Des personnes dont vous vous inspirez...
- Imperator
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Disons que ces temps, je suis particulièrement actif (ça aura vite son contre-coup, donc ne vous inquiétez pas). Du coup j'ouvre aussi ce post sur une question un peu étrange...
Comment réagissent les personnes qui sont des sources d'inspiration?
Je vois principalement deux cas:
- la personne est la muse (style sa copine), donc quelque chose de flou
- on s'est inspiré quasiment directement de la personne et de son caractère.
La question se pose pour moi dans la mesure où j'ai tiré un de mes personnages d'une fille existant réellement, et en plus j'ai développé un peu son côté le plus sombre (bref, l'image que j'ai d'elle).
Alors avez-vous déjà avoué à vos modèles leur rôle dans l'histoire, comment l'ont-ils pris,et euh... toute la problématique qui va avec quoi...
Impe, de mon côté je ne m'en fais pas, à priori ce sera un haussement d'épaule pour tout reproche si jamais elle l'apprend . D'ailleursça se ressent tout de suite dans le texte.
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- Krycek
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Il est aussi intéressant de prendre des personnages de fiction, de série ou de films et de les mélanger à d'autres pour obtenir l'effet voulu.
Mais je ne me rappelle pas avoir utilisé un personne connue de mon entourage comme base.
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- Anonymous
Ce topic me rappèle la célèbre phrase de Flaubert: "Madame Bovary, c'est moi !"
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- Imperator
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Si ce n'était que cela, la majorité de mes personnages sont soit une partie de moi, soit l'entier de moi. Particulièrement visible dans JVD où Claire me représente face au monde, Aerion plus mon idéal, etc... etc... (même le méchant du départ, même un certain savant elfique...).Ce topic me rappèle la célèbre phrase de Flaubert: "Madame Bovary, c'est moi !"
Mais pour une fois, le personnage vient d'une toute autre personne dont la personnalité complexe m'a séduit, ou tout du moins la personnalité que je lui offre. La personne en elle-même, si ça se trouve, est complètement vide.
Impe.
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- Monthy3
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Plusieurs représentent d'ailleurs chacun une facette de ma propre personnalité.
En revanche, non, je n'ai jamais avoué à quelqu'un(e ) qu'il (elle) m'a servi de modèle. Ceci dit, je ne vois pas trop de raisons pour lesquelles la personne le prendrait mal, étant donné que c'est relativement élogieux (bon, si la personne joue le grand méchant cruel et sadique qui se fait occir à la fin...). M'enfin, faudrait tester pour voir
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- Imperator
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Je suis un artiste incompris .
Plus sérieusement, j'ai l'impression que beaucoup ne comprennent pas toute la complexité qui se cache derrière le fait d'être une source d'inspiration.
Impe.
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- Anonymous
Le problème c'est que la personne pourrait vouloir un droit de regard sur l'histoire, ou te prendre pour quelqu'un de pas très net; il faut y mettre les formes et en général ce n'est pas possible, en effet, d'avouer ce genre de pulsion littéraire
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- Imperator
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J'en serais au contraire flatté. C'est plutôt le fait que ça ne leur dise rien qui me vexe .Le problème c'est que la personne pourrait vouloir un droit de regard sur l'histoire
De toute façon je suis asocial, j'm'habille que de noir et j'écoute du métal en traînant beaucoup sur le net.... difficile de pas paraître pas très net .ou te prendre pour quelqu'un de pas très net;
J'en conclus que tu n'as pas essayé... ou alors...il faut y mettre les formes et en général ce n'est pas possible, en effet, d'avouer ce genre de pulsion littéraire
Impe, Lor' nous cacherait-il quelque chose?
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- Anonymous
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- Krycek
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Tout n'est pas blanc ou noir... mais je suppose que vous le saviez !
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- Iggy Grunnson
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En définitive, il est bien plus facile de décrire les agissement d'un personnage dont on comprend les motivations et dont, d'une certaine manière, on se sent proche. Ca vaut peut-être moins pour les seconds rôles mais dans l'ensemble, je pense qu'on finit par en dire beaucoup à propos de soi en écrivant des histoires. Par exemple, je me rends compte que la plupart de mes héros, dans toutes les histoires que j'aie pu écrire, ont beaucoup de points communs alors que c'était quelque chose de complètement inconscient au départ.
Pour le monde de lint, c'est encore plus biz ), à la fois au niveau de l'apparence - j'ai essayé d'être le plus fidèle possible, et oui, je suis un veinard )
Iggy
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- San
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Pourtant on peut créer un tyran sanguinaire et immoral, têtu, terriblement intelligent et effrayant, tordu, vicieux, machiavélique... en osant espérer qu'on n'est pas, mais pas du tout, ce genre de personne. Si on peut l'imaginer, c'est déjà beaucoup, mais comment définir comment il devrait se comporter pour coller au personnage, et sa façon de penser et de raisonner?
Au fond, pour que le personnage garde toute sa cohérence, soit entier et ait l'air réel, vivant, il faut bien comme disait Iggy, que l'auteur sache parfaitement comment il doit marcher, quels sont ses réflexes instinctifs, ses motivations potentielles, probablement son cheminement de pensée ainsi que le caractère qui est compatible. Et ça n'a rien d'évident...
Je crois que pour tous les personnages un rien gentils, éventuellement innocents, voire héroïques, on a tendance à mettre une part de soi. Après tout, on s'imagine avoir ce genre de réaction (même si c'est un peu exagéré une fois romancé), et au niveau de la cohérence, c'est ce qu'on maîtrise le mieux. Etre tordu, c'est un vrai métier!
Pour les vrais méchants, le vil nécromant menaçant qui n'hésite pas à sacrifier de pauvres enfants pour atteindre son but, qui pratique la nécromancie noire et croit que le monde doit lui appartenir, par exemple (il est extrait de l'Ogre celui-ci, encore que ce n'est pas le grand méchant ) c'est une autre paire de manches : nous, on trouverait son but un peu débile déjà, pas très utile,... son manque de morale fait peine à voir, on le trace un peu exprès à l'opposé de ses idéaux (ne niez pas en avoir, voyons, vous en avez, non?).
Comment est-il censé réagir quand on lui met des bâtons dans les roues? Il devient fou de rage, encore plus menaçant, il arrive à faire bien du mal mais toute cette agitation causera aussi sa perte, normalement. Eventuellement, il peut réagir raisonnablement, sans perdre de vue qu'il n'est pas dieu, avec sang-froid et en résumé, aussi peu humainement que possible.
La dernière option, celle où il panique, se pose des questions, comme vous feriez sûrement à sa place, (déjà vous ne vous seriez jamais foutu dans ce m...dier), n'est pas vraiment envisageable.
On ne s'inspire pas beaucoup des vrais gens dans ce cas, plutôt des méchants qu'on a déjà vus dans d'autres fictions, ou de personnes réelles qui ont eu telle ou telle réaction, commis tel ou tel acte, à un instant donné et sous le coup d'une forte émotion ou d'un accès de folie - mais ils ne sont pas toujours comme ça, quand même! (il n'y a pas des Hitler à tous les coins de rue en vrai, mais il y en a un par roman, à peu près...)
Bon, pour les petits ou moins petits personnages de l'Ogre, on a été très inspirés. J'ai déjà parlé de (presque) tout ça, mais voyons :
Le chevalier de castel-argent de David lui a été inspiré par des jeux de rôle, ça ne fait aucun doute (vision du chevalier qui pourfend les dragons, sur son destrier, en armure, fier et brave, un rien benêt).
Les enfants ont été inspirés de vrais enfants, tout en chamailleries, bouderies, amitié, joies et peines, sucreries, petites bêtes à tourmenter, ombres et lumières très contrastées, et essaient de parler aux enfants que vous avez été - espérant que vous avez vous aussi, joué avec de pauvres petites bêtes et parcouru les champs et les forêts quand vous étiez petits.
Les villageois sont ceux d'un petit village de Fantasy classique, donc plutôt sympathiques et éclairés pour des paysans...
Le forgeron suit le stéréotype du forgeron.
Natalya a été créée à l'image de la Natalya de Diablo2 qui est une PNJ assassin (maniant les griffes) assez sexy.
Yosko est un petit Yan un peu dans le même genre que le grand, en enfant, donc sans questions inutiles, sans rien pour ralentir sa course de héros.
Ylda est la blonde de Chat noir chat blanc, un brin espiègle et attachante, avec mon coeur, en tout cas c'est ce que je voulais qu'elle soit.
La cohérence se fait presque d'elle-même, et ces personnages, dont on ne peut pas dire qu'ils soient totalement définis et achevés, sont suffisamment indépendants de notre volonté pour rester cohérents. Ils ne réagissent donc pas forcément comme on le ferait... Mais c'est suffisamment proche pour qu'on les maîtrise mieux que les autres.
Le vieux nécromancien est l'image type que je me fais d'un nécromancien (s'il est du côté du mal).
La sorcière Luandydd est, du moins je la voulais, comme un hommage aux sorcières. Elle est belle (je crois), célibataire, forte, elle a un bon garçon, c'est un modèle de sorcière sympathique.
Le conteur-longue barbe est inspiré de Belgarath (Eddings) et de ce genre de personnage, qui n'est pas très rare dans la Fantasy.
Tildan a un caractère inspiré des lieutenants dans l'armée (obéissance, goût pour l'ordre, aplomb, calme, équilibre...), je ne sais plus qui l'a créé mais ce n'est pas le genre de personnage que j'utiliserais à la base (possible manque d'intérêt, pourtant c'est un type de personnage utile).
L'Ogre, le personnage trop bête pour être méchant, c'est le sous-fifre de base, mais c'est un Ogre, donc particulier.
Issira, je la vois comme les exs de mon fiancé (pour se faire une idée) : pas une concurrente, mais... enfin, je ne l'ai jamais beaucoup aimée, mais elle doit être gentille, voire sympathique, et sans doute posséder des qualités que je n'ai pas (que je ne voudrais pas avoir, ou que je voudrais avoir). Donc j'ai aussi tendance à lui donner des rôles prouvant sa gentillesse et ses innombrables qualités.
Bref.
Pour d'autres personnages : beaucoup de mes textes prennent pour personnage principal un mec qui n'est autre que mon fiancé, sous de multiples visages mais toujours le même genre de mec, du côté des gentils.
Yoskopolite, c'est Yan enfant, et la part de l'enfant chez l'homme est très importante, enfin c'est mon avis.
Le voleur de rêve, c'est l'image de Yan en train d'escalader le mur pour arriver dans ma chambre, parce que je le voulais près de moi (et qu'il n'y était pas du tout à l'époque).
Le beau doux chevalier, c'est un irrésistible Yan que tout le monde aime et qui aime tout le monde.
Parmi celles que vous ne connaissez pas, il y a Yanittito, le brigand italien qui suit une sirène dans son pays aquatique loin des hommes.
Et puis le prince royal Yosko, passionné par l'alchimie, qui tente de créer son âme soeur par l'alchimie humaine... (très dangeureux, ça!)
Et je ne parle pas des histoires que je raconte le soir avoir de s'endormir. Quand je dois inventer une histoire en très peu de temps, les personnages principaux sont la grande majorité du temps un Yan et une San (sous forme de peluches, d'araignées, d'enfants, de créatures fantastiques...)
Mes personnages féminins (sauf enfants) sont généralement ouvertes, sympathiques, belles et gentilles, voire douces, ou encore aussi portées sur le [size=59:1hbzq4yq]sexe[/size] que des hommes (mais ça n'a rien d'étonnant). Ce n'est pas tout moi, c'est ce qui me semble féminin et intéressant chez moi ajouté à ce que je trouve féminin et agréable chez d'autres... Donc une version qui me plaît de la gent féminine, et qui j'en suis quasi sûre, doit plaire aux lecteurs (et peut-être aussi aux lectrices...)
Bon, arrêtons ici ce post déjà trop long
En tout cas, je ne saurais pas faire un personnage tueur psychopathe ou génial-diabolique-hyperviolent, j'en suis à peu près sûre.
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- Krycek
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Eh ben là tu m'en bouches un coin San !
shock: shock: shock: shock:
Pour résumer rapidement ton argumentation :
Oui, et pourtant notre imagination nous permet de réfléchir, de se mettre à la place de la personne... mais pas forcément de réfléchir en se disant "Qu'est ce que je ferai à sa place" (telle est l'hypothèse de ton argumentation), on peut se dire "Quels sont les choix qui s'offrent à lui" auquel cas, seule ton imagination peu créer des choses farfelues, sans pour autant que dans cette situation et avec le même passé tu recréé la même chose. Vois tu ? Ainsi est né le Deus Ex Machina !San écrit: Les personnages, ces êtres qu'on a créés de toutes pièces, ne peuvent pas porter en eux davantage que ce que l'auteur a en lui, logique, non?
Reste que ça me scie le ###.
Krycek, impressionné.
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- Falc'hun
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Ceci dit je crois que pour faire un personnage sadique et mégalomanique je crois que personnellement ce genre de perssonnage peut être obtenu en jouant un rôle. Un peu comme un acteur. On devient acteur en lachant sa personnalité et en entrant dans le rôle du méchant. Quelque part je monte sur la scène de mon propre livre pour jouer son rôle du mieux que je peux en faisant ressortir le pire de ce que je peux trouver en moi et dans diverses expériences.
Et je crois qu'au final tout le monde peut trouver en lui quelques bas instincts même si ils sont le plus souvent refoulés. Mais bon faut faire aussi attention à ne pas trop les rappeler.
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