Comment commencer un texte?
- Zarathoustra
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Bref, que recherchez-vous? Comment savez-vous que la phrase est la bonne? Vous pose-t-elle des problème? Est-elle importante pour vous? Et toutes les questions existentielles qui tournent autour de ce début.
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- Iliaron
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En fait, j'ai commencé mon écrit juste par l'idée d'une phrase, puis tout s'est mis autour de cette manière (même si j'ai du tout réécrire, défaut de mon fonctionnement^^).
En un mot, je voulais démarrer sur une description de vol d'une flèche, j'ai tout mis en place autour de ça.
Pour mes courts textes, je commence toujours par de l'action, j'ai horreur des intros descriptives (me rappelle plus du vrai nom), j'aime quand le lecteur se pose quelques questions. Aussi car je n'arrive pas à faire une intro autrement, je trouve ça plat.
Enfin, côté écriture, j'ai toujours aimé le vol d'une flèche, donc dans une intro j'écrit ça, puis continue. (je précise que j'ai écrit aussi une autre intro pour un texte qui n'a jamais dépassé ce stade, là encore avec vol de flèches, je ne sais aps pourquoi d'ailleurs) En fait, je peux refaire l'intro deux ou trois fois, ça ne me gêne pas. par exemple, je crois que celle des Sept Compagnons a été réécrite six fois. Donc ça dépend en fait du moment, car au fil du récit on s'améliore, et on maîtrise mieux nos personnages....
Iliaron
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- San
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Sérieusement, c'est tellement difficile que je me demande tout de suite si je ne vais pas laisser tomber cette idée de récit, si c'est vraiment humainement possible de commencer le récit que j'ai en tête, de trouver les mots, de faire passer ce que je veux, d'intéresser, de me départir de tous les débuts de récits que j'aie pu lire...
Un truc gênant, c'est le rapprochement systématique qu'on peut faire avec la première phrase des livres ou récits qu'on a lus. La première étape est donc de tourner le dos à ces bêtises et se concentrer un peu plus sur son histoire qui est justement en train de germer toute seule... Au fond la première phrase trouve vite sa place et sa forme si le premier paragraphe est bon.
Alors, les mêmes problèmes se posent pour le premier paragraphe, ou la première scène Elle a une importance psychologique vraiment grande vu qu'on va la relire des dizaines ou des centaines de fois pendant qu'on écrit le reste du chapitre ou du récit... (pour pouvoir écrire la suite en fait) Et puis partir du bon pied, comment dire, c'est vital
Comment savoir si la phrase est bonne? Quand on peut passer à autre chose, sans plus penser à elle!...
Bon je suis un peu partie en live mais voilà ce que je pense de ces débuts difficiles de la création d'une histoire ^_^
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- Krycek
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Pour le Roi Phoenix, je ne voulais pas perdre de temps à présenter tout le monde dans le village, je souhaitais que cel soit le plus flou possible (d'ailleurs c'est ce qui m'a valu ces critiques). Ainsi dès le départ on voit Marian et on le suit jusqu'au bucher.
La première phrase donne alors un mouvement ("Dork posa la main sur l'épaule de son fils.") pour donner vie à l'histoire et permet tout de suite de voir Dork et Mairan.
En fait, pour le début des textes je cherche à écrire comment je le verrais au cinéma.
(Ma copine ayant lu le Roi Phoenix s'étonnait qu'il n'y avait rien avant expliquant où quand et pourquoi cela se passait, que ça démarrait d'un coup.)
En Héroïc fantasy on rencontre souvent ce style. Si on commence par décrire une morne plaine, des montagnes, des lapins... vous pouvez être sûr que le lecteur lâche après le premier paragraphe (amha). Je ne dis pas de commencer par "Ghnghn lui trancha le bras net." mais par ce qui va être le centre d'attention du chapitre.
Ainsi si on suit un homme pendant la guerre, je commencerai par décrire la pluie d'obus drue sur le champ de bataille, la comparant au mauvais temps et d'un seul coup on suivrait le perso principal.
Oui, je crois qu'il faut voir la scène dans sa tête et commencer dès que rien d'inutile ne sera présenté, comme si on embarquait dans un train en route et que l'on fasse connaissance avec l'univers et les persos. D'ailleurs ce procédé permet de redéfinir par la suite ce qui c'est passé juste avant (pratique pour les rebondissements).
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- San
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- Iggy Grunnson
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Bien sûr, je présente directement les personnages à travers leur comportement, mais jusqu'ici j'ai rarement mis d'entrée la pression en commençant par une scène de combat.
Sinon, je crois que la scène d'introduction doit être traitée comme une autre séquence: je commence par un espèce de plan large -une ou deux phrases en général- qui situe les personnages avant de rentrer plus précisément dans le vif du sujet. Bien sûr, il peut être intéressant de procéder à l'inverse, en décrivant la situation à travers les yeux du héros; mais à mon avis, une fois que celui-ci est connu, le lecteur a en général envie de rentrer dans le vif du sujet sans attendre plutôt que de suivre d'autres descriptions.
Iggy
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- Monthy3
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Je partage complètement cet avis. Pratique pour les rebondissements, comme tu dis, mais également pour développer une atmosphère de mystère, voire de malaise.Oui, je crois qu'il faut voir la scène dans sa tête et commencer dès que rien d'inutile ne sera présenté, comme si on embarquait dans un train en route et que l'on fasse connaissance avec l'univers et les persos. D'ailleurs ce procédé permet de redéfinir par la suite ce qui c'est passé juste avant (pratique pour les rebondissements).
Et, comme j'aime à le faire dans mon dernier texte, créer un vaste flou dans l'histoire.
La première phrase ? Elle vient toute seule, elle coule ; pour moi, c'est une interpellation du lecteur : soit sous sa forme la plus franche (mon texte, début : "Eh, voyageur !..."), soit plus subtile. Il faut éveiller l'intérêt dès le début. Combien ai-je pu entendre de personnes se plaindre de Balzac et s'arrêter aux premières pages, parce que lourdes, trop descriptives ?
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- Eonath
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J'ai pas trop de soucis pour la "première phrase". J'attends que ça vienne, et si ça me va pas, je corrige. Il est quand même important que le texte "accroche" le lecteur dès les premiers mots : une phrase-choc, c'est efficace. Il reste à la trouver...
J'en reviens aux descriptions de scènes : un truc qui est chouette, c'est faire jouer les cinq sens. Le toucher, le goût, l'odeur, alors que l'on a plus souvent tendance à invoquer l'ouïe et la vue. Vous en pensez quoi ?
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- Iliaron
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Pratique, tu prends chaque version de mon début, tu as tous les styles .Il faut éveiller l'intérêt dès le début. Combien ai-je pu entendre de personnes se plaindre de Balzac et s'arrêter aux premières pages, parce que lourdes, trop descriptives ?
Plus sérieusement, je pense que des descriptions "actives" de personnage, où l'on fait vivre le personnage, sont pas mal, du moins j'affectionne réellement ce genre de début avec de la psychologie, et non des lieux (quoique j'aime bien, pour lancer quelque chose, faire une courte description)(remarquez aussi que pour démarrer, même pour continuer, j'ai un mal fou à trouver la première phrase, après ça peut aller tout seul. Mais il m'est arrivé plusieurs fois de passer un quart d'heures pour les trois premières lignes d'un chapitre, et dans le quart d'heure suivant, écrire deux pages (certes il y a dans ce cas des erreurs, mais on corrige)
Pas au tout début par contre. J'ai fait une seule description en faisant tout intervenir, mais c'est assez long, ou alors il faut vraiment trouver un bon "emboîtement" pour que le texte n'apparaisse pas saccadé. Et puis il faut être prêt à oublier un mot.J'en reviens aux descriptions de scènes : un truc qui est chouette, c'est faire jouer les cinq sens. Le toucher, le goût, l'odeur, alors que l'on a plus souvent tendance à invoquer l'ouïe et la vue. Vous en pensez quoi ?
Ca avait donné ça (faudrait que je le réécrive d'ailleurs
Il marcha quelques temps parmi les herbes, leurs frottements sur sa peau au niveau des jambes le transporta dans des rêves d’allégresse. Il s’imaginait rester ici, en ce lieu béni, et de passer le reste de sa vie avec la nature enchanteresse. Ses yeux pourraient à loisir se régaler du jeu des rayons de soleil passant au travers du vert feuillage, tandis qu’il marcherait, ressentant avec délice la terre sous ses pieds et sentant le doux arôme de diverses plantes et fleurs envahir ses narines de milles arômes exotiques. Les oiseaux continueraient de siffloter allègrement, leurs douces mélodies l’accompagnant lors de chaque marche, et les insectes voleraient autour de lui en une auréole naturelle tandis qu’il dégusterait les fruits qu’offrait la Loriath à ses habitants. Cette vie, dont il avait l’impression de n’avoir jamais profité comme il aurait du, il sentait qu’il allait la perdre. S’il avait su que des êtres extérieurs à la forêt allaient dévaster ce lieu, il aurait profité de chaque journée avec amour, ne perdant son temps dans divers songes de passé avant la guerre. Lui qui avait passé tant d’années à s’imaginer la forêt avant ce désastre millénaire, il n’avait jamais pu profiter pleinement de ce don de vie.
Iliaron
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- Eonath
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- Krycek
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C'est ce que je vais faire pour le 2nd cycle de Pandémonium, deux ou trois chapitres à rythme soutenus.
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- louve
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- Imperator
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tu commences par poser le personnage principal, la base du monde et un profond mystère...
Perso principal: inconnu (sans doute un loup)
le monde: une forêt
En effet, peu de liens avec l'intrigue, si ce n'est ce fameux pacte qui ne fera pas une intrigue à lui tout seul, mais peut-être avec la conscience de l'animal.
En fait, à cette introduction, il manquerait, à mon avis, la confidence avec le lecteur, l'intimité pour l'accrocher. Simplement, comme je l'ai dis, de révéler la clé de l'énigme pour le faire se sentir intelligent (c'est con, parfois, un lecteur, et ça aime ça et je dis ça en tant que lecteur).
Impe, en passant...
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- louve
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- Anonymous
Voilà un défi qui se tente, même s'il est assez paradoxal: pour réaliser une description, il ne faut pas une action soutenue (sinon on la ralentit), mais une action permet de faire vivre la description, et vice-versa.Le mieux, je pense, c'est d'en choisir deux, voire trois, mais pas plus. Ou alors, de "filer" la description, en faisant intervenir quelques touches d'action qui permettent de divertir l'attention du lecteur, et de garder son intérêt.
Bon, par contre, je ne pense pas que je serais "cobaye" de l'expérience, j'ai déjà assez de mal à écrire comme cela des choses potables
Après, tout dépend de ce que l'on considère comme inutile: une description qui sert à l'ambiance mais n'apporte rien à l'intrigue peut être considérée comme utile, voire primordiale, ou inutile. Tout dépend du lecteur et de la façon dont c'est écrit; ainsi que de la longueur et du rythme, il faut bien le dire!Je n'aime pas lire des descriptions inutiles et je crois que c'est pour cela qu'on me dit souvent que j'ai un style fluide, je vais à l'essentiel et je compense par un rythme soutenu de l'histoire.
C'est sûr que si l'on explique clairement l'intrigue au lecteur dès le début, on perd de suite de l'intérêt.avant je commencé mes textes par un prologue qui déjà expliquait l'intrigue. Mais je me suis rendue compte que le mieux était de laisser l'intrigue se poser seule face au lecteur. et même mieux qu'on ai pas besoin de le dire explicitement. Que le lecteur au bout d'une vingtaine de pages a une petit idée de ce qu'il risque de se passer, ce qui sera le noyau du roman
Pour autant, il faut que l'intrigue soit vraiment visible, que le lecteur puisse en appréhender une partie (quitte à ce qu'il se trompe, c'est d'ailleurs le but ). Auparavant je ne laissais que de très rares indices sur l'intrigue (en même temps, il n'y en avait que fort peu ), et l'on me reprochait justement ce manque-ci.
Par expérience, je sais que quand je lis un texte sans en voir l'intrigue, je le considère comme une succession d'actions sans réel liens entre elles, et j'en viens à me demander à quoi sert au final de nous conter l'histoire. Sans rire, un récit sans fil rouge ne m'apparaît très rarement comme bon. Pour l'instant, seul La machine à explorer le temps, sans intrigue, m'a captivée. Le fil rouge, comme son nom l'indique, sert à s'accrocher au récit, à avancer... (ok, argument à deux balles )
Hé hé, voilà Impe comme je l'aime!Simplement, comme je l'ai dis, de révéler la clé de l'énigme pour le faire se sentir intelligent (c'est con, parfois, un lecteur, et ça aime ça et je dis ça en tant que lecteur).
Et le pire est que je dois avouer qu'il a raison (mince, je suis aussi un "con" ): lorsque l'intrigue se déroule sans que l'on ne parvienne à accrocher un seul bout et à comprendre, ou ne serait-ce qu'appréhender, on (je tout du moins) sera plus porté à accuser l'auteur d'hermétisme, voire de mal écrire, plutôt que nous-même de ne pas être assez intelligent pour comprendre.
Il ne faut pas le faire trop longtemps non plus. Sinon on risque de lasser le lecteur avant même qu'il n'ait atteint le début de l'intrigue.Mais je ne le dis plus directement. Avec le temps et le travail, j'ai compris qu'il vallait mieux d'abord poser le lieu et le personnage principal. L'intrigue peut attendre.
(bon, c'est sûr, l'on peut m'accuser d'être très lent aussi; cependant pour corriger cela j'ai écrit un nouveau prologue).
Ensuite, c'est bien entendu à chacun de voir le début qu'il préfère, chaque méthode est valable!
Iliaron
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- Iliaron
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- dude
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Bien sûr, il faut un style un minimum accrocheur pour capter l'attention mais sans en faire des tonnes. Bien souvent, ma première phrase ne contient que des bribes d'informations sur le personnage et le lieu où il évolue, tout ça dans le but d'éveiller la curiosité du lecteur pour la suite.
Mes premiers paragraphes sont souvent lents avec une mise en place progressive mais choisir l'option de rentrer directement dans le vif du sujet à travers une scène d'action, ça peut être très accrocheur! A condition toutefois d'arriver à intégrer les éléments nécessaires à l'intrigue sans nuire au rythme du récit!
dude
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- Dvzk
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Comment rendre une ambiance en quelques paragraphes alors qu'on a déjà un squelette entier dans la tete ?
Contrairement à Dude, je suis un grand adepte de la poudre aux yeux. Pour moi les premiers mots d'une histoire sont ceux qui vont accrocher le lecteur au meme titre que la couverture d'un bouquin. Effets de manche et travail de mise en scène sont une torture de chaque début car j'ai horreur de débuter par "il était une fois"... (bien que je l'avoue, mes chausses trappes n'aient parfois pas beaucoup plus d'impact...)
Deux méthodes principalement pour commencer : soit le lecteur arrive dans le vif d'une histoire déjà établie, avec des personnages déjà établis, des relations déjà posées et une intrigue partiellement montée, ce qui pose un noueau choix : informer le lecteur des détails ou le laisser dans le doute ? (j'opte la plupart du temps pour la seconde solution et ne dévoile les informations qu'au fur et à mesure).
L'autre méthode est plus appropriée pour un récit de type "parcours initiatique" comme le fut en son temps "Les quatres vents de la vertu" (snif, je deviens nostalgique) auquel cas le début peut etre un peu plus traditionnel et moins tape-à-l'oeil.
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- Krycek
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Bien sûr je ne peux pas me permettre de faire cela tout au long. Ainsi au fur et à mesure qu'Anissa va devenir plus forte (psychologiquement) je donnerai les infos plus radicalement.
Ceci m'aide à me concentrer sur l'histoire en elle même, sans me fixer sur de longues descriptions ou autres explications qui ne font pas avancer les choses. Je compte en fait sur le lecteur pour faire ses propres conclusions.
Vu comme ça, c'est beau sur le papier mais la réalité est toute autre !
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- Zarathoustra
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En fait, j'i l'ipression que ma vision de la première phrése en changer. J'attends d'elle autre chose. En fait, j'ai l'impression qu'elle ne lance plus le récit et purtant elle est profondément ce récit.
Et il y a pour moi deux types de premières phrases.
La première: c'est même l'idée d'un récit. J'ai parfois des phrases qui surgissent en moi et qui contiendrait tout une histoire. Il faudrait d'ailleurs que j'ai un carnet pour les noter. Ce sont des phrases qui me parlent à moi. Peut-être pas pareillement au lecteur, mais moi, elles me praissent immenses, mêmes si elles ne font que quelques mots. Ce qui les différencient de utes les uatres, c'est qu'elles ont en eux quelque chose de parfaits. Une fois que je l'entends en moi, je n'arrive pas à la modifier sans lui ôter de son pouvoir.
La seconde est celle qui lance ou relance un récit clairement planifié. c'est là que ma vision a changé. J'ai de plsu en plus envie que ma première phrase commence bien après que ce que je faisais d'habitude. Je veux dire que j'écris (ou je lis vos textes) et je me dis que la vraies premières phrases n'est pas celle qu'on a choisi, mais celle qui survien quelques paragraphes plus tards, comme si tout ce qui était avant ne comptait finalement pas.
Dans les faits, du coups, je déplace parfois mes premiers pargagraphes. J'ai l'impression qu'avec l'expérience, j'ai de plus en plus confiance aux lecteurs pour rentrer dans le récits. Et d'ailleurs, j'attends également de l'auteur qu'il me plonge plus promptement dans le récit. Et quand il e fait, je trouve au contraire très agréable l'inconfort de ma situation. J'aime cet état de tension que je mobilise pour combler ce qui me manque.
De ce fait, la première phrase va jouer un autre rôle que d'introduire le récit. Elle électrise le lecteur. Elle le bouscule pour qu'il fasse le travail.
Il y a une 3eme approche de la première phrase qui était celle de Vuld Eldone à un moment donné qui était d'établir dès le départ un pacte avec le lecteur. De lui dire tout, en quelque sorte, ce quil va lire de manière à ce qu'il ait les clés pour comprendre (je laisserais le soin de Vuld Eldone de nous donner précisément sa vision des choses ici). La première phrase serait une sorte de condensé de la totalité du texte.
Bref, je vois de mons en moins la première phrase comme le lancement de l'introduction du récit. Et vous-même, avez-vous ces fameuses premières phrases qui surgissent dans vots têtes toutes faites?
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