file L'écrit jeune...

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il y a 14 ans 1 mois #16943 par Vuld Edone
L'écrit jeune... a été créé par Vuld Edone
Hi'.

Le Sommet de la francophonie a donné lieu à diverses présentations dont une sur le "parler jeune". Je profitais d'une telle présentation pour demander à un écrivain s'il existait quelque chose comme un "écrit jeune".
L'écrivain n'ayant pas su me répondre, je me tourne vers vous.

À travers internet tout le monde peut écrire désormais. Cela vaut pour la littérature, nous en sommes une preuve parmi d'autres.
Il existe sur internet ce genre que l'on appelle "fanfiction", très répandu et très célèbre notamment chez les débutants.

Je passe une bonne partie de mon temps à lire de tels textes et à les commenter. Et bien qu'il y ait des variations, de bonnes surprises comme de mauvaises, en général mes lectures se répètent et mes conseils également :
"Moins de dialogues ! Plus de descriptions !"
Il me faut dire également, sans vouloir stigmatiser les auteurs, que la plupart se situent entre treize et dix-huit ans. Et du point de vue du linguiste, cela ne m'avait jamais frappé, il est impressionnant de voir à quel point la production de fanfic' est régulière : mêmes techniques, mêmes structures, même syntaxe... et pourquoi pas ? Même vocabulaire.

Jusqu'à présent je traduisais cette ressemblance par un "état zéro de l'écriture", le débutant imitant l'oral et la littérature sans grande maîtrise. Et je m'efforce de les conseiller pour qu'ils s'améliorent.
Mais prenons le point de vue du linguiste, et arrêtons de juger cette production comme mauvaise. N'est-elle pas au contraire très efficace ? N'a-t-elle pas son lectorat ? N'a-t-elle pas ses avantages et ses messages propres ? En somme, s'agit-il véritablement d'un genre, implicitement régulé et porteur d'une identité ?
La question peut sembler ridicule à ceux qui revoient pour la millième fois la même tournure, et pourtant : essayez de lire dix romans policiers à la suite, c'en est navrant de réitération. Du reste qui prend au sérieux le roman policier, en tant que littérature ?

Alors pourquoi pas ?

Pourquoi notre jeunesse, nos treize à dix-huit ans (et moins, et un peu plus il faut l'admettre) n'aurait-elle pas son genre à elle pour s'exprimer ? Et serais-je en tort de leur imposer un modèle comme on imposait les unités à Molière ?
N'y a-t-il pas là un renversement à faire, admettre la forme de la fanfic' pour elle-même et au lieu de s'acharner à vouloir que les auteurs changent, qu'ils écrivent autrement qu'ils ne le ressentent, de comprendre cette écriture et de les pousser en ce sens ? "Plus de dialogues et moins de descriptions ?"

Cela peut sembler étrange, de prendre au sérieux un style aussi "simple" que la fanfiction, mais le linguiste et, quelque part, le littéraire me fait dire que s'il y a là un genre, au lieu d'en rire il faudrait le défendre.
Mais alors, comment ?

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il y a 14 ans 1 mois #16944 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re: L'écrit jeune...
L'écrit jeune collerait plus à un style cinématographique et à ce que les jeunes en retiennent : les dialogues. Du coup, oui, peu de descriptions.

Mais si tu veux du vrai écrit jeune, jette un oeil aux skyblogs !

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il y a 14 ans 1 mois #16945 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re: L'écrit jeune...
Aurais-tu quelques liens ?

L'explication cinématographique n'est pas la seule mais a certainement une influence. Les "jeunes", encore indéterminés, sont influencés par plus d'une source. Pourquoi ils en retiennent certaines et en rejettent d'autres est une question en soi.

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il y a 14 ans 1 mois #16946 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Il y a plusieurs choses dans ce que tu dis, Feurnard.

Je ne suis pas étonné que ton écrivain n'ait pas su répondre sur "l'écrit jeune". La tendance mainstream est à dire que les jeunes ne savent plus écrire !
En fait, d'un point de vue linguistique, il y aurait trois niveau d'énonciation qui pourrait permettre de rendre compte de "l'écrit jeune" :
- les devoirs et toute forme de documents scolaires, à mon sens les moins intéressants. Des productions dont les buts sont assez limités
- tout ce qui est chat, sms, msn, etc. Là il y a véritablement création d'un langage écrit jeune, ce qu'on appelle généralement le "langage texto" qui, bien que totalement incorrect, mérite d'être admiré pour sa concision et son adaptation à un support de diffusion, même s'il s'étend aux skyblogs, notamment.
- le domaine des fanfictions ou de l'écriture amateur, qui t'intéresse (tiens, tiens, n'est-ce pas toi qui nous présentait Fanwork factory ??) et nous intéresse. Là, la différence est que l'objectif n'est pas simplement de communiquer (comme dans le langage texto), mais de produire une oeuvre qui se veut littéraire.

Maintenant, tu évoques la question de la régularité et des constantes. Les textes de jeunes et très jeunes auteurs auraient les mêmes caractéristiques, le recours aux mêmes codes de langage (syntaxe, vocabulaire, etc.). En ce sens, on se rapproche de la définition du "genre" littéraire : des textes liés entre eux par des caractéristiques et des références communes et revendiquées comme telle. Mais dans le fond, ce n'est pas incompatible avec ton "état zéro de l'écriture" : ce "genre" de l'écrit jeune se caractériserait alors par une économie de moyens et une simplicité qui a pour but de le faire reconnaître parmi une communauté de lecteurs. Les analyses linguistiques et le jugement de goût ne se contredisent pas nécessairement. Et c'est vrai que l'univers des fanfics a su s'inventer ses propres codes d'une manière assez inventive. Mais à la rigueur, ce qui compte dans une fanfiction n'est pas forcément la langue, mais plutôt les références et ce qu'on en fait. Ce n'est pas un mystère : la plupart des 15-18 ans préfèrent regarder Lost que lire un roman de Flaubert. Alors forcément, les références sont complètement différentes.

Et Krycek touche un point en parlant du cinéma : notre génération a été éduqué par une culture qui valorise l'image, ou du moins qui ne la rejette comme c'était le cas avant. Les médias de l'image (cinéma, bande dessinée, tv) ont non seulement une grande audience, mais aussi une véritable richesse. De là à dire que le goût pour le dialogue vient de là, je ne sais... Et de grands auteurs ont aussi su employer un style qu'on qualifie souvent "cinématographique", comme John Dos Passos ou Malraux, parce qu'inspiré par le rythme narratif du cinéma. Mais c'est sûr que les jeunes générations ont un rapport complètement différent à l'écrit littéraire. Moins respectueux sans doute, mais paradoxalement, ce sont d'autres sources d'inspiration qui dominent, comme le cinéma et la télé. Ce qui ne nous empêche pas de défendre la survie d'une littérature très "littéraire" !

On pourrait réfléchir à "l'écrit jeune" en considérant qu'il fait appel à un code qui ne serait compréhensible que par une classe d'âge, parce qu'il fait appel à des références communes. D'où les fanfics, dans leur essence même réferentielles de la culture d'une génération qui y livre ses propres passions. Ce code passerait alors par un vocabulaire à la fois limité (il n'emprunte pas tous les mots) mais aussi très précis, et par unz syntaxe, là aussi, spécifique.

Ce que tu me dis me rappelle une émission littéraire sur une très jeune auteur, Alice Zéniter, qui, dans son dernier ouvrage (Jusque dans nos bras) utilisait, par endroit, un vocabulaire volontairement jeune, emprunté, notamment, à la culture rap.

Je vois un dernier point dans ton interrogation, mais je ne vais avoir le courage de le développer. Il y a la question de la limite entre l'écriture professionnelle et l'écriture amateur. Dans le cas des fanfics, que je sache, il n'y a aucune ambition d'être publié, l'amateurisme est présent et revendiqué.

Enfin... Tout ça me rappelait l'époque où l'on écrivait sur le monde de Warhammer... C'était une forme de fanfiction, non ? ;)

Mr Petch

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il y a 14 ans 4 semaines #16947 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Je viens de faire une première et très brève recherche pour me donner une idée de ce qu'est un "skyblog". "Ah oui" sera ma seule réaction.

Il y a un point que tu négliges grandement : la fanfiction en tant qu'acte communautaire est une recherche de prestige. En publiant leurs textes sur les blogs et les forums les auteurs de fanfics' vont chercher à le faire reconnaître.
Aussi vont-ils tout faire pour valoriser leur oeuvre et, notablement, utiliser le français "standard", parfois au point de l'hypercorrection.
C'est pourquoi je dois réfuter l'exemple de Zéniter. Les cas sont innombrables ou d'expérience j'ai vu les auteurs avoir le souci de la langue et des fautes. Le dernier en date étant une québécoise modifiant les québécismes de son texte à la demande d'un lecteur. Il serait intéressant de voir ce qui se fait en anglais...
En fait, à présent que j'y pense, l'oeuvre d'appui qui fait la définition d'une fanfic', cette oeuvre à laquelle le texte va emprunter son univers, pourrait être une autre stratégie de prestige. L'oeuvre d'appui fournit le prestige dont l'auteur a besoin pour justifier - socialement - son texte.

De même je reste très prudent vis-à-vis de cet "état zéro de l'écriture" car il contient deux idées dangereuses :
- que la fanfic' est mauvaise,
- qu'elle représente un état intermédiaire, un tremplin.
Ce dernier terme étant celui d'une fanficeuse, certes la forme d'une fanfic' nous apparaît simple et certainement cela contribue à son succès, en donnant accès au plus grand nombre à la littérature. Mais le pari derrière le genre est bien la complexité qui nous échappe, toute une série de techniques dont nous ne nous rendons pas compte et qui remportent du succès auprès du lectorat - supposé jeune également.
Dès lors parler d'une "économie de moyens" est trompeur. Ce serait une économie du point de vue d'un autre genre mais ce qui nous paraît au fond, disons-le, pauvre serait pour la fanfiction une richesse. L'étude des dialogues - ceux qui m'ont paru toujours si creux - serait un bon début d'étude.

Enfin je citerai de mémoire une dessinatrice américaine à propos des enfants et de leurs jouets : "Ils en font un usage souvent très éloigné de l'intention première". Si la jeunesse est influencée par de multiples sources, dont le cinéma (et les jeux vidéo entre autres) nous n'avons absolument aucune idée de la manière dont ces sources sont interprétées.
De même que la toponymie populaire a tendance à expliquer la formation des noms de lieux un peu au hasard, dire qu'il y a beaucoup de dialogues parce que les jeunes regardent beaucoup de films pourrait être réducteur.
Une autre hypothèse pourrait être la mise en avant de la personne : c'est à travers les dialogues que le plus souvent le personnage existe - et cela, pour avoir tout fait pour me passer des dialogues, je le sais assez. Il pourrait donc s'agir d'une stratégie de mise en avant extrême du personnage en l'imposant sur le monde même : un égocentrisme des protagonistes.

Et oui, le temps du wafo' tient définitivement de la fanfiction.

Je suis en train de me dire sincèrement qu'il y a là un sujet de mémoire...

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il y a 14 ans 4 semaines #16949 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Que ce soit un sujet possible de mémoire (de socio-linguistique, par exemple), je n'en doute pas une seconde. Et intéressant, de surcroît, car il met en question l'exercice de la littérature par les plus jeunes. Mettre en valeur les codes techniques et stylistiques de ce type de production pourrait être intéressant pour comprendre ce que leurs jeunes auteurs retiennent de l'écriture. Si tu as le temps, Feurnard... ;)

Recherche de prestige, d'accord, mais recherche de prestige au sein d'une communauté qui, même si elle rassemble du monde, n'en est pas moins limitée à une minorité d'individus. Ce que je veux dire par là, c'est 1. que ce prestige n'est pas équivalent à celui que procure la publication professionnelle 2. qu'il limite l'étendue des expériences d'écriture, puisque cette dernière doit être reconnaissable. Le prestige vient, à mon avis, pas tant de l'oeuvre de base elle-même que de la nature de l'interprétation de cette oeuvre livrée par la fanfic : on mesure, par exemple, la fidélité à l'oeuvre, ou au contraire, le fait de maltraiter les personnages.

Je ne dis pas que la fanfic est mauvaise, ni qu'elle est nécessairement "simple". En revanche, ne penses-tu pas que la pression "sociale" sur ce type de production fait qu'une fanfiction, avant d'être une oeuvre de création, est un acte de communication, d'appartenance à une communauté ? Que tu poses sur elle un jugement "neutre", scientifique, de chercheur, d'accord, mais je reste suspicieux quant à la question de la qualité littéraire de ces oeuvres. Ma vision de la littérature (et de la création artistique en général) est peut-être archi-conservatrice, mais je reste persuadé qu'il existe une hiérarchie qualitative des oeuvres, qu'on ne peut pas toutes les mettre sur le même plan. Certains recherchent une écriture complexe, d'autres visent l'efficacité. Il faudrait voir dans quel type de discours on se trouve, ce qu'il vise avant tout, pour savoir avec quoi on peut le comparer.

Sais-tu s'il y a des exemples d'auteurs de fanfictions devenus des auteurs professionnels (et assumant leur production antérieure, j'entends) ?

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il y a 14 ans 4 semaines #16950 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Contribution rapide : une fanfic est basée par définition sur un univers d'auteur professionnel existant. Exemple avec Harry, Harry Potter.

Poudlard, Pré-au-Lard, Square Grimmaud, etc... tous ces lieux existent. Les personnages ? Ron, Harry, Hermione, Rogue, etc. Tous existent. Mais plus loin encore, les détails de ces lieux, les caractères de ces personnages sont connus et archi-connus. Voilà pourquoi les fanfics ne s’embarrassent pas de description car les auteurs comme les lecteurs n'ont rien à en apprendre. Ce qu'ils veulent, c'est voir évoluer ces personnages comme s'ils existaient.
Un substitut de jeu de poupée ou encore un semblant de magazine people mais pour des personnages. Je ne suis pas condescendant, je ne fais qu'exagérer le trait pour exprimer ce point.

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il y a 14 ans 4 semaines #16951 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Je ne connais aucune fanfiction professionnelle et certainement aucune qui soit "jeune". Mais il faut faire attention au prestige.
Prenons le français, tout le monde admettra une hiérarchie prototypique où le "français standard" des dictionnaires est au-dessus de tout le reste, chaque variété de français y étant subordonnée. Personne ne remet cela en cause. Maintenant chaque communauté de locuteurs a ses variétés (son "répertoire") et la communauté trouve son prestige dans de telles variantes.
Il y a donc le prestige subjectif, celui que tout le monde clame et reconnaît, et il y a le prestige objectif qui fait qu'une personne préfère sa romance à l'eau de rose à l'oeuvre de Stendhal.
Il en va de même pour la fanfiction. Si tout le monde, à commencer par les auteurs eux-mêmes, reconnaissent la hiérarchie traditionnelle et même l'annuaire téléphonique a plus de valeur à leurs yeux que leur torchon. Mais les habitudes de lecture peuvent révéler une préférence tacite pour la fanfiction, ne serait-ce (que) parce qu'elle leur est plus accessible.

Le jugement "neutre" se justifie par l'existence d'un tel lectorat et pour l'instant seule mon expérience me fait dire qu'un tel lectorat existe.
D'autre part il est intéressant de noter que les lecteurs sont tout à fait capables de hiérarchiser les fanfictions, d'en trouver certaines bonnes et d'autres mauvaises. À voir les critères - objectifs - de ce jugement.

Enfin j'aimerais répondre à Krycek : il est tout à fait vrai qu'une fanfiction dépend d'une oeuvre d'appui. Mais pensons à un phénomène très simple : le "fancharacter". Dans la grande majorité de telles histoires un personnage au moins est ajouté, sur lequel je n'émettrai pas de jugement, qui n'a souvent aucun lien avec l'oeuvre d'appui elle-même. Cette indépendance marque un premier écart important.
Il y en a d'autres, notamment les thèmes abordés. J'ai vu des oeuvres d'appui foncièrement bon enfant être reprises et adaptées de façon gore. Je l'ai cité ici, l'oeuvre d'appui, comme les poupées, est utilisée d'une manière totalement indépendante de son intention de départ. Un tel écart est très significatif.

Une fois encore, il faudrait que j'explore le monde épineux du "skyblog". J'ai notamment trouvé un site appelé "fanfic.fr" (de mémoire) où la qualité est celle qu'on attend d'une fanfiction et qui pourrait fournir un très large corpus.

Le problème à mon avis n'est pas de prouver que les fanfictions ont un lectorat - et un lectorat qui préfèrerait les fanfictions à la littérature (et haute littérature). Le succès de ces fanfictions sur le net me fait dire qu'il se démontre de lui-même.
Le problème n'est pas non plus tant de prouver l'échelle qualitative à l'intérieur des fanfictions, le fait qu'il y en ait de meilleures que d'autres. D'une certaine manière cela tient de l'évidence - tenant compte de la subjectivité du public.
Alors quel est le problème ?
À mes yeux toute la problématique tient en la démonstration de techniques communes, plus ou moins élaborées, présentes dans les fanfictions. De même qu'il y a des schémas récurrents dans les romans policiers, des phrases-types, des structures reconnaissables, démontrer l'existence d'au moins une technique (macro- ou micro-) reconnaissable dans un large corpus de fanfictions serait un premier pas vers la définition de la fanfiction comme un genre.

Dans cette optique je pensais étudier les dialogues, y chercher un "pattern", une forme revenant régulièrement.
Notamment, si vous êtes connaisseur, ces discours totalement creux où les personnages se disent bonjour ou merci... je ne ferme, de loin pas, la discussion générale sur l'écrit "jeune" mais sur ce point particulier, cela vous paraît-il être une bonne approche ?
Cela vous convaincrait-il ?

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il y a 14 ans 4 semaines #16952 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:L'écrit jeune...

Dans cette optique je pensais étudier les dialogues, y chercher un "pattern", une forme revenant régulièrement.
Notamment, si vous êtes connaisseur, ces discours totalement creux où les personnages se disent bonjour ou merci... je ne ferme, de loin pas, la discussion générale sur l'écrit "jeune" mais sur ce point particulier, cela vous paraît-il être une bonne approche ?
Cela vous convaincrait-il ?


La démarche que tu décris me paraît bonne et pertinente mais elle est un moyen, et pas une fin. Décrire les procédés stylistiques récurrents de la fanfiction n'est pas un but en soi si on l'envisage comme sujet de recherche. Il peut tendre vers plusieurs objectifs, soit purement littéraires (proposer une grille de lecture et d'interprétation des fanfictions ; réfléchir aux éléments transformateurs qui permettent de passer de l'oeuvre d'appui à la fanfiction : là, je pense à des études sur l'intertextualité, comme celles de Genette dans Palimpsestes), soit sociologiques (examiner la tension entre admiration et irrespect à l'encontre de l'oeuvre d'appui, dans ce cas on est plus dans l'étude de la réception des oeuvres littéraires et cinématographiques).

Voilà, pour te donner l'avis d'un "chercheur", ou du moins d'un apprenti chercheur.

Mr Petch

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il y a 14 ans 4 semaines #16953 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:L'écrit jeune...
Euh... pour les skyblogs c'était une blague, bien évidemment.
Voici de quoi éclairer mon propos : www.skybeurk.net/ ^^

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il y a 14 ans 3 semaines #16954 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:L'écrit jeune...
À dire vrai le "skyblog" n'est pas une blague. Une rapide recherche révèle qu'effectivement cette plate-forme est utilisée pour des fanfictions :
- Jenson Ackles ?
- Tokyo Hotel
Et ainsi de suite, certains Skyblogs proposant même un accès à différentes fanfics' sur une même oeuvre d'appui. Ce n'est bien sûr qu'une plate-forme au phénomène (mais le média a son influence sur le contenu), néanmoins elle mérite d'être étudiée.

L'idée de la tension vis-à-vis de l'oeuvre d'appui est intéressante en ce que la distance du texte à cette oeuvre, une certaine autonomie reconnaissable à la majorité des fanfictions serait un indice supplémentaire d'un "écrit jeune".
Le problème est que, le genre de la fanfiction n'étant ni défini ni même prouvé il serait prématuré d'y appliquer des interprétations. Je dois d'abord délimiter une communauté d'écrits autrement que par l'étiquette "fanfictions".
Il se peut tout simplement que mon hypothèse soit une baudruche et s'il n'y a pas là un genre alors ma grille de lecture ne tiendrait sur rien. D'où l'importance, et comme fin, d'un travail linguistique préalable.

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