Bilan du Chant des Pierres
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il y a 7 ans 6 mois #21184
par Zarathoustra
Bilan du Chant des Pierres a été créé par Zarathoustra
On va tacher de meubler la calme plat du site.
Je vais vous faire une sorte du bilan sur le Chant des Pierres. Je vais essayer dr vous expliquer comment j’ai conçu mon histoire, ce que je voulais y mettre et ce que j’ai finalement mis. Et puis, je vais essayer de faire mon autocritique avec ce qui m’a plu d’écrire ou ce que je retiens et tout ce que je regrette ou que j’aimerai revoir.
Avec ça, j’aimerai que vous me fassiez partager votre vision de ce texte, ce qui vous a séduit ou agacé, et comment vous avez perçu le texte et comment également vous le percevez rétroactivement, avec ce qui vous a déçu, ce qui vous a surpris et ce qui a pu changer en vous à son égard.
1- Comment j’ai écrit ce texte
Tout d’abord, cela n’a pas été un texte très planifié. Pour tout vous dire, je pensais au départ écrire une nouvelle. Puis j’ai prolongé mon histoire parce que je me suis aperçu que l’idée que j’avais en tête ne fonctionnerait qu’en développant les choses. Donc, les cinq premiers chapitres ont été écrits dans la continuité du précédent, avec des choix qui se sont imposés à moi en réaction ou en prolongement de ce que je venais d’écrire. Donc absolument aucun plan en soi (Allarielle a été un peu écrit comme ça sur toute la trame narrative du présent).
Donc au tout départ, il y avait déjà le projet du Rêve d’Ether. Et l’intrigue du devin était la plus embryonnaire de toutes, et surtout, elle ne m’inspirait pas. Comme le projet du Rêve d’Ether ne prenait pas vraiment forme, j’ai eu l’idée de me pencher sur cette histoire.
J’en d’abord fait une nouvelle qui s’appelait le Devin (et que j’ai mis ici bien plus tard). Puis je me suis dit que pour que cette nouvelle soit crédible, il me fallait une toile de fond plus complète. Et une fin différente. Donc le projet de départ était de montrer une horde barbare descendre reprendre ses terres desquelles elle avait été chassée il y a des siècles. Le devin provoquait son destin en inventant une sorte d’imposture avec un message qu’il était censé interpréter d’un monolithe et entrainait avec lui tout son peuple. Puis, au fil des victoires, le devin se comportait de manière d plus en plus étrange jusqu’à frôler la folie ; Puis, alors que les choses sérieuses commençaient pour son peuple qui se trouvait face à la nation qu’il devait affronter pour prendre ses terres, il sentait en lui le besoin de retrouver le Monolithe dont il sentait sans cesse l’appel en lui. Et là, en abandonnant tous les seins derrière lui, il retrouvait face à lui non pas le Monolithe mais un cratère d’un volcan.
Mon intention était de confronter un personnage au surnaturel mais sans jamais déterminer s’il y avait réellement fantastique ou si tout se passait dans la tête de cet homme. Avec l’idée que le monde n’est perçu qu’à travers le philtre de nos sens et que jamais on n’a véritablement accès à la réalité ; le Nature autour de nous n’était ni indifférente ou protectrice, elle n’est que le reflet de ce que nous voulons y projeté, et elle vit hors de notre champ de perception. Bref, elle est neutre, là où on veut qu’elle soit animée de volonté. Dans mon histoire, il n’y avait pas besoin d’autres protagonistes. Sauf que si tout pouvait être aussi simple quand j’écris.
D’abord, il y avait un couple qui rendait visite au devin quand il était encore méprisé de tous. C’étaient deux personnages anonymes qui figuraient dans ma nouvelle. J’ai voulu leur donner une personnalité. Et immédiatement, le personnage d’Ilda m’est apparu. Une grande femme, un peu massive, mais maladivement timide et infiniment sensible. Une femme profondément maternelle, mais sans doute stérile avec un lourd passé avec son père qui expliquerait sa fragilité. Un être qui serait une sort de capteur d’émotion.
Ensuite, il m’a fallu creuser le mari qui allait devenir Lonstroek. Un personnage qui a longtemps été un faire-valoir et qui ne prenait de l’épaisseur que face aux autres, ce qu’il a presque toujours été (à l’exception des chapitres 4 et 5 à mon sens). Au fil des chapitres, il devient l’acolyte du devin, puis l’homme de confiance puis un vrai général.
Donc je me suis trouvé avec 3 personnages pour raconter l’histoire du seul devin. Seulement, le personnage d’Ilda me plaisait beaucoup. Donc je lui ai écrit des scènes pour que sa personnalité peu à peu se développe. Sauf qu’elle est presque devenue le personnage clé. Certaines scènes ont commencé à infléchir mon projet. Et j’ai commencé à avoir la vision d’un monde profondément masculin où la féminité apporterait en quelque sorte la solution dès le moment où on le lui une place aussi importante que celle des hommes. Je dirais que cela s’est matérialiser vers le chapitre 3, je crois.
Je n’avais rien planifié des interactions de mes trois personnages. Ce sont un peu mes personnages (où mon envie de les voir grandir) qui m’ont dicté les intrigues, sachant que j’avais toujours la même fin en tête ; Donc je disposais de temps pour brosser la trajectoire du devin.
Seulement, il y a eu des idées qui ont commencé à prendre de la force. Le désir du devin pour Ilda et l’aveuglement de Lonstroek sur leur grande quête, avec ce Mantra qui ne cessait de tourner en boucle et qui forme aussi une sorte d’énigme à l’image de la dualité de la réalité et de ce qu’on en perçoit. Puis je me suis en quelque sorte piégé. J’ai écrit la mort d’Ilda. Le monde devenait alors purement masculin. Avec l’opposition soudaine du devin et de Lonstroek qui soudain commence à douter. Et à comprendre que tout son peuple est mené par la même folie qui l’a poussé à tuer sa femme.
Je dirais qu’à partir de là, j’ai senti que mon plan d départ venait de voler en éclat. Je crois que j’ai eu une alternative (mais je l’ai oublié faute de l’avoir noté). Puis j’ai écrit le chapitre 5, qui a longtemps été mon préféré. Seulement, j’avais besoin de retrouver un personnage féminin. J’ai donc repris le personnage de Vyréhel que j’avais exploité dans ma nouvelle, mais avec un rôle différent. L’enjeu était de placer l’histoire sur la trajectoire de la dualité masculin/féminin et d’obtenir une nouvelle harmonie.
Seulement, je n’avais plus de véritable moteur narratif. Fallait-il que je poursuive dans l’opposition de ces deux hommes ? Cela a longtemps été mon intention, mais je n’arrivais pas à penser une autre confrontation qui soit à la hauteur de ce qui les avait séparés. Et puis, Lonstroek allait être pendu (même si je savais que je ne pouvais pas le faire mourir).
A cette époque, j’avais écrit une scène d’incendie et comment Vyréhel finissait par sauver Lonstroek. Je savais que ce passage était tiré par les cheveux. Et puis, cette scène d’incendie me paraissait fort mal traiter. Et de fil en aiguille, à force de buter sur ce chapitre 6 sans voir aucune idée intéressante émergée, j’ai fini par abandonner le texte. J’ai d’ailleurs connu une longue période sans écrire la moindre ligne, ou tout du moins pas des choses très publiables ici.
Puis, je ne sais plus trop comment s’est revenu, mais j’ai repris mon projet du rêve d’Ether dont les intrigues nécessitaient que j’avance beaucoup plus loin pour rejoindre celle du Devin. Puis j’ai fini aussi par laisser en jachère le Rêve (même si il ne me resterait pas tant que ça pour le terminer).
Entre temps, en reprenant le Rêve, j’avais trouvé une autre trame pour le devin, sauf que je ne voulais pas que le Chant des Pierres l’exploite de manière à ce qu’il reste autonome. Enfin, l’été dernier, j’ai retrouvé l’envie d’écrire et de finir le Chant des Pierres. Cette fois-ci, j’avais une trame précise puisque j’avais décidé de replacer le tout dans le monde d’Ether.
Seulement, il m’a fallu me confronter avec ma scène de l’incendie. Je crois que je l’avais déjà reprise plusieurs fois par le passé, par
petite touche quand je ne savais pas trop quoi écrire. Mais rien ne m’enchantait. Donc j’ai fini par essayer de toute la reprendre. Le résultat ne m’a jamais enchanté, mais ce que je vous ai livré était quand même très supérieur à tout ce que j’avais fait. Cela reste néanmoins la scène la plus mauvaise de l’histoire, celle qu’il me faudrait sans doute entièrement reprendre.
Nouveau problème : l’intrigue du Rêve impliquait de faire apparaitre les vuldoniens. Or, avec déjà 5 chapitres d’écrits sans eux, il allait m’être difficile de ne pas donner l’impression d’une apparition tiré par les cheveux. Seulement, dans le contexte du Rêve d’Ether, ce qui se passera avec eux est très important. D’où la réapparition de l’œil de Dieu dans le Chant des Pierres.
Avec Vyréhel, c’est le personnage que j’aimerais rendre nécessaire bien avant.
Les 5 derniers chapitres ont été écrits en pensant que j’en aurais deux. Et ces chapitres sont chacun bien plus long que les cinq premiers.
Je tacherai de continuer mon auto critique si ça vous intéresse et si ça aide également...
Je vais vous faire une sorte du bilan sur le Chant des Pierres. Je vais essayer dr vous expliquer comment j’ai conçu mon histoire, ce que je voulais y mettre et ce que j’ai finalement mis. Et puis, je vais essayer de faire mon autocritique avec ce qui m’a plu d’écrire ou ce que je retiens et tout ce que je regrette ou que j’aimerai revoir.
Avec ça, j’aimerai que vous me fassiez partager votre vision de ce texte, ce qui vous a séduit ou agacé, et comment vous avez perçu le texte et comment également vous le percevez rétroactivement, avec ce qui vous a déçu, ce qui vous a surpris et ce qui a pu changer en vous à son égard.
1- Comment j’ai écrit ce texte
Tout d’abord, cela n’a pas été un texte très planifié. Pour tout vous dire, je pensais au départ écrire une nouvelle. Puis j’ai prolongé mon histoire parce que je me suis aperçu que l’idée que j’avais en tête ne fonctionnerait qu’en développant les choses. Donc, les cinq premiers chapitres ont été écrits dans la continuité du précédent, avec des choix qui se sont imposés à moi en réaction ou en prolongement de ce que je venais d’écrire. Donc absolument aucun plan en soi (Allarielle a été un peu écrit comme ça sur toute la trame narrative du présent).
Donc au tout départ, il y avait déjà le projet du Rêve d’Ether. Et l’intrigue du devin était la plus embryonnaire de toutes, et surtout, elle ne m’inspirait pas. Comme le projet du Rêve d’Ether ne prenait pas vraiment forme, j’ai eu l’idée de me pencher sur cette histoire.
J’en d’abord fait une nouvelle qui s’appelait le Devin (et que j’ai mis ici bien plus tard). Puis je me suis dit que pour que cette nouvelle soit crédible, il me fallait une toile de fond plus complète. Et une fin différente. Donc le projet de départ était de montrer une horde barbare descendre reprendre ses terres desquelles elle avait été chassée il y a des siècles. Le devin provoquait son destin en inventant une sorte d’imposture avec un message qu’il était censé interpréter d’un monolithe et entrainait avec lui tout son peuple. Puis, au fil des victoires, le devin se comportait de manière d plus en plus étrange jusqu’à frôler la folie ; Puis, alors que les choses sérieuses commençaient pour son peuple qui se trouvait face à la nation qu’il devait affronter pour prendre ses terres, il sentait en lui le besoin de retrouver le Monolithe dont il sentait sans cesse l’appel en lui. Et là, en abandonnant tous les seins derrière lui, il retrouvait face à lui non pas le Monolithe mais un cratère d’un volcan.
Mon intention était de confronter un personnage au surnaturel mais sans jamais déterminer s’il y avait réellement fantastique ou si tout se passait dans la tête de cet homme. Avec l’idée que le monde n’est perçu qu’à travers le philtre de nos sens et que jamais on n’a véritablement accès à la réalité ; le Nature autour de nous n’était ni indifférente ou protectrice, elle n’est que le reflet de ce que nous voulons y projeté, et elle vit hors de notre champ de perception. Bref, elle est neutre, là où on veut qu’elle soit animée de volonté. Dans mon histoire, il n’y avait pas besoin d’autres protagonistes. Sauf que si tout pouvait être aussi simple quand j’écris.
D’abord, il y avait un couple qui rendait visite au devin quand il était encore méprisé de tous. C’étaient deux personnages anonymes qui figuraient dans ma nouvelle. J’ai voulu leur donner une personnalité. Et immédiatement, le personnage d’Ilda m’est apparu. Une grande femme, un peu massive, mais maladivement timide et infiniment sensible. Une femme profondément maternelle, mais sans doute stérile avec un lourd passé avec son père qui expliquerait sa fragilité. Un être qui serait une sort de capteur d’émotion.
Ensuite, il m’a fallu creuser le mari qui allait devenir Lonstroek. Un personnage qui a longtemps été un faire-valoir et qui ne prenait de l’épaisseur que face aux autres, ce qu’il a presque toujours été (à l’exception des chapitres 4 et 5 à mon sens). Au fil des chapitres, il devient l’acolyte du devin, puis l’homme de confiance puis un vrai général.
Donc je me suis trouvé avec 3 personnages pour raconter l’histoire du seul devin. Seulement, le personnage d’Ilda me plaisait beaucoup. Donc je lui ai écrit des scènes pour que sa personnalité peu à peu se développe. Sauf qu’elle est presque devenue le personnage clé. Certaines scènes ont commencé à infléchir mon projet. Et j’ai commencé à avoir la vision d’un monde profondément masculin où la féminité apporterait en quelque sorte la solution dès le moment où on le lui une place aussi importante que celle des hommes. Je dirais que cela s’est matérialiser vers le chapitre 3, je crois.
Je n’avais rien planifié des interactions de mes trois personnages. Ce sont un peu mes personnages (où mon envie de les voir grandir) qui m’ont dicté les intrigues, sachant que j’avais toujours la même fin en tête ; Donc je disposais de temps pour brosser la trajectoire du devin.
Seulement, il y a eu des idées qui ont commencé à prendre de la force. Le désir du devin pour Ilda et l’aveuglement de Lonstroek sur leur grande quête, avec ce Mantra qui ne cessait de tourner en boucle et qui forme aussi une sorte d’énigme à l’image de la dualité de la réalité et de ce qu’on en perçoit. Puis je me suis en quelque sorte piégé. J’ai écrit la mort d’Ilda. Le monde devenait alors purement masculin. Avec l’opposition soudaine du devin et de Lonstroek qui soudain commence à douter. Et à comprendre que tout son peuple est mené par la même folie qui l’a poussé à tuer sa femme.
Je dirais qu’à partir de là, j’ai senti que mon plan d départ venait de voler en éclat. Je crois que j’ai eu une alternative (mais je l’ai oublié faute de l’avoir noté). Puis j’ai écrit le chapitre 5, qui a longtemps été mon préféré. Seulement, j’avais besoin de retrouver un personnage féminin. J’ai donc repris le personnage de Vyréhel que j’avais exploité dans ma nouvelle, mais avec un rôle différent. L’enjeu était de placer l’histoire sur la trajectoire de la dualité masculin/féminin et d’obtenir une nouvelle harmonie.
Seulement, je n’avais plus de véritable moteur narratif. Fallait-il que je poursuive dans l’opposition de ces deux hommes ? Cela a longtemps été mon intention, mais je n’arrivais pas à penser une autre confrontation qui soit à la hauteur de ce qui les avait séparés. Et puis, Lonstroek allait être pendu (même si je savais que je ne pouvais pas le faire mourir).
A cette époque, j’avais écrit une scène d’incendie et comment Vyréhel finissait par sauver Lonstroek. Je savais que ce passage était tiré par les cheveux. Et puis, cette scène d’incendie me paraissait fort mal traiter. Et de fil en aiguille, à force de buter sur ce chapitre 6 sans voir aucune idée intéressante émergée, j’ai fini par abandonner le texte. J’ai d’ailleurs connu une longue période sans écrire la moindre ligne, ou tout du moins pas des choses très publiables ici.
Puis, je ne sais plus trop comment s’est revenu, mais j’ai repris mon projet du rêve d’Ether dont les intrigues nécessitaient que j’avance beaucoup plus loin pour rejoindre celle du Devin. Puis j’ai fini aussi par laisser en jachère le Rêve (même si il ne me resterait pas tant que ça pour le terminer).
Entre temps, en reprenant le Rêve, j’avais trouvé une autre trame pour le devin, sauf que je ne voulais pas que le Chant des Pierres l’exploite de manière à ce qu’il reste autonome. Enfin, l’été dernier, j’ai retrouvé l’envie d’écrire et de finir le Chant des Pierres. Cette fois-ci, j’avais une trame précise puisque j’avais décidé de replacer le tout dans le monde d’Ether.
Seulement, il m’a fallu me confronter avec ma scène de l’incendie. Je crois que je l’avais déjà reprise plusieurs fois par le passé, par
petite touche quand je ne savais pas trop quoi écrire. Mais rien ne m’enchantait. Donc j’ai fini par essayer de toute la reprendre. Le résultat ne m’a jamais enchanté, mais ce que je vous ai livré était quand même très supérieur à tout ce que j’avais fait. Cela reste néanmoins la scène la plus mauvaise de l’histoire, celle qu’il me faudrait sans doute entièrement reprendre.
Nouveau problème : l’intrigue du Rêve impliquait de faire apparaitre les vuldoniens. Or, avec déjà 5 chapitres d’écrits sans eux, il allait m’être difficile de ne pas donner l’impression d’une apparition tiré par les cheveux. Seulement, dans le contexte du Rêve d’Ether, ce qui se passera avec eux est très important. D’où la réapparition de l’œil de Dieu dans le Chant des Pierres.
Avec Vyréhel, c’est le personnage que j’aimerais rendre nécessaire bien avant.
Les 5 derniers chapitres ont été écrits en pensant que j’en aurais deux. Et ces chapitres sont chacun bien plus long que les cinq premiers.
Je tacherai de continuer mon auto critique si ça vous intéresse et si ça aide également...
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Modérateurs: San, Kundïn, Zarathoustra