file Écrire un combat

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il y a 10 ans 1 semaine #19052 par Vuld Edone
Écrire un combat a été créé par Vuld Edone
Hi'.

J'étais à peu près certain qu'on en avait parlé à l'occasion de l'Ether, mais je n'arrive pas à retrouver le sujet.
La question était "comment écrire un combat"...

Il se trouve que, pendant que j'écrivais, j'ai écrit ça :

Une nouvelle rafale taillada la façade d'un petit bâtiment qui s'écroula sur le coup.

À première vue, pas de problème. Ca dit tout ce que ça a à dire. On a une rafale de quelque chose qui touche un bâtiment et le bâtiment s'écroule.
Mais en revenant sur ce passage -- j'écrivais au kilomètre -- je me suis dit que la description était comique. On est en plein combat et soudain paf le bâtiment s'écroule.
J'ai donc réécrit rapidement :

Une nouvelle rafale taillada la façade d'un petit bâtiment. Le mur déchiqueté s'effondra dans la rue, ses briques comme du charbon.

La première partie est identique mais le "qui s'écroula sur le coup" forme désormais une phrase à part, disant en gros la même chose. L'allusion au charbon est due au fait que flaaaaaaaaammes :woohoo:
Bref.

Ca semble un peu léger pour lancer un sujet de discussion mais une fois cette correction faite, je me suis demandé pourquoi je l'avais faite. Et si quelque part la première version n'était pas meilleure.
Dans ma tête, l'objectif était de détailler la chute du bâtiment. Si je dis juste "il s'écroule", c'est trop rapide et le côté comique reparaît. Je dois le ralentir et montrer l'effondrement -- "déchiqueté", "ses briques...". J'ai aussi noté que "Le mur déchiqueté s'effondra dans la rue" ne suffisait pas et que je devais ajouter encore quelque chose, d'où la seconde partie sur les briques.

Tout ce passage, au final, sert uniquement à dire "manqué", que le tir a manqué sa cible. Mais au lieu de dire "raté", je décris où le tir a fini, dans la grande tradition des dégâts collatéraux. Le but de l'effondrement est aussi là pour indiquer la puissance que représente une telle rafale.
Le plus grand problème, ici, est l'absence de description du bâtiment -- on sent que c'est écrit au kilomètre... -- mais pour rester dans le sujet, je me demande pourquoi j'ai dû détailler l'effondrement et ce qu'il y a derrière...

En gros, mais qu'est-ce qui s'est passé ?

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il y a 10 ans 1 semaine - il y a 10 ans 1 semaine #19053 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re: Écrire un combat
Peu importe la description du bâtiment, c'est sa chute qui compte.

Il faut décrire AMHA ce que filmerait une caméra :
- les tirs ratents leur cible
- affaiblissent un vieux bâtiment
- lequel commence à s'effondrer
- entrainant dans sa chute...
- puis écrasant finalement ce qu'il y avait en dessous.
Puis on revient à l'action de départ.

Si tu ne détailles pas, ça devient du Michael Bay : tout pète sans raison autre que l'envie du réalisateur. Quand tu détailles les dommages collatéraux la scène prend vie dans son environnement, car elle s'intègre dans le décor, et gagne en réalisme.

Je réponds court parce que je ne suis pas sûr de cerner la question.

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il y a 10 ans 1 semaine #19054 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Écrire un combat

Il faut décrire AMHA ce que filmerait une caméra :

En reprenant la même logique, il faut décrire ce qui restituera au mieux le message que le texte veut faire passer. (tout comme on filme ce qui fait le mieux ressortir l'image que l'on veut transmettre)

Dans ma tête, l'objectif était de détailler la chute du bâtiment.

D'accord, donc le but est juste de rendre le truc grandiose. Donc je conseillerais d'exagérer à mort (l'ennui étant la cohérence avec le reste du texte).
Mais on peut peut-être aller plus loin qu'une caméra. On peut mélanger, dans la chute du bâtiment, trois ou huit actions différentes, mais simultanées, qui vont donner une impression de chaos incommensurable (genre: c'est quoi ce foutoir) et vont perdre le lecteur, ce qui, au fond, transcrit parfaitement un bâtiment qui s'écroule.
(mais j'admets que pour synchroniser un type qui se fait engueuler par son supérieur, un chasseur qui se fait abattre, une grenade qui explose en une pluie d'acier mortelle, un mec qui fait ses besoins au milieu de la bataille sur fond de métal à plein tube, et un immeuble qui s'écroule... bonne chance.)

M'enfin, autant ce serait extrêmement difficile à faire avec un film (les images trahissant les différences entre ces différentes scènes), autant il doit être possible de perdre le lecteur en sautant irrégulièrement de l'une à l'autre en faisant perdre de vue ce qui est métaphorique ou pas...

Hein? Quoi? Je m'écarte du sujet? C'était quoi le sujet déjà... ah oui: écrire un combat.

Désolé, ça, je sais pas faire.

Impe, qui sait très bien cuire faire bouillir des pâtes en revanche.

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il y a 10 ans 1 semaine #19055 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Écrire un combat
Pour être honnête je ne comprends pas ma question non plus.

Le but n'est pas de rendre la chute grandiose. Plus étrangement, je ne saurais pas dire ce qu'était le but.
Comme dit, les deux objectifs étaient les informations suivantes :
-- On a raté la cible
-- Un autocanon de 30mm ça fait du dégât
Mais en regardant ce que j'ai fait, la description est très largement absente.

Par exemple, ailleurs dans le texte, une machine s'écrase et tire en même temps, et je me contente de dire qu'elle creuse deux sillons dans le béton... mais je ne prends pas le temps de décrire quoi que ce soit. On ne voit pas les sillons, ou l'effet du béton éclaté... toutes les descriptions sont très largement brossées et négligées...

La question serait peut-être, à force de mettre l'accent sur l'action dans un combat, si on ne négligerait pas complètement la description ?
Ou plutôt, quel est le rôle de la description dans un combat ?

Voyez-le autrement.
Imaginez un paladin qui combat un dragon. Allez.

"Le paladin dressa son épée et frappa la tête du dragon."
"Le paladin dressa son épée et frappa un grand coup droit sur la gueule fulminante de la bête."

Jusque-là on a la base. On a l'action, c'est-à-dire un mouvement d'épée lambda et quelques mots jetés là-dedans pour donner de la couleur.
Mais personnellement, "frapper un grand coup" ne me suffit pas, et "dressa son épée" me semble formulaire. En gros quand je lis ça je soupire et j'ai envie d'aller faire autre chose...
:?
Seulement, dans ma tête de débutant, un combat doit mettre l'emphase sur l'action, et plus on met de description plus ça ralentit l'action et distancie le lecteur.

"Gérard vida son chargeur dans l'escalier puis plongea par la première porte ouverte. C'était un petit débarras tout en bois avec des caisses empilées au fond, près d'une lucarne entrouverte par une petite tige de métal verte. Près de la porte, une vieille machine à laver, visiblement hors d'usage, tirait derrière ses canalisations d'eau à nu, dont la peinture s'écaillait."

La question ici serait... est-ce que l'action a été coupée ? Est-ce qu'on peut se permettre de décrire, dans le détail, les meubles d'une pièce alors que ça canarde dans tous les sens ?
Une fois encore, mon petit cerveau d'amateur se dit que non, on ne fait pas l'inventaire des lieux en plein combat.
Mais dans le même temps j'ai l'impression qu'au contraire le lecteur a besoin d' "awareness", d'être conscient de son environnement.

La question, posée en termes triviaux, est de connaître le dosage entre action et description, quand décrire et quand en revenir a du "je tape tu tapes" pur.

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il y a 10 ans 1 semaine #19056 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:Écrire un combat
Le bon dosage ? Ne décrire que ce qui sera utile.

Dans tes exemples il serait intéressant de voir l'effet du coup d'épée sur la tête du drake. quant à la description de la pièce, une buanderie suffirait puisque c'est ce que le héros voit au premier coup d'oeil. La machine à laver ? C'est qu'il a une ou deux secondes pour le remarquer. La peinture qui s'écaille ? A moins qu'il ne soit peintre en bâtiment ce n'est pas utile.
Et c'est intéressant puisque plutôt que de dire "il s'arrête 10 secondes" et l'auteur lambda de décrire la pièce en détail comme si le lecteur allait en faire une maquette, c'est moins vivant que de justement décrire en fonction du temps qu'il a réellement, sans stipuler le temps lui-même.

C'en devient alors agréable à la lecture.

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il y a 10 ans 1 semaine #19057 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Écrire un combat
C'est aussi ce que je pensais, et c'est comme ça que j'avais décrit la chute du bâtiment. Tout se passe "extrêmement" vite dans ce monde de malades.

Mais, et c'est justement là ma surprise, ça ne semble pas fonctionner comme ça. À la correction j'ai augmenté la description, et il me semble qu'elle ne suffit toujours pas.

C'est justement ça qui se passe.
Tu te dis que logiquement tu devrais décrire la scène comme elle se passe. Le mec plonge dans la pièce, il n'a pas le temps de se poser la question de ce qui est quoi, dans deux secondes il va se faire plomber. Tout au plus dans le texte tu devrais expliciter le fait qu'il ne prend pas le temps de regarder autour de lui -- ce qui est mal formulé, il n'A pas le temps de -- mais c'est tout.
Et là...
...
Là la logique est inversée. C'est comme si la chose à faire était d'ignorer la fluidité et de commettre le crime haï de tous les élèves sur un banc d'école, s'arrêter pour décrire les lieux de l'action.

Et ça pose vraiment la question de ce qui est utile...

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il y a 10 ans 1 semaine #19058 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Écrire un combat
Je dirais qu’une scène d’action peut se décrire de plein de façon. Généralement, et de plus en plus, on s’inspire des techniques cinématographiques. Donc, on fait des plans courts, on fait bouger la caméra, on multiplie les angles de vue etc. Le but est de faire vivre l’action.
Pourtant, même au cinéma, on arrive à un écueil : la saturation. En tout cas, personnellement, ce type de montage me gonfle de plus en plus, on dirait d’ailleurs que les cinéastes récitent ce qu’ils savent que ça fonctionne. Or non, ça fonctionne plus…
Derrière une bataille ou une action, il faut un enjeu, or de plus en plus, je trouve qu’Holywood s’en passe. On a plus l’impression d’un cahier des charges à respecter. J’ai en tête la première demi-heure de Red (avec Bruce Willis) avec cette scène ou un commando mitraille à mort un bâtiment à la mitraillette lourde jusqu’à ce qu’il s’effondre. Outre l’énormité du truc, c’est inutile, gratuit, du pseudo-spectaculaire pour du spectaculaire. Bref, au bout de 45mn ; avec mon épouse, on était consterné de ne toujours pas avoir de vrais enjeux pour nous intéresser à cette débauche de scènes soit disant spectaculaire. On a éteint (ou mis un épisode de Breaking Bad).
Tiens, Breaking Bad, très bon parallèle. J’ai en tête une scène où ils piquent le contenu liquide d’un wagon. En soit, pas à un méga suspense, ni d’effets pyrotechnique, mais la tension est là, l’enjeu aussi, et on est accroché dix fois plus que dans Red avec le dixième déployé.

Pour revenir à l’écriture, je dirais que c’est la même chose mais en pire. On peut étirer à mort une micro scène comme on peut être elliptique sur un autre. La question est juste de savoir ce qu’on recherche à faire passer. Et comme au cinéma, avant de faire 10 plans de 5 secondes, il faudrait sans doute comprendre et être capable de concevoir un plan fixe de 5mn.
L’écriture d’une scène d’action se veut souvent « efficace ». Donc si on parle d’efficacité, effectivement, on va aller à l’essentiel tout en privilégier des images fortes. Mais si l’action est accessoire, je dirais que tout est possible. L’écroulement du bâtiment peut donner une autre dimension à la scène. La vraie question est d’en avoir conscience et de l’intégrer dans ses objectifs.
Bref, je dirais qu’il faut chercher à atteindre un équilibre, une harmonie entre le lecteur et ce qu’on veut faire passer. Au final, c’est le lecteur qui tranche et qui dira s’il y trouve son compte. Certes, il peut ne pas avoir tout compris, ou avoir déformé, mais quelque part, il faut si possible, surtout dans une scène d’action, que ce qu’il retient soit aussi des choses qu’on souhaite importante. S’il retient l’accessoire pas important pour nous et zappe l’important qui est essentiel, alors on a loupé la scène.

Donc je dirais que ce qui devrait motiver l’écriture d’une scène d’action, ce serait : que veut-on que le lecteur retienne ? Et lui avons-nous donner envie de la lire jusqu’au bout ?
Le travail sur les scènes d’action est donc pour moi complexe (et c’est bien pourquoi j’ai du mal). On travaille sur le rythme, sur les images, sur les émotions. Et en même temps on doit scénariser, faire vivre des personnages et parfois dire un peu plus que ce que dit la scène.
Tu dit que tout se passe vite, mais là encore, et y compris dans le cinéma, la durée réelle n'a aucun sens dans une scène d'action. Au contraire, une bonne scène d'action devrait nous tromper, on devrait vivre plus longuement les choses sans s'en rendre compte. Que 5mn dure 10mn sans qu'on l'ait remarqué. Ou qu'on ait lu 10 lignes là ou 5 mots suffisaient sans qu'on s'en rende compte. Je dirais que c'est là le challenge de l'écriture d'une scène d'action. C'est donner vie au temps qui s'écoule et le faire oublier à celui qui le lit.

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il y a 10 ans 1 semaine #19059 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Écrire un combat
Un petit détail intéressant qui ressort de ce que tu dis:

Derrière une bataille ou une action, il faut un enjeu

Parfois, on peut, en tant que lecteur/spectateur, se passer d'un enjeu direct, à condition de connaître les règles de la bataille.

Je dis cela à partir de l'e-sport. Des gens sont passionnés par des batailles informatiques qui parfois n'ont aucun enjeu (il y a de l'argent par moment, mais souvent, ce n'est qu'une partie parmi d'autres). L'intérêt pour le spectateur vient alors de ce qu'il connaît les règles et cherche à voir comment les gens vont exploiter ces règles.

Pour quelqu'un qui ignore tout de league of legend, regarder un match est ennuyeux, car il n'y a rien à comprendre. Des choses se passent, et soudain quelqu'un a gagné. Pour celui qui connait très bien le jeu, une partie peut vite devenir passionnante. La même logique s'applique, du reste, aux échecs, au ping-pong, au tennis, etc... (le concept du "showmatch" montre bien qu'il n'y a parfois pas besoin d'enjeu pour avoir des spectateurs intéressés).

Donc en termes de récit, je pose l'hypothèse qu'une bataille ou un combat sera d'autant plus intéressant pour le lecteur que ce dernier en comprend le cadre, les règles, de sorte qu'il soit capable de juger des conséquences de ce qu'on lui décrit.

Enfin, pour donner un exemple concret, j'ai participé à des exercices à l'ELTAM (simulateur tactique de l'armée suisse) où deux bataillons de char se rentrent dedans et s'exterminent. Et si je dis des choses comme:
- Le commandant de bataillon a ordonné une seule route pour l'ensemble du bataillon, ce qui a créé des bouchons énormes et a causé un retard de quinze minutes sur le planning, résultant dans la perte du bataillon malgré un fort pilonnement d'artillerie pour ralentir la progression adverse.
ou:
- Le commandant de bataillon ordonna à l'échelon de conduite de se rendre devant la ligne de front et, une fois arrivant, constatant que les compagnies de combat engageaient le combat devant nous, le commandant a ordonné à l'échelon de conduite de participer à la bataille malgré le désavantage du CV90 face à un char Léopard.
ou:
- Le commandant de bataillon ordonna à son échelon de conduite de prendre position dans un renfoncement de terrain, au milieu d'une forêt, et s'étonna ensuite que les radios soient quelque peu silencieuses.

Et bien même si on doit éventuellement sentir ce qui ne va pas, on ne peut pas forcément comprendre les tenants et aboutissants de ces actions, parce qu'elles nécessitent quelques connaissances précises (ce qu'est un échelon de conduite, un bataillon, les conséquences d'un retard, un CV90, un Léopard, le fonctionnement des ondes radio, etc...).
Toujours par rapport à l'ELTAM, un exemple encore plus simple:
"Le S2 raccrocha la radio après avoir compris que nous avions perdu un véhicule d'exploration".
Cette phrase peut sembler anodine. Mais si on connait l'ordre de bataille d'un bataillon de char (surtout du bat char 17 dans lequel j'ai servi), on sait qu'il n'y a qu'une seule section d'explorateurs, donc quatre véhicules d'exploration. En gros, le bataillon vient de perdre 25% de ses yeux dans le terrain, ce qui est en fait très problématique. (mais pour un lecteur lambda, habitué aux films où les éclaireurs sont légions et les gens meurent sans trop de conséquence pour l'ensemble, l'annonce ne devrait pas sembler catastrophique).

Bref, encore une fois, mon hypothèse est que quoi que l'on décrive au lecteur, il est important soit d'exploiter l'interprétation instinctive que le lecteur fera des règles du combat, soit d'expliquer directement ou indirectement ces règles au lecteur ("Tron" (premier du nom) par exemple exploite assez bien cette méthode.)

Impe, juste avant de repartir travailler...

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il y a 10 ans 1 semaine #19060 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Écrire un combat
En fait, ce que tu dis recentre une nouvelle fois sur ce que retient le lecteur (ou comprend). Soit tu écrit pour un lectorat averti, soit tu écris pour tout le monde. Si tu es dans le 2eme cas, il faut te mettre à sa portée ou alors faire un récit qui va le faire "grandir" pour comprendre ce que tu dis.

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il y a 10 ans 1 semaine - il y a 10 ans 1 semaine #19061 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Écrire un combat
Ah oui, ça me rappelle ce que tu m'avais dit à propos de la radio 135. Le lecteur qui ne sait pas ce qu'est une radio 135 va soit enrager de ne pas comprendre, soit devoir supporter de laisser cette info' "pour plus tard".
Dans les deux cas c'est maladroit.

Du coup, une action qui va trop vite n'est pas une action où la description serait hâtive, mais une action pour laquelle le lecteur n'a pas l'information nécessaire.

Même si ça signifie qu'il y a parfois un fossé assez formidable à franchir...

Cela dit, ça explique aussi pourquoi je "rage" sur certains textes. Je peux citer un cas précis :
Deux groupes. D'un côté, huit soldats en armure blindée hermétique de la mort avec des lance-missiles -- en gros des armures terminator -- et encore plus de soldats à couvert pour les soutenir. De l'autre côté, le héros, quasiment sans armure, avec deux fusils (et oui il peut tirer avec les deux à la fois.) Ses compagnons dont un seul a aussi une "armure terminator" et un lance-missile.
Bon déjà je ne fais pas un dessin, le héros gagne.
Mais le plus frappant ce n'est pas ça.
C'est que le pote au héros tire son missile et tue trois ennemis en un coup. Tous les ennemis ripostent ensuite et ne touchent personne.

Je pense qu'effectivement, pour avoir un enjeu un combat se doit de poser des règles claires, et ne pas être arbitraire. Il faut que le lecteur puisse juger de ce qui se passe, de qui est en train de gagner ou perdre.
Pour comparer, je me rappelle avoir regardé des courses de formule 1. Sans avoir conduit, on trouve presque que les voitures se traînent et on voit pas vraiment l'intérêt de la chose. Une fois qu'on a conduit, woah punaise comment ils font...

Donc yup, apparemment l'objectif serait vraiment de "fixer les règles", et cela y compris en plein milieu de combat. Comme un commentateur sportif, en somme... mais en faisant bien son boulot.
Ce qui signifierait aussi que décrire l'environnement, ou les dégâts, servirait autant à fixer les règles qu'à assurer leur respect et à permettre au lecteur de "participer" au combat (c'est important, ça, la "participation" du lecteur) en anticipant les actions possibles à venir.

EDIT: Je ne sais pas si ça explique pourquoi je me suis senti forcé d'étoffer la description de cette chute de bâtiment... mais c'est une piste...

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il y a 10 ans 1 semaine #19062 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Écrire un combat

Je ne sais pas si ça explique pourquoi je me suis senti forcé d'étoffer la description de cette chute de bâtiment... mais c'est une piste...

Une autre piste: tu trouvais la bataille ennuyeuse et sans apport très important pour l'histoire, donc ton esprit a cherché à se distraire.

Ce n'est clairement pas obligatoirement ça, mais c'est une piste à ne pas négliger.

Impe.

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