Iliaron - Vie de rêves [juin 2006]
- Krycek
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Bien, je vais faire une critique au fil de mes pensées après avoir lu ton One Shot.
J'ai cru comprendre que la première phrase de ton texte était dictée et je trouve que tu l'as très bien utilisée. En fait, au début je me suis dit que tu fuyais l'obligation en coupant tout de suite là où l'on te demandait de commencer ton récit et pourtant tu as trouvé un bon moyen de le réutiliser par l'idée d'un rêve qui reprendrait le fil des évènements.
Jusqu'ici tout va bien, de même que les différents rêves de José dans la bibliothèque que 'lon lit sans peine, juste ce qu'il faut pour éviter au lecteur de se poser des questions : tu nous fais comprendre dès le début que c'est un rêve et en cela on ne perd pas de temps à ce demander ce qui lui arrive.
Mais arrive le moment où tu tentes de justifier ce qui se passe (je dois dire que j'aurai eu du mal à trouver une raison à ce déluge de mondes) et on se retrouve avec Morpheus qui explique à Néo ce qu'est la matrice. Par là je veux dire que c'est hyper compliqué à comprendre bien que fait de phrases simples; peut-être que cette idée est révolue, celle de la réalité qui n'est que fiction et inversement...
Seulement donc, arrivé à la moitié de ce récit on te perds peu à peu pour ne plus te suivre, tout ce que j'attendais c'était une chute éloquente, expliquant, montrant que José a compris ce que nous ne pouvons faire sans être dans son monde.
Je ne sais pas comment te dire ça, disons que je ne cerne pas ou mal ce qui est en fait la trame de ton histoire... oui tu le vois ton texte soulève des questions.
IL va arriver un moment sur les chroniques où l'on dira que Krycek ne fait pas d'effort pour comprendre ou qu'il n'en a pas les capacités !!! Et alors ?!! Je pense simplement que parfois des phrases simples peuvent être plus éloquente que des longues et qu'il faut parfois lacher un peu de leste au lecteur quitte à perdre un peu de mystérieux à défaut de le perdre lui en cours de lecture.
J'attends avec impatience ton commentaire qui éclairera ma lanterne !!!
Krycek, désabusé par tant d'incompréhension !
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- Iliaron
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Je l'ai écrit un soir après minuit. Je m'étais même relevé, sentant l'inspiration. Seulement, je suis tellement parti dans diverses élucubrations que je n'ai pas pu changer le récit, ou alors il aurait fallu tout le réécrire... Seulement, avant le bac, et avec les révisions, je n'ai pas eu le temps (et n'aurait pas le temps )Ainsi Iliaron s'est mis aux champignons hallucinogènes. Pas très correct tout ça avant le bac !!!
Le début a été écrit un soir à 21h, ce qui explique peut-être qu'il soit meilleur !J'ai cru comprendre que la première phrase de ton texte était dictée et je trouve que tu l'as très bien utilisée. En fait, au début je me suis dit que tu fuyais l'obligation en coupant tout de suite là où l'on te demandait de commencer ton récit et pourtant tu as trouvé un bon moyen de le réutiliser par l'idée d'un rêve qui reprendrait le fil des évènements.
En fait, je ne le sais pas moi-même. Je pensais le savoir, mais à une heure du matin, ce n'était pas vraiment ça . L'idée principale est qu'il n'y a pas de réalité, absolument aucune, mais en ce sens le récit n'a aucune structure, et je peux justifier ce que je veux...Mais arrive le moment où tu tentes de justifier ce qui se passe (je dois dire que j'aurai eu du mal à trouver une raison à ce déluge de mondes) et on se retrouve avec Morpheus qui explique à Néo ce qu'est la matrice.
La trame... Les incohérences dans le monde-même. La narration au passé avec José vieux, et au présent avec José jeune, un monde qui en même temps évolue vers le futur et le passé (d'ordinateur, José passe à écrire sur des feuilles...)Je ne sais pas comment te dire ça, disons que je ne cerne pas ou mal ce qui est en fait la trame de ton histoire... oui tu le vois ton texte soulève des questions.
Je suis désolé, mais de commentaire il n'y en a pas vraiment.J'attends avec impatience ton commentaire qui éclairera ma lanterne !!!
A un moment j'avais pensé à rectifier le tir en faisant de José un héros de livre (qui donc parcourt les sagas où il en est le héros), mais je n'ai jamais réussi à le faire (pas vraiment essayer non plus ).
Bon, je vais essayer au moins au début, lorsque mes idées étaient claires :
José parle à ses petits-enfants d'une aventure. Tout est normal, je n'ai rien à redire là. Si, à la fin, il s'endort, je présuppose donc qu'il rêve. Seulement, voilà, j'aurais trouvé trop simple le traditionnel: "il se réveilla et oublia ce cauchemar".
J'ai donc voulu créer une spirale où le lecteur se pert entre non-rêve et rêve, entre réalité et illusion. Seulement, je m'y suis perdu, et par la-même le lecteur (ce qui est normal)
Au début de la deuxième partie, José court et cherche à fuir le brigand. Là encore, tout est normal.
Il rentre dans la bibliothèque, s'ensuit un paragraphe dédié uniquement aux mots obligatoires (fichier, emprunt, auteur et livre), où je colle encore à la réalité (d'ailleurs, dans ce paragraphe, je cherche à montrer que justement il ne rêve pas... vile tentative de tromper le lecteur).
Après il ouvre les livres. Et là, tout bascule dans le psychédélique, pile poil dans ce que j'aurais absolument évité de faire si j'avais été lucide. Seulement, après minuit, je ne le suis nullement !
Pour les mondes, il y a quand même une évolution (retravaillée par la suite quand même, sinon rien n'aurait été réfléchi^^): lors du premier monde, il ne se passe rien, mais de ce monde, il en sort en prenant un nouveau livre (donc le monde n'est que de l'imagination, il n'est pas réellement dedans). Ca ne dure d'ailleurs que le temps d'une ligne. Ensuite, nouveau monde, en enfer. Il reste immobile, alors que les flammes s'enroulent autour de lui.
Après avoir ouvert les yeux, il change de monde, se trouve dans une prairie enchanteresse. Là il prend un peu conscience de lui-même, du moins de ce monde, et se lève puis marche. D'un rôle strictement passif, il devient actif.
Lors du nouveau monde, il est plus qu'actif, il est le héros. En effet, il est le tueur, et la nation qui fuit, elle le fuit lui (je me demande si cela se remarque lors de la lecture). Seulement, les événements se rebellent contre lui, et le héros qu'il est devient poursuivi, contesté.
Lors du nouveau monde, avec les arbres et les êtres éternels, il est finalement victime de ses actions. Il redevient passif (prisonnier, ne peut plus bouger), et est maudit.
Retour à la réalité, ou du moins à ce qui lui semble être la réalité.
Directement, des choses sont aberrantes: les livres sont rangées et il n'a pas été réveillé, la porte de la bibliothèque est en fer, un large boulevard devant (vous souvenez-vous de la sente du début?)
Il voit sa femme, ses enfants sont là, puis se couche. Vile tentative, au travers de la réplique de José ("« - Oui, fais de beaux rêves, mon amour. »") de rappeler le monde d'illusions.
Au réveil, à nouveau des étonnements: le soit sa maison était en terre-plein, et là il descend des escaliers... D'ailleurs, dans la nuit, des immeubles ont poussé tout autour...
Le soir venu, il reçoit un invité (à noter qu'un auteur m'a conseillé de modifier au moins ce passage avec l'invité, et donc, plutôt que de repas, ce sera sur le palier de l'immeuble, ça enlévera l'incohérence inutile de l'invité qui ne parle qu'en fin de repas).
Rien de bien important, j'imagine que tout le monde a à ce stade déjà compris que l'invité est l'homme qui l'a maudit, sauf José.
Le lendemain, il part à nouveau travailler, et scribouille des piles de papier (tiens, où est passé l'ordinateur sur lequel il tapotait?).
Une discussion avec sa femme assez inutile, sur les enfants, qu'à la réflexion je supprimerais (pas besoin de donner de fausses pistes non plus, c'est déjà si dur). En fait, ce passage, à part pour montrer que les enfants ne sont plus à la maison, ne sert à rien.
José s'endort. Là, dans toute ma lucidité d'une heure du matin, je me dis: "il serait ptêtre temps de conclure".
Rencontre avec l'invité. Au début, des formalités, puis enfin, la conclusion (et malheureusement, et c'est là ma très grande erreur, dans ce récit, j'en arrive à deux: à nous de créer notre bonheur, et qu'il n'y a pas de vraie réalité), la très grande conclusion, celle à laquelle personne ne s'attendait: José rêve (là, l'effet est un peu voulu: je ne sais si j'ai réussi, mais je crée un soufflet, j'essaie de faire monter l'intensité avec des répliques plus fouillé de l'invité, des illusions qui disparaissent au profit du néant (seule réalité en fait, du moins dans ce one-shot, tout le reste n'est que des rêves, mais de on ne sait pas qui), pour une lapalissade pléonastique qui n'a aucun intérêt. Bref, là, ça passe ou ça casse (normalement, ça devrait bien plus casser que passer )
José se réveille, et il se rend enfin compte de l'évidence qu'il rêve (mais là est le défaut: par rapport à quoi il peut se dire qu'il rêve, alors qu'il n'y a pas de réalité? Il n'a aucun référentiel pour comparer!)
Le lecteur pense qu'il va enfin retourner au monde normal, et c'est ce que je fais croire: retour à la situation initiale, dans la bibliothèque. L'invité lui retire la malédiction, et là sont les deux très grandes incohérences de mon récit (bon, une est voulue, mais c'est la plus faible.) L'invité parle d'un futur possible, alors qu'au fond ce n'est rien d'autre qu'un rêve (mais de qui). Bon, je supprimerai (encore ). De même, si José est de retour dans la réalité, pourquoi l'invité imaginaire est encore là?
En fait, pour me sauver de ce faux pas, je pourrais très bien faire que d'un coup l'invité disparaisse, que là José soit réellement dans la réalité... Mais alors: à quoi bon? A quoi bon raconter une histoire pour revenir au point de départ? Ce serait un peu une non-intrigue, et j'ai voulu éviter cela (peut-être (sûrement) ai-je fait pire).
Ensuite, à nouveau passage avec José vieux. Tout tend vers cette fin: que là aussi, ce qu'il se passe n'est qu'un rêve, alors que le monde de José vieux avait été posé, par défaut, au début, comme base de la réalité, à la fin je la transforme en rêve.
En fait, j'ai eu un projet vraiment ambitieux, j'ai atteint certains points mais l'essentiel est manqué. En fait, mon but avait été dès le début (j'y avais quand même réfléchi bien avant de l'écrire, pour preuve le début était déjà écrit, même si c'était mauvais) d'amener le lecteur à la conclusion qu'il n'y a pas un seul monde réel, que tout n'est qu'illusion (mais alors, pourquoi parle-t-on de rêves, de vies...). D'ailleurs, le titre "Vie de rêves" montre bien ce côté: une vie constituée de plusieurs rêves...
En fait, ma très grosse erreur a été qu'avec cet invité, je n'ai pas réussi à faire dire ce que je voulais, je me suis perdu en non-sens et faux-sens, en contradictions en somme. Carrément dommage .
Je vais d'ailleurs essayer d'y revenir ce soir, car je ne suis pas motivé pour les révisions (depuis hier et ma première épreuve que je juge réussi, je me suis accordé un jour de "pause"). Seulement, ces derniers temps, avec ce temps si étrange, j'ai eu un bon rhume des foins, couplé de suite à un rhume de cerveau, avec l'activité physique, j'ai eu de bons passages à vide, et je ne me suis jamais senti le courage, ni l'inspiration depuis plus d'un mois, d'écrire un passage.
Enfin bon, qui écrira aura la chance d'améliorer.
Iliaron
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- Krycek
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Je crois que c'est juste cet aspect que l'on voit (trop) souvent depuis Matrix qui fait pêcher ton texte.
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- Imperator
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Folle colère du posteur aguerri à la vue d'une demi-heure de travail acharné foulée au pied par un outil de l'informatique mal luné!
Douleur de l'écrivain amateur venu donner son avis, lorsque meurtri par la perte de son commentaire, il frappa dans un acte vengeur l'innocente armoire en chêne à côté de l'ordi.
Mon commentaire sera donc plus court que prévu, puisque l'informatique ne m'offre pas les moyens de mes ambitions. J'ajoute qu'une légère douleur à la main me pousse dans cette voie...
***
Ainsi donc, je le dis haut et fort (parce que j'en ai marre de cette mésaventure): Ton texte soulève trois thèmes liés:
- la malédiction de l'homme après le départ de l'eden
- le temps qui passe
- le complexe de Sysiphe
Le tout, caché par un symptôme: cette sensation de flou, de rêve. Après tout, le rêve n'est-il pas un instant où le temps passe si vite ou si lentement que l'on perd tout repère? (du moins est vécu comme tel, puisque le rêve aurait comme fonction, selon Freud, de satisfaire un désir ou une pulsion refoulée et équilibrer le psyché, un truc du genre).
Bref, comme je l'ai dit avant (mais vous ne pouvez le savoir, damnation! (la voilà, MA malédiction)), ton texte est en trois parties, elles-mêmes encerclées par deux autres, celles où José est grand-père.
Ainsi, l'histoire commence et se termine sur une base stable (comme je l'ai dit (snif), il faut impérativement un absolu sur lequel se baser, tu le dis toi-même, cet absolu est dans le grand-père José, avec qui l'on commence et l'on termine):
- 1ère partie: José a 20 ans, il se fait maudire (malédiction et temps qui passe)
- 2ème partie: José a 40 ans puis 65 ans, il vit sa vie (temps qui passe et Sysiphe)
- 3ème partie: Les deux première se mélangent, José a 20 ans. C'est là qu'on explique et surtout: levée de la malédiction...
(je poste déjà ça pour être sûr, suis traumatisé moi...)
Alors voyons ça...
José court, car il est poursuivi. Il s'agit là d'une simple transition, mais aussi de la mise en avant d'une aventure, comme dans un rêve où l'on est soudain un héros. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'un élément de surface pour cacher les vrais éléments de réflexion du texte, donc sans intérêt à MES yeux (mais ça en a en vérité, hein (tiens, un sourire )).
José se noie dans les livres, puis s'endort. Parfait, on peut commencer. Car au court de ce rêve (nommons cela ainsi), il va se faire maudire, ce qui est le fil rouge de ce récit.
Premier monde: l'enfer et le paradis, feu et eau. On y voit le mot "eden", qui termine ce monde. Ce monde, en clair, c'est l'eden.
Second monte: le nôtre. Vous ne me croyez pas? Et pourtant:
Une nation en fuite... en fuite de quoi, en fuite d'où? (pour reprendre mes mots)... En fuite de l'eden dont elle a été chassée? Je ne vois pas d'autre sens à cette nation, et quelle belle et innocente transition (pourquoi allais-je écrire trahison? Parce qu'on y trompe le lecteur?) !Le soleil devient lune, la plaine se fait ville, le silence mue en cri. José se retourne et voit gesticuler une nation en fuite.
Le soleil de l'eden fait place à la nuit de notre monde, la plaine de l'eden à nos grandes villes polluées, le silence, et donc la quiétude et la paix, se transforment en cris. Or l'on ne crie que lorsque l'on a peur (plus protégés du danger) ou lorsque l'on souffre (et dans notre monde, c'est pas ça qui manque).
Et amusant, dans notre monde, José découvre un cadavre qui va le poursuivre. Simple fantasmagorie pour faire peur aux enfants? Non, car un cadavre, ben c'est un mort (lapalissade, hein Iliaron ). Et un mort, ben c'est un représentant de sa chiante majesté LA mort dont il est question ici. Car quelle pire gain pour l'humanité que sa condition de mortel en quittant l'eden? Notez la dégradation du cadavre qui indique une notion temporel, tout comme l'homme vieillit... La similarité me semble frappante (mais ça, je l'ai déjà dit, snif).
Dernier passage, dernier monde du rêve, un monde étrange:
Ce n'est pas notre monde, puisquele soleil est violet (couleurs en vracs). Notez que l'herbe n'est pas seulement orange, mais elle est comme roussie. Les troncs vertes ne peuvent effacer cette image (normale, ce mot roussi est en décalage dans la logique de cette phrase, donc mis en évidence) et que le roussi amène l'idée de feu, de désolation. De plus, il n'est pas fait mention de vie, contrairement aux deux autres monde. C'est donc un lieu désolé, funeste, mystérieux et en quelques sorte dangereux (mais surtout étrange, j'en conviens). On est pas rassuré, notons-le.Etrange monde que celui-ci. Le soleil est violet, l’herbe orange, comme roussi, et les troncs verts.
Puis des êtres immortels:
Viennent dire à José:dans lesquels les années passent et s’effondrent, sans marquer les traits des visages.
"Soyez maudit".
Je soutiens qu'à travers ce "soyez maudit", on dit surtout: "Vous n'êtes pas comme nous, vous êtes maudit(s)". Or à quoi est reliée cette idée de malédiction:
Le temps qui passe.une haine indicible du temps qui passe et qui ne leur octroie pas le repos. Et José incarne ce temps, de par sa barbe naissante et ses quelques rides.
Voilà la vraie malédiction, ce fameux temps qui passe! Et au bout du temps: la mort, la mort (le repos) à laquelle ces êtres n'ont pas accès? Ou alors trop accès? Difficile à dire dans mon état actuel et on ne peut que formuler des hypothèses. Les deux me semblent probable.
Je serais presque pour dire que ces êtres sont un peu des dieux (immortels, à l'image de l'homme) qui maudissent l'homme au sortir de l'eden, mais ce serait trop simpliste. Là, c'est à Iliaron d'expliquer.
Malédiction humaine, donc, acquise au sortir de l'eden: le temps qui passe et la mortalité.
***
(on poste l'édit pas sécurité)
***
Suite à ce passage, la vie de José. Je sauterais les éléments dont parlait Iliaron (la porte de bois s'est faite métal, la ruelle laisse place à un boulevard, t'as loupé le coup des buildings puisque Boulevard nous laisse cette idée moderne des immeubles... (si si) l'ordi, etc...) qui ne sont à nouveau que des trompes l'oeil. Comme un illusioniste, Iliaron attire notre attention d'un côté pour cacher ce qu'il a à dire, pour cacher son "truc" (on m'a fait le coup une fois avec une très jolie fille, c'est efficace ).
En effet, On retiendra de ce passage que José:
- passe de 40 à 65 ans (il est marié => environ 30-40 ans) (il a un grisonnement => mettons 65, on a l'idée de vieillesse)
- vite une vie répétitive:
Complexe de Sysiphe, nous voici!Le réveil sonne. José ouvre les yeux, passe encore quelques minutes dans la quiétude douillette de son lit, avant de se relever pour prendre son petit-déjeuner. Il saisit son attaché-case, et descend les escaliers. Tout autour les immeubles sont hauts, José ne peut s’empêcher d’être admiratif. Une fois arrivé, il tapote sur son ordinateur pendant toute une journée, avant de repartir. Un jour normal en somme.
On retrouvera cette idée dans le coup des enfants qui téléphonent:
En deux mots, sa vie est pourrie, il ne la vit pas. Il se contente d'aller au boulot, d'en revenir, mais n'a aucun dialogue, tout bouge sans lui (on dirait ma vie ) et sa femme se "moque" de lui.« - Qu’il y aurait plus de parole, plus de sentiments partagés que ce strict échange purement formel. »
« - Fais gaffe » se moque-t-elle, « ton boulot déteint sur ta personnalité. »
Arrive alors le fameux invité qui va faire bouger les choses.
C'est donc le second sens de la malédiction: non pas des rêves et des illusions, mais une vie fatalement pourrie. Ici, on trouve l'idée qu'évoquait Iliaron, soit que la vie est ce que l'on en fait.
Ce passage est d'ailleurs en complète contradiction entre le début et la fin du texte, où José parle avec ses petits-fils et peut dire "c'est un beau rêve".
Arrivons donc (avant que ce clavier ne me fasse perdre le peu de raison qu'il me reste) au dernie point: la levée de la malédiction:
Il se retrouve à 20 ans, la piaule minable fait penser à la petite rue et la porte en bois du départ. Mais on a dehors les voitures.D’un claquement de doigt, tout disparaît autour de José.
Le voilà dans une piaule minable.
Il se rend compte qu'il rêve... Là, il faudait approfondir l'étude de ce passage, mais vu les difficultés que je rencontre, je vais éviter...
Deux éléments, comme il le disait (il => Iliaron):- Que la vie est un rêve. A toi de la transformer en paradis ou en cauchemar ! »
Il secoue la main, et José sent un frisson l’envahir, tandis qu’un filament rosâtre s’extirpe laborieusement de son corps. Il a beau tendre les bras, mais ce filet est inconsistant et ses mains n’ont aucune prise.
« - Qu’est-ce que ce prodige ? » demande-t-il finalement, désespéré.
« - Un futur possible. Je viens de te retirer ta malédiction. »
« - Mais alors, tout ce que j’ai vécu était un rêve ? »
L’être secoue la tête d’un air résigné, se lamentant dans sa barbe :
« - Visiblement il n’a pas tout compris. » Puis il reprend à voix haute : « le rêve d’une vie, un rêve très long. » Devant l’attitude sidérée de José, complétée par une bouche béate, l’être annonce : « tu comprendras plus tard. »
- fais de ta vie ce qu'elle doit être
- le rêve...
Or ce rêve n'en est pas un, c'est "le rêve d'une vie, un rêve très long". Si je comprend bien, on ne vit pas en rêvant, mais l'on rêve une vie. Il était donc inutile de déméler rêve et réalité, car cette vie pourrie était une vie, une vraie vie (si si). Et à présent, en lui ôtant la malédiction (sa malédiction à lui, la vie pourrie), il lui offre une seconde chance de réussir sa vie, ce qui sera fait puisque:
"C'est un beau rêve".
Voilà. Je m'arrête ici, car c'est un combat pour taper les lettres "o, é, r, etc..." et c'est invivable, il me faut un nouveau clavie.
J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises et vous souhaite à tous une bonne nuit.
Iliaron: "très beau texte... pas parfait, peut-être, mais très beau..." même si je suis pas d'accord sur la philosophie . Enfin, un peu beaucoup quand même à vrai dire .
Impe, fatigué, épuisé, la main en sang mais contenté.
(suite)
Et nous voici au matin pour aborder un nouvel aspect de la réflexion.
En effet, on parle dans ce texte d'un monde d'illusions. Or la seule vraie illusion de ce texte, c'est de cacher ses thèmes derrière une suite de faits incohérents (porte bois-métal).
Or les illusions auxquelles nous sommes en proie sont bien plutôt:
- la religion
- l'amour
- la science
- le reste (la justice, la liberté, etc...)
Or il n'en est pas tant question. Tout au plus le travail, mais à peine. Ces éléments auraient-ils dû être plus développés? Sans doute pas, quel intérêt?
Les mondes d'illusions que tu nous montres sont:
- l'enfer-paradis
- notre monde, où l'on est constamment poursuivi par la mort
- un monde étrange, hostile, inadapté pour les humains
Mais peut-être tout cela n'est-il qu'un seul monde, le nôtre, pris en sandwich par l'enfer et le paradis, puis enfin, ailleurs, cet étrange endroit. J'en viendrais presque à penser que cet étrange endroit est une sorte de reflet de notre monde, une sorte de monde des âmes, ou que sais-je... Dur à dire.
Voici une preuve!« - Pas tant que cela : depuis toujours tu écoutes la vérité de ton cœur, non celle de tes perceptions. »
« - Qu’est-ce à dire ? »
« - Le monde mute que tu ne t’en rends même pas compte. »
Celle que ces aberrations "porte bois-acier" ne sont pas l'effet d'un rêve, mais bien du détachement du héros par rapport à la réalité.
En deux mots:
"Il ne rêvait/rêve pas, mais vivait/vit détaché du monde".
Reste alors à se demander comment et pourquoi il se fait "traverser" par une voiture. Voilà qui remet tout en question...
Sauf si... sauf si la voiture ne lui est PAS passé au travers.
Notons que cet événement va amener José à se réveiller à nouveau dans sa bibliothèque. Retour en arrière.
Ma thèse est simple: il est mort, shooté par une voiture, et voilà qu'on lui offre une seconde chance.
Illusions du lecteur, vérité derrière. José a réellement vécu cette vie pourrie et il est réellement mort, du moins son enveloppe charnelle.
Voilà, je crois que cette fois on a assez d'éléments pour lancer le débat. Iliaron, t'en dis quoi?
Impe, que ça intéresse.
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Je voudrais élever une sorte de compromis entre tout ce que j’ai dit sur ce texte, et ce malgré la cruelle absence du texte pour me soutenir.
Bref. Le texte parlait d’une malédiction. Nous avons pu voir que José a vécu une vie, est mort puis s’est vu donné une seconde chance pour, ayant appris de ses erreurs, faire de sa vie un « beau rêve ». Voilà l’histoire, l’histoire que ce grand-père raconte à ses enfants, son histoire.
On a vu l’idée d’illusion, comment les trois mondes n’en formaient sans doute qu’un. Là, je tiens juste à préciser que par « monde des âmes », j’entendais aussi la possibilité d’un monde « réel ».
Ce monde étrange, avec un soleil violet, etc… Il m’arrive de me dire qu’après les mondes connus d’illusion, l’enfer, le paradis, notre monde, ben c’est peut-être lui qui représente la « réalité », cette fameuse réalité que l’on recherche.
Ceci dit, c’est tout à fait secondaire. La vraie question du texte, c’est « qu’est-ce que cette fameuse malédiction », puisque tout tourne là autour (je parlais de fil rouge). Elle intervient après le départ de l’humanité de l’eden, et y est rattachée, certes… mais ce n’est là qu’un sens subalterne, je le pense du moins.
Et bien non. Il s’agit bel et bien d’une malédiction donnée à toute l’humanité donc José se fait le porte-parole. Une malédiction acquise au sortir de l’eden (ce monde étrange pouvait aussi représenter l’eden après que Dieu ait vu le crime de l’homme et pendant que celui-ci s’en fait chasser, expression de la colère divine et des dégâts occasionnés…), une malédiction liée au temps, cela est clair, et une malédiction qui, une fois retirée, permettra à José, et donc à l’humanité, de vivre un « beau rêve » (contrairement à ce cauchemar que l’on nous décrivait auparavant).
Illusion, il est question d’illusion, illusion et temps, l’illusion du temps qui passe ou du temps qui ne passe pas. Que se passe-t-il durant le « rêve » de José ? Celui-ci reste aveugle au changements autour de lui, ce que l’invité lui dit : « Tu ne vois pas les choses bouger et évoluer » ! Aveuglement, illusion, il ne voit pas le temps passer.
Voilà donc la fameuse malédiction, être emporté par la tourmente du temps et, un instant plus tard, être vieux et épuisé, sans avoir réussi à maîtriser sa vie.
Lorsqu’on lui retire la malédiction, José retrouve sa force, son énergie, sa vitalité. Plus d’illusions, il voit le temps passé et a la force de se battre, le voilà à la tête de sa destinée et prêt à devenir ce joyeux grand-père.
Et là, il me faudrait le texte pour reprendre les dernières paroles du grand-père à son petit-fils qui pourraient appuyer mes dires, puisque c’est dans ces mots que l’on résume le texte.
***
Une question vient : comment a été imaginé ce texte ?
Je ne crois pas vraiment que tout ce que j’ai dit ait été prémédité. Iliaron, dis-moi tout de suite si je me trompe, si je te sous-estime, mais j’ai énormément de peine à accepter que l’on ait pu avoir un esprit à ce point vif pour élaborer une telle complexité dans les pensées, dans la symbolique, dans l’enchaînement. Pensez donc, revoyez donc l’élaboration de la structure, parfaitement coordonnée, les pièges pour perdre le lecteur et le sens ma foi fort clair juste derrière : Illusion !
Non, une autre hypothèse me vient, soit que ce texte ait été écrit en état de transe, ce que l’heure d’écriture semble me confirmer (aisé d’entrer en transe à minuit…). Dès lors, tu aurais en grande partie inconsciemment écris ce texte, avec une idée directrice en surface, et de nombreux lapsus, une insistance claire de ton inconscient à dire ce qu’il avait à dire.
Bon, là, je m’avance beaucoup. Ceci dit, en partant sur cette hypothèse, cela amènerait à penser que ce texte représente peut-être une pensée inconsciente, une angoisse, celle d’être vieux avant d’avoir vécu, la peur de ne pas profiter du temps imparti…
Pour développer cette idée-là, il me faudrait avoir ta réponse au commentaire de Krycek, que je n’ai pas non plus sous la main…
M’enfin, il serait assez amusant de penser que ce texte, « vie de rêve », qui compte l’histoire d’un humain qui « rêve » sa vie plus qu’il ne la vit, aurait été écrite alors que toi-même tu… « rêvais » . (puisque la transe fait appel à l’inconscient et l’imaginaire, ce qui est aussi le propre du rêve).
Au passage, toujours dans cet ordre d’idée, il m’est venu de me demander si ce monde étrange, au soleil violet, à l’herbe roussie, etc…, tu ne l’avais pas rêvé, un peu comme ton interprétation du monde vu par toi. « réalité »…
N’empêche, je ne peux m’empêcher d’y penser, mais si mes souvenirs sont exactes, ta réponse à Krycek appuyait avant tout sur l’aspect illusion de ton texte (la couche supérieure du texte) avec les incohérences porte bois/métal. Mais pas un mot ou si peu sur le sens caché, cette symbolique puissante, ces quelques mots : « nation en fuite » au sens si puissant. Était-ce pour nous tester, était-ce pour voir si l’on était en mesure de percer (ce qui n’est peut-être même pas le cas malgré ma tentative) le mystère du texte ? Ou était-ce plus simplement parce que tu n’en étais même pas réellement conscient ?
Impe, ce serait un cas excellent pour illustrer l’apport de l’auto-hypnose et de la transe à l’écriture.
***
Dernier élément de réflexion (tu parles ), le nom du personnage. J’ose, j’ose pas ? Allez, j’ose…
Ben José viendrais du verbe oser, tout simplement. José, j’osais, j’ose et j’oserai… Oser, n’est-ce pas aussi là l’un des enseignements de ce texte ? Oser regarder la réalité, oser maîtriser sa vie. Oser se confronter à la réalité et sortir du rêve.
Ou oser tenter de pénétrer ce texte . Là où le héros rejoint le lecteur, c’est qu’il faut bien du courage, il en faut pour oser tenter de comprendre cet ensemble complexe.
José… Josuha, Jésus… Je vais loin, trop loin ? Et alors ? Pourquoi serait-ce impensable ? Qui d’autre pour représenter l’humanité, mourir et renaître ? Ou tout simplement pour représenter l’idée de la souffrance.
Mais simplement une allusion de plus au monde biblique, comme l’était l’eden, comme l’allusion fantastique de la malédiction qui amène à la croyance. Mise en avant d’une illusion : la religion. N’avais-je pas dit plus tôt que je m’étonnais qu’elle soit absente de ce texte ?
José, Jésus, c’est comme un appel à l’aide à un seigneur bienveillant qui viendrait nous sauver, nous sortir de la malédiction. Le texte deviendrait alors une prière, une supplication, par ce côté… Pourquoi pas ?
José, enfin, espagnol ou mexicain… La vigueur d’une nation endormie sous le soleil. Quelle image avons-nous à ce nom de José ?
Et si c’était Joseph ? Qui était ce Joseph dans la bible ? Je ne m’en souviens même plus, mais peut-être…
La critique, c’est l’art de démontrer ce à quoi l’auteur n’avait même pas pensé. Je crois que nous avons ici une critique . Que de possibilités, que de vérités absurdes . Ce texte est merveilleux car tout semble possible, toute hypothèse, toute solution. Je trouve autant de plaisir à tenter de le déchiffrer que devant un texte de Montesquieu (enfin, de celui qui a écrit les lettres Persanes, particulièrement celle qui parle de la mode à Paris, lorsqu’il dit que parfois les coiffures montent si haut qu’elles placent le visage au milieu de la femme . Et que derrière sa critique sarcastique, il cache une fine analyse de la mode et de sa fonction, de ses conséquences, etc…).
Allez, si j’ai encore des idées, je les rajoute, mais une chose est sûre, ce texte, je le mets premier dans la MAJ, même si c’est pas une saga, même si l’histoire est biscornue, ne serait-ce que pour le plaisir qu’il m’offre. (enfin, je m’expliquerais lors du vote ).
Ah, que n’ais-je le texte sous la main, là, maintenant !
***
Alors c'est ainsi que tu le voyais... Mais pourquoi l'aurait-on fui?Lors du nouveau monde, il est plus qu'actif, il est le héros. En effet, il est le tueur, et la nation qui fuit, elle le fuit lui (je me demande si cela se remarque lors de la lecture). Seulement, les événements se rebellent contre lui, et le héros qu'il est devient poursuivi, contesté.
Les voilà donc ces fameuses dernières paroles... De "vie de rêve" nous sommes passés à "rêve ta vie". Désormais, plutôt que de subir, il faut agir.« - Ce qu’il faut que tu comprennes, mon petiot, c’est que la vie va t’apparaître étrange par moments. Alors, fais comme moi, ferme les yeux et rêve d’un autre monde, perds-toi y, du moment que tu sois heureux. Rêve ta vie, et libère-toi de ces chaînes.
« - De quelles chaînes, pépé ? »
« - Des chaînes de la réalité. »
J'l'avais dit que ça confirmerais.
Iliaron, lequel de nous deux a le plus abusé des champi?
Impe, une explication qui en vaut une autre...
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- Iliaron
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Tu auras ton explication, pas de problèmes, mais après le bac par contre!
Dingue, ton commentaire est si riche et tellement long que je n'ai même pas le temps de le lire pendant cette période d'examens (lorsque je prends l'ordi, c'est presque que pour faire des exos par msn )
Encore merci, et dans le week-end le commentaire (normalement)
Iliaron, qui sent qu'il va apprendre des choses
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- Imperator
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J'suis pas du genre patient pour ce genre de truc .Tu auras ton explication, pas de problèmes, mais après le bac par contre!
Et ton texte est tellement riche et complexe que j'ai l'impression continuelle d'avoir oublié quelque chose...Dingue, ton commentaire est si riche et tellement long que je n'ai même pas le temps de le lire pendant cette période d'examens (lorsque je prends l'ordi, c'est presque que pour faire des exos par msn )
Dans le pire des cas, tu te sera bien marré .Iliaron, qui sent qu'il va apprendre des choses
Impe, qui doit encore voir les sept compagnons et l'ogre (et approfondir pandémonium?).
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- Zarathoustra
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Le départ est tout à fait intéressant, on est à l'affut d'indice, de pistes, on devine des thèmes (le floue réalité:rêve, le temps qui passe avec une vie qu'on ne voit pas passer...). La figure de la poursuite est effectivement un thème classique des rêves, donc là aussi c'est intéressant.
Maintenant, je pense que ton texte pose un problème de fond: comment traiter des rêves? En effet, ils ont un aspect profondément symbolique et un côté à la fois irrationnel. Comment concilier ces 2 aspects contradictoires? Comment donner du sens et organiser quelque chose qui suit normalement sa propre logique? Organsier un rêve en voulant lui imposer un sens ne revient-il pas à affaiblir son essence même?
Je formule ça sans doute de manière un peu pédante, mais en lisant ton texte, c'est un peu ce qui m'a géné après coup. On sent que tu es à mi-chemin et que tu n'as pas fait ton choix. Du coup, je dirais que c'est le lecteur qui en compatit et qui doit faire ses choix. Or le fait de vouloir usé du procédé du rêve me parait assez dangereux si on ne fixe pas ses règles.
Pour en revenir à ces questions, je dirais que les surréalistes avaient traité ces questions. Ils prônaient "l'écriture automatique", entendez par là une écriture sur laquelle la "raison" n'aurait aucune prise pour que le subconscient puisse librement livrer son message. Ils disaient d'ailleurs que, pour fonctionner, cette écriture ne devait pas être retouché, elle devait sortir sans qu'on y réflechisse le moins possible. Or ton texte a une structure (sans doute très améliorable soit en la renforçant soit en la simplifiant) et veut donner du sens. En face de ça, tu avoues avoir laissé ton imagination prendre le contrôle, en ce sens, tu te rapproche des surréalistes (et je dirais que l'heure à laquelle tu as écrit permet justement de mieux faire sortir le potentiel du subconscient avec ce qu'il peut avoir de génial et de de gratuit). Je dirais donc que tu as là un bon premier jet avec beaucoup de choses intéressantes (je dirais que c'est même excellent vu comme tu l'as écrit, a priori d'un jet) mais que du coup, le lecteur se perd parce que tout n'es pas assez rigoureux. En face, ta volonté de donner du sens ôte finalement toute la magie de l'onirisme. L'écriture automatique peut donner de belles images, du mystère, une raisonnance interne qu'on ne trouve pas dans ton texte. Reste ce côté "entier", non travaillé.
Pour faire un texte symbolique, j'aurais préféré soit un vrai récit de rêve, en jouant sur les symboles et leur thème en se documentant pourquoi pas un peu sur la question car les rêves posent souvent des questions très profondes sur qui l'on est vraiment (et le subconscient est parfois plus lucide sur nous-même que ce que l'on peut croire), soit une vraie métaphore, un thème qui soit vraiment traité de manière rigoureuse, j'ai eu l'impressoin que tu étais très redondant dans ton développement comme si ton essage était plus simple que la longeur de ton texte laisait supposer. Tu noteras que les démarches sont très différentes. Mélangé un texte qui veut avoir du sens avec le concept anarchique du rêve me parait donc une mauvaise idée car tu brouilles tout. Cela dit le challenge est intéressant, mais nécessite un travail plus soutenu. C'est d'ailleurs ce qui me semblerait intéressant de voir: cette version-ci et une 2eme version qui soit vraiment un aboutissement d'une réflexion et d'un travail. On pourrait voir tes choix, ton travail de mise en valeur et mieux cerner où tu voulais aller.
Pour ma part, je n'ai pas eu l'envie de décortiquer ton texte comme Imperator, non qu'il ne m'ait pas plu, mais parce que j'ai trouvé que tu en faisais un peu trop et qu'on frôlait parfois le n'importe quoi avec pour paravent la volonté de "donner du sens", ma phrase est bien sûr excessive , mais ton texte m'a fait pensé à des films qui compliquent leur scénario gratuitement uniquement pour le plaisir de la surenchère (style Rock (?) avec N Cage et S Connery par exemple). J'avoue moi aussi avoir eu, au début, des question à la Imperator sur le sens de tout ça, soulevant des pistes où il n'y en avait peut-être pas. Mais comme je n'avais pas vraiment de confirmation de toutes ces pistes qui s'amorçaient, j'ai finalement lu sans plus trop réfléchir en attendant l'éclairage final du dénouement. Et au final, je me suis dis: "bon d'accord, rêve et réalité peuvent effectivement se mélanger, l'idée est charmeuse mais finalement est-ce vrai?". Bon, maintenant que je suis dans le réel avec un boulot qui m'occupe mes 8H par jour et deux enfants, un chat à m'occupper (et une p'tite et merveilleuse épouse), je t'avoue que le rêve dans ma vie s'est quand même bien évanouie. L'idée la plus intéressante mais qui n'est pas assez développé serait de dire qu'il faut mettre du rêve dans sa vie, oser réaliser ses rêves dans un monde qui ne leur laisse plus de place. C'est pas un message très nouveau mais la forme que tu as employé peut lui rendre son côté neuf.
Le côté aqui me dérange aussi, c'est que finalement, la réalité n'apparait pas vraiment. Il n'y a pas d'ambiguité réel comme peut le faire Dick par exemple sur la question. Avec lui, les frontières sont hyper poreuse parce que la réalité est crédible. Dans ton texte, c'est une réalité qui reste abstraite. La poursuite du tueur, la notion de travail dans une bibliothèque, on ne se sent pas dedans, on se sent dans une fiction, dans le rêve. Bref, ton message est de dire que la réalité n'existe pas, mais le plus intéressant est au contraire de voir le rêve dans le vrai quotidien, pas de transformer la réalité en une sorte de rêve. C'est en tout cas aujourd'hui plus mon avis, je ne suis pas sûr que j'aurais dit ça en fac.
Beaucoup de phrases et finalement pas forcément directement sur ton texte. Mais plus sur des choses autour qui me paraissaient intéressantes de discuter.
PS: Le BAC ça te travaille à ce point?
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- Imperator
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C'est crédible ma critique, mes arguments sont-ils valables?
***
Pour le reste, je ne sais pas si être ou non d'accord avec le thème d'un texte doit faire changer notre jugement. Un texte prônant le fascisme sera-t-il moins bien écris et pensé qu'un texte prônant le socialisme?
Sans doute pas.
Concernant la question elle-même:
À priori je note quatre illusions (cinq en vérité):Bon, maintenant que je suis dans le réel avec un boulot qui m'occupe mes 8H par jour et deux enfants, un chat à m'occupper (et une p'tite et merveilleuse épouse), je t'avoue que le rêve dans ma vie s'est quand même bien évanouie.
- le travail (sentiment de participer à quelque chose, mais pas sûr que ça te touche)
- les enfants (une des plus grandes illusions, puisque sans doute l'une des plus douteuse dans son statut d'illusion)
- le chat (étrange que tu le cites...)
- le mariage (et ses corollaires).
Où est l'illusion, où est le réel? Nous en avons sans doute tous une définition. Personnellement, je nomme illusion tout ce qui nous cache notre statut d'être humain faible, perdu dans la foule et voué au néant de la mort. C'est un parti pris, on pourrait en choisir un autre... (faudrait que je lise Kirkegaardjesaispluscomment).
Dans ce texte, l'illusion vient de ce que le héros se croit toujours à la même époque alors que les années passent. C'est le fameux "ça passe tellement vite" et "ils grandissent si vite" voire "quoi, c'est déjà fini?". Lorsque l'on est occupé, on n'y prête pas attention.
Reste qu'il est là occupé à pas grand chose. Il va travaille, tape des pages sans intérêt et revient, pour parler avec sa femme dans un dialogue de sourds.
Bon, c'est plus complexe que ça, et il est tard...
***
Du coup, je veux juste conclure que, niveau style, on trouve:
- un texte en deux voire trois étages
- pluralité des thèmes abordés
- structure malgré tout assez complexe avec parties et sous-parties nombreuses et suivies
- symbolique jusqu'au nom du personnage... (je sais, je sais...)
- répétition d'éléments contradictoires plutôt bien insérés.
Après avoir assisté à une répétition de théâtre, avant-hier, j'ai trouvé l'inspiration pour une courte nouvelle un peu dans le même style. La vraie différence, c'est qu'autant ce texte peut s'avérer complexe dans le nombre de possibilités et de symbolique, autant le mien s'avère d'une pauvreté dérisoire.
Mon texte est une simple distraction.
Le présent texte est un espace de réflexion.
Bref, niveau style c'est quand même pas rien (ce que tu ne sembles pas nier d'ailleurs).
Le contenu peu s'avérer un peu faiblard, c'est vrai...
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- Zarathoustra
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La relative absence de postif vient aussi du fait que je postais après toi. Donc après une critique très positive et que je n'avais pas grand chose à rajouter sur ce qui tu as dit.
Donc, pour nuancer, le texte est très intéressant, les intentions sont fortes. En fait, je suis toujours surpris de voir la maturité que toi et Illarion avez dans vos textes. Il y a une profondeur dont j'aurais été incapable à 20 ans (et le suis-je encore aujourd'hui?).
Où est l'illusion, où est le réel? Nous en avons sans doute tous une définition. Personnellement, je nomme illusion tout ce qui nous cache notre statut d'être humain faible, perdu dans la foule et voué au néant de la mort. C'est un parti pris, on pourrait en choisir un autre... (faudrait que je lise Kirkegaardjesaispluscomment).
Cela transparait dans le texte, effectivement. J'ai fait ma critique longtemps après l'avoir lu. C'est aussi le problème, en décantant, il me reste souvent des sensations différentes qui touchent plus à comment rendre meilleur le texte (du mons comment j'aurais fait dans ma subjectivité relative).
Ta définition d'illusion ne me parait pas celle de d'Illarion. C'est même d'une noirceur absolue.
A une période de ma vie (en gros vers le bac), j'avais un humour très 3eme ou 4eme degré (je l'ai toujours mais je doid être redescendu entre le 2eme et le 3eme , c'est plus imple pour mes confrères terriens ). Et de ce fait, plein de choses me paraissent absurdes, et par là même comique, jusque dans la mort des êtres chères. Vouloir réduire un être humain à une boite en bois notamment...
Quand je dis que je me confronte au réel, avec le chat, c'est aussi parce qu'en étant étudiant, on ne fait que l'effleurer (beaucoup moins les filles, passons). Des taches pratiques de la vie occupent de plus en plus de place. Bref, je voulais dire que dans ce texte, on ne sent pas l'emprise du réel, que les moments parassent tous n'être que des projections. En ce sens, c'est peut-être réussi par rapport à ce qui est souhaité mais, je pense que le message devient, il n'y a que des rêves. Et je réponds; faux, il y a le réel ET la réalité. Des choses bien distinctes. Pour les rendre plus floues dans ce texte, certes, il faut rendre la réalité plus flottantes, mais il faut rendre les rêves plus réels. Or ce n'est pas le cas.
Cela dit, je suis d'accord que ça tient sans doute du chipotage.
En resumé, je pense donc qu'Illarion a réussi à faire passer beazucoup de choses. C'est indéniable. Mais pour la lisibilité de l'ensemble, je pense que cela aurait nécessité des choix, pour ne pas tout mettre. Bref, c'est cette phase de réecriture qui manque à un tel texte. Et je le dis parce que je travaille comme ça de plus en plus: écriture, décantation, réecriture avec delayage, puis parfois avec des coupes franches pour gagner en clareté ou en rythme. Ce texte est pour moi le départ de quelque chose d'excellent, tout bonnement. Voilà ce que je voulais dire (mais j'ai trop dilué).
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- Zarathoustra
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- Iliaron
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Pas le bac en lui-même, mais la mention, oui . C'est d'ailleurs pour ça que je ne peux répondre en entier maintenant.PS: Le BAC ça te travaille à ce point?
Déjà, il faut savoir que le texte posté a été très légèrement retouché quand même (mais vraiment très légèrement). Zara, les auteurs surréalistes qui écrivaient dès le réveil le faisaient aussi, ils rendaient les phrases compréhensibles (pas forcément le sens^^), c'est vrai que c'est tout ce que j'ai fait.
Cependant, j'ai réécrit ce texte pour le concours, et bien que, je pense, la nouvelle version plaira plus aux juges, car plus cohérente, je ne l'aime que très moyennement. En effet, dans la première version, et au risque d'être vantard, j'ai eu l'impression de réussir une part de ce que je voulais faire, certes pas tout. Le problème est qu'en essayant de le réécrire "à froid", je n'arrive plus à me mettre dans l'esprit. Le jour même, à une heure du matin, je l'avais relu, j'avais trouvé tout super logique et j'aurais même été à même d'expliquer clairement selon quels mécanismes j'avais écrit cela. Le lendemain matin aussi. Maintenant quasiment plus! C'est d'ailleurs la seule oeuvre où cela me fait ça: d'habitude avec le temps ça mûrit un peu plus et s'améliore, là non, au contraire. Comme si en s'éloignant du moment où j'ai écrit, je ne pouvais plus comprendre mes propres mécanismes d'écriture!
D'ailleurs, le fait que tout soit brouillon est aisément explicable: il n'y avait aucun plan à la base, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Ca s'est imposé comme ça pendant que j'écrivais (ça me le fait souvent d'ailleurs, mais jamais à ce point). A la base, je voulais un point fixe (la vieillesse) puis un rêve traitant aussi de la vieillesse qu'on croit réalité, qui n'est en fait que rêve. Et finalement ça a viré, j'ai écrit comme ça passait dans mon esprit...
N'empêche, heureusement que le lendemain j'ai noté quelques notes (qui l'eût cru^^), sinon je n'aurais même pas été capable d'en expliquer la moindre parcelle!
Mais malgré cet état un peu incohérent, je pense que c'est vraiment l'histoire que j'ai écrit que je préfère (même si j'apprécie aussi les Sept Compagnons, plus cohérent (vaut mieux )). Ce qui m'impressionne, c'est que chaque fois que quelqu'un le lit, ou presque, il se met à m'en parler. Mais il ne me parle pas du texte! Il me parle de sa vie au prisme du texte, et c'est cela qui me fait le plus plaisir. Ca a été le premier texte que j'ai fait lire à ma mère, pendant trois jours elle n'a cessé de m'en parler, de me montrer des cohérences, de philosopher comme jamais je n'aurais cru qu'elle en soit capable. De même, quand je lis vos critiques, vous vous détachez assez vite du texte. C'est sûrement cela que jamais je n'avais réussi auparavant: que le texte ne reste pas qu'hermétique, refermé sur lui-même. J'avais envie depuis longtemps de réussir à parler de la vie plus généralement, et bien que l'on puisse largement l'améliorer, j'en suis déjà satisfait. N'empêche, vos commentaires vont me faire regretter d'avoir poster our le concours une autre version, somme toute fade, et complètement dénaturée!
Ouh la, je disais que je voulais faire court, et je n'y arrive pas!
Arf, pour le plaisir de discuter:
Lorsque j'ai écrit ce texte, il y avait, selon moi, une réalité, mais je n'ai pas su laquelle. Au final, la conclusion pourrait presque être considétré comme un soufflet: ça monte, et ça redescent brutalement; résultat, on en est déçu.Et je réponds; faux, il y a le réel ET la réalité.
Bon, bien entendu, je ne te nie pas que j'ai beaucoup de mal à différencier réel et liberté
Il est très dur de définir le mot "illusion" et encore plus de le mettre en pratique. Ca peut autant être un rêve, un sentiment, ou alors un monde. Cela fait partie des définitions que, je dirais, l'on a plus en nous. Chacun sait ce que c'est et à quoi ça réfère, mais il est dur de se mettre d'accord dessus.Ta définition d'illusion ne me parait pas celle de d'Illarion.
Une amorce pour qu'Impe ne reste pas sur sa faim (désolé, demain c'est la svt, j'aimerais bien confirmer mes résultats de l'année, mais promis, samedi!)
Le nom du personnage est un pur hasard, je n'avais même pas remarqué toutes les analogies possibles. En plus, la toute première partie avec José vieux a été écrit en bonne forme à 19h, ça remet un peu en doute le subconscient (pas comme le reste écrit après que je me sois couché )- symbolique jusqu'au nom du personnage... (je sais, je sais...)
Cependant, ce n'est pas la première fois qu'il m'arrive un tel hasard: j'appelle une ville Mor, ce n'est que deux mois plus tard que j'ai découvert l'analogie avec "mort"... A croire que mon inconscient précède mes intentions (hop, vous avez quatre heure ).
Et samedi, mon rendez-vous philosophie est déjà pris.
Iliaron, plus que 5h30 d'exams et je serais à nouveau libre
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- Iliaron
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Tu vas rire, la succession des mondes a été absolument inconsciente!José se noie dans les livres, puis s'endort. Parfait, on peut commencer. Car au court de ce rêve (nommons cela ainsi), il va se faire maudire, ce qui est le fil rouge de ce récit.
Premier monde: l'enfer et le paradis, feu et eau. On y voit le mot "eden", qui termine ce monde. Ce monde, en clair, c'est l'eden.
C'est pourtant clairement l'Eden, car je voulais quand même créer un monde heureux (je sais pas vraiment pourquoi, ça faisait joli après l'enfer), mais je n'avais même pas pensé à l'opposition enfer/Eden. Comme quoi!
Tout cela est vrai, et je n'y avais même pas pensé!Le soleil de l'eden fait place à la nuit de notre monde, la plaine de l'eden à nos grandes villes polluées, le silence, et donc la quiétude et la paix, se transforment en cris. Or l'on ne crie que lorsque l'on a peur (plus protégés du danger) ou lorsque l'on souffre (et dans notre monde, c'est pas ça qui manque).
La nouvelle opposition avec l'Eden est voulu. Et c'est est même drôle, car si je réalise un schéma: par opposition, de l'enfer on passe à l'eden, et par opposition on passe à notre monde (car cela l'est réellement!). Le rapprochement est plutôt aisé...
Cadavre qui se lève: idem, c'était déjà écrit dans Nuit ténébreuse, j'ai repris en adaptant un peu.Et amusant, dans notre monde, José découvre un cadavre qui va le poursuivre. Simple fantasmagorie pour faire peur aux enfants? Non, car un cadavre, ben c'est un mort (lapalissade, hein Iliaron ). Et un mort, ben c'est un représentant de sa chiante majesté LA mort dont il est question ici. Car quelle pire gain pour l'humanité que sa condition de mortel en quittant l'eden? Notez la dégradation du cadavre qui indique une notion temporel, tout comme l'homme vieillit... La similarité me semble frappante (mais ça, je l'ai déjà dit, snif).
Mais c'est vrai que, quoi de plus normal qu'un mort dans l'enfer de notre monde?
Pourtant, je ne suis pas si pessimiste (quoique parfois quand je vois la nature humaine prête à tuer, à réduire en esclavage pour de l'argent, un peu...), le rapprochement s'est fait par hasard (comme une bonne partie de ce texte en fait).
Par contre, il est vrai que José qui fuit la mort, qui en a terriblement peur, cela je l'ai un peu emprunté à monsieur tout le monde (moi le premier!)
De tous les mondes, c'est le plus normal. Il suffit d'inverser les couleurs, et tout rentre dans l'ordre. Je propose simplement une vision de ce qu'est peut-être le monde, peut-être nos yeux se trompent de couleurs (vert va à l'herbe, orange à la lumière, violet aux êtres éternels (à l'origine c'était des elfes, un des rares trucs que j'ai changé par la suite)).Ce n'est pas notre monde, puisquele soleil est violet (couleurs en vracs). Notez que l'herbe n'est pas seulement orange, mais elle est comme roussie. Les troncs vertes ne peuvent effacer cette image (normale, ce mot roussi est en décalage dans la logique de cette phrase, donc mis en évidence) et que le roussi amène l'idée de feu, de désolation. De plus, il n'est pas fait mention de vie, contrairement aux deux autres monde. C'est donc un lieu désolé, funeste, mystérieux et en quelques sorte dangereux (mais surtout étrange, j'en conviens).
Cependant, de tous les mondes, c'est aussi le plus vivant: dans l'Edden, il ne voit pas forcément les animaux, ils l'entourent sans être vraiment lui (il en est un peu étranger), dans "notre" monde, les créatures sont un cadavre (pas super vivant) (si on occulte au début ceux qui fuient). Dans ce monde, c'est la première fois que quelqu'un lui parle, et la première parole est une menace...
C'est la faille de mon récit: si j'ai écrit soyez maudit, c'était pour ressortir du monde des rêves, et atterrir dans un autre monde. En quelque sorte, c'est un peu ça la malédiction: il sort d'un monde tangible pour arriver dans un grand n'importe quoi.Je soutiens qu'à travers ce "soyez maudit", on dit surtout: "Vous n'êtes pas comme nous, vous êtes maudit(s)". Or à quoi est reliée cette idée de malédiction:
Quand je l'ai écrit, ça m'avait semblé logique, je crois que ce n'est que maintenant, et grâce à toi, que je retrouve un peu le sens (ça tombe bien, avec ce bac, j'ai un max de sommeil en retard^^)
Je ne le saurais pas vraiment moi-même. A l'origine, j'avais pensé à des êtres vivants mais pas vraiment: ils ne vivent que par les rêves des autres, et donc ne cessent d'être regénérés à chaque rêve, ils ne peuvent accéder au repos des autres.Voilà la vraie malédiction, ce fameux temps qui passe! Et au bout du temps: la mort, la mort (le repos) à laquelle ces êtres n'ont pas accès? Ou alors trop accès? Difficile à dire dans mon état actuel et on ne peut que formuler des hypothèses. Les deux me semblent probable.
En fait, dans tous les mondes coexistent des gens qui "vivent" vraiment (mais qui rêvent eux-mêmes en fait: leur existence est au moins comme leurs rêves) et d'autres qui ne peuvent vivre qu'au travers des autres, mais qui arrivent quand même à maudire (si les êtres vivent lorsqu'est José, c'est qu'il est dans le même monde que celui d'un autre rêve. Ainsi le "rêveur" repensera à lui ensuite.
C'est d'ailleurs la cause du monde si mutant: il s'adapte aux rêves de la personne.
Vala, j'ai retrouvé les clés du texte! Enfin! Je me souvenais vaguement de rêves qui se mélangeaient à la vie, en fait ce sont les rêves de soi qui sont capturés par les rêves des autres! Je comprends que vous ayez eu du mal à trouver, ce n'est que maintenant que je parviens à retrouver l'intrigue inconsciente créée!
Bon bon bon, faut que j'aille manger, je reprends après!
(tu note que je commence d'abord par Vie de Rêves, comme promis, et non les sept compagnons^^)
_______________________________________
Parfait, maintenant que j'ai retrouvé la clé, je peux tout expliquerEn effet, On retiendra de ce passage que José:
- passe de 40 à 65 ans (il est marié => environ 30-40 ans) (il a un grisonnement => mettons 65, on a l'idée de vieillesse)
- vite une vie répétitive:
souvent lorsque je fais un rêve, je remarque que la base est toujours la même, mais que des détaisl change (âge, lieu comment il est présenté...). Mais c'est souvent même personnage et même ville sinon (ça sous-tendrait que dans un rêve les "choses" existeraient réellement^^).
Peut-être angoisse à l'origine d'un futur dont je ne sais rien, et qu'au regard de ma tendre enfance où tout était plus simple... Mais comme le dit Zara, il faut quand même évoluer! C'est sûr que quand on a 8 ans tout est beau, car on est naïf... Si être heureux est en fait se voiler les yeux et voir ce que l'on veut voir, on peut être fortement déçu lorsque l'on regarde le chemin parcouru et découvre la réalité bien différente, et pire...Complexe de Sysiphe, nous voici!
Enfin, essayons de vivre au jour le jour, dans un récit je peux me permettre d'être pessimiste, pourvu que ça n'entache pas les bonheurs simples de tous les jours .
Ce second sens est arrivé inconsciemment, et pourtant je n'en suis pas forcément convaincu: comment expliquer dans ce cas la chance de certains gens. Je dirais plutôt que la vie n'est pas tant ce qu'on en fait, mais plutôt comment on l'aborde et on accueille les événements. Bref, face à un malheur, quelqu'un peut réagir avec optimisme et se dire qu'il peut rebondir, d'autre... tout le contraire.C'est donc le second sens de la malédiction: non pas des rêves et des illusions, mais une vie fatalement pourrie. Ici, on trouve l'idée qu'évoquait Iliaron, soit que la vie est ce que l'on en fait.
Il a compris en fait comment être heureux: la levée de la malédiction lui permet justement de rêver sa vie. Alors il en profite! De plus, inconsciemment, j'ai introduit deux temporalités: une où tout se ressemble, mais où l'on ne prend aucun plaisir à refaire la même chose (tiens, c'est le travail qui s'y est collé ) une autre où l'on prend plaisir à revivre les évènements (la famille, les amis...). En effet, quand j'ai un ami, j'ai toujours l'impression que ça peut se dégrader, et même si fort souvent on discute de tout et de rien, j'ai plaisir à dicuter encore et encore.Ce passage est d'ailleurs en complète contradiction entre le début et la fin du texte, où José parle avec ses petits-fils et peut dire "c'est un beau rêve".
Là, José est ainsi heureux.
Il se rend justement compte que tout cela n'est pas réel selon lui. Comme je suis à peu près sur les bonnes "ondes" pour comprendre ce que j'ai écrit, je vais tenter, mais attention, c'est vraiment complexe et inconscient^^:Il se rend compte qu'il rêve... Là, il faudait approfondir l'étude de ce passage, mais vu les difficultés que je rencontre, je vais éviter...
dans nos rêves, on transpose notre réalité, celle en fait que l'on pense être vraie (d'ailleurs, Zara a bien raison: on la trouve où cette réalité?). Or la réalité du rêveur n'est pas la même que celle de José, ainsi il comprend que ce n'est plus sa vie, mais que c'est une autre rêvée par autre que lui, dont il est forcé d'y adhérer.
Par contre, je ne saurais pas du tout justifier la raison pour laquelle celui qui l'a maudit le libère. Je crois que ce dernier s'était libérée... Mais je pense plutôt que là, dire que mon inconscient a trouvé un lien serait plutôt une excuse hypocrite: j'avais besoin d'un texte de moins de dix pages, il fallait bien conclure, non?
L'être lui offre la possibilité de vivre sa vie dans ses rêves, et non dans celle des autres.Or ce rêve n'en est pas un, c'est "le rêve d'une vie, un rêve très long". Si je comprend bien, on ne vit pas en rêvant, mais l'on rêve une vie. Il était donc inutile de déméler rêve et réalité, car cette vie pourrie était une vie, une vraie vie (si si). Et à présent, en lui ôtant la malédiction (sa malédiction à lui, la vie pourrie), il lui offre une seconde chance de réussir sa vie, ce qui sera fait puisque:
Cela est à rapprocher au moment de la lecture, où il se met à rêver avec les auteurs. Ainsi il emprunte aux rêves des autres, sans rêver par lui-même. Finalement, il se trouve pris au piège, un autre rêve vraiment à sa place (dommage^^)
De toute façon, lorsque l'on crée un monde, l'on s'inspire toujours du notre (qui a imaginé un monde comme aussi grand qu'un atome (merde, ça fait partie de notre monde). En fait, je ne vois pas quelqu'un qui parvienne à créer un concept de monde sans emprunter une seule part du réel (je ne peux même pas dire ce qu'il obtiendrait, car il faudrait inventer réellement des choses différentes de ce qu'on vit...Mais peut-être tout cela n'est-il qu'un seul monde, le nôtre, pris en sandwich par l'enfer et le paradis, puis enfin, ailleurs, cet étrange endroit. J'en viendrais presque à penser que cet étrange endroit est une sorte de reflet de notre monde, une sorte de monde des âmes, ou que sais-je... Dur à dire.
Les mutations sont les rêves entre les différentes nuits. Il est d'ailleurs à noter que chaque fois que José va se coucher, il y a un blanc dans le texte: lorsque le rêveur rêve, il rêve de gens lors d'une journée, comme s'il revivait un peu sa vie, puis quand il se lève, José arrête son action.Celle que ces aberrations "porte bois-acier" ne sont pas l'effet d'un rêve, mais bien du détachement du héros par rapport à la réalité.
Par contre, je ne me souviens plus vraiment comment José parvient à être dans le monde étrange vidé de tout avec l'être. Ce monde là est la réalité: sans les rêves des gens, il n'y a pas de substance... Il me semble bien qu'il y accède justement parce que le rêveur ne rêve pas et vit (arg, la faille: si la vie est un rêve, pourquoi il vit çui-là?). Bref, les deux personnages se libèrent des rêves du rêveur, et hors des rêves il n'y a rien.
J'ai du mal à imaginer que l'on puisse mourir dans un rêve, même dans celui d'un autre. Non, me semble bien que c'est parce que la "réalité" du rêveur n'est pas la même que celle de José.Notons que cet événement va amener José à se réveiller à nouveau dans sa bibliothèque. Retour en arrière.
Ma thèse est simple: il est mort, shooté par une voiture, et voilà qu'on lui offre une seconde chance.
Enfin, toujours est-il que ta version peut être tout à fait juste. Ce texte a été écrit un peu (beaucoup^^) à l'inconscient, ainsi chacun peut y voir ce qu'il veut, et avoir raison!
Bon, désolé, j'arrête là pour l'instant, je suis trop crevé, faut que je dorme!
Iliaron
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J'en étais sûr! Des arbres, des types qui semblent traverser le temps. Moi qui me disait que c'était juste à cause de ma fixation elfique et que je devais par trop m'obséder sur cette idée, ben non!(à l'origine c'était des elfes, un des rares trucs que j'ai changé par la suite)).
Ah bon? Et bien:c'est aussi le plus vivant:
La plaine semble vivante
un pouls sauvage et bestial,
Pas assez vivant l'eden?de milliers d’animaux.
Tandis que dans le dernier, on a l'herbe roussie et des arbres peu amicaux...
***
Définis simplement le mot "elfe" pour toi, et on aura une partie de la réponse.Je ne le saurais pas vraiment moi-même.
***
Et je t'en suis reconaissant. Il faut dire que l'un des commentaires est moins intéressant que l'autre .(tu note que je commence d'abord par Vie de Rêves, comme promis, et non les sept compagnons^^)
Impe.
ps: va falloir développe cette clé...
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Désolé, je crois que j'ai confondu avec l'enfer "humain". Je crois que ce que je voulais dire, c'est surtout que la vie du dernier monde a un lien plus fort avec José, mais ce lien n'est que menace. Mais en même temps, une menace est toujours un lien plus pesant qu'autre chose, alors que le bonheur est bien plus léger.Pas assez vivant l'eden?
Iliaron, s'endort sur le clavier.
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C'est aussi ça: lorsque quelqu'un rêve de ta vie à ta place, on ne peut pas dire que tu la maîtrises beaucoup. Mais il y a aussi un peu le fait que, malgré tes choix, la vie ne s'oriente pas forcément où tu l'aurais aimé, et il y a des événements non prévus (par exemple: rêver avec les livres, et être capturé dans le rêve d'un autre).Voilà donc la fameuse malédiction, être emporté par la tourmente du temps et, un instant plus tard, être vieux et épuisé, sans avoir réussi à maîtriser sa vie.
J'ai pris la première phrase obligatoire pour le concours. Puis j'ai pensé que ça allait bien dans le contexte de fuite. Ensuite, j'ai remarqué le temps, donc il fallait que la discussion soit au passé et traite d'un événement antérieur. Et comme je n'aime pas utiliser une narration à la première personne (jamais fait en vérité ), ça a été inséré dans un dialogue. (tout ce processus est un processus réalisé en conscience^^). Ensuite, ça a été au feeling dans un état un peu second (un miracle que je sois arrivé à une fin quand même!)Une question vient : comment a été imaginé ce texte ?
Je commence à le penser aussi, mais la conscience avait quand même prise, hein. Cependant, même si l'inconscient aide sûrement à tisser des liens, je ne pense pas non plus qu'il en trouve partout: avec notre conscience, on utilise des deus ex machina pour se simplifier la tâche, je pense vraiment qu'il en est de même avec notre inconscient: par exemple, je ne crois pas que j'ai réfléchi pour l'être: j'ai réutilisé en quelque sorte le brigand pour que ce personnage ne serve pas qu'à démarrer le texte. Mais c'est complètement aberrant...Dès lors, tu aurais en grande partie inconsciemment écris ce texte, avec une idée directrice en surface, et de nombreux lapsus, une insistance claire de ton inconscient à dire ce qu’il avait à dire.
Je sais bien que j'arrive à taper à l'ordinateur sans regarder le clavier, mais de là à taper alors que je dors, et en plus dans un fichier Word!M’enfin, il serait assez amusant de penser que ce texte, « vie de rêve », qui compte l’histoire d’un humain qui « rêve » sa vie plus qu’il ne la vit, aurait été écrite alors que toi-même tu… « rêvais »
Disons que j'étais plus ou moins réveillé, mais que je ne rêvais quand même pas.
Y a pas vraiment de réalité dans le texte, à part hors des rêves, le "rien". Non non, pour ce monde, il suffit d'inverser les couleurs et on a la bonne chose.(si ce n'est le violet, certes).Au passage, toujours dans cet ordre d’idée, il m’est venu de me demander si ce monde étrange, au soleil violet, à l’herbe roussie, etc…, tu ne l’avais pas rêvé, un peu comme ton interprétation du monde vu par toi. « réalité »…
C'est plutôt ça^^! J'ai du mal à introduire de la symbolique de manière non frontale dans un texte. Mais je suis persuadé qu'un texte reflète quand même un peu de nous... Je suis sûr qu'un psychologue pourrait dire plein de choses dessus!!!Ou était-ce plus simplement parce que tu n’en étais même pas réellement conscient ?
Pur hasardDernier élément de réflexion (tu parles ), le nom du personnage. J’ose, j’ose pas ? Allez, j’ose…
J'avais failli mettre comme titre: Rêves d'une vie (car ce sont plusieurs rêves qui forment la vie de José), seulement ça correspondait à ton ancien titre. Après m'avoir arraché quelques cheveux, Vie de Rêves est un bon compromis, et est même, en un sens, mieux: c'est une vie faite de différents rêves (je sais, la nuance est très légère, mais le fait que rêves soit un complément du nom me va mieux: à la base est la vie).Les voilà donc ces fameuses dernières paroles... De "vie de rêve" nous sommes passés à "rêve ta vie". Désormais, plutôt que de subir, il faut agir.
Zara:
Je ne pense pas que cela aurait donné quelque chose, tout du moins si je cherchais à garder la même optique qu'au départ: vu l'heure à laquelle j'ai écrit, avouons que j'ai eu une chance assez inouïe de parvenir à un résultat certes instable, mais dont les lecteurs arrivent à donner un certain sens (sans forcément tout comprendre, certes). Je ne suis vraiment pas assez bon auteur pour retoucher à un texte si complexe, réussir à garder l'équilibre, et qu'en plus ça se lise encore à peu près bien.il aurait mieux valu retravailler dans un second ou 3eme temps plutôt que donner ce premier jet.
C'est sûr que pour le concours j'ai préféré le simplifier, mais on perd toute cette optique de rêves. D'ailleurs, le texte, pour le rendre plus compréhensible, a tellement changé que le titre en est inadéquate (en clair, de José possédé par les rêves d'un autre, ça se transforme en José capturé dans les pages d'un livre, pour se finir par un auteur qui jette rageur un brouillon dans une corbeille. Plutôt édulcoré comme version, mais je ne suis vraiment pas assez bon pour réussir à expliquer simplement un texte, ni même assez rigoureux: il me reste vraiment beaucoup de chemin!)
C'est bien un de mes défauts: à aucun moment je n'ai pensé à cela. A mon avis, dans un récit, il est important d'apporter quand même du sens même à un rêve, sinon ça aura un résultat sans queue ni tête, et ce sera plus un essai sur l'inconscient qu'autre chose .Maintenant, je pense que ton texte pose un problème de fond: comment traiter des rêves? En effet, ils ont un aspect profondément symbolique et un côté à la fois irrationnel. Comment concilier ces 2 aspects contradictoires? Comment donner du sens et organiser quelque chose qui suit normalement sa propre logique? Organsier un rêve en voulant lui imposer un sens ne revient-il pas à affaiblir son essence même?
Tout à fait juste, aucun choix n'a été fait!Je formule ça sans doute de manière un peu pédante, mais en lisant ton texte, c'est un peu ce qui m'a géné après coup. On sent que tu es à mi-chemin et que tu n'as pas fait ton choix.
C'est dommage, mais je n'ai vraiment pas le niveau pour faire passer des idées un peu alambiqués dans un texte simple. J'admire vraiment les auteurs qui y parviennent, et ils sont vraiment rares, ceux qui te font rêver et imaginer des choses bien au-delà du texte!Or ton texte a une structure (sans doute très améliorable soit en la renforçant soit en la simplifiant) et veut donner du sens.
J'en suis le premier étonné!(je dirais que c'est même excellent vu comme tu l'as écrit, a priori d'un jet)
Y a pas grand chose de rigoureux et de compréhensible vers la finmais que du coup, le lecteur se perd parce que tout n'es pas assez rigoureux.
En ce cas, je pense que je réécrirais carrément tout, mais qu'il me faudrait quand même un peu planifier. Je ne sais pas, mais un texte écrit tard quand on n'est que peu réveillé, j'ai du mal à l'imaginer l'améliorer par la suite, un peu comme si l'"inconscient" avait tissé des liens que je ne vois pas par la suite.Cela dit le challenge est intéressant, mais nécessite un travail plus soutenu. C'est d'ailleurs ce qui me semblerait intéressant de voir: cette version-ci et une 2eme version qui soit vraiment un aboutissement d'une réflexion et d'un travail. On pourrait voir tes choix, ton travail de mise en valeur et mieux cerner où tu voulais aller.
Ce sens, en plus, j'y crois pas mal, cependant, en même temps, je ne pense pas que se réfugier dans les rêves soit une bonne solution. Résultat, comme je suis moi même perplexe sur la question, cela se ressent dans le texte!L'idée la plus intéressante mais qui n'est pas assez développé serait de dire qu'il faut mettre du rêve dans sa vie, oser réaliser ses rêves dans un monde qui ne leur laisse plus de place. C'est pas un message très nouveau mais la forme que tu as employé peut lui rendre son côté neuf.
Je crois que je lirais un ou deux de ses livres. Je me rappelle de la Vérité avant-dernière, si ses textes sont aussi bons, j'hésite même pasLe côté aqui me dérange aussi, c'est que finalement, la réalité n'apparait pas vraiment. Il n'y a pas d'ambiguité réel comme peut le faire Dick par exemple sur la question.
Iliaron, et merci à vous deux! (ça aura une de mes plus longues réponses depuis que je suis sur ce forum!)
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- Imperator
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Au pire, il n'y a pas de problèmes pour reprendre mes titres .seulement ça correspondait à ton ancien titre. Après m'avoir arraché quelques cheveux,
Pour le reste... c'est un peu ce à quoi je m'attendais.
Impe, je parlais d'auto-hypnose et de transe hypnotique...
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- San
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L'idée du rêve est un thème énorme et ton truc premier, celui de vivre dans les rêves des autres et que les rêves changent parce qu'ils sont utilisés ou réutilisés par d'autres, ça c'est... trop bien Les rêves qui ont une vie propre au sens où ils existent et que les éléments reviennent dans d'autres rêves, chez d'autres personnes, déformés... Ca me parle.
Au fait, je conseille à tous ceux qui comme Impe (ou moi) ont parfois de mauvaises surprises quand ils veulent poster des critiques (page qui se ferme bêtement, complot des suppôts de Satan...) d'écrire leurs critiques dans un petit .txt avant de l'envoyer. C'est plus sage. Je ne le fais pas mais je vais m'y mettre car tout ça me fait peur
Voilà, je n'ai presque rien dit sur ton texte au fond mais partant d'un fond aussi super, tu as abouti à quelque chose d'intéressant mais pas transcendant Une nouvelle version me tenterait moi aussi.
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- Iliaron
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Pareil le lendemain matin^^Ce texte m'a laissée perplexe...
Allons donc voir un peu celaEtonnant et par endroits brillant, il est si étrange que je ne saurais trop quoi critiquer ou quoi encenser.
Mici! D'ailleurs, tu peux voir que c'est un truc tellement énorme que conscient je ne pouvais pas trouver, c'était trop génial pour être de moi^^! Heureusement que l'inconscience d'une nuit qui m'appelait deux heures durant m'a foulé des coups de pouce, et qu'Impe grâce à ses commentaires m'a permis de retrouver cette clé de lecture, qui était quand même vraiment bien cachée (enfouie même) dans le texte.L'idée du rêve est un thème énorme et ton truc premier, celui de vivre dans les rêves des autres et que les rêves changent parce qu'ils sont utilisés ou réutilisés par d'autres, ça c'est... trop bien
J'adore vraiment écrire sur les rêves suite à vos commentaires: mon texte a des failles énormes, mais comme cela parle des rêves, chacun y va avec sa petite idée et comble toutes mes lacunes. Lecteurs, je vous aime pour cela !Les rêves qui ont une vie propre au sens où ils existent et que les éléments reviennent dans d'autres rêves, chez d'autres personnes, déformés... Ca me parle.
Plus sérieusement, je suis bien content d'avoir réussi à vous "parler" et à faire passer un sentiment!
Comment expliquer... En fait, le problème d'écrire un truc sur les rêves, c'est qu'au final l'on a que peu de choses dessus. Pourtant on le "vit" chaque nuit, mais pas en état conscient. Résultat, on ne connaît pas vraiment la "mécanique" globale d'un rêve (j'imagine qu'un psychanaliste pourrait écrire un super texte dessus, certains ont des théories vraiment développées; enfin, passons). Ainsi, il faut être vraiment appliqué pour écrire quelque chose de cohérent sur un texte, qui puisse être compris tout seul (je veux dire, en lisant seulement le texte, et non, comme ici, en lisant aussi l'explication qui va bien avec). Mais je n'ai réfléchi à rien de tout cela au moment de commencer l'écriture (logique, je ne savais pas que j'allais écrire sur cela^^).Voilà, je n'ai presque rien dit sur ton texte au fond mais partant d'un fond aussi super, tu as abouti à quelque chose d'intéressant mais pas transcendant
Ainsi, aussi biz z arre que cela puisse paraître, pour écrire sur quelque chose d'aussi "protéiforme" et changeant qu'un rêve, en clair, vraiment bazar, il faut au contraire être bien plus organisé que d'habitude. Alors déjà que je ne le suis pas vraiment pour un texte normal, je vous laisse imaginer les dégâts pour un tel texte (ben c'est quelque chose comme ce que vous aviez sous les yeux avant d'écrire cette critique^^)
Moi aussi , sauf que ces derniers temps je suis beaucoup moins sur l'ordi, je n'écris que rarement et préfère me réserver surtout pour les Sept Compagnons, qui arrivent enfin à la fin du premier livre. C'est pourtant une idée qui ne cesse de me trotter dans la tête, mais je n'arrive nullement à m'y donner le temps (un peu de flemme aussi...)Une nouvelle version me tenterait moi aussi.
Iliaron
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- San
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Tout ça pour dire que j'ai un texte en cours, qui s'appelait voleur de minuit et qui a tourné très vite au voleur de rêve (ce sera son petit nom je pense) qui va donc aborder les rêves. Tu me souhaites bonne chance? Je vais essayer d'être organisée Mon but à moi est de se faire rencontrer deux personnes dans un rêve, qu'elles sachent qu'elles le partagent (consciemment) et que leurs inconscients se lient, se découvrent (dans cet ordre ou pas ) donc un lien plus profond que les premières rencontres habituelles, mais... plus difficile à gérer
L'un va influencer les rêves de l'autre et grâce à tout ce qui a été dit autour de ton texte, je sais un peu mieux où je vais maintenant!
Merci
PS : ce texte sur les chroniques dès que je l'ai fini. au fait les vampires n'ont pas beaucoup avancé mais je ne les oublie pas car ça partait bien
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- Falc'hun
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Je voudrais d'abord dire que j'ai vraiment apprécié le texte, j'ai toujours aimé les textes ou les films complettements "barrés" comme Fight Club ou Apocalyps Now. C'est donc avec un vrai plaisir que je me suis laissé emporté et au final perdre dans ton texte.
Je trouve que le fait que l'on s'y perde, car on je me suis vraiment perdu, représente l'un des charme du texte. En effet ce texte se déroule comme parfois un rêve que l'on fait quand on est mi-endormi mi-éveillé. On rêve puis on reprends conscience avant de replonger dans le rêve, rêve qui a changé et dans lequel on met du temps à se replonger et à se retrouver.
Néanmoins on sent que ton texte manque un peu de maturité, qu'il aurait mérité un peu plus de contrôle et qu'au final tu ne sais pas trop où tu vas. Mais ce qui m'a le plus gèné c'est que la fin tombe un peu à plat. J'ai l'impression que le personnage n'évolue pas entre le début et la fin du récit et qu'au final le message qu'il passe à son petit fils tombe dans l'oreil d'un sourd et manque un peu de force.
A noter une petite phrase un peu confuse qu'il m'a fallu relire pour la comprendre.
mais sa tête ne lui sert au moins pas qu’à cogner.
Au final l'originalité et la "bizarrerie" de tont texte m'ont séduits même si la fin me laisse un peu sur ma faim.
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