Le temps
- Leagend7381
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Si je devais le dessiner, sur ma feuille de papier, il y aurait une montre, avec des bras et de jambes, courant loin devant moi en me fesant la grimace. C'est un peut l'immage que je m'en fait en ce moment.
Pour vous dire, aujourd'hui encore, je me dis, "mince, c'est vrais, hier j'ai perdu ma carte M'ra (une sorte de carte étudiant) et de bus dans mon portefeuille. Il faut que je le signal sur internet". Puis, après un instant de réflexion, je me dis, mais on est lundi aujourd'hui, et la carte, je l'ai perdu mercredi dernier.
Bref, j'ai l'impression de devoir dépasser un athlète de haut niveau pour avoir le droit de souffler quelques secondes.
Le soir, je fait mes devoirs, joue une petite heure à l'odrinateur, lit, écrit, et essaye d'oublier ce temps qui court et me nargue. J'essaye de penser à autre chose mais plus je l'ignore, plus il se marque devant moi.
Et de plus en plus de choses s'empilent sur mon bureau. Papier à donner, leçons à reccopier, exos, DM, feuilles de brouillon, fiches oubliées, livres à lire pour mes cours de français,...
Et derrière cela, je cours, je sue, et je ne comprends pas cette impression car, au final, j'ai moins, bien moins de choses à faire que l'année dernière. Je ne sait ce qui provoque cette impression, mais elle est bien là. J'ai comme l'impression d'avoir loupé un train dont je n'ai jammais entendu parler, que je n'ai jammais vu, et d'être obligé de courrir sur le chemin de fer pour le ratrapper. Le pire, c'est que je ne connais même pas la destination de ce train.
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Paradoxalement, c'est le genre de chose auquel on ne peut difficilement répondre autrement que par une question ou une opinion personnelle, dans la mesure où ce que tu décris peut avoir de multiples facteurs d'explication et s'avérer aussi positif que négatif selon les circonstances.J'essaye de penser à autre chose mais plus je l'ignore, plus il se marque devant moi.
De manière générale, je ne me souviens pas avoir vécu quoi que ce soit de similaire à ton âge. J'ai toujours eu une très mauvaise notion du temps (j'ai dû arriver une bonne dizaine de fois en classe en oubliant qu'on avait un examen), mais je n'ai jamais eu l'impression d'en manquer.
Cette impression n'est réellement violemment là que depuis deux ans.
La question la plus basique serait de savoir ce que tu changerais à ta perception du temps si tu pouvais y changer quelque chose?
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- Leagend7381
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En fait, je crois que cette impression est due à quelques facteurs:
-La nécessité de choisir une voie l'année prochaine.
-Le fait que j'ai l'impression de le gâcher dans des cours qui n'avancent pas où qui ne m'aident à rien.
En fait, il y a surtout une chose que je voudrais faire de mon temps: réellement apprendre à écrire. Enfin, avec un prof. Le problème des forum n'est pas tant le manque de connaissances qui, au contraire, est très étendu, mais le manque de rapidité. Discuter de cette manière est mille fois plus lent que de discuter à l'oral, et je pense que c'est ce dont j'ai besoin.
En fait, je n'ai qu'une seule réelle envie depuis maintenant un an, c'est d'arriver à enfin finir un roman, ce que je pourrait surement put faire si j'arrêtait de me disperser. Et j'ai du mal à ne pas me disperser. Je crois qu'il faut surtout que je trouve ce qu'il me plaît d'écrire.
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- Imperator
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Ce serait un excellent début.Je crois qu'il faut surtout que je trouve ce qu'il me plaît d'écrire.
Du reste, je ne t'ai jamais demandé, mais... pourquoi écris-tu? Que recherches-tu dans l'écriture? Visiblement, c'est plus qu'un passe temps vu que tu voudrais écrire un roman. Mais que recherches-tu exactement?
***
Est-ce que ça s'apprend réellement? Je veux dire... à force de tourner sur le net, j'en connais un rayon sur les effets de style, la manière de manipuler le lecteur, les focalisations, les transitions, le rythme, etc... Et Vuld de son côté a carrément fait des études de lettre.réellement apprendre à écrire.
Ceci étant, je n'ai pas l'impression de savoir écrire et Vuld a toujours du mal à obtenir les effets qu'il désire.
Cela pose la question de ce qu'est un écrivain. J'étais personnellement parti du principe qu'il s'agit d'un professionnel, capable d'écrire sur commande ce que le lecteur attend de lire.
D'autres diront qu'il s'agit d'un artiste capable de faire ressentir des émotions ou d'ouvrir de nouveaux points de vue et horizons dans le débat sociétal.
Ou alors un écrivain est juste quelqu'un qui écrit avec passion, sans se soucier du résultat...
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- Leagend7381
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Déjà et avant tout, c'est une sorte de besoin. des nuit, je ne parvient pas à trouver le sommeil car j'ai une histoire qui me trote dans la tête où une idée. Parfois, je ne peut pas m'empecher de sortir mon cahier de brouillon pour au moin griffoner quelques mots.
Je fait quelques écrits qui expriment mes sentiments (plus des poèmes) et qui changent selon mon état d'esprit.
D'autres qui me permettent de "vider" mon esprit de mes histoire, de les mettre sur papier.
J'écrit pour pouvoir partager, pour pouvoir échanger, pour pouvoir m'ameillorer et aider les autres à s'ammeillorer.
Est-ce que ça s'apprend réellement?
C'est une bonne question.
On peut la voir de deux façon: apprendre, s'ammeillorer, et atteindre la perfection.
Atteindre la perfection est de toute façon une chose impossible car il y à toujours quelques chose à avoir en plus, même si ce n'est qu'un petit détail.
En fait, je cherche à avoir de meilleurs mécaniques, surtout sur le plan, sur l'organisation.
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Le concept de "mécaniques" est intéressant. Si je décompose l'idée, ce serait de pouvoir réagir par réflexe à une situation.En fait, je cherche à avoir de meilleurs mécaniques, surtout sur le plan, sur l'organisation.
Par exemple:
"Mon personnage se trouve dans telle situation, après avoir fait W, X et Y, comment je continue? Ah oui, forcément en enchaînant avec ABCZ."
Cela implique une question. Quels sont les principes que tu as déjà identifié chez toi que tu suis lorsqu'il s'agit d'organiser tes histoires?
Quels sont les points qui te guident lorsque tu planifies une histoire? Les indicateurs qui te permettent de te diriger?
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- Leagend7381
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Pour la première question, je ne sait pas si je serait réelement capable de répondre sans un avis externe ou sans un point dé référence.
Pour la seconde:
Que voit tu réelement par "points qui guident"?
Les péripéties, les logiques, les indices?
En général, j'essaye de suivre ma logique et de répondre au problème posé avec mon personnage de la même manière que je répondrait moi.
Au final, maintenant que j'y réfléchit, le problème n'est pas tant la mécanique.
Pour rester sur cette immage, immaginons que mon histoire marche comme un moteur (heu...).
Disons que je pense avoir d'assez bons engrenages et d'assez bonnes pièces (automatismes et connaissances) pour pouvoir écrire un roman sans non plus pouvoir écrire un livre génialissime.
Mais le problème est là, un moteur ne marche pas sans esscence, et un écrit sans inspiration.
Dés que j'invente une nouvelle histoire et que je m'y met, je "fait le plein". Mais il doit y avoir une "fuite" au réservoir car petit à petit, je n'ai plus d'inspiration.
Et je pense que c'est aussi ça qui me donne cette désagréable impression de perpetuel compte à rebours, car, maintenant, je sait que quoique je fasse, lorsque je commence une histoire, je n'ai plus beaucoup de temps pour l'écrire.
Je pense qu'il faudrait que je réussise à boucher cette fuite, et c'est surtout cela que je cherche comme mécaniques, c'est la pièce qui me manque pour pouvoir tourner comme il le faut, une sorte de bouchon.
Il ne me reste plus qu'a savoir où l'acquérir.
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Au fond c'est cohérent avec ce que tu as déjà dit:Mais il doit y avoir une "fuite" au réservoir car petit à petit, je n'ai plus d'inspiration.
D'autres qui me permettent de "vider" mon esprit de mes histoire, de les mettre sur papier.
***
J'ai deux [trois] nouvelles questions du coup:
1) Qu'est-ce que tu ressens lorsque tu veux continuer une histoire mais que l'inspiration n'est plus là? Est-ce que ta vision de l'histoire peut changer entre le moment où tu la commences et le moment où tu cherches à la continuer?
2) Est-ce que tu serais capable d'écrire une histoire que tu ne "sens" pas. Par exemple en suivant le scénario de quelqu'un d'autre et en te contentant de "faire fonctionner" l'histoire même si elle ne te parle pas spécialement?
[edit:] 3) Est-ce que tu dirais que tu réutilises souvent des idées de textes inachevés dans d'autres histoires?
Promis, j'arrête avec les questions après ça, mais comme je suis dans une sorte d'impasse relativement similaire actuellement et que j'ai passé presque une année à analyser le phénomène, je suis intéressé à tester quelques hypothèses avant d'échanger là-dessus.
Je précise aussi que je ne dis pas que ma situation et la tienne sont forcément similaires. L'inspiration et la motivation sont deux mécanismes éminemment complexes qui sont difficiles à décrire sous forme de modèles.
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1) Une perte de motivation et l'impression que l'histoire est fade.
2) Je ne pense pas, je suis même sur que non.
3) Non, jamais, peut être une ou deux exceptions mais dans les nouvelles seulement. Par contre, il peut m'arriver de reprendre une histoire, de la continuer après une longue pause.
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Cette réponse pourrait confirmer...1) Une perte de motivation et l'impression que l'histoire est fade.
Cette réponse tendrait à confirmer...2) Je ne pense pas, je suis même sur que non.
Ah ben non . Bien fait de poser trois questions. J'ai l'exception qui montre la singularité de ton cas.3) Non, jamais, peut être une ou deux exceptions mais dans les nouvelles seulement.
Au fond c'est plutôt rassurant.
Bref, toutes ces questions étaient là parce que je voulais voir si ma théorie sur la question pouvait s'appliquer (il semblerait que non).
Je présente ma théorie ci-dessous, mais comme dit, il est probable qu'elle ne s'applique pas dans le cas présent.
Elle consiste basiquement en ceci:
"Il existe deux catégories principales d'écriture:
- l'écriture émotionnelle
- l'écriture professionnelle"
L'écriture émotionnelle serait à considérer comme un mécanisme de compensation émotionnel, à l'instar de ce que d'autres personnes font avec la course à pied (courir pour se vider la tête et respirer un bon coup) ou d'autres activités comme la sculpture sur minecraft (par exemple).
Bref, il s'agirait d'un mécanisme employé pour gérer une ou plusieurs émotions (positives ou négatives, forte ou petite) et qui forcément cesserait d'être utile une fois l'esprit revenu à un état plus "neutre".
Dans cet ordre d'idée, l'écriture "émotionnelle" pourrait être vue comme le fait de partir d'une émotion et l'enrober d'une histoire, là où l'écriture "professionnelle" consisterait à partir d'une histoire, et l'enrober d'émotions.
Celui qui pratique l'écriture "émotionnelle", dans ma théorie, aurait besoin de "sentir" l'histoire qu'il ou elle va écrire, souvent dans un état qui s'apparenterait vaguement à celui de la transe ou de la rêverie éveillée, aurait une difficulté logique à reprendre une histoire puisque l'émotion de base n'est plus là (ou bien plus faible qu'avant) et ré-emploierait souvent les mêmes idées (sous l'effet de phénomènes d'association).
Celui qui pratique l'écriture "professionnelle", dans ma théorie, serait capable d'écrire n'importe quelle histoire, peu importe sa relation avec celle-ci, comme si c'était un métier comme un autre.
Il s'agit bien entendu d'un découpage bipolaire grossier pour créer un modèle simplificateur, mais ça me semblait aider à analyser la situation (j'ai un mal de fou à continuer les histoires que je débute si je ne les termine pas le soir même ou dans les 24 heures qui suivent).
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Au contraire, elles l'appuient.
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ecriture-livres.fr/boite-outils-ecrivain...yndrome-page-blanche
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Celle-là, j'applique déjà fortement. Mais ça ne donne pas toujours les résultats espérés.Ne touche plus à un clavier pendant 2 jours ; consacre-toi à des choses idiotes (par exemple une cure de télé) ;
J'aimerais bien. J'aimerais vraiment bien. Si seulement la vie voulait bien me f****e la paix cinq minutes.Offre-toi une demi-journée d’une activité calme et solitaire ; [2]
Le fait que tu ne réutilises que peu les mêmes idées contredis ma théorie (en tout cas dans ton cas) et me laisse à penser qu'il y a d'autres causes.Je ne voit pas en quoi mes réponses contredisent ta théorie.
Au contraire, elles l'appuient.
Dans tous les cas:
Comment croire qu'un acteur accepte de suivre le texte que quelqu'un d'autre a rédigé? Comment croire qu'un dessinateur accepte de dessiner selon instructions de quelqu'un d'autre que lui? Comment croire sincèrement qu'on puisse prendre plaisir à jouer de la musique que quelqu'un d'autre a écrite?Mais comment croire sincèrement que vous aurez envie d’écrire plus de trois pages sur l’idée d’un autre ?
Mmmmh... l'analogie n'est pas claire?
L'acteur interprète des lignes de dialogue, un dessinateur interprète avec son style la requête (payée) d'un client (très courant sur le net ou dans le marketing), un musicien interprète avec son style (et talent) les notes de la portée et un écrivain...
Et bien un écrivain enrobe de mots la structure d'un texte.
Parce que, lorsqu'on y pense bien, il existe plusieurs rôles, souvent tenus par la même personne j'en conviens, dans l'écriture d'un récit:
- élaboration du concept (vision, stratégie, originalité du fond, rôle d'innovateur/visionnaire)
- élaboration de la structure/scénario (rôle de scénariste)
- élaboration des personnages (pas de nom à ce rôle à ma connaissance)
- exécution stylistique du plan (descriptions, transitions, figures de style, émotions)
Je suis certain que, en théorie au moins, il serait possible d'avoir une personne plus douée pour trouver des concepts, une personne plus douée pour scénariser le concept, une personne plus douée pour élaborer des personnages et une personne plus douée pour appliquer la couche descriptive.
Dans la pratique, c'est une seule même personne qui fait tout, mais ces différents rôles demandent des compétences très différentes. Et soyons honnête, autant conceptualiser est amusant, autant élaborer une structure est encore suffisamment abstrait pour être chouette, autant créer des personnages est compliqué mais assez appréciable, autant enrober le tout de mot peut vite devenir barbant, parce que, comme lorsqu'on construit une maison, ben faire les plans c'est marrant, mais poser les briques, au bout d'un moment, on s'en lasse...
Ou pour ceux qui connaissent l'informatique, coder un logiciel qui a déjà été entièrement planifié, ça peut vite devenir ennuyeux et rébarbatif (je connais plusieurs informaticiens qui en ont marre de leur travail à cause de ça).
Le problème principal est néanmoins que sans l'exécution stylistique (je n'ai pas de meilleur terme), rien de ce qui a été réalisé auparavant ne peut être mis en valeur. (un peu comme sans caméraman, effets spéciaux et acteurs, le meilleur des scripts ne sera jamais vu par un public).
Je m'égare je crois...
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- Leagend7381
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lorsqu'on construit une maison, ben faire les plans c'est marrant, mais poser les briques, au bout d'un moment, on s'en lasse...
Tout à fait d'accord avec toi.
En fait, je crois que l'écrit le plus simple à faire reste la nouvelle car elle peut être finie rapidement.
C'est pareil pour la poésie qui reste tout de même plus complexe avec les rimes/vers/...
Je pense que je vais me rabattre sur ces textes.
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