Petimuel - Ah si... [Mars 2006]
- Iliaron
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Comme il me semble que ton ancienne version a en plus été pas mal lu, je peux garder la même critique, que je ne copie-colle que pour permettre en fait aux gens des Chroniques d'en prendre connaissance.
Je préfère, au niveau des émotions, l'ancienne version. A la fin j'en étais sorti plus, comment dire, pensif (il faut dire que la fin ouverte était impressionnante de qualité!)
Il est vrai qu'en même temps, comme je connais déjà la version initiale, il est possible que je sois moins charmé par la magie des mots.
En fait, ton ancien texte s'attardait plus sur les émotions, sur le ressenti. Là tu décris les actes qu'il se produirait, mais c'est tout de même une optique différente.
Je ne sais comment dire, mais là on a l'impression de voir un peu ce qu'il se passerait, on sent d'ailleurs le trouble du héros, mais ça ne va pas plus loin.
Dans l'ancien, pffiou, j'étais resté songeur après lecture, jamais je n'avais eu une telle impression de me lire en te lisant, c'était admirable!!!)
Et puis aussi il y a la fin, je trouve que là elle coule moins de source. L'ancienne m'avait paru surprenante dans un premier temps, mais en réalité je trouve que quasiment aucune ne convient mieux: un nouveau monde s'ouvre au héros, monde dont on peut avoir peur!
Remarque, là aussi, c'est carrément réussi. Les mots qui font référence à la mort, mort d'une vie sont bien trouvés. Mais il m'apparaît biz z arre que cela s'applique à la femme aimée, biz z arrement j'aurais plus vu le monde autour de la femme s'écrouler, et que ne reste qu'elle.
Mais ta version se tient aussi vraiment, on ne sait d'ailleurs même plus s'il n'a pas idéalisé la femme, et que ce qu'il veut n'est pas la femme, mais son idéal, son rêve. Bref, encore une fin superbement réussi.
En fait, ce serait plutôt le début qui me pose problème, et en même temps on sent que là réside la clé du texte: la marche libère l'esprit, mais de quoi? Est-ce simplement pour annoncer l'introspection? Ou alors, démarche toute aussi possible, mais c'est aussi, et surtout, pour montrer qu'il plonge dans ses rêves. Et alors, en même temps il rêve de la rencontre avec la femme, et quand il se retourne ne reste que les vapeurs de ses rêves: un fantôme.
Cette version est donc quand même plus axée sur l'espoir, en fait, un peu comme l'autre, et pourtant mon ressenti est différent, et je n'arrive pas à saisir (mais c'est embêtant, quand du parfait côtoie du parfait, on ne sait plus vraiment pourquoi on préfère une version) (dingue, il faudrait une de ses analyses, car ce n'est plus un texte qu'on analyse, mais un peu notre être au travers de ton texte, j'ai vraiment cette impression!)
Voilà les types de phrases sublimes. J'ai eu l'impression d'avoir déjà eu ce ressenti. Le héros que tu décris deviendrait presque moi: même pensées... (à part la fin, le petit chanceux ^_^ )alors l’espoir aussi.
Vous le lui consacrez.
En fait, tout repose dans la fin: on a là deux optiques vraiment différentes: dans la première version, on sait qu'elle appelle vraiment, et son monde bascule. Là on ne sait pas, peut-être est-ce l'espoir qui trop puissant fait vivre son rêve, et qu'au final ne reste que du néant, le retour du monde est trop dur; mais un néant dans lequel on aimerait presque se complaire. Ou alors, il transforme lui-même la réalité en néant, car il préfère vivre dans ses rêves et rêver sa vie, que vivre ses rêves. Ou alors...
Bref, encore une fin à la Petimuel, une fin propre au rêve!
Encore bravo pour cette version remaniée, qui égale peut-être même la première version. Tout réside dans la fin: le rêve
Iliaron, désolé si certains de mes commentaires sont des copier/coller, mais j'ai vraiment eu l'impression de tout dire lors de mon dernier commentaire, et comme c'était hier soir, impossible d'y voir de nouvelles pistes, du moins des choses à peu près intéressantes à dire.
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- Krycek
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- Messages : 2935
Bien sûr j'ai (comme tout le monde) la première idée qui était en fait "tiens il est amoureux notre Petimuel ?!" puis je continue à lire.
Et il est arrivé un moment où je me suis demandé si tu allais t'arrêter nottement la partie où elle s'allonge sur le lit, où le narrateur s'extasie sur ses cheveux, la compare à un coussin, à cela plusieurs remarques :
- Tu sembles l'aimer et pourtant on la ressent un peu comme une mère, quelqu'un à qui se confier mais que l'on aime d'un amour familial, pas passionnel.
- Cette comparaison, si tu t'étais arrêté là et qu'il fallait continuer, genre cadavre exquis, j'aurais prit l'idée d'un psychopathe !!!!
Disons que je trouve le tout un peu trop sur-imaginé, un peu trop cliché, un peu trop parfait... un peu téléphoné, vois tu où je veux en venir.
Mais parce que tu as réuni tout cela, ça reste facile, plaisant et agréable à lire, peut-être pour se reposer un peu de textes trop compliqués. A part le morceau avec la fille dans la chambre... j'avais peur de lire la suite !!!
Krycek, et qu'on ne me dise pas qu'il y a un sens caché !!!!
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- Xlatoc
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- Messages : 106
En fait, je dirais que la fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe...(oui, je viens de lire le dîner ), et c'est bien le seul reproche possible à mon sens, car je n'ai pas lu le précédent. Perso, j'attendais plus d'introspection, ou alors un retour sur l'image du début....bref, quelques lignes de plus avant cette fin, qui est là sans trop qu'on sache pourquoi. Il y aurait eut encore une ou deux choses à ajouter, je crois.
Sinon, il y a moyens de voir le premier, que je puisse faire une comparaison ?
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- Xlatoc
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- Messages : 106
Juste au passage, c'est volontaire ou tu t'es vraiment embrouillé dans tes conjugaisons dans le pragraphe où il desendrait voir Lucifer ? Il me semble qu'il devrait être entièrement au conditionnel (ou presque), mais là tu mélanges avec l'imparfait....C'est peut-être volontaire.
Bien, honnêtement, je préfère le deuxième. De l'une, la partie rythmé par le bruit de pas est mieux réussie. Ensuite, le passage dans la rue est moins enfantin, plus mâture et plus réaliste sans doute. On esquive aussi la description un peu gore du baiser digne d'un adoloescent, et s'attarde plus sur la visite. Merci aussi d'avoir supprimé cette petite phrase futile du héros "tu vas rentrer dans un univers blablabla".
Le deuxième est plus tendre, plus mâture, plus abouti, et donc bien plus ancré dans une optique de rêve éveillé. La fin du premier, au vu de l'attitude du héros, paraît insensée. En revanche, ce refus possible de la réalité au profit du rêve s'intègre bien mieux dans le deuxième.
Enfin, tout ceci n'est que mon avis.
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- Monthy3
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- Messages : 673
Pourquoi déjà une telle assurance ? C'est simple : tu écris quelque chose de simple, presque simpliste, mais à même de toucher n'importe qui ayant déjà vécu cela, à savoir... ben, tout le monde, sans doute.
Je n'ai même pas envie d'analyser le texte, tant je le trouve bien écrit (à lire à voix haute absolument !) et d'une taille idéale. Le temps de rêver avec toi, rêver un bref instant avant de revenir brutalement à la réalité, tout en gardant cette pensée en tête : et si c'était vrai ?
Au fait, est-ce que ça te dérange si je mets ce texte dans mon "blog" msn ?
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- San
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- Messages : 1069
En réalité l'ancienne version (je n'ai pas envie de la relire maintenant) m'a laissé une impression tout aussi forte et en lisant celui-ci, c'est un autre texte à part entière, et je ne saurais dire celui que je préfère.
Je sais que les deux suscitent de l'émotion et laissent rêveurs, pas pour les mêmes raisons (Iliarion l'a très bien exprimé dans sa critique copiée collée) et je relirai les deux avec toujours autant de plaisir!
La bonne longueur, la bonne façon d'écrire, j'adhère à la critique de Monthy3, (les sonorités du texte aussi, c'est vrai qu'à haute voix ça passe drôlement bien) et c'est vraiment une des poésies qu'il me plaît le plus de lire!
A part ça...
Il est vrai qu'on est tous touchés... Pourtant, j'imagine que ça ne me touche pas comme cela toucherait un garçon. Bien sûr, c'est bien ça, mais je ne peux m'empêcher de sentir que c'est écrit par garçon, et ça me touche comme faisant partie de l'autre partie de l'humanité (pourtant je l'ai vécu, vraisemblablement de la même manière très précisément, alors pourquoi ce sentiment?...)Xlatoc écrit: C'a m'a bien plu. Impossible de ne pas sourire en voyant ce héros s'imaginer le réel ou rêver son monde, ce héros qui, il est vrai, n'est autre que le lecteur. Car soyons honnêtes, nous sommes tous plus ou moins passés par là.
Moi je trouve que les temps concordent plutot bien... Avec la phrase juste avant au passé composé, ensuite imparfait... ensuite conditionnel. On aurait aussi pu mettre tout au conditionnel. Forcément, avec une telle histoire présentée comme un reve et comme le passé en même temps (dans ce passage)Xlatoc écrit: Juste au passage, c'est volontaire ou tu t'es vraiment embrouillé dans tes conjugaisons dans le pragraphe où il desendrait voir Lucifer ? Il me semble qu'il devrait être entièrement au conditionnel (ou presque), mais là tu mélanges avec l'imparfait....C'est peut-être volontaire.
Voilà voilà, Petimuel, merci pour ce texte
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- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
"Ah, si... tout était aussi simple que chez MacDo" (c'est une pub en ce moment)
Je pense que tu devrais faire valoir des royalties pour le Ah, si... !
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