Etudier/Travailler à l'étranger
- Gulix
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Pour ma part, j'ai donc passé 5 mois en Belgique, à Liège, en tant qu'étudiant Erasmus, pour mon second semestre de Master Informatique (Bac+4). L'expérience a été plus qu'enrichissante, surtout au niveau personnel.
Au niveau des études, j'ai eu quelques difficultés à m'adapter aux cours : j'avais pas les prérequis pour les deux matières les plus importantes, et j'ai eu quelques soucis pour trouver un cours de langue correspondant à mon niveau. A part ça, l'accueil par les étudiants et les professeurs s'est bien passé, même s'il s'est agi du strict minimum.
Ensuite, sur le plan personnel, j'ai eu la chance d'être logé dans une résidence universitaire ultra-smart, dans le sens où tout était fait pour rencontrer les autres : disposition des lieux, cafétéria, espaces communs, ... J'ai donc élargi mon cercle d'amis avec des Italiens et des Espagnols. Que du bonheur. Ca m'a également permis de me tester en mode "sans la famille derrière" : essai concluant. Malgré tout, le gros souci a été financier : une simple bourse Erasmus de 100 € quand le loyer est de 270 €, c'est pas assez. Mais comme j'ai trouvé un job maintenant, ça va !
Pour finir, un conseil à tous les (futurs) étudiants : si on vous parle d'Erasmus, sautez sur l'occasion !!!!
Concernant mon futur, ce séjour m'a donné envie de voyager, et peut-être (sans doute ?) de travailler à l'étranger. Et j'aimerais à ce sujet avoir l'avis d'au moins Kundin là-dessus
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- Kundïn
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Bon, alors... Travailler à l'étranger est une expérience que je conseille à tout le monde (surtout si ce n'est que pour un an ou deux, le jeu en vaut la chandelle), surtout les jeunes.
"Les voyages forment la jeunesse" dit-on. Je crois qu'il est rare de trouver un proverbe qui soit aussi vrai. Partir dans un pays étranger, surtout un dont on ne parle pas la langue, c'est donner - passez moi l'expression - un bon coup de pied au cul de son train-train quotidien, dans lequel beaucoup de gens s'enferment depuis leur premier boulot jusqu'à la retraite.
S'expatrier, c'est découvrir d'autres cultures et d'autres manières de penser. C'est remettre en question des idées, des valeurs et des habitudes que l'on croyait acquises, certaines, allant de soi. Pour moi, ça a été par exemple sur la question de l'intégration à la française, sur la question du voile islamique, sur plein d'autres problèmes comme ceux-là pour lesquels j'ai eu une vision différente de la chose, car j'étais devenu un immigré moi-même, avec mon attachement à ma culture et mes racines mêlé à mon respect pour mon pays d'adoption.
C'est aussi rencontrer plein de gens, remettre tout à plat et se reconstruire un nouveau cercle d'amis, de connaissances, de collègues. Ca vous force à faire des efforts, à devenir plus sociables, à sortir plus !
Evidemment, il y a aussi les moins... Le mal du pays est une réalité pour la plupart des expatriés, surtout dans les premiers mois. On s'aperçoit alors combien nos proches comptent pour nous, combien la famille est importante et combien les vrais amis sont rares (qui vous écrira encore régulièrement après trois ans d'exil ? Dans mon cas, une seule personne, et encore une fois par mois ou peut s'en faut...)
Il faut savoir qu'en s'expatriant, vous quitterez un endroit, des gens que vous retrouverez changés. Contrairement aux vacances, où même après deux mois on retrouve son village ou sa ville et ses amis relativement inchangés, lorsque l'on s'expatrie et que l'on part au moins un an, on ne revient plus jamais exactement à la situation qui était celle d'avant le départ. Votre rue a changé d'aspect, il y a eu des travaux. Untel a déménagé pour l'autre bout de la France, Untel s'est marié et a un gosse, et n'est plus aussi disponible qu'avant... C'est une expérience très frustrante, et on ressent un peu d'amertume d'avoir "manqué un bout du film"...
Et puis il y a les complications sur place. Les tracasseries administratives, les difficultés innombrables à s'insérer, même lorsque l'on vient d'un pays "développé" comme la France... Les banques ne vous font pas confiance par exemple. Je suis seulement sur le point d'obtenir une carte Visa "normale", celle qu'ont tous les gens, qui permet de payer partout et de retirer de l'argent de partout. Jusqu'ici, on ne m'avait accordé qu'une carte du type de celles qu'ont les mineurs... Impossible, par exemple, de payer dans certains magasins ou d'acheter un billet de train dans un distributeur automatique avec ma carte...
Il faut aussi trouver un boulot si l'on n'est pas envoyé par une boîte française, et ça c'est dur ! Les places sont rares, mal payées et les horaires souvent impossibles... Jusqu'à ce qu'on trouve un "vrai" boulot, on galère pas mal. J'ai perdu beaucoup d'argent pour avoir été six mois au chômage, sans indemnités... Car faire un dossier à l'ANPE locale prend des mois. On a meilleur intérêt à ne pas trop compter dessus (je n'ai jamais touché aucune indemnité d'ailleurs pour finir).
Et enfin, il y a le revers de la médaille pour la langue : certes vous finirez par parler une langue étrangère à peu près correctement (mais il faut se donner entre un an et cinq ans selon les personnes... Et encore, je sais que je n'attraperai jamais l'accent, je n'ai pas une bonne oreille...). Mais le prix à payer, c'est d'être complètement perdu dans les premiers mois lorsque les gens vous adressent la parole. Extremement difficile de se faire des amis dans ces conditions ! Il est plus facile de se lier avec d'autres étrangers dans votre situation qu'avec des indigènes... Mais ce n'est pas très satisfaisant.
Attention, tous ces inconvénients ne sont pas vécus de la même façon par tout le monde ! Je connais des gens qui font de merveilleux expatriés (et qui ne veulent même plus entendre parler d'un retour au pays) ! Il y en a d'autres qui craquent au bout de quelques semaines et retournent chez eux aussi sec... Car c'est plus dur qu'on ne se l'était imaginé.
Globalement je ne regrette pas mon expérience. Le boulot est bien payé en Angleterre et il n'y a pas ce fichu système de concours qui bloque tout lorsque l'on veut faire carrière dans l'administration ou le fonctionnariat. Vous avez le diplôme, vous avez l'expérience, vous avez le job. En France, j'avais tenté de passer le concours de Magasinier en chef... un truc au bas de l'échelle des métiers des bibliothèques, payé à coups de lance-pierre avec une évolution de carrière aussi rapide qu'un brontosaure asthmatique embourbé. Il y avait 1681 candidats à ce concours niveau brevet... Dont la majorité avaient au moins une licence. J'ai terminé 31ème. Je n'ai pas eu le concours, il n'y avait que 13 places... Demain, je postule pour le poste de mon collègue qui s'en va. Je ne suis pas certain de l'obtenir, mais j'ai des chances. C'est un boulot bien payé, un poste à responsabilités, un truc intéressant. Par la voie normale des concours internes, en France, je serais probablement arrivé à ce niveau vers l'âge de 50 ans...
En bref, je conseille l'expatriation à tous, au moins "pour voir", juste pour 10 mois. C'est aussi long que feu le service militaire et ça change votre vie pour toujours. On en ressort plus mature, plus ouvert et plus sociable, du moins dans la plupart des cas (il existe des expats malheureux qui vivent l'expérience comme un cauchemar, mais il sont une minorité).
Et puis, si vous venez sur Londres, vous aurez l'occasion de rencontrer le célèbre Kukun' qui vous abreuvera sans vergogne de ses discours sans fin...
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- Gulix
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Partir dans un pays étranger, surtout un dont on ne parle pas la langue, c'est donner - passez moi l'expression - un bon coup de pied au cul de son train-train quotidien, dans lequel beaucoup de gens s'enferment depuis leur premier boulot jusqu'à la retraite.
Tout à fait d'accord là-dessus, même si en Belgique, ils parlaient français. C'est une des raisons qui m'a fait faire ce séjour : quitter la routine. Et ça fait grandement du bien !
C'est une expérience très frustrante, et on ressent un peu d'amertume d'avoir "manqué un bout du film"...
Tout à fait d'accord là-dessus : entre ceux qui ont bougé pendant le séjour, les grands événements manqués, et les changements opérés, ça fait un peu biz z arre le retour. Mais, pour ma part, je dois dire que quitter l'environnement auquel je m'étais habitué en Belgique m'a fait tout aussi biz z arre. Je m'étais vite fait à une nouvelle routine.
Et puis il y a les complications sur place. Les tracasseries administratives, les difficultés innombrables à s'insérer, même lorsque l'on vient d'un pays "développé" comme la France...
C'est ma plus grosse appréhension, parce que j'ai déjà d'énormes difficultés avec l'administration française...
Et enfin, il y a le revers de la médaille pour la langue : certes vous finirez par parler une langue étrangère à peu près correctement (mais il faut se donner entre un an et cinq ans selon les personnes... Et encore, je sais que je n'attraperai jamais l'accent, je n'ai pas une bonne oreille...). Mais le prix à payer, c'est d'être complètement perdu dans les premiers mois lorsque les gens vous adressent la parole. Extremement difficile de se faire des amis dans ces conditions ! Il est plus facile de se lier avec d'autres étrangers dans votre situation qu'avec des indigènes... Mais ce n'est pas très satisfaisant.
Quand tu évoques cette période d'adaptation à la langue, considères-tu que l'on ne connaît rien de la langue en partant, ou que l'on arrive déjà à communiquer, mais que l'environnement permanent de la langue déstabilise ?
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- Kundïn
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Pas de problème, c'est toujours un plaisir de discuter de ce genre d'expérience. Il se trouve aussi que ces jours-ci, j'ai un peu le blues de l'expatrié (eh ouais, même après trois ans !), coïncidence tout de même ! C'est tout parti d'une visite sur Geoportail, le google earth français, sur lequel j'ai surfé et... la nostalgie m'a envahi en revoyant depuis l'espace "ma" maison, ma ville, la salle de jeu où je faisais du JDR, le terrain sur lequel on avait organisé plusieurs GN avec mon association... Ca m'a rappelé le bon vieux temps et du coup, j'ai le coeur serré...Merci pour le message Kun'
C'est sans doute pour ça que je suis revenu traîner sur ce bon vieux forum des Chroniques !
C'est vrai, on se sent beaucoup mieux lorsqu'on se refait une routine. En tout cas, c'est comme ça pour la plupart des gens. Il y a des "globe-trotters" qui ont la routine en horreur et qui du coup ne tiennent pas en place... Mais je ne suis pas vraiment de ce genre là, étant plutôt casanier de nature, j'aime avoir ma petite routine au bout d'un moment... Faut dire aussi que je suis expatrié "forcé" et pas vraiment volontaire au départ, puisque j'ai suivi ma copine...Tout à fait d'accord là-dessus : entre ceux qui ont bougé pendant le séjour, les grands événements manqués, et les changements opérés, ça fait un peu biz z arre le retour. Mais, pour ma part, je dois dire que quitter l'environnement auquel je m'étais habitué en Belgique m'a fait tout aussi biz z arre. Je m'étais vite fait à une nouvelle routine.
En tout cas je me suis aperçu d'un truc : contrairement à ce qu'on pourrait croire, les objets prennent une place assez importante dans la sensation d'être "chez soi" (d'un point de vue personnel en tout cas)... Je crois que je n'ai jamais autant attaché d'importance à mes bouquins de JDR que maintenant (au grand dam de ma copine). Ils sont devenus sacrés. Tabous.
J'ai l'administration en horreur moi aussi ! Mais on finit par s'en sortir... Ceci dit, ça aide quand il y a quelqu'un pour vous aider dans le pays d'accueil (sans ma copine et sa mère qui est comptable, j'aurais galéré)...C'est ma plus grosse appréhension, parce que j'ai déjà d'énormes difficultés avec l'administration française...
Je parlais de la situation dans laquelle on connaît déjà les bases de la langue en partant, voire un peu plus. Dans mon cas, j'ai toujours aimé l'anglais, donc ça aide. J'étais cependant toujours un élève moyen dans cette matière, j'ai du avoir 12 ou 13 au bac ce qui est loin d'être extraordinaire. Je faisais un peu de chat sur yahoo en anglais mais c'est tout. Quand je suis arrivé ici, j'ai eu énormément de mal à l'oral. La scolarité nous prépare très mal à l'oral je pense, surtout pour des gens comme moi qui n'ont pas beaucoup d'oreille ni de mémoire auditive.Quand tu évoques cette période d'adaptation à la langue, considères-tu que l'on ne connaît rien de la langue en partant, ou que l'on arrive déjà à communiquer, mais que l'environnement permanent de la langue déstabilise ?
La situation varie d'un individu à l'autre de façon incroyable. J'ai connu une française assez jeune (20 ans) qui en trois mois, après avoir seulement étudié l'anglais à l'école comme tout le monde, avait un accent impeccable et un anglais irréprochable ou presque. Moi par contre, je rame toujours, surtout au téléphone. Mon nouveau boulot m'a beaucoup aidé et je me suis bien amélioré depuis l'an passé, mais j'ai toujours du mal à comprendre ce que certaines personnes me disent (dès qu'elles n'articulent pas bien ou qu'elles ont un accent).
Honnêtement, je me débrouille assez bien à l'écrit et je peux tenir un "chat" normalement (donc pas par la queue... Ehm désolé, fallait que je la place...) . Mais ce que je peux comprendre et dire en chat (miaou ? ok ok je suis très lourd, je sors...) je suis bien incapable de le refaire à l'oral... Une conversation a un rythme plus rapide et la compréhension n'est pas toujours au rendez-vous. Je dois souvent demander à ce que mon interlocuteur répète, et parfois je comprends de travers (c'est "l'effet Tournesol" , humiliant !).
Et puis il y a toujours des moments où l'on cherche ses mots, où l'on perd son anglais, c'est de plus en plus rare au fil du temps mais c'est tout de même bien embarrassant aussi...
Je crois que le plus dur, c'est d'arriver malgré ce handicap à tisser des liens forts avec les autres. Après trois ans ici, je n'ai encore aucun ami anglais. Il y a les amies de ma copine, avec qui je finis par bien m'entendre, mais je n'ai pas de copains "à moi" qui soit anglais. J'ai par contre quelques amis français ou francophones, car il faut dire ce qui est : avoir un cercle d'amis est très, très important, sinon... on déprime, même en couple.
C'est pour ça que j'appréhende beaucoup le jour où je quitterai Londres pour une partie moins peuplée de l'Angleterre (ou de l'Ecosse, on aimerait y aller) car il sera plus difficile de trouver des français ailleurs qu'ici...
Enfin, je crois que tout cela varie énormément d'un individu à un autre. Je n'ai que ma propre expérience en Angleterre pour en parler... Mais il est certain que la barrière de la langue est un obstacle majeur. Une chose est sûre : je plains les gens qui s'expatrient dans un pays dont ils ne connaissent pas du tout la langue ! La solitude doit être terrible, surtout s'il n'y a que peu ou pas de compatriotes aux alentours...
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- Krycek
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J'ai commencé par 3 mois de stage en Roumanie pour ma seconde année d'IUT et tout de suite j'ai été refroidi par le peuple roumain, nous étions 4 à partir et aucun d'entre nous n'a apprécié les nombreuses crasses essuyées et autres travers dûs au faible développement de ce pays. Oh non ! Nous ne sommes pas des princesses au petit pois, loin de là... mais la Roumanie reste une expérience parfois difficile et d'autres fois intéressante voire boulversante (visite de la Serbie dont Belgrade ainsi que les Carpates).
Donc je passe rapidement sur ces 3 mois passés au bar à boire en compagnie de frenchies rencontrés sur place...
Note : c'est en Roumanie que j'ai (re)trouvé le site des chroniques sur le web, et un bon point, un !
Puis pour la suite de mes études je suis parti en septembre 2005 pour un an d'études en Angleterreà Coventry, au sud de Birmingham. Je crois que c'est l'une de mes meilleures années d'études de toute ma vie ! A la base j'avais déjà un anglais correct (celui de Kun', 12 au bac et une facilité à traduire/comprendre des mots complètement nouveaux) rien de plus. A présent je suis bilingue et j'apprends même des mots aux anglais.................... NON, faut pas rêver, j'ai amélioré mon niveau, regarder des films en VO ne pose plus de problème mais reste l'anglais courant qui dérange/rend honteux quand il nous manque un petit mot de vocabulaire que l'on ne peut apprendre à l'école (un pli aux cartes, un train de pneu, des petits mots que l'on peut contourner mais que l'on rage à trouver). Ainsi, il arrive un moment où c'est le vocabulaire qui manque le plus. Disons que question prononciation j'articule pas déjà en français alors en anglais... faut pas chercher de miracle !!!
J'ai donc passé une année dans une collacation. Une véritable auberge espagnole : 5 français, 2 Polonais, 1 (oui 1 seul!) Anglais, 2 Nigériens, 1 Chinois. Ah si, 2 Anglaises qui ont pas aimé ce genre de colloc ainsi qu'une indienne. Enorme l'année, passée à regardée masse de séries/films, jouer aux cartes, boire, déconner, le tout à plusieurs nationalités.
Ainsi, après une année à visiter un pays étranger, voir à travers ses yeux se qui se passe dans son pays d'origine (voitures cramées, CPE...) on prend énormément de recul sur la façon de diriger sa vie. Mais pour moi, le plus gros intérêt : on efface les frontières dans son esprit (facile dans une université qui accueille sur 11000 étudiants plus d'étrangers que d'anglais !), on perd énormément d'a-prioris culturels et c'est un très gros point.
Côté amis, pour résumer :
Kun' écrit: Il est plus facile de se lier avec d'autres étrangers dans votre situation qu'avec des indigènes...
Oui et non. Disons que tous mes potes étaient en Univ à Angers/Nantes/Le Mans/Orléans et donc même en étant en France... quoique si j'avais été en France j'aurai vraiment perdu le contact avec eux, ce qui ne s'est pas produit grâce à de multiples beuveries avec pour seule excuse "ouais c'est le retour de machin de j'sais pas où" mais aussi avec de la volonté.Kun' écrit: C'est une expérience très frustrante, et on ressent un peu d'amertume d'avoir "manqué un bout du film"...
Bien sûr j'ai passé un an en Angleterre mais pas 3 ou 4 là où peut-être on perd ses êtres chers.
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- Kundïn
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En fait lorsque je parlais de "manquer un bout du film", je voulais dire que les copains et la famille restés dans le pays d'origine continuent à vivre leur vie, et que sur une durée suffisamment longue (genre un an, pas deux mois) ils changent un peu (ou beaucoup) et vivent des événements que l'on ne vit pas avec eux, d'où frustration lorsqu'on revient...Kun' a écrit:
C'est une expérience très frustrante, et on ressent un peu d'amertume d'avoir "manqué un bout du film"...
Oui et non. Disons que tous mes potes étaient en Univ à Angers/Nantes/Le Mans/Orléans et donc même en étant en France... quoique si j'avais été en France j'aurai vraiment perdu le contact avec eux, ce qui ne s'est pas produit grâce à de multiples beuveries avec pour seule excuse "ouais c'est le retour de machin de j'sais pas où" mais aussi avec de la volonté.
Bien sûr j'ai passé un an en Angleterre mais pas 3 ou 4 là où peut-être on perd ses êtres chers.
C'est vrai que je revois mes "anciens" potes à chaque fois que je reviens en France et que je joue même quelques parties de JDR avec eux. Dans un sens, je n'ai jamais perdu complètement le contact (sauf avec ceux qui ont déménagé loin, mais ça serait arrivé même si j'étais resté en France effectivement. Mais il y a la mauvaise surprise quand on revient : "et machin il va comment, j'ai hâte de le revoir ? Ah mais tu savais pas, il est sur Paris maintenant..." et l'amertume d'avoir manqué la soirée d'adieu et l'occasion de lui dire au revoir...).
Entre deux retours, les courriers sont rares et il se passe beaucoup de choses : nouvelles têtes dans mon club de JDR (je sais, je suis un peu obsédé par les JDR), nouveaux bâtiments dans ma ville, nouveaux couples qui se forment ou se défont... etc. etc.
Enfin faut dire que je suis un grand nostalgique aussi...
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- Krycek
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C'est ce qui permet aussi de ne pas toujours revoir les même et de passer des repas à se regarder dans le blanc des yeux tant vous vous connaissez. Ainsi lors du départ vous vous rendez compte qu'il va falloir resserrer les ponts pour bien tout savoir, en apprendre plus. Je crois que dans une certaine mesure cela aide aussi à maintenir des amitiés... dans une certaine mesure.
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- Kundïn
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