résultat, après avoir été un peu déçu par ce texte, après une rapide réflexion, on peut mettre comme argument le fait que ce soit ennuyant.
En fait je crois que c'est ce que j'ai essayé de dire en prenant des chemins détournés... peut-être pour paraître moins méchant ! Non pas que tu le sois Iliaron ...Iliaron écrit: En conclusion, un texte pas forcément plaisant à lire
... Quoique ...Iliaron écrit: Oui, toujours très long de te critiquer Très content . (pff, même pas une suite du Roi Phénix, bouh Clin d'oeil )
Au final Impé, sache que ce n'est pas parce que je n'ai pas compris le texte, que je suis de mauvaise foi et que je n'accroche pas. Disons que même après avoir vu où tu voulais en venir, je ne suis pas convaincu.
Je t'ai donné les pistes concernant la façon dont je l'aurai fait, ce qui reste un avis, rien de plus. En aucun cas je te dis que j'aurai mieux fait où qu'il faut que tu le refasse (encore moins à ma façon !).
Maintenant reste que tu as fais un texte étudiable en profondeur, ce que j'admire beaucoup.
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- Le Galuron
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Seule petite anicroche, je trouve que la personnalité des invités n'est pas assez évidente. Tu devrais peut-être l'étoffer un poil. Au début, je croyais que ces 5 personnages étaient 5 états différents d'un même moi! mais bon...
Bravo
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- Xlatoc
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- Messages : 106
Points positifs :
-Agréable, facile à lire, bien que très....descriptif.
-L'objectivité totale de ta part, qui nous livre une vision non bisaisée des choses.
-La morale.
Points négatifs :
-On se demande un peu où tu veux en venir, puis boum on comprend et c'est fini. Je pense que sur ce genre de texte, il est plus intéressant le laisser quelques indices petit à petit. Là, ça vient d'un coup, comme un briquet dans les ténèbres, qu'on allumerait à la sortie du tunnel, donc lorsqu'il est inutile. Dommage.
-Pour le coup des robots, je suis assez d'accord avec je ne sais plus qui. Sur le coup les mots "mâchoire mécanique" m'ont interloqués (Tiens, c'est des robots ???), mais on voit vite à quoi cela correspont puisque c'est la fin du texte. Attention au choix des mots donc.
-Malgré le style agréable, il n'en reste pas moins une passivité des acteurs qui draîne le texte dans de la mélancolie et une langueur parfois un peu soporifique. Quelques interactions n'aurait pas été de refus. lisa piquant dans les assietes oui, Jacques aidant Frederick à utiliser ses couverts, Steve évitant le regard de Jacques...par exemple. S'ils ma,gent ensemble c'est qu'ils ont des relations, alors montre-le, ou alors mets-les tous sur des tables différentes, et là, oui, contente-toi de ce que tu as fais.
Au final, je suis donc un peu mitigé, car si l'idée est bonne et l'objectivité bien menée, quelques points noirs donnent un goùut douceâtre à un texte qui aurait peu avoir beaucoup mieux. Une erreur de dosage des condiments sans doutes, mais bien pardonnable.
Et sinon, je trouve que Steve est un nom bien choisi.
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Personnellement, j'avais compris en gros de quoi il retournait, tout simplement parce que je ne voyais pas le but d'écrire un tel texte sur un tel sujet si on en restait au premier niveau. Donc c'est forcément suffisant pour se dire mais de quoi cause-t-il vraiment?
Si j'avais compris l'analogie vie/repas, j'avoue que je n'avais pas forcément tout compris en détails. Pour plusieurs raisons:
1- Le choix de tes personnages: pour que la lecture symbolique, il faudrait aussi que ces personnages soit représentatif de l'humanité. S'ils le sont, c'est très partiellement et de manière finalement arbitraire. Une preuve: une seule femme sur 5 persnnages! Ensuite, tu donnes effectivement des personnalité bien distinctes (c'est l'une des plus grande qualité du texte), mais en quoi sont-ils resprésentatifs de toute l'humanité?
Accessoirement, je te trouve très vache avec la demoiselle. N'y aurait-il pas une once de mysoginie rampant dans notre impereure bien aimé?
Personalité bien disctincte, certes, mais qui n'évite pas totalement la caricature.... Cela dit, la longueur du texte pousse à opter sur des personnages relativement "simples"
2- Le découpage des periodes de la vie est très surprenant. En gros, passé l'adolescence, c'est fini. Avant on a 3 étapes, après, c'est direct la mort... Tu veux dire que pour moi, ça y est, c'est sans espoir? twisted:
Pour te rassurer, je trouve que je passe actuellement des moments merveilleux, avec des joies assez uniques dans ma vie (liés en grande partie à la paternité, mais pas seulement). Bref, je ne crois pas que ce soit si représentatif de la vie. Je ne découperais pas autant l'enfance. Et on parle de 3eme age voire de 4eme age avec le rallongement de la vie. J'ignore si ces périodes sont joyeuses, mais quand je vois la génération de mes parents à la retraite, je ne pense pas qu'ils soient malheureux non plus.
Concernant le style, il y a parfois un côté très appliqué, voire glaciale qui m'a dérangé. Le texte a un ton presque affecté qui contribue sans doute à laisser les lecteurs "en retrait".
L'autre aspacet génant, c'est son caractère très répétitif: tu respectes l'orde de tes personnages (me semble-t-il), qui finalement font très sensiblement la même chose à chaque fois, parce que justement tes personnages sont très basiques. Cela dit, je l'ai déjà dit, ils sont suffisemment bien distinctes pour qu'on les différencient très facilement même sans les prénoms. Donc ces personnages sont à la fois ce qui rend ce texte intéressant mais aussi un peu frustrant, comme si on était condamné à la naissance à ne pas évoluer. Cela rajoute au fatalisme du texte.
Donc, pour moi, tu as posé un carcand sur ton texte sans doute inutile. Tu aurais dû bouculer un peu plus les choses (même s'il me semble que c'est ce que tuas fait sur l'un des mets)
Par contre, je trouve l'idée de départ très bonne. Et mise à part ces réserves, tu l'as plutôt bien traité. Il te manque sans doute un peu de bouteil pour vraiment retracer les périodes de la vie (il me semble que tu es nettement plus jeune que moi, si j'ai bonne mémoire ), bref, je suis bon à abattre dans... plusieurs décennies, j'espère!
Il y a également des passages très bien vue. Concernant la demoiselle, je me suis demandé s'il fallait pas y voir de l'ironie parfois féroce. D'ailleurs, on sent que tu ne portes pas le même regard sur chacun de tes personnages, on sent que tu en apprécies plus que d'autres. Je me trompe?
Donc je pense que, compte tenu de la longueur (qui , je pense, est plutôt bien choisie), tu as réussi à dire beaucoup de choses et avec beaucoup de nuances (même si j'ai l'impression de de dire le contraire). Quand je parle de nuance, c'est que justement, même si c'est répétitif, on sent la progression de la vie entre les lats, on sent un rythme qui s'étire, un regard sur la vie qu(on devine d'ailleurs pas très optimiste dans l'ensemble. Tout ça avec si peu de mots au final. Donc un texte qui remplit plutôt bien ses objectifs.
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Vivi c'est surprenant ... Manque de gobs à mon goût lol ! Est-ce que tu as essayé une publication sur un autre site littéraire ? Ce serait intéressant de lire leurs commentaires parallèlement !
LoR
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Pas si sûr, je pense qu'on peut trouver un sens à ça... Je me rappelle sur le moment y avoir songé deux secondes, mais sans m'y attarder.Au début, j'avoue avoir été un peu décontenancé par: "il y a là quatre personnes", alors qu'il y en a cinq (+ narrateur), j'aurais préféré un "nous sommes cinq" (quoi, qui a dit que c'était une remarque inutile ).
En tout cas la morale est passé .Notre vie semble également ne pas avoir d'autres définitions que celle de vivre, on pense la mener différemment selon chacun, mais au final on ne fait que vivre...
Pour le sens, peut-être... Mais j'avoue que j'aurais sans doute dû m'attacher plus à créer de la vie, ce qui n'aurait pas été difficile. Il m'aurait suffit d'aller manger au restaurant avant d'écrire le texte pour avoir en tête le mouvement des serveurs, les lointains bruits de discussion, la nappe, etc...A dire vrai, te connaissant (du moins tes textes), si tu avais voulu trouver un rythme plus entraînant, tu l'aurais fait. Pour cela que je pense qu'au travers de ce texte, tu as voulu montré en fait la monotonie de notre vie, qui ne parvient à "se lever de table", à part pour mourir. On est comme emprisonné dans notre vie, belle idée, je trouve!
Effectivement, c'est voulu. Comme je l'ai dit, je ne parle jamais à table (mais ça c'est du registre personnel) et le manque de communication est actuellement un très gros problème. Et puis, au fond, la seule chose qui nous intéresse, ben c'est nous.De même, j'imagine que l'absence totale de discussion est voulue: parler serait arrêter de manger, enfin on ferait autre chose. De plus, peut-être dénonce-tu le fait que dans nos sociétés deux voisins peuvent ne jamais s'adresser la parole (mais cela, je n'en suis que peu sûr).
Attention, parce que doucement je sens que ça va évoluer .Bon, je commence à connaître la psychologie des textes d'Impe
***
Je vois... finalement, mon dîner fut indigeste . Je ne peux qu'acquiescer...Ce que je voulais dire c'est que sur un texte aussi court tu aurais dû mener le lecteur par le bout du nez, du début à la fin. Hors, il s'est trouvé un moment où j'ai regardé s'il y avait encore long de texte, savoir s'il y avait vraiment quelquechose à venir, si c'était un bout d'encyclopédie (cf celle de Naheulbeuk). C'est un peu comme si j'avais levé le nez de ma feuille pour voir ce qui se passait autour de moi,
Faut avouer que Seven se terminait un peu que queue de poisson... Mais l'atmosphère glauque et sordide du film, par sa capacité à représenter ma vision du monde, lui fait conserver une bonne place dans mon estime.Et pourtant... il est vrai que cela reste un sentiment. J'aime aussi jouer avec les sentiments du lecteur, j'aime quand les auteurs le font aussi. Mais sache que c'est à double tranchant : je n'ai pas aimé la fin de Seven parce que (>SPOILER<) la femme de Brad meurt à la fin et que c'était trop téléphoné et qu'elle n'avait aucun rôle réel dans le film. J'aurai plus vu Morgan Freeman mourir.. (Bref Passons)
Concernant le jeu sur le sentiment du lecteur ici... Ce texte est entièrement fait d'instinct, très, très peu réfléchi. Les plats ont été imaginés les uns après les autres, chaque épisode inventé l'un après l'autre, etc... Du reste, c'était avant tout une description de la vie plutôt qu'une mise en évidence d'un sentiment. Je ne crache pas sur la vie, je ne l'adule pas non plus, je me contente de l'observer.
Tiens, quand j'y pense, ce texte reprend plusieurs posts du forum des chroniques:
- la discussion "t'as mangé quoi ce soir?" qui est la base de mon dîner, puisque je voulais essayer de jouer sur les plats (ce que j'ai raté d'ailleurs).
- l'inspiration imagée, puisque je reprends le thème du temps qui passe, mais sans l'élément fantastique au milieu. Malgré tout le dîner s'est fini trop vite, il manquait les regrets.
Entre nous, faut pas hésiter à dire le fond de votre pensée. Je vous ai présenté ce texte, j'en assume les conséquences . S'il est nul, ben... il est nul . Je ne vais pas m'arrêter pour si peu.peut-être pour paraître moins méchant ! Non pas que tu le sois Iliaron ...
Je fais face au quotidien à la déception (rateaux en amours, problèmes d'amitié, questions professionnelles, etc...) et je continue quand même.
J'apprécie tout de même que tu prennes des gants . Du reste, je suis d'accord avec toi, parce qu'à la relecture il est vraiment moyen ce texte...Disons que même après avoir vu où tu voulais en venir, je ne suis pas convaincu.
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Un peu trop fort peut-être (sous le coup de l'émotion, ça m'arrive aussi ), mais faut avouer que ça fait toujours plaisir, ne serait-ce que pour l'égo.Shit!! comme on dit chez nous! J'ADORE!!
J'ai pas écris grand chose d'autre .Je vais de ce pas lire tout ce que tu as écrit sur ce site!
début, je croyais que ces 5 personnages étaient 5 états différents d'un même moi!
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Le champ lexical est bien trouvé . L'art et la manière .quelques points noirs donnent un goùut douceâtre à un texte qui aurait peu avoir beaucoup mieux. Une erreur de dosage des condiments sans doutes, mais bien pardonnable.
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Une once? Franchement, j'avoue avoir eu affaire à ce genre de personnage, mais le caractère se retrouve très bien chez certains hommes.Accessoirement, je te trouve très vache avec la demoiselle. N'y aurait-il pas une once de mysoginie rampant dans notre impereure bien aimé?
Ceci dit, oui, je suis relativement mysogine.
En gros, passé l'adolescence, c'est fini. Avant on a 3 étapes, après, c'est direct la mort... Tu veux dire que pour moi, ça y est, c'est sans espoir? J'ai fini ma vie, y a plus qu'à compter les jours et que j'ai passé le meilleur? Pareil pour Kundin!
et je m’attache à profiter
Repus, mais non contentés
je goûte avec délice à un abricot fraîchement cueilli.
je porte toute mon attention sur un morceau de nuage
C'est si moche que ça la description de la vieillesse? On prend le temps de goûter à un abricot frais (à noter que jusque là les plats étaient tous cuisinés et relativement artificiels), on se met à goûter les nuages et dévorer les livres...Pour l’accompagner, je dévore tour à tour plusieurs livres forts appréciables et qui s’avèrent d’excellents digestifs
Et l'un des plus gros paragraphes concerne la vieillesse avancée.
Ceci dit, la vraie aventure c'est encore l'enfance et l'adolescence, c'est là que c'est palpitant. On découvre (les plats), on goûte, on s'étonne... Après, quand on a découvert qu'y a rien du tout, c'est plus plat, évidemment, et on se contente de prendre son temps avant la fin du repas.
Jacques est né avec un caractère d'ouvrier, il meurt ouvrier. Lisa est née avec son caractère, son caractère la mène par le bout du nez. Steve est né hautain, il mourra... en bas. Frederick est né rêveur, il mourra dans un rêve.Donc ces personnages sont à la fois ce qui rend ce texte intéressant mais aussi un peu frustrant, comme si on était condamné à la naissance à ne pas évoluer.
On est ce que l'on naît...
À noter que ces caractères excessifs et marqués s'opposent à celui du héros. Celui-là, en effet, ne fait pas des choix étranges (une pomme de terre seule, mille plats, etc...). Il ne lui arrive rien, il vit paisiblement. C'est aussi celui qui observe le autres...
).Il te manque sans doute un peu de bouteil pour vraiment retracer les périodes de la vie (il me semble que tu es nettement plus jeune que moi, si j'ai bonne mémoire
19 ans, c'est effectivement un peu jeune pour connaître la vieillesse .
J'apprécie énormément Lisa et Frérérick qui sont deux états, celui que je voudrais être et celui que je suis. Du reste les deux sont les plus jeunes, les plus aventureux. Leur chemin n'est pas tracé, il faut qu'ils goûtent, qu'ils essaient.Concernant la demoiselle, je me suis demandé s'il fallait pas y voir de l'ironie parfois féroce. D'ailleurs, on sent que tu ne portes pas le même regard sur chacun de tes personnages, on sent que tu en apprécies plus que d'autres. Je me trompe?
Les deux, d'ailleurs, sont traités avec ironie. Frédérick n'est pas glorieux non plus.
J'ajoute que Jacques est loin d'être mis en avant (il en fout plein ses habits et s'en fiche, il choisit des plats pas véritablement bons, etc...), tandis que Steve est un peu raillé (une mâchoire mécanique pour continuer le dîner... bave devant sa pièce montée, est enterré sous la table).
Comme tous ces états font un peu partie de moi, je préfère en rire .
***
Je n'aime pas l'idée de poster un texte à plusieurs endroits. Du reste, je ne suis que sur le warfo et les chroniques.Est-ce que tu as essayé une publication sur un autre site littéraire ? Ce serait intéressant de lire leurs commentaires parallèlement !
Tu peux toujours caricaturer mon texte en faisant dîner un elfe, un nain, un homme, un gob et un halfelin à la même table...Manque de gobs à mon goût lol
Impe, en passant...
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- San
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- Messages : 1069
(bon, il ne faut pas la lire quand on meurt de faim, on risquerait d'avoir une dent contre toi après!... )
Les personnages et l'histoire et les mets et l'ambiance etc... Enfin on en a sûrement suffisamment parlé
La vision de la vie de ces caricatures d'êtres humains est inspirée, sans être parfaite, est assez géniale je trouve.
Ah oui, et concernant la demoiselle, la seule qui est présente à ce dîner n'est pas franchement sympathique mais bon, ça lui va bien y a pas à dire
J'aurais bien aimé en voir une autre à la table, qui soit aussi différente de Lisa que les hommes présents sont différents les uns des autres, mais au final, c'est un texte qui parle davantage d'hommes que de femmes c'est tout. Et puis, les deux sexes se ressemblent, on retrouve les mêmes types des deux côtés, alors tu aurais pu ne pas mettre de femme du tout, ça aurait été aussi représentatif (pour autant que ça l'est), enfin je suppose.
Bon, Impe, je ne mérite pas que tu fasses des méga critiques de l'Ogre, vu la longueur de celle-ci... Mais, comment dire, il faut que j'aille manger quelque chose
(et merci pour le moment de lecture trop bien!)
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- Imperator
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 751
Oui, je sais, je sais )Une merveilleuse histoire que celle-ci Imperator, je l'adore!
([size=59:32rrimzn]merci[/size])
Comme tu l'as deviné, je parle du genre humain, je ne suis pas en guerre contre les sexes (mais suis quand même mysogine, ce que je n'extériorise pas trop).J'aurais bien aimé en voir une autre à la table, qui soit aussi différente de Lisa que les hommes présents sont différents les uns des autres, mais au final, c'est un texte qui parle davantage d'hommes que de femmes c'est tout. Et puis, les deux sexes se ressemblent, on retrouve les mêmes types des deux côtés, alors tu aurais pu ne pas mettre de femme du tout, ça aurait été aussi représentatif (pour autant que ça l'est), enfin je suppose.
Lisa, c'est aussi un peu un cliché, et parce que je suis entouré de ces pouf**** immatures.
Mais on peut très bien mettre un homme à sa place, tout comme une fille aurait pu prendre la place de Frédérick (ce qui l'aurait carrément rendu touchant). D'ailleurs Steve en duchesse... pourquoi pas?
Seuls Jacques et le héros doivent rester des hommes, Jacques parce que les femmes ouvrières ne courent pas les rues (enfin, c'est plus clair avec un ouvrier) et le héros parce que... parce que je suis mysogine, voilà ! J'arrive pas à imaginer une fille atteindre la sagesse.
Une longue critique ne se mérite pas . Tout ceux que je connais qui mériteraient que je critique leur texte jusqu'au fond du tréfond n'ont pour la plupart pas vu une ligne de ma part, parce que je n'ai pas trop de temps, mais souvent à cause du texte...je ne mérite pas que tu fasses des méga critiques de l'Ogre
J'espère que les autres te plairont au moins autant... D'ailleurs je vais mettre "comme frère et soeur" à la prochaine Maj, parce que j'ai redécouvert ce texte avec de nouveau yeux et il est trop .(et merci pour le moment de lecture trop bien!)
Impe, pour une fois que j'apprécie un de mes textes, même s'il n'est pas parfait (de loin s'en faut).
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- Monthy3
- Hors Ligne
- Messages : 673
J'ai beaucoup apprécié ce texte, parce qu'il est court et agréable à lire, d'une part, et puis parce que tu en as fait l'autocritique Non, en fait, même pas, et je suis resté sur une si bonne impression que j'ai pour une fois lu tous les commentaires des autres avant de répondre. Et je pense que mon avis se rapproche de celui du Galuron
Certes, on pourra te reprocher peut-être un manque d'implication et d'application dans ce texte, et je suis sûr que tu aurais pu le rendre encore meilleur (choix des aliments, ou même mise en scène ). Mais je considère que tes choix sont les bons : l'intéraction entre les personnages n'est pas nécessaire, puisque c'est un tableau que tu nous montres là, pas une étude de moeurs. Le ton objectif que tu emploies ne sert qu'à constater, plutôt glacialement, des faits. Pas à les expliquer. Sauf, sans doute, à la fin, lors de ce petit dialogue savoureux qui n'a pris pour moi tout son sens qu'après avoir lu ta propre critique du texte.
Bref, un grand bravo !
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