Blasphème ! Au bûcher, au bûcher !

En feuilletant joyeusement mon édition de La littérature britannique (D.Lescanne, Pocket 2004), je suis tombé dans la section "Le XXè siècle : le roman" sur cette entrée...

"J.R.R.Tolkien (1892-1973), professeur à l'université d'Oxford, utilisa ses connaissances de la littérature médiévale anglo-saxonne, pour imaginer dans The Hobbit (1937), une race d'hommes en miniature. Dans sa célèbre trilogie The Lord of the Rings (1954-1955), ils luttent contre un enchanteur qui essaye de s'emparer de l'anneau magique. La simplicité de l'histoire, son manichéisme et l'utilisation de la magie et du fantastique n'ont pas plu qu'aux enfants et l'ouvrage est devenu un livre cultedès sa parution en poche en 1966."

(extrait mis en gras par mes soins)

Je dis : à mort ! Excommunication avec bulle papale à l'appui (va falloir se dépêcher ) !

Ah, malheureusement mon bien cher frère, ce genre d'hérétique court les rues ! Je fis moi-même les frais de la production de l'un de ces impies : croyant me faire plaisir, un de mes proches m'acheta une biographie entière du Maitre qui était entièrement écrite dans cette veine de l'hérésie manichéiste/simpliciste. Ce sont des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, des technocrates dissécant l'Oeuvre comme on dissèque un cadavre, et des ahuris qui ne comprennent rien à la poésie et au rêve.
Manichéen... Thorïn, dans Bilbo, cédant à son avarice et à sa colère et se retournant contre son compagnon ; les elfes de la forêt qui emprisonnent les Nains puis livrent bataille à leur côté... Il y a des dizaines d'autres exemples. Si les livres de Tolkien étaient vraiment manichéens, tous les gentils seraient 100% gentils et les méchants 100% méchants...