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il y a 15 ans 8 mois #15273
par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Votre Bibliothèque
Tiens, je l'ai acquis il y a peu de temps, Des Fleurs pour Algernon, mais ma sœur me l'a piqué avant que j'aie pu le commencer
Et voici un long post sur la Tour sombre de S. King.
J'ai donc enfin terminé la Tour sombre, commencée en octobre, mais la durée de lecture est trompeuse (j'ai lu tout plein de choses entre temps) et ne reflète absolument un quelconque ennui. Non, c'est tout le contraire : j'ai trouvé ce cycle exceptionnel.
Par quoi commencer ? Sans doute par ce qui le démarque de tous les autres livres : son originalité. Ce n'est pas de la SF, ce n'est pas de la fantasy, ce n'est pas du fantastique, mais un mélange de tout cela. On passe allègrement de monde en monde, d'époques en époques. Ainsi, un tome entier est réservé à un épisode marquant de l'enfance de Roland (le personnage principal, le pistolero), alors que les autres grouillent de flash-backs ou de changements de lieux...
Justement, parlons-en, des personnages ! Roland de Gilead est tout simplement formidable en vieux baroudeur extrêmement adroit de ses pistolets, et surtout en type complètement obnubilé par sa quête, qui laisse moult cadavres derrière lui - amis comme ennemis. Les "cartes" (comprendre les compagnons) qu'il "tire" (comprendre va chercher dans leurs où et quand respectifs) ont chacun une personnalité propre et crédible - bon, l'une d'entre elles m'a vite exaspéré. Leurs relations sont vraiment bien rendues, même si certains tombent amoureux bien vite...
J'en profite d'ailleurs pour faire mon principal reproche au bouquin : l'ensemble est basé sur le "ka", ie le destin. Autrement dit, bien des situations apparemment inextricables se résolvent par d'heureux hasards. Untel, inconnu au bataillon, s'avère souvent digne de confiance justement quand ils en avaient besoin ; ou justement, Susannah et Eddie tombent raides dinguent parce que le destin les a réunis, ce genre de choses. King tente de le tourner en dérision lui-même dans son bouquin, mais c'est parfois un peu facile...
Mais j'appuierai peu ce reproche, pour la bonne et simple raison que le ka a aussi de bons côtés, et notamment celui de permettre tout un jeu de correspondances, d'éléments qui reviennent en boucle dans des circonstances différentes - je pense au chiffre 19, par exemple. Ce ka est d'ailleurs la clef de tout, la clef du récit, de la quête de Roland, la clef de la Tour.
C'est vers celle-ci que l'opiniâtre pistolero se hâte pendant des milliers de pages, hanté par le remords, fatigué de marcher, mais toujours obstiné. Et son voyage le place dans des situations toutes plus difficiles (et inventives) les unes que les autres. C'est ainsi qu'il se retrouvera engagé dans un concours de devinettes avec un train fou, qu'il pénètrera dans une vague copie du château du Magicien d'Oz, ou encore qu'il devra se coltiner un fils mi-humain, mi-araignée, passablement affamé. J'ai même pu voir un petit passage à la Lovecraft, dans le dernier tome (en tout cas, qui me rappelait les Montagnes hallucinées).
Car c'est cela, la Tour sombre : énormément de références, principalement aux propres ouvrages de King (que je n'ai pas lus, tel que Salem), mais pas seulement. C'est une succession d'allusions et de correspondances, une roue qui tourne sans cesse, des compagnons qui meurent et reviennent - parfois. Ce sont des bestioles étranges et des amis incongrus, c'est un village entier décimé par les balles de Roland ou défendu par lui contre d'étranges Loups encapés, c'est l'achat d'une société côtée en bourse pour protéger une rose et une étrange maison vivante, ce sont des Homarstruosités qui sortent à la nuit tombée ou l'histoire d'un premier amour achevé dans les flammes d'un bûcher, ce sont des danses du riz et des démons au milieu d'anneaux de pierres, des blagues vaseuses et des robots jouant double-jeu...
La Tour sombre, c'est aussi une formidable mise en abîme de S. King, personnage de son propre récit - et il se dresse un portrait peu flatteur (fausse modestie ?) : paresseux, veule, et surtout, à l'origine directe de la mort d'un des personnages principaux, d'une des cartes tirées par Roland.
En somme, c'est un joyeux (façon de parler) mélange, qui change des lectures habituelles, certes long, mais rarement ennuyeux. Et la fin... La fin tient sur quelques pages, une dizaine, peut-être. Pour King, l'intérêt du récit réside plus dans le voyage que dans l'accomplissement, ce en quoi j'ai envie de dire qu'il se trompe - d'un certain point de vue. En effet, le voyage acquiert une signification encore plus forte après que la fin a été lue. Cela dit, effectivement, on en revient au voyage. Une bien longue aventure...
Que je conseille à tous ceux ayant envie de lire quelque chose de différent, d'atypique
Et voici un long post sur la Tour sombre de S. King.
J'ai donc enfin terminé la Tour sombre, commencée en octobre, mais la durée de lecture est trompeuse (j'ai lu tout plein de choses entre temps) et ne reflète absolument un quelconque ennui. Non, c'est tout le contraire : j'ai trouvé ce cycle exceptionnel.
Par quoi commencer ? Sans doute par ce qui le démarque de tous les autres livres : son originalité. Ce n'est pas de la SF, ce n'est pas de la fantasy, ce n'est pas du fantastique, mais un mélange de tout cela. On passe allègrement de monde en monde, d'époques en époques. Ainsi, un tome entier est réservé à un épisode marquant de l'enfance de Roland (le personnage principal, le pistolero), alors que les autres grouillent de flash-backs ou de changements de lieux...
Justement, parlons-en, des personnages ! Roland de Gilead est tout simplement formidable en vieux baroudeur extrêmement adroit de ses pistolets, et surtout en type complètement obnubilé par sa quête, qui laisse moult cadavres derrière lui - amis comme ennemis. Les "cartes" (comprendre les compagnons) qu'il "tire" (comprendre va chercher dans leurs où et quand respectifs) ont chacun une personnalité propre et crédible - bon, l'une d'entre elles m'a vite exaspéré. Leurs relations sont vraiment bien rendues, même si certains tombent amoureux bien vite...
J'en profite d'ailleurs pour faire mon principal reproche au bouquin : l'ensemble est basé sur le "ka", ie le destin. Autrement dit, bien des situations apparemment inextricables se résolvent par d'heureux hasards. Untel, inconnu au bataillon, s'avère souvent digne de confiance justement quand ils en avaient besoin ; ou justement, Susannah et Eddie tombent raides dinguent parce que le destin les a réunis, ce genre de choses. King tente de le tourner en dérision lui-même dans son bouquin, mais c'est parfois un peu facile...
Mais j'appuierai peu ce reproche, pour la bonne et simple raison que le ka a aussi de bons côtés, et notamment celui de permettre tout un jeu de correspondances, d'éléments qui reviennent en boucle dans des circonstances différentes - je pense au chiffre 19, par exemple. Ce ka est d'ailleurs la clef de tout, la clef du récit, de la quête de Roland, la clef de la Tour.
C'est vers celle-ci que l'opiniâtre pistolero se hâte pendant des milliers de pages, hanté par le remords, fatigué de marcher, mais toujours obstiné. Et son voyage le place dans des situations toutes plus difficiles (et inventives) les unes que les autres. C'est ainsi qu'il se retrouvera engagé dans un concours de devinettes avec un train fou, qu'il pénètrera dans une vague copie du château du Magicien d'Oz, ou encore qu'il devra se coltiner un fils mi-humain, mi-araignée, passablement affamé. J'ai même pu voir un petit passage à la Lovecraft, dans le dernier tome (en tout cas, qui me rappelait les Montagnes hallucinées).
Car c'est cela, la Tour sombre : énormément de références, principalement aux propres ouvrages de King (que je n'ai pas lus, tel que Salem), mais pas seulement. C'est une succession d'allusions et de correspondances, une roue qui tourne sans cesse, des compagnons qui meurent et reviennent - parfois. Ce sont des bestioles étranges et des amis incongrus, c'est un village entier décimé par les balles de Roland ou défendu par lui contre d'étranges Loups encapés, c'est l'achat d'une société côtée en bourse pour protéger une rose et une étrange maison vivante, ce sont des Homarstruosités qui sortent à la nuit tombée ou l'histoire d'un premier amour achevé dans les flammes d'un bûcher, ce sont des danses du riz et des démons au milieu d'anneaux de pierres, des blagues vaseuses et des robots jouant double-jeu...
La Tour sombre, c'est aussi une formidable mise en abîme de S. King, personnage de son propre récit - et il se dresse un portrait peu flatteur (fausse modestie ?) : paresseux, veule, et surtout, à l'origine directe de la mort d'un des personnages principaux, d'une des cartes tirées par Roland.
En somme, c'est un joyeux (façon de parler) mélange, qui change des lectures habituelles, certes long, mais rarement ennuyeux. Et la fin... La fin tient sur quelques pages, une dizaine, peut-être. Pour King, l'intérêt du récit réside plus dans le voyage que dans l'accomplissement, ce en quoi j'ai envie de dire qu'il se trompe - d'un certain point de vue. En effet, le voyage acquiert une signification encore plus forte après que la fin a été lue. Cela dit, effectivement, on en revient au voyage. Une bien longue aventure...
Que je conseille à tous ceux ayant envie de lire quelque chose de différent, d'atypique
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il y a 15 ans 1 mois #16130
par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Votre Bibliothèque
Zoup'là, je me sens d'humeur à parler de quelques bouquins récemment terminés !
La Guerre des Fleurs de Tad Williams
Ayant lu et apprécié les deux sagas de cet auteur, l'une de fantasy (L'Arcane des épées), l'autre de science-fiction (Autremonde), j'ai longtemps pesté sur ce tome grand format de son nouveau roman qui me narguait jusqu'à ce que je constate qu'il était sorti en poche, enfin ! Je me suis donc empressé de me jeter sur ce bon pavé, qui est, une fois n'est pas coutume, un one-shot.
Un seul mot pourrait résumer le livre : classique. L'anti-héros est un américain, la trentaine, assez piteux, dont la vie s'écroule peu à peu : se petite amie fait une fausse couche puis le plaque, sa mère meurt d'un cancer... Il tombe via l'héritage sur le journal d'un grand-oncle évoquant un autre monde, mais n'y voit qu'un roman. Bien évidemment, ce n'est pas le cas et au moment où une sorte de cadavre ambulant s'apprête à mettre un terme à sa vie, il est sauvé in extremis par une fée aussi vulgaire que colérique qui l'envoie dans un autre monde... Sans blague, il existe vraiment ? :o
A partir de là, il n'aura de cesse de louvoyer entre les animosités existant entre les grandes familles nobles (ayant toute un nom de fleurs, d'où le titre de l'ouvrage), jusqu'à se rendre compte qu'il est au cœur du conflit à venir, la clef pour ouvrir un bien malsain placard.
Ses compagnons ? La sprite déjà citée, donc, mais aussi un ferisher laborantin et une elfe fille de son pire ennemi, sans oublier un lot de trolls, gobelins, nymphes, bref tout un assortiment d'espèces féériques. Le bouquin est un mélange d'aventure, de sentiments et d'humour, bref, tous les ingrédients sont là.
Le bilan ? J'ai bien aimé - ce qui est assez surprenant compte tenu de ce que je viens d'écrire. Depuis un certain temps, je ne lisais plus vraiment de fantasy, ou alors de la fantasy sortant franchement de l'ordinaire (comme Perdido Street Station, que je vous recommande !). Pourtant, j'ai lu ces plus de 800 pages en trois jours et la lecture fut très plaisante.
Bref, si vous voulez vous détendre sans vous prendre la tête et si le classicisme ne vous effraie pas trop, n'hésitez pas. Si vous cherchez un chef d'œuvre ou simplement une œuvre particulièrement audacieuse ou inventive, passez votre chemin.
Toujours en fantasy, j'ai découvert un chouette auteur, français et tout neuf, Jean-Philippe Jaworski, par le biais d'un recueil de nouvelles : Janua Vera.
Chaque nouvelle est très bonne, toutes sont variées (à la fois dans la taille, dans le ton et dans le fond) et, surtout, extrêmement bien écrites - le style est excellent. Elles se déroulent toutes dans le même monde, mais à des époques différentes, et constituent en fait une sorte de background pour les futures productions de l'auteur (des romans). Là, pour le coup, je le conseille à tout amateur de nouvelles, d'autant plus que les nouvelles de fantasy sont assez rares.
En fantastique ou SF à présent, et toujours dans les nouvelles, j'ai poursuivi par deux recueils :
- Les Pommes d'or du soleil de Bradbury.
Bon, bah c'est du Bradbury : poétique et varié, très inventif. J'ai suffisamment clamé mon amour pour ne point me répéter et ressasser les mêmes compliments. Je me contenterai de dire que Bradbury, c'est le Bien. Si vous ne connaissez pas déjà ses nouvelles, préférez toutefois son recueil L'Homme illustré, un peu plus formidable encore.
- Miroirs et Fumée de Neil Gaiman.
Là encore, je me suis réfugié derrière une valeur sûre (je suis généralement assez peu audacieux l'été). Gaiman, c'est l'auteur de Neverwhere, quoi. C'est un bon. Et son recueil n'est pas venu à l'encontre de ma prime opinion. Originalité et humour sont au rendez-vous, avec quelques fêlures et dissonances un peu partout... Des miroirs brisés, en somme, ou fissurés. Et une bonne dose de fumée pour masquer les brèches.
Petit bonus très appréciable : dans son introduction, Gaiman revient sur chacune de ses nouvelles et nous parle de sa genèse. C'est généralement assez court, mais c'est très intéressant de le lire.
Autre point positif (à mon goût) : plusieurs de ses nouvelles ont fait partie d'anthologies ayant pour objet de rendre hommage à certains auteurs, et c'est avec grand plaisir que j'ai pu découvrir des textes évoquant le mythe de Cthulhu, ou le nécromancien de Moorcock...
Je ne l'ai pas encore fini, mais j'en suis pour le moment pleinement satisfait !
La Guerre des Fleurs de Tad Williams
Ayant lu et apprécié les deux sagas de cet auteur, l'une de fantasy (L'Arcane des épées), l'autre de science-fiction (Autremonde), j'ai longtemps pesté sur ce tome grand format de son nouveau roman qui me narguait jusqu'à ce que je constate qu'il était sorti en poche, enfin ! Je me suis donc empressé de me jeter sur ce bon pavé, qui est, une fois n'est pas coutume, un one-shot.
Un seul mot pourrait résumer le livre : classique. L'anti-héros est un américain, la trentaine, assez piteux, dont la vie s'écroule peu à peu : se petite amie fait une fausse couche puis le plaque, sa mère meurt d'un cancer... Il tombe via l'héritage sur le journal d'un grand-oncle évoquant un autre monde, mais n'y voit qu'un roman. Bien évidemment, ce n'est pas le cas et au moment où une sorte de cadavre ambulant s'apprête à mettre un terme à sa vie, il est sauvé in extremis par une fée aussi vulgaire que colérique qui l'envoie dans un autre monde... Sans blague, il existe vraiment ? :o
A partir de là, il n'aura de cesse de louvoyer entre les animosités existant entre les grandes familles nobles (ayant toute un nom de fleurs, d'où le titre de l'ouvrage), jusqu'à se rendre compte qu'il est au cœur du conflit à venir, la clef pour ouvrir un bien malsain placard.
Ses compagnons ? La sprite déjà citée, donc, mais aussi un ferisher laborantin et une elfe fille de son pire ennemi, sans oublier un lot de trolls, gobelins, nymphes, bref tout un assortiment d'espèces féériques. Le bouquin est un mélange d'aventure, de sentiments et d'humour, bref, tous les ingrédients sont là.
Le bilan ? J'ai bien aimé - ce qui est assez surprenant compte tenu de ce que je viens d'écrire. Depuis un certain temps, je ne lisais plus vraiment de fantasy, ou alors de la fantasy sortant franchement de l'ordinaire (comme Perdido Street Station, que je vous recommande !). Pourtant, j'ai lu ces plus de 800 pages en trois jours et la lecture fut très plaisante.
Bref, si vous voulez vous détendre sans vous prendre la tête et si le classicisme ne vous effraie pas trop, n'hésitez pas. Si vous cherchez un chef d'œuvre ou simplement une œuvre particulièrement audacieuse ou inventive, passez votre chemin.
Toujours en fantasy, j'ai découvert un chouette auteur, français et tout neuf, Jean-Philippe Jaworski, par le biais d'un recueil de nouvelles : Janua Vera.
Chaque nouvelle est très bonne, toutes sont variées (à la fois dans la taille, dans le ton et dans le fond) et, surtout, extrêmement bien écrites - le style est excellent. Elles se déroulent toutes dans le même monde, mais à des époques différentes, et constituent en fait une sorte de background pour les futures productions de l'auteur (des romans). Là, pour le coup, je le conseille à tout amateur de nouvelles, d'autant plus que les nouvelles de fantasy sont assez rares.
En fantastique ou SF à présent, et toujours dans les nouvelles, j'ai poursuivi par deux recueils :
- Les Pommes d'or du soleil de Bradbury.
Bon, bah c'est du Bradbury : poétique et varié, très inventif. J'ai suffisamment clamé mon amour pour ne point me répéter et ressasser les mêmes compliments. Je me contenterai de dire que Bradbury, c'est le Bien. Si vous ne connaissez pas déjà ses nouvelles, préférez toutefois son recueil L'Homme illustré, un peu plus formidable encore.
- Miroirs et Fumée de Neil Gaiman.
Là encore, je me suis réfugié derrière une valeur sûre (je suis généralement assez peu audacieux l'été). Gaiman, c'est l'auteur de Neverwhere, quoi. C'est un bon. Et son recueil n'est pas venu à l'encontre de ma prime opinion. Originalité et humour sont au rendez-vous, avec quelques fêlures et dissonances un peu partout... Des miroirs brisés, en somme, ou fissurés. Et une bonne dose de fumée pour masquer les brèches.
Petit bonus très appréciable : dans son introduction, Gaiman revient sur chacune de ses nouvelles et nous parle de sa genèse. C'est généralement assez court, mais c'est très intéressant de le lire.
Autre point positif (à mon goût) : plusieurs de ses nouvelles ont fait partie d'anthologies ayant pour objet de rendre hommage à certains auteurs, et c'est avec grand plaisir que j'ai pu découvrir des textes évoquant le mythe de Cthulhu, ou le nécromancien de Moorcock...
Je ne l'ai pas encore fini, mais j'en suis pour le moment pleinement satisfait !
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il y a 14 ans 7 mois - il y a 14 ans 7 mois #16586
par Arg
Réponse de Arg sur le sujet Re: Votre Bibliothèque
Argh, dix seulement...Avec ma bibliothèque qui a depuis longtemps entreprit une colonisation agressive du reste de mon Castel suite à ma propre boulimie livresque... Les kilomètres d'étagères, les essaims de livres magiques sauvages qui séjournent dans le pigeonnier... Ce n'est pas un petit coffret qu'il me faudrait, mais au moins un bagage en bois de poirier savant...
et puis tant qu'on y est pourquoi ne pas récupérer littéralement les auteurs dont l'œuvre complète vaut le coup, un simple sort de téléportation pour les uns, de la nécromancie niveau 2 pour les autres et le tour est joué...
Dan Simmons, surtout pour les "Cantos d'Hypérion", mais aussi "l'Échiquier du Mal", "Nuit d'été"...
William Gibson, Pillier du cyberpunk (Neal stephenson et Bruce Sterling aussi, pour ceux que cela intéresserait)
Chuck Palahniuk, complètement barré, "Peste" est mon préféré pour l'instant
Philip K. Dick, ses romans, et ses tonnes de nouvelles qui m'ont beaucoup inspirés
Tim Powers, maitre de la crypto-histoire, explore les vides inexplicables d'évènement historiques, de biographies d'hommes célèbres et les comble de manière fantastique et inspiré. Quand le fait avéré glisse doucement dans le fabuleux.
Gene Wolfe, "Le Livre du Nouveau Soleil" (4 tomes) Style unique et onirique pour une saga dans un monde incroyablement déroutant à ne pas rater.
Robert Charles Wilson. "Spin", "Blind Lake", de la très bonne science fiction récente, la chose est trop rare pour l'ignorer.
Nathalie C. Henneberg, "La Plaie" et sa suite "Le Dieu Foudroyé" mélange incroyablement touchant entre space opéra et héroic fantasy (oui, ça peut paraître étrange, je sais...)
Maurice G. Dantec, qui sait franchement bien écrire. "La sirène rouge", "Babylon Babies", "Cosmos Incorporated", "Grande Jonction"...
Re-Argh! Déjà dix...J'aurais pu en faire partager et en recommander au moins trois fois plus...Mais c'est déjà pas mal.
(En super bonus voilà Terry Pratchett, Douglas Adams, Cordwainer Smith, Tolkien, Stefan Wul, les frères Strougatsky, Michael G. Coney, et Lois McMaster Bujold..!)
Cela va-t-il en motiver? Pour ceux qui connaissaient déjà, avez-vous aimés?
et puis tant qu'on y est pourquoi ne pas récupérer littéralement les auteurs dont l'œuvre complète vaut le coup, un simple sort de téléportation pour les uns, de la nécromancie niveau 2 pour les autres et le tour est joué...
Dan Simmons, surtout pour les "Cantos d'Hypérion", mais aussi "l'Échiquier du Mal", "Nuit d'été"...
William Gibson, Pillier du cyberpunk (Neal stephenson et Bruce Sterling aussi, pour ceux que cela intéresserait)
Chuck Palahniuk, complètement barré, "Peste" est mon préféré pour l'instant
Philip K. Dick, ses romans, et ses tonnes de nouvelles qui m'ont beaucoup inspirés
Tim Powers, maitre de la crypto-histoire, explore les vides inexplicables d'évènement historiques, de biographies d'hommes célèbres et les comble de manière fantastique et inspiré. Quand le fait avéré glisse doucement dans le fabuleux.
Gene Wolfe, "Le Livre du Nouveau Soleil" (4 tomes) Style unique et onirique pour une saga dans un monde incroyablement déroutant à ne pas rater.
Robert Charles Wilson. "Spin", "Blind Lake", de la très bonne science fiction récente, la chose est trop rare pour l'ignorer.
Nathalie C. Henneberg, "La Plaie" et sa suite "Le Dieu Foudroyé" mélange incroyablement touchant entre space opéra et héroic fantasy (oui, ça peut paraître étrange, je sais...)
Maurice G. Dantec, qui sait franchement bien écrire. "La sirène rouge", "Babylon Babies", "Cosmos Incorporated", "Grande Jonction"...
Re-Argh! Déjà dix...J'aurais pu en faire partager et en recommander au moins trois fois plus...Mais c'est déjà pas mal.
(En super bonus voilà Terry Pratchett, Douglas Adams, Cordwainer Smith, Tolkien, Stefan Wul, les frères Strougatsky, Michael G. Coney, et Lois McMaster Bujold..!)
Cela va-t-il en motiver? Pour ceux qui connaissaient déjà, avez-vous aimés?
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- Imperator
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il y a 14 ans 7 mois #16588
par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Votre Bibliothèque
Bibliothèque... je dois dire que j'ai surtout lu des textes amateurs durant ma vie. Du coup, les seuls livres que je puisse recommander sont:
- Cyrano de Bergerac de Rostand (un classique)
- L'écume des jours de Vian (encore un classique)
En lisant la description de vos bibliothèques, je n'ai vraiment rien parcouru ni découvert...
Impe.
- Cyrano de Bergerac de Rostand (un classique)
- L'écume des jours de Vian (encore un classique)
En lisant la description de vos bibliothèques, je n'ai vraiment rien parcouru ni découvert...
Impe.
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il y a 14 ans 3 mois #16771
par San
Réponse de San sur le sujet Re:Votre Bibliothèque
Ouah mais tu as rien comme bouquins Impe! C'est fou!
Si vous ne connaissez pas Jasper Fforde, et que vous appréciez Pratchett ou Adams (ou pas d'ailleurs), je ne saurais trop vous recommander cet auteur britannique de fantastique déjanté avec l'affaire Jane Eyre et ses suites. L'univers c'est notre monde, si au lieu d'avoir une culture de masse basée sur les films la télé la musique le cinéma les jeux vidéo, le seul média de masse étaient les livres. Si des coffrets d'éditions limitées de livres créaient des émeutes à leur sortie, si les grands criminels déployaient leur astuce pour voler des manuscrits rares, que l'économie reposait sur le cours de tel ou tel auteur et que tout le monde lisait, critiquait entre amis, écrivait ses mémoires, le tout saupoudré de... et bien, de fantastique, et de rêve. C'est beau et c'est bon En plus il y a des dodos et des mammouths dedans.
Si vous ne connaissez pas Jasper Fforde, et que vous appréciez Pratchett ou Adams (ou pas d'ailleurs), je ne saurais trop vous recommander cet auteur britannique de fantastique déjanté avec l'affaire Jane Eyre et ses suites. L'univers c'est notre monde, si au lieu d'avoir une culture de masse basée sur les films la télé la musique le cinéma les jeux vidéo, le seul média de masse étaient les livres. Si des coffrets d'éditions limitées de livres créaient des émeutes à leur sortie, si les grands criminels déployaient leur astuce pour voler des manuscrits rares, que l'économie reposait sur le cours de tel ou tel auteur et que tout le monde lisait, critiquait entre amis, écrivait ses mémoires, le tout saupoudré de... et bien, de fantastique, et de rêve. C'est beau et c'est bon En plus il y a des dodos et des mammouths dedans.
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il y a 13 ans 3 mois #17482
par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re:Votre Bibliothèque
Un petit redressement de sujet pour évoquer un chouette bouquin que j'ai dévoré récemment : Le Déchronologue, de Stéphane Beauverger, édité par la Volte (éditeur également de Damasio, d'où mon intérêt) et disponible en poche.
C'est un récit difficile à décrire sans spoiler dans la mesure où il n'est pas écrit de façon linéaire. Les chapitres se suivent dans un ordre presque anarchique. Grosso modo, le capitaine Henri Villon, flibustier des Antilles, narre à la première personne (et de fort belle manière), dans son journal, les événements de sa vie l'ayant mené à la mort - il l'annonce dès le début.
Sur fond de lutte entre Espagnols, Anglais, Hollandais, Français notamment pour le contrôle des îles et des comptoirs, le capitaine Villon est obsédé par la chasse aux maravillas, des objets provenant de futur, tels que boîtes de conserve et disques vinyles. De fil en aiguille, cela va l'entraîner aux côtés d'alliés relativement mystérieux mettant à sa disposition un navire dont les canons tirent... du temps.
Pas facile à raconter, en somme, mais un énorme coup de coeur et une plongée dans un univers toujours palpitant. L'idée est géniale, tant dans le fond que dans la forme (la "déchronologie des entrées du journal"), et le traitement excellent. Lisez-le !
Pour rester dans les auteurs français, je vous conseille vivement aussi Gagner la guerre, de Jean-Philippe Jaworski.
Toujours à la première personne (décidément !), ce récit narre les pérégrinations de Don Benvenuto, assassin à la solde du Patricien, dirigeant de la cité maritime (décidément ! bis) de Ciudalia, à la verve fleurie, ballotté de complot en complot dans diverses parties du monde. Une écriture exceptionnelle pour un personnage extrêmement attachant et un récit complexe et rondement mené ! Là encore, du grand art.
Ce sera tout pour cette fois !
C'est un récit difficile à décrire sans spoiler dans la mesure où il n'est pas écrit de façon linéaire. Les chapitres se suivent dans un ordre presque anarchique. Grosso modo, le capitaine Henri Villon, flibustier des Antilles, narre à la première personne (et de fort belle manière), dans son journal, les événements de sa vie l'ayant mené à la mort - il l'annonce dès le début.
Sur fond de lutte entre Espagnols, Anglais, Hollandais, Français notamment pour le contrôle des îles et des comptoirs, le capitaine Villon est obsédé par la chasse aux maravillas, des objets provenant de futur, tels que boîtes de conserve et disques vinyles. De fil en aiguille, cela va l'entraîner aux côtés d'alliés relativement mystérieux mettant à sa disposition un navire dont les canons tirent... du temps.
Pas facile à raconter, en somme, mais un énorme coup de coeur et une plongée dans un univers toujours palpitant. L'idée est géniale, tant dans le fond que dans la forme (la "déchronologie des entrées du journal"), et le traitement excellent. Lisez-le !
Pour rester dans les auteurs français, je vous conseille vivement aussi Gagner la guerre, de Jean-Philippe Jaworski.
Toujours à la première personne (décidément !), ce récit narre les pérégrinations de Don Benvenuto, assassin à la solde du Patricien, dirigeant de la cité maritime (décidément ! bis) de Ciudalia, à la verve fleurie, ballotté de complot en complot dans diverses parties du monde. Une écriture exceptionnelle pour un personnage extrêmement attachant et un récit complexe et rondement mené ! Là encore, du grand art.
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