L'intrusion de l'auteur dans son oeuvre : le self-insert
- Kundïn
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Pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, voici le lien vers l'article de Wikipedia qui traite des fanfictions, ces récits reprenant des thèmes développés au cinéma, à la TV ou ailleurs... Comme c'est le cas pour Warhammer chez les Chroniques, il est assez intéressant de noter dans quelles catégories tombent nos récits situés dans cet univers. Je vous laisse lire, en espérant n'avoir pas trop fait de Self-Insert ou de Portnawak...
[url:3phdtt0j]fr.wikipedia.org/wiki/Fanfiction[/url]
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- San
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Les chroniques ne sont pas vraiment qu'un site de fanfiction, ou je me trompe?... (C'est de la pub mensongère! )
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- Krycek
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- Iggy Grunnson
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Comme c'est le cas pour Warhammer chez les Chroniques
Il faut quand même bien dire que les chroniques se sont nettement émancipées du simple cadre du monde de warhammer. Même à l'époque où la plupart des récit prenaient pour cadre cet univers, je ne sais pas trop si on pouvait parler de fanfics dans la mesure où la plupart du temps les personnages étaient originaux.
Je vous laisse lire, en espérant n'avoir pas trop fait de Self-Insert ou de Portnawak...
Pour le self insert, je sais pas... Mais pour le portnawak, certains d'entres nous ne peuvent que plaider coupable, c'est sûr!
Iggy
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- Kundïn
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C'est vrai que c'est quelque chose qui ne concerne plus vraiment la majorité des récits publiés sur les Chroniques, comme c'était le cas au début. En ce qui concerne les personnages, meme si nous n'utilisions pas de personnages du background officiel (difficile dans le cas de Warhammer, car ce sont plutot les luttes entre armées qui sont mises en avant et pas les individus, comme dans un film) je crois tout de meme que ca se rapprochait pas mal des fanfictions apres tout puisque nous utilisions un univers "commercial"...Il faut quand même bien dire que les chroniques se sont nettement émancipées du simple cadre du monde de warhammer. Même à l'époque où la plupart des récit prenaient pour cadre cet univers, je ne sais pas trop si on pouvait parler de fanfics dans la mesure où la plupart du temps les personnages étaient originaux.
Enfin j'avais été frappé par le fait que cette catégorie de récits ait droit a tout un article sur wikipedia, je n'imaginais pas que le phénomene, d'apres ce qu'on lit, soit si développé que ca et touche des séries comme 24 heures chrono et autres...
J'ai trouvé assez intéressant le passage sur le self insert. Cela m'a fait pas mal réfléchir sur le narcissisme de l'auteur et la fonction cathartique du récit, le fait de se mettre soi-meme (enfin, son personnage) dans son récit implique pas mal de choses...Pour le self insert, je sais pas... Mais pour le portnawak, certains d'entres nous ne peuvent que plaider coupable, c'est sûr!
Le fait d'inclure une image de soi survalorisée - et donc de faire de soi un personnage parfait, mais fade et énervant - est sans doute une tentation présente chez pas mal d'auteurs. Meme dans le cas des fictions, il y a parfois - voire souvent - une certaine identification de l'auteur avec son personnage principal. Etant donné que l'écrivain est seul maitre de son récit et que son pouvoir sur les personnages et sur l'intrigue n'a aucune limite, je trouve tres intéressant de voir dans quelle mesure on donne a son héros qualités et récompenses.
Pour ma part, je dois dire que je mets beaucoup de moi-meme dans mes personnages, ce qui n'est pas toujours une bonne chose. J'ai vu une certaine évolution entre mes récits des débuts, en pleine adolescence, et mes derniers récits, a un age plus mur. Les premieres fictions que j'ai écrites, jamais publiées sur le net (heureusement ! ) sont de pures projections de ma propre image dans un personnage parfait, sans défauts, mis dans des situations valorisantes. Puis j'ai appris a moins projeter mes désirs et frustrations sur mes personnages et je leur ai peu a peu donné des défauts, j'ai creusé leur personnalité, approfondi leur caractere...
Mais meme maintenant, je trouve que j'ai du mal a me détacher completement de mes héros. Il y a toujours un peu de moi dans tous mes personnages, ce qui est genant car je ne peux pas maitriser des personnages au caractere qui m'est completement éloigné. Mes méchants, ainsi, sont souvent caricaturaux car je n'arrive pas a m'identifier a eux, mais je ne sais pas non plus comment leur donner une dimension plus humaine...
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- Iliaron
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Certes quand l'on écrit, que ce soit de la fanfiction ou dans notre propre univers, on peut s'imaginer dans le monde pour mieux parvenir à faire agir les personnages, mais pour autant, on ne vit pas dans le monde.
Exemple tout bête: j'ai adoré le Seigneur des Anneaux, our autant je ne me suis jamais imaginé pote avec Aragorn, et faire un tennis avec lui ! (ah bon, c'est exagéré ).
Au début de l'article, on a l'impression que c'est le fan qui s'adapte au monde, sans adapter le monde à lui (arg, la philosophie me gagne ).
Mais certaines parties du vocabulaire sont intéressantes, surtout le self-insert amha. Consciemment ou inconsciemment, je sais que je le fais (autant pour les héros que pour les ennemis d'ailleurs, mais j'ai l'impression d'avoir plus mis mes défauts que mes qualités (ça irait pas loin autrement )
Ouh la, je dérive, excusez!
On devrait couper ce sujet et le commencer ailleurs; je trouve amha le sujet vraiment intéressant: cela s'attaque moins à un problème que de technique que de ressenti, dirons-nous (Iliaron, psychologie... non, vaut mieux pas ).Le fait d'inclure une image de soi survalorisée - et donc de faire de soi un personnage parfait, mais fade et énervant - est sans doute une tentation présente chez pas mal d'auteurs. Meme dans le cas des fictions, il y a parfois - voire souvent - une certaine identification de l'auteur avec son personnage principal. Etant donné que l'écrivain est seul maitre de son récit et que son pouvoir sur les personnages et sur l'intrigue n'a aucune limite, je trouve tres intéressant de voir dans quelle mesure on donne a son héros qualités et récompenses.
Pour ma part, je dois dire que je mets beaucoup de moi-meme dans mes personnages, ce qui n'est pas toujours une bonne chose. J'ai vu une certaine évolution entre mes récits des débuts, en pleine adolescence, et mes derniers récits, a un age plus mur. Les premieres fictions que j'ai écrites, jamais publiées sur le net (heureusement ! ) sont de pures projections de ma propre image dans un personnage parfait, sans défauts, mis dans des situations valorisantes. Puis j'ai appris a moins projeter mes désirs et frustrations sur mes personnages et je leur ai peu a peu donné des défauts, j'ai creusé leur personnalité, approfondi leur caractere...
Mais meme maintenant, je trouve que j'ai du mal a me détacher completement de mes héros. Il y a toujours un peu de moi dans tous mes personnages, ce qui est genant car je ne peux pas maitriser des personnages au caractere qui m'est completement éloigné. Mes méchants, ainsi, sont souvent caricaturaux car je n'arrive pas a m'identifier a eux, mais je ne sais pas non plus comment leur donner une dimension plus humaine...
(notez que de toute façon, si personne ne le lance avant moi, je pense le lancer (et oui, je suis aussi têtu ), mais comme je citerais directement Kundin, je préfèrerais à la limite que ce soit lui qui le lance)
Iliaron
Edit de Kukun' : c'est fait, le sujet est réorienté sur le self-insert. C'est en fait ce qui m'avait le plus intéressé dans cet article, avec le fait que les fanfictions soient plus connues et répertoriées que je ne le pensais. Mais le sujet de l'auteur s'incarnant dans son oeuvre est vraiment intéressant, discutons donc la-dessus !
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- Dvzk
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avant de donner ma propre opinion et ma propre expérience vis à vis du self-insert, je signalerai deux choses :
1°)-> à notre amateur de bieres naines , surpris par la présence d'un article sur les fanfics sur Wikipedia : Wikipedia est principalement alimentée par des internautes avec beaucoup de temps libres... je ne suis donc pas surpris que les fanfics y figurent avec un long article, à coté de la liste des pokemons en toutes les langues et toutes les versions, de l'article sur les g33ks (mémorable) ou de celui consacré à "Hello World" (tous ces exemples sont véridiques et vérifiables )
2°)-> En effet ce phénomène a une ampleur véritable et à tous les niveaux (croyez le ou non j'ai fréquenté il fut un temps sans rien y ajouter de ma plume, un cercle d'écrivains de fanfictions destinées à Saint Seyia (les Chevaliers du zodiaque pour ceux qui ont été nourris au biberon Dorothée...).
Concernant le Self Insert, J'ai lu un trhread récemment sur Chroniques qui parlait des personnages réels qui nous inspirent. Il est apparu en effet que le plus souvent c'était la personne meme de l'auteur qui transparaissait dans les paroles et les actes de ses personnages (ce qui se conçoit facilement étant donné que c'est lui qui leur donne vie). Les plus grands auteurs ont dailleurs pour certains eux meme fait du Self-Insert. Je ne citerai que Dante Alghieri (l'Inferno, la divine comédie) ou St Exupery qui, sans pour autant se mettre en avant en tant que personnage invincible et tout puissant (leur oeuvre s'en serait vue amoindrie) se sont tout de meme inclus dans leurs récits comme des personnages.
Dans mes derniers écrits (des Roleplays pour la plupart) je me voyais dans le cas particulier d'avoir la contrainte de jouer un role et donc d'incarner un personnage qui immanquablement recevra des traits de caractere m'appartenant... meme si l'exercice principal dans ce genre de distractions est de donner au personnage une personnalité fondamentalement unique et différente donc de celui qui en tire les ficelles.
Dans le cadre de récits plus proches de la nouvelle, je ne me suis jamais senti directement comparable à mes personnages, et n'ai jamais été tenté de voir ma propre personne débarquer à leurs cotés. Ma présence est plus insidieuse et ne se matérialisent pas uniquement en caractéristiques physiques ou psychiques betes et méchantes, plutot en nuances, certaines phrases qui m'appartiennent choient dans leur bouche (j'ai manqué de peu la faute de frappe malheureuse), certaines références à mon propre passif, qui ne peuvent etre interprétées de la bonne manière que par moi meme ou un nombre extremement restreint de personnes me connaissant bien sont insérées dans le récit comme autant de signatures masquées.
La création de personnages est à mon gout un exercice de style qui vise justement à savoir soutenir des thèses que nous ne défendons pas en tant qu'etres humains, à comprendre des psychologies qui nous sont étrangeres et à en retranscrire un ersatz sous forme de Patchwork de pensées sur le papier (ou l'écran...), bien qu'il est indéniable, étant donné la subjectivité directement inhérente à mon état de simple etre humain, que ma propre personnalité influe de maniere non négligeables sur "leurs" décisions.
Archivistement votre..
Dvzk
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- Iliaron
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Si je me souviens bien de mes cours de seconde (ça remonte à, pfiou, au moins deux ans ), dans le théâtre classique, du moins Molière, il y a très souvent un porte-parole de l'auteur qui agissait soi-disant exactement comme l'auteur aurait agi, qui défendait les mêmes valeurs... Certes ce porte-parole n'est généralement pas le héros (sinon ce serait embêtant, un héros "parfait" qui ne commet aucune bourde ). Comme quoi, le phénomène de slef-insert ne date pas d'hier (et c'est bien normal: au fond, il n'y a qu'une psychologie que l'on appréhende parfaitement (je préfère ne pas dire comprendre, je ne suis même pas sûr dans mon cas de comprendre toutes mes réactions ), et c'est bien la nôtre. J'ai du moins cette impression que si je crée de toute pièce une psychologie, elle m'apparaîtra totalement fausse!)
Hé hé, quelle habile transition pour parler maintenant du self-insert en ce qui me concerne )
Certes, j'"analyse" aussi comment tout un chacun réagit, et cela aide pas mal (je précise que je n'analyse pas que pour l'écriture, hein, mais ça peut être pratique dans toute relation de savoir les bourdes à éviter à tout prix!). Mais j'ai cette intime conviction que tous mes personnages agissent soit comme je le ferais, soit comme j'aimerais le faire (tout du moins si je leur laissais le temps de vivre assez longtemps ). Ainsi chacun m'emprunte (reformulation: ainsi, je donne à chacun) un trait de mon caractère, mais pour tous j'essaie de me limiter à un seul; ensuite je crée. Avec tous les rêves que je réalise m'hyperbolisant, je vois le méfait qu'il y a à créer un personnage à son image, on lui rajoute des qualités au point qu'il en dépasse l'Everest !
D'ailleurs, au tout début, j'avais créé Kev pour qu'il soit un peu à l'image de moi-même (comprendre parfait et modeste ), mais à chaque réécriture je n'ai cessé de le dévaloriser (à tel point qu'il est devenu tellement nul que j'ai failli décider de le "tuer", mais bon, on sait jamais, il peut toujours servir roll: )...
Ah oui, et personnages du "bien" et du "mal" ont tous un trait de caractère que je juge bien (oui, même les mauvais... mais en fait ce n'en sont donc pas vraiment (bin oui, je m'y attache, à mes qualités (surtout quand je ne les posséde pas en vrai ).
Par exemple, le trait d'un personnage peut être la vengeance, d'un autre la réflexion, d'un autre la timidité, l'autre la bonté aveugle... Et ensuite j'essaie de combler un peu, mais en fait pas tant que ça, pour une seule raison: c'est plus simple. Grâce à ça, je "visualise" à chaque fois très bien qui est censé dire quoi et faire quoi.
Mais comme je l'ai dit, je n'ai toujours pas inventé de méchant vraiment méchant (cad qui ne sait faire que ça). J'en aurais certes un (bien plus tard) aveuglé par son but, mais en lui-même il n'est pas méchant, ses buts peuvent presque être considéré comme louable. Enfin, c'est un peu compliqué, j'ai déjà du mal à bien réussir à créer un personnage aux buts louables mais qui s'expriment tous de travers par sa propre faute, alors vous l'expliquer ... On s'fait ça un autre jour, hein !
Je ne sais même pas si j'y arriverais! Comme a dit Kun', cela risquerait de ressembler plus à une caricature qu'à un personnage "en chair et en os" (en clair, à un personnage qui peut apparaître réel)meme si l'exercice principal dans ce genre de distractions est de donner au personnage une personnalité fondamentalement unique et différente donc de celui qui en tire les ficelles.
Je réalise cela aussi, mais le pire c'est que c'est souvent de manière quasi-inconsciente. Quand je me relis, je n'imagine même pas que quelqu'un puisse ne pas comprendre. Bizarrement, rares sont ceux qui y arrivent^^. Alors je change.certaines références à mon propre passif, qui ne peuvent etre interprétées de la bonne manière que par moi meme ou un nombre extremement restreint de personnes me connaissant bien sont insérées dans le récit comme autant de signatures masquées.
Une autre "tare" que j'avais était aussi de toujours vouloir défendre les valeurs qui me semblaient juste. Dans la première (et deuxième d'ailleurs ) version du texte, à peu près à chaque paragraphe il y avait une dénonciation d'une injustice, en dehors de mes héros le monde était décadent (dans le genre égo surdimensionné, t'as pas mieux ). Je ne sais d'ailleurs pas si certains s'en souviennent, mais c'était du genre le clergé corrompu par l'argent, le duc corrompu aussi par l'argent, les riches par (pas besoin de vous faire un dessin ), et tous les autres en tant qu'esclaves. Chouette self-insert, hein (en plus, je ne trouvais pas cela exagéré, mes valeurs étaient toutes justes et j'avais bien raison, ah mais ).
Le plus dur, chose que je crois que je n'ai jamais réussi à faire, c'est de donner l'impression au lecteur qu'un personnage est meilleur qu'un autre, alors que cet autre, c'est justement celui qui a une part de notre caractère. En un mot, nous nous attachons à une valeur, et nous faisons perdre cette valeur au profit d'une autre qui nous semble pourtant moins bonne, et que l'on fait passer pour meilleur (la seule fois où je l'ai fait, c'était dans une dissertation en philo, mais pas du tout par probité, juste parce que ça m'arrangeait pas mal dans mon argumentation ). Mais dans un récit, le self-insert me semble trop grand, et je n'y arrive vraiment pas (à titre de comparaison, une dissert prend quatre heures, mais une saga quelques centaines d'heures, alors on s'y attache et l'on aimerait un peu qu'il y ait un peu de nous à l'intérieur (cela, je ne le sais vraiment pas, je me pose la question).La création de personnages est à mon gout un exercice de style qui vise justement à savoir soutenir des thèses que nous ne défendons pas en tant qu'etres humains, à comprendre des psychologies qui nous sont étrangeres et à en retranscrire un ersatz sous forme de Patchwork de pensées sur le papier (ou l'écran...), bien qu'il est indéniable, étant donné la subjectivité directement inhérente à mon état de simple etre humain, que ma propre personnalité influe de maniere non négligeables sur "leurs" décisions.
Pourtant, malgré ce self-insert toujours très fort, et même à mes débuts, je n'ai jamais écrit une histoire qui correspondait exactement à mes rêves (en clair, je suis le chef du monde pour le bien de tous ). Sûrement parce que cela serait dérisoire, avec un syndrome de l'Everest poussé à l'extrème, peut-être aussi qu'il est difficile d'écrire sur quelque chose de si personnel que les rêves. Je ne sais même pas si j'oserais le faire même sur un journal intime, tellement j'aurais peur que ça se lise... Et pour autant, nos rêves sont bien nourris par notre être (et vice-versa), et nos récits se nourrissent aussi beaucoup de nous, donc en partie de nos rêves... J'ai parfois cette impression que mon récit n'est qu'un déguisement de mes rêves pour qu'ils soient méconnaissables, mais qu'en même temps cela me fait du bien de les écrire... Mais de cela, je n'en sais absolument rien, je suis quasiment sûr de n'avoir jamais rêvé vivre dans le monde que j'ai créé, et pourtant ce monde-ci se nourrit sans vergogne de situations rencontrés dans mes rêves (pour les dialogues par exemple, qui peuvent être quasi semblables, dans des situations toutes aussi semblables, mais avec des univers et personnages différents...).
Si ça se trouve, tout ceci n'est qu'un tissu d'inepties, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question (bientôt je vais en arriver à "pourquoi j'écris" et l'on pourrait aller vraiment, mais alors vraiment loin ).
Je crois que je vais m'arrêter là, avant d'endormir l'assemblée (surtout que je n'ai quasiment parlé que de moi (il est en même temps vrai que c'est dur de parler d'un phénomène personnel en faisant des généralités )).
Mais vraiment, sujet excellent (et merci Kundin )
Iliaron
EDIT: je viens de voir que je suis en excès de smileys... A croire que je ne peux pas vivre sans (ah, mon humour est tellement subtil que mieux vaut le rendre abordable (et un de plus, hop-là)
(scusez de cet Edit inutile, mais quand j'ai vu mon message, j'ai failli avoir un arrêt cardiaque^^)
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- Kundïn
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En rebondissant sur le sujet, on pourrait aussi s'interroger sur la place de la figure féminine (ou masculine pour les auteurs féminins) (ou du meme sexe pour les auteurs homosexuels) dans le récit. Tout comme la tentation de la perfection pour le héros qui nous représente, il existe aussi la tentation d'une perfection pour la compagne de ce héros ! La projection personnelle dans l'oeuvre ne se limite pas a son seul personnage principal...
Je n'ai pas besoin de vous parler de Keum-Sook, héroine pour qui je suis un peu tombé - du moins au début - dans le piege de la perfection. Pour quelqu'un comme moi, qui met énormément de soi dans ses récits, il est assez difficile de résister a la tentation d'inclure une figure féminine parfaite dans ses personnages. J'avais fini par réaliser cela et je pensais, pour les derniers épisodes de la Fille de l'Aube, renverser cette image d'idéal féminin (jeune et belle asiatique, courageuse, déterminée, et j'en passe et des pires) et faire de mon héroine quelqu'un qui finit par devenir assez déplaisant pour le lecteur, et de reporter l'affection de ce dernier sur des personnages secondaires plus humains et plus attachants, comme Giovanni Cerreto. Je n'ai hélas jamais complété ce récit, mais un jour peut-etre...
Que ce soit le héros ou l'héroine, il est en tout cas assez intéressant de noter que le genre beau/intelligent/sans défaut fait assez peu recette aupres du public, et que finalement l'auteur qui a inclu la projection d'un soi parfait dans son récit se retrouve avec un héros détesté de tous. Je me souviens de cette planche d'Achille Talon dans lequel le héros donnait un cours comique de conception de BD, présentant au passage son acolyte, Lefuneste. Et celui-ci partait dans une tirade expliquant que le second role, au départ simple faire-valoir du héros, gagne peu a peu l'affection du public par sa dimension plus humaine et ses défauts qui le rendent beaucoup plus attachant que les innombrables qualités du héros, finalement modele inaccessible.
Et c'est vrai que lorsqu'on considere, pour rester par exemple dans le domaine de la BD, le succes de l'anti-héros Gaston Lagaffe qui était au départ un personnage secondaire des aventures de Spirou (le héros classique "modele"), ca fait réfléchir... Moins fade, plus amusant, le second role a finalement le beau role !
Mais je m'éloigne un peu du sujet, la...
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- Iggy Grunnson
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Le fait d'inclure une image de soi survalorisée - et donc de faire de soi un personnage parfait, mais fade et énervant - est sans doute une tentation présente chez pas mal d'auteurs.
Je crois quand même qu'il s'agit de deux choses distinctes: d'une part, mettre trop de soi-même dans un personnage (au risque de manquer de recul par la suite) et créer un héros trop parfait, donc trop lisse. Comme Iliaron, mes personnages tiennent de moi plus leurs défauts que leurs qualités. Et oui, contrairement à Amphitryon, je ne suis pas sapé comme un prince, et je ne me bats pas comme un dieu...
C'est bien plutôt par leurs névroses que mes personnages me ressemblent (un certain goût pour l'autoflagellation mentale notamment) même si c'est de façon très emphatique, presque caricaturale dans un sens. Par contre, je suis tout à fait d'accord avec Kundïn lorsqu'il parle des méchants, avec lesquels j'ai plus de difficultés. D'ailleurs, on m'avait fait la remarque à l'époque de the southern trees: le méchant servait plus de révélateur au héros que de personnage à part entière.
Certes, j'"analyse" aussi comment tout un chacun réagit, et cela aide pas mal (je précise que je n'analyse pas que pour l'écriture, hein, mais ça peut être pratique dans toute relation de savoir les bourdes à éviter à tout prix!
c'est marrant car j'ai tendance a avoir la même façon de fonctionner. Chouette, je me sens moins seul! ?
Je ne sais même pas si j'oserais le faire même sur un journal intime, tellement j'aurais peur que ça se lise... Et pour autant, nos rêves sont bien nourris par notre être (et vice-versa), et nos récits se nourrissent aussi beaucoup de nous, donc en partie de nos rêves... J'ai parfois cette impression que mon récit n'est qu'un déguisement de mes rêves pour qu'ils soient méconnaissables, mais qu'en même temps cela me fait du bien de les écrire...
Personnellement, je ne sais pas si parler de soi par le biais de la fantasy est franchement un moyen de mettre une distance pour se protéger ou au contraire une façon d'être plus honnête avec soi-même. Pas forcément que j'aimerais vivre dans le monde de Lint, mais quelque part il me correspond beaucoup plus que le monde réel. Il y a plein de gens qui partagent ce monde avec moi, aussi différent soient-ils; alors que le monde de lint n'appartient qu'à moi. Ne serait-ce que ça, il dit beaucoup de choses sur ce que j'aime, sur mes goûts...
Tout comme la tentation de la perfection pour le héros qui nous représente, il existe aussi la tentation d'une perfection pour la compagne de ce héros !
Je n'ai pas de soucis à me faire de ce côté là vu que je connais effectivement la perfection! love:
Concernant les seconds rôles, c'est vrai qu'ils ont tendance à devenir plus populaires que le héros, à partir du moment où celui-ci manque d'aspérité. Pour citer un autre exmple, je pense qu'il est évident que Luke Skywalker ne fait pas le poids face au charisme de Han Solo. Le problème, c'est que le héros porte sur lui la responsabilité de l'histoire: il est là pour faire avancer le récit, alors que ses compagnons ne sont là que pour la valeur ajoutée. Du coup, tandis que le héros joue un rôle finalement très fonctionnel, ce sont les autres qui tirent à eux la couverture.
Iggy
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- Monthy3
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- Messages : 673
Effectivement, il me semble qu'on avait déjà évoqué ce sujet dans un autre topic.
Je pense, comme certains, que, de façon générale, chacun de nos personnages a quelque chose de nous, qu'il soit a priori méchant ou bon. D'ailleurs, ce n'est pas forcément volontaire, peut-être ne l'est-ce souvent pas. Pourtant, et je me base uniquement sur ma propre (et particulièrement modeste) expérience, ou je voulais d'abord "me" donner un personnage, qui pourtant n'est pas celui dans lequel je me reconnais le plus...
Quant à faire un personnage parfait, c'est un peu un des écueils que je m'efforce d'éviter depuis que j'écris. De toute façon, ayant une assez basse (et justifiée ?) opinion de moi-même, ç'aurait été difficile ! Et puis, je ne sais pas s'il est vraiment intéressant de développer un tel personnage. A la limite, pourquoi pas pour essayer de prendre le lecteur à contre-pied en voulant justement que ce personnage en devienne haïssable. Tiens, intéressant, faudra que j'y pense...
Enfin, ces derniers propos s'appliquent en tout cas aux individus de sexe masculin. Hmm... Je me demande si je ne recherche pas la perfection du côté des personnages féminins... Tiens, ça me tracasse, maintenant
Voilà pour ma participation !
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- Iggy Grunnson
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- Messages : 418
mon intervention sera infime, mais bon...
ma propre (et particulièrement modeste) expérience
ayant une assez basse (et justifiée ?) opinion de moi-même,
Ca n'est pas la peine de s'auto-flageller comme ça, tu sais D'expérience (et même si je n'aime pas trop jouer les donneurs de conseils, j'espère que tu ne m'en voudras pas) je sais que ça n'avance pas beaucoup... il y a un grand débat en ce moment même pour essayer de briser l'image quelque peu "élitiste" de notre communauté, alors tu n'as pas de raison de te sous-estimer comme ça! Au contraire, chacun a à apprendre des autres ici, tout le monde a son mot à dire.
Je pense, comme certains, que, de façon générale, chacun de nos personnages a quelque chose de nous, qu'il soit a priori méchant ou bon. D'ailleurs, ce n'est pas forcément volontaire, peut-être ne l'est-ce souvent pas
Ca n'est pas tant que nos personnages nous ressemblent forcément, mais je pense effectivement qu'il faut d'une manière ou d'une autre se sentir proche d'eux, au moins les comprendre si l'on veut éviter de sombrer dans la caricature.
Iggy
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- R2miel
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A dire vrai je m'excuse de remonter ce thread mais j'y suis arrivé par méconnaissance du pseudonyme utilisé par l'ami qui m'a invité sur ce forum. C'est donc dans un élan inespéré de ma mémoire trop sélective que j'ai fait l'erreur de taper "Dante" dans le champ de recherche, et que je suis tombé sur l'unique sujet en traitant, soit celui-ci, où s'épanche encore la verve caractéristique de l'ami sus-cité lorsqu'il aborde mon cher Alighieri...
Donc nous disions... Le self-insert me semble-t-il? Arf je dois dire que je découvre avec stupeur que le procédé consistant à inclure une partie de soi-même dans un récit quelconque possède un nom, et qui plus est une définition bien définie.
Toutefois je me permettrais, avec votre accord bien entendu, d'aborder le sujet. Mon (très) humble expérience dans le domaine de l'écriture me fait dire que j'ai une tendance certaine à mettre certains aspects de moi-même dans mes Role-Play (étant donné que ce sont là la majorité des écrits dont je peux me targuer). Pour ceux qui le connaissent, mon personnage habituel (soit... Euh Dvzk, et lui seul je crois ), Djaahk, en est un exemple frappant: adolescent, doux rêveur, pacifiste dans l'âme...
Cela correspond à une partie de mes convictions, mais je n'ai par contre pas opté, du moins je crois, pour la sublimation du héros ainsi que vous l'évoquiez plus haut. Djaahk est un excellent bretteur, du fait de son éducation, et j'aime à l'entourer d'une certaine aura de mystère et d'étrangeté, par esprit de contradiction et de démarcation vis-à-vis des autres RPers qui peuvent manquer d'originalité pour certaines parties du BG d'un personnage. Mais il n'est toutefois ni invincible, (Dvzk, cher ennemi juré dans le contexte dont je vous entretiens, vous le confirmera) ni omniscient... J'essaie de plus de lui conserver une certaine naïveté, et la candeur des débuts, afin de compenser son évolution plutôt forcée vers le monde adulte (guerres, pertes, sacrifices un peu précoces pour l'âge qu'il revendique), ce qui, je l'espère, tends à lui conserver une dimension plus humaine.
Enfin bref... Mon nom est donc R2miel, ou Djaahk à votre convenance, et je m'excuse d'être intervenu (fort égocentriquement par ailleurs ).
Chanceusement Vôtre,
R2miel
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- Iliaron
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D'abord, je salue R2miel et lui souhaite la bienvenue sur les Chroniques! Et il n'y a nul besoin d'excuse, c'est bien un comble, ça, quelqu'un qui s'excuse de son intéressante contribution!
Je soutiens cette idée: lorsque le personnage possède seulement des traits de caractères que nous ne comprenons pas du tout et ne ressentons pas, comment, même en cherchant à faire de notre même, pourrions-nous restituer au mieux les conséquences d'un tel caractère?Ca n'est pas tant que nos personnages nous ressemblent forcément, mais je pense effectivement qu'il faut d'une manière ou d'une autre se sentir proche d'eux, au moins les comprendre si l'on veut éviter de sombrer dans la caricature.
Ne peut-on voir un peu de self-insert, car l'on aime à se démarquer ?et j'aime à l'entourer d'une certaine aura de mystère et d'étrangeté, par esprit de contradiction et de démarcation vis-à-vis des autres RPers qui peuvent manquer d'originalité pour certaines parties du BG d'un personnage.
C'est tout moi ça . A part que je suis très mauvais bretteur^^!Djaahk, en est un exemple frappant: adolescent, doux rêveur, pacifiste dans l'âme...
C'est drôle ce paradoxe: pacifiste et très bon bretteur!
Iliaron, retourne à son histoire :o
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- R2miel
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Pour le fait d'introduire des traits de caractères que nous ne connaissons que peu ou prou, je dirai que c'est là un élément qui se doit d'être expérimenté, ne serait-ce que pour en découvrir la difficulté. En effet, jouer un personnage, ou monter une psychologie différente, véritablement anachrone, est chose non seulement ardue mais également, en soi, indispensable: comment concevoir un récit ne comportant que des personnages possédant une part de vous-même?
De plus, c'est à mon sens un exercice où l'on peut reconnaître avec un certain gage de succès un bon écrivain d'un moins bon: tenter de transcrire et d'imaginer une sensation qui nous est inconnue ne constitue-t-il pas le défi suprême du démiurge que l'auteur se doit d'être?
Faire jouer son imagination, mais également ses capacités de synthèse, ses moyens d'investigation (recherches se rapportant au sujet, témoignages...), tout cela est nécessaire, ou tout du moins important.
Je pense en écrivant ces lignes à un personnage récent que j'essaie de mettre en place, un adpete des drogues de toutes sortes. Il m'est assez difficile d'imaginer la plus petite des sensations qu'il peut ressentir puisque je suis moi-même (heureusement ou malencontreusement) vierge de toute incursion chimique étrangère et hostile (quoique ne soyons pas trop hâtifs... Disons de toute incursion légalement susceptible d'être délictuelle ). C'est à la fois intéressant à jouer, car complexe, et assez dur, pour la même raison d'ailleurs.
En ce qui concerne l'amour de la démarcation, il faut bien avouer que le joueur n'apprécie pas trop le manque d'originalité non plus... mais le mot d'ordre de notre société telle qu'elle se construit actuellement n'est-il pas d'être semblable tout en étant différent?
Enfin pour les talents d'épéïste... J'apprends pour ma part un peu de budo mais il est certain que je ne manie pas les doubles lames avec l'habileté de mes personnages...
Ah qu'il est doux d'imaginer des personnalités dotées de dons que nous aimerions posséder.
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- Iliaron
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Je me suis mal expliqué: les traits de caractère que j'utilise sur mes caractères sont des traits de caractères dont j'arrive à comprendre la motivation, même si ce n'est pas forcément une part de moi-même. Et comme j'ai dit plus haut, mes personnages ont souvent une part d'un individu, mais pas forcément moi.Pour le fait d'introduire des traits de caractères que nous ne connaissons que peu ou prou, je dirai que c'est là un élément qui se doit d'être expérimenté, ne serait-ce que pour en découvrir la difficulté. En effet, jouer un personnage, ou monter une psychologie différente, véritablement anachrone, est chose non seulement ardue mais également, en soi, indispensable: comment concevoir un récit ne comportant que des personnages possédant une part de vous-même?
Par exemple, je me sens à même de créer un personnage qui fait le mal par vengeance, alors que je ne suis pas du tout vengeur. Par contre, quelqu'un qui fait le mal pour faire le mal, je n'y arriverais pas, car je ne comprend pas du tout les motivations qui poussent à vouloir le mal des autres (ok, c'est pas du tout clair ).
J'aimerais bien en être capable, mais je ne suis qu'un amateur comme tant d'autres: pas aussi doué que les écrivains talentueux. Alors plutôt que de chercher à écrire quelque chose que s'il est réussi est excellent, mais dont j'en suis incapable, je préfère écrire quelque chose qui donne un résultat satisfaisant et dont je sais écrire ).De plus, c'est à mon sens un exercice où l'on peut reconnaître avec un certain gage de succès un bon écrivain d'un moins bon: tenter de transcrire et d'imaginer une sensation qui nous est inconnue ne constitue-t-il pas le défi suprême du démiurge que l'auteur se doit d'être?
Ca, par exemple, je sais que je n'y arriverai pas du tout pour l'instant, étant absolument contre toute substance qui entraîne une dépendance. D'ailleurs, je sais que je pour l'instant je n'oserais même pas demander à un fumeur, par exemple, ce qu'il ressent et qu'il aime en cela, car j'aurais trop peur d'avoir envie d'essayer après.Je pense en écrivant ces lignes à un personnage récent que j'essaie de mettre en place, un adpete des drogues de toutes sortes. Il m'est assez difficile d'imaginer la plus petite des sensations qu'il peut ressentir puisque je suis moi-même (heureusement ou malencontreusement) vierge de toute incursion chimique étrangère et hostile (quoique ne soyons pas trop hâtifs... Disons de toute incursion légalement susceptible d'être délictuelle ). C'est à la fois intéressant à jouer, car complexe, et assez dur, pour la même raison d'ailleurs.
En clair, je ne suis pas prêts à certains sacrifices pour bien écrire un morceau. Mais là c'est plus quelque chose de personnel qu'un problème d'écriture, désolé de polluer un peu ce post avec cela.
En tout cas, je te souhaite bonne chance pour otn essai avec l'adepte des drogues!
Super bien résumé! Il suffit de regarder les pubs: avec un objet accessible à tous, ils demandent de marquer notre singularité (oups, je dérive).mais le mot d'ordre de notre société telle qu'elle se construit actuellement n'est-il pas d'être semblable tout en étant différent?
Oui, c'est d'ailleurs exactement cela que j'essaie d'éviter, mais dont je n'arrive jamais .Ah qu'il est doux d'imaginer des personnalités dotées de dons que nous aimerions posséder.
Iliaron
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- Imperator
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Moi qui croyait qu'un auteur allait obligatoirement parler de lui dans son oeuvre .
En effet, comme tout homme, normalement, la seule chose qui l'intéresse, ben c'est lui-même. Nous serions tous, en théorie, des égocentriques narcissiques qui nous ignorons (tenez, une étude à prouver que les gens étaient plus heureux après avoir contemplé sans s'en rendre compte leurs initiales (ce à condition qu'ils aient une bonne estime d'eux-même)).
Ceci étant, me concernant, c'est une habitude. Mes personnages, quelles qu'ils soient, pensent comme moi, réfléchissent comme moi, agissent comme moi, du meilleur au pire, du noble seigneur au pire assassin. Le plus dur a été d'écrire l'histoire d'une petite fille qui grandit, puisque je suis incapable d'imaginer le concept des règles et menstruations. Ce fait est d'ailleurs absent dudit récit.
Du reste, il me semble que chaque homme possède en lui suffisamment de personnalité pour décrire tous les autres. (suffit de lire un bouquin de psychologie traitant de divers cas psychiques pour se reconnaître dans les symptômes, et ce sans être malade, c'est dire ).
Enfin, ce qui m'a surtout attiré dans la conversation:
Ceci dit, je me doute bien que tu aura visionné des films comme "Las Vegas parano" ou "Requiem for a dream" qui donnent déjà une belle vision de ce qu'est la drogue et des dégâts qu'elle peut faire.Je pense en écrivant ces lignes à un personnage récent que j'essaie de mettre en place, un adpete des drogues de toutes sortes. Il m'est assez difficile d'imaginer la plus petite des sensations qu'il peut ressentir puisque je suis moi-même (heureusement ou malencontreusement) vierge de toute incursion chimique étrangère et hostile (quoique ne soyons pas trop hâtifs... Disons de toute incursion légalement susceptible d'être délictuelle ). C'est à la fois intéressant à jouer, car complexe, et assez dur, pour la même raison d'ailleurs.
Sinon, je peux personnellement te faire une description relativement neutre de l'apparition des premiers symptômes jusqu'à la phase d'endormissement total, avec quelques rapports entre délire et réalité. (j'ai toujours du mal à croire mes potes lorsqu'ils me disent ne jamais avoir prononcé des paroles que je leur prête).
Très intéressante psychologie, d'ailleurs, que celle des drogués. Entre nous, je crois que les véritables drogués sont ceux qui veulent échapper à la réalité, qui en sont à ce point que leur seul échappatoire est la drogue. (je dis ça, j'suis toujours à deux doigts d'y tomber).
Si tu écris des lignes là-dessus, je serais enchanté de les lire.
Impe, qui a pour projet d'écrire l'histoire d'une jeune droguée et d'un ange sensé la protéger d'elle-même.
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- Kundïn
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Et bonne chance aux examinés au passage !
Kundïn, busy
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- R2miel
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Pour te répondre Imperator, j'ai effectivement visionné de tels films, et entendu plus que de raison certains témoignages comme ceux que tu évoques, mais ce ne sera jamais que se satisfaire d'une expérience rapportée, de quelque manière que ce soit. Car s'il est possible de décrire en partie le psychisme d'un drogué d'après ces récits, on ne pourra jamais en percer tous les secrets de la même manière qui nous permet de comprendre notre propre intellect.
L'expérience de nouveaux sentiments est toujours en soi quelque chose d'effrayant et de délicieux, tant pour la nouveauté que nous offrons ainsi à notre conscience toujours avide de nouveaux désirs d'être que pour les réactions qui peuvent alors nous saisir (affects donc ).
Quand à mes lignes là-dessus... Elles ne sont pour l'instant qu'éparses mais ce sera avec plaisir une fois un récit digne de ce nom plus ou moins écrit.
I Love Philooo! (Quand ils ne nous foutent pas les sujets qu'ils nous ont mis)
R2miel
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- Imperator
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Impe.
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