L'Ecriture et les saisons (ou les humeurs)
- Zarathoustra
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Certains (malotrus indignes) ont évoqués les cours... Mais je voulais éventuellement voir si certains factuers pouvaient influer votre rythme d'écriture.
Pour ma part, je pense que les saisons jouent. La sortie de l'hivers est généralement assez favorable. Généralement j'écris davantage entre mars juillet que les autres mois. J'espère que ça s'averera juste dans quelques mois pour me sortir de ce néant actuel...
* Y a-t-il des humeurs?
Est-ce que la colère, le bonheur, les malheurs etc vous aident à écrire?
Généralement, le bonheur n'est pas très propice à la création des grandes oeuvres. Cela dit, l'inconfort affectif ne doit pas être non plus un terreau fertile.
Cela dit, il me semble, Harry Potter (bon, c'est pas une référence ultime, mais bon) a été écrit dans une periode de remise en cause totale. Je pense que l'on puise à ces moments là dans des ressources insoupçonnées. Avez-vous des choses à dire là dessus?
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- Iliaron
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J'ai du mal à répondre, ça fait moins d'un an que j'écris .* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
Mais quand je m'y étais mis (vers fin février) pendant un ou deux mois j'écrivais une suite par jour (bien motivé, même si très rapidement j'ai du tout réécrire), mais il est vrai qu'au début tout apparaît simple, puis après, quand on s'impose certaines contraintes et que l'on veut plus décrire, se relire au passage, ça prend plus de temps, et quand je ne dispose que d'une heure, là où avant j'écrivais tout un passage, il est rare que je prenne le clavier...
Mais globalement j'écris toujours, là le rythme a un peu baissé cet hiver, mais aussi parce que je m'ennuie pas mal (et quand je m'ennuie, je n'écris que peu).
En résumé, quand j'écris le plus, c'est quand je fais le plus de vélo .
Surtout le bonheur, je dois dire.* Y a-t-il des humeurs?
Quand je vois la vie en rose, j'ai de l'entrain pour absolument chaque chose de la vie (travailler (si si), aider les gens, écrire... et résultat en moins de temps je fais plus de choses (et mieux à mon goût)).
Mais il est vrai aussi que dans certaines périodes de tristesse où je n'ai pas le courage de rien faire, je suis prêt à retravailler comme jamais un texte (je n'ai pas le courage d'imaginer une suite, mais retravailler me semble plus simple...), et j'avais un jour écrit une poésie à peu près rapidement alors que je ne sais pas en écrire une...
Bref, ça dépend pas mal, souvent l'écriture est aussi un moyen de s'échapper un peu du présent quand je me sens mal.
Mais dès fois il n'y a aucune réelle humeur, tout simplement j'en ai envie, et donc j'écris. Dans ce cas, soit ça fait très souvent que je n'ai pas écrit (enfin, très longtemps: plus de 10 jours), ou alors, autre cas, c'est que j'ai réalisé tout un chapitre d'attente d'une scène, et plus j'en approche, plus je suis motivé (ou alors quand je suis dans ladite scène.
Et ça dépend aussi de mes nuits, si je passe une nuit à penser à la suite du texte, j'écris le soir-même pour "conjurer le sort" et dormir
Iliaron
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- Krycek
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* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
Bien sûr ! Disons surtout les moments où... où... en fait non.
Ca dépend vraiment et même si j'écris maintenant depuis 6 ans environ, de temps à autres, je ne vois toujours pas les moments propices.
Pour mon histoire de Pandémonium, les cours de philo/français/Hist-Geo au lycée ont été le plus grand catalyseur ! J'avançais à une vitesse folle... maintenant ?
Le Roi Phoenix je l'ai débuté à mon arrivée sur les chroniques, en effet Kundïn m'avait expliqué que je n'avais pas besoin d'attendre de terminer toute une saga pour en faire une autre, spécialement si j'en avais les idées principales. Donc maintenant ce sont les cours de Financial qui m'"inspirent"... mais y'en a pas assez !
La plupart du temps quand je bloque sur la suite de mon texte, je traîne mes idées et mes inspirations pendant un mois ou deux (comme actuellement pour le Roi Phoenix, afin de ne pas me tromper et bien poser les bases pour la suite) et un moment où un autre (cet aprem j'espère) je pose tout sur "papier numérique" (Disque dur...)...
* Y a-t-il des humeurs?
...mais il n'y a pas que les moments. A mon arrivée sur les chroniques, le site m'a énormément motivé pour écrire, faire partie de la communauté et proposer mes textes, en discuter, voir les vôtres (lire gratuitement !!! )... bon c'est l'hiver, les fêtes de fin d'année et tout et tout... alors bien sûr la fréquentation n'est pas là, je vais passer du temps avec un rang à l'eau de rose alors ça motive moins. Mais je me dis aussi qu'il va falloir que je fournisse 2 chapitres du Roi Phoenix à la MAJ suivante celle de Janvier (là c Pandemonium) et je crois que je vais me lancer.
Pour résumer, le moment est principalement celui où je m'ennuie dans une salle où je suis obligé de rester sans rien faire d'autre que d'écrire, après il suffit de faire croire à votre prof que vous écrivez son cours en levant la tête de temps en temps et en approuvant. (J'vais pas me faire de pote !). Et pour l'humeur, en fait ma motivation dépends aussi de ce que mon environnement me permet, ainsi quand je vois du monde sur les chroniques (cf Juin, Septembre, Octobre et Novembre) je me dis qu'il faut que j'en profite. Mais à part ça le moral n'a rien à voir dans la motivation.
Krycek termine son discours et peine à trouver des personnes éveillées dans son auditoire...
Merci !
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- Kundïn
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- Messages : 1437
Demandez Kukun', spécialiste des centaines de projets menés de front dont aucun n'aboutit jamais.en effet Kundïn m'avait expliqué que je n'avais pas besoin d'attendre de terminer toute une saga pour en faire une autre,
* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
Pas vraiment, mais j'aime bien écrire la nuit uniquement pour des raisons pratiques : je ne suis pas dérangé et j'ai tout le temps que je veux devant moi. Quand vient l'inspiration il faut que j'en profite, car je peux alors écrire des pages et des pages sans efforts alors que quand je sèche, rien à faire...
Pour les saisons, aucune ne m'inspire plus particulièrement qu'une autre. Mais en hiver les nuits sont plus longues !
Le ton d'un récit, voire le choix de son thème sont indéniablement liés à l'humeur du moment, c'est indéniable. J'écrivais beaucoup lorsque j'étais un triste célibataire, pour compenser ! Mais maintenant que je suis en couple, c'est vrai que ce genre d'inspiration s'est plutôt tari car je n'ai plus besoin d'exprimer mes frustrations.* Y a-t-il des humeurs?
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- Krycek
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- Messages : 2935
Indéniablement indéniable !!!Kun' écrit: Le ton d'un récit, voire le choix de son thème sont indéniablement liés à l'humeur du moment, c'est indéniable.
Il est vrai qu'il est beaucoup plus facile d'écrire le soir, la nuit... je ne sais pas pourquoi mais la motivation vient beaucoup plus vite !
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- Kundïn
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- Messages : 1437
Je dirais même plus : c'est... indéniable !Kun' a écrit:
Le ton d'un récit, voire le choix de son thème sont indéniablement liés à l'humeur du moment, c'est indéniable.
Indéniablement indéniable !!!
A ma décharge je dois dire que j'ai un peu expédié la fin du message car il y avait une classe entière de zouaves qui rentraient dans mon CDI à ce moment-là !
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- Monthy3
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- Messages : 673
J'aurais répondu "les cours" il y a un an, quand je n'avais pas trop besoin de réfléchir à un scénario. Ce n'est plus le cas : maintenant, en cours, je ne fais que relire et corriger mes textes.* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
En revanche, les heures d'étude à la bibliothèque sont un moment privilégié pour ça : tout le monde travaille, donc on se sent moins seul à réfléchir.
Enfin, le soir, vers 23h et plus tard, parce que je suis tranquille et que j'apprécie énormément le calme, le silence... Un peu trop d'ailleurs, puisque parfois je me mets à "songer" pendant des quarts d'heure entiers...
Etant quelqu'un de perpétuellement triste et taciturne (bien que ne le montrant pas), je n'ai pas d'humeur particulière pour écrire... C'est toujours la même.* Y a-t-il des humeurs?
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- Luen
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- Messages : 5
Je sais pas si vous avez remarqué, il est 3h30 du mat là...
J'écris encore
Les humeurs...j'ai souvent l'air joyeux, pour évacuer toute ma joie et concentrer tout ce que j'ai dans le coeur sur mes écrit, qui sont pas très heureux.
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- eLiZ
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* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
Krycek écrit: les cours de philo/français/Hist-Geo au lycée ont été le plus grand catalyseur !
Moi aussi !!! C'est précisément dans ces cours-là que j'ai pu faire naître mes idées et développer mes premiers jets. Egalement dans ces cours-là que j'ai fait naître mon jdr... bref...
Dans le temps, donc, au lycée, les cours sont des moments formidables pour développer ses univers. En vérité, c'est souvent l'ennui, qui est propice à l'inspiration fertile.
Je voudrai quand même ajouter les transports en commun : durant ces trajets sont nées nombre de mes idées...
Je suis d'accord aussi pour dire que la nuit est très favorable à l'inspiration. En fait, c'est quand on se trouve dans un état mental "transitoire", entre sommeil et éveil... l'esprit se libère de ses bridages habituels et fait en sorte de faire naître des idées folles, pas toujours bonnes, mais parfois très exaltantes.
* Y a-t-il des humeurs?
Oui, pas mal. J'ai tendance à être dans une "réaction" permanente. Un sentiment fort, quel qu'il soit, me pousse à gratter. Joie, colère, souffrance, ennui profond, désoeuvrement... si il est un tout petit peu intense, alors j'ai très vite envie de prendre mon ordi et de taper pendant des heures.
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- Falc'hun
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- Messages : 402
La nuit c'est super
suis d'accord aussi pour dire que la nuit est très favorable à l'inspiration. En fait, c'est quand on se trouve dans un état mental "transitoire", entre sommeil et éveil... l'esprit se libère de ses bridages habituels et fait en sorte de faire naître des idées folles, pas toujours bonnes, mais parfois très exaltantes.
C'est vrai que la nuit ouvre beaucoup de portes, l'inconvénient c'est qu'il faut se relever pour écrire.
Sinon bienvenue Luen, je te propose de suivre le parcours d'intégration qu'a concocté Krycek: [url:2guulejx]www.les-chroniques.org/forum/viewtopic.php?t=625[/url]
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- Krycek
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Eh ben en voilà une belle explication...eliZ écrit: Je suis d'accord aussi pour dire que la nuit est très favorable à l'inspiration. En fait, c'est quand on se trouve dans un état mental "transitoire", entre sommeil et éveil... l'esprit se libère de ses bridages habituels et fait en sorte de faire naître des idées folles, pas toujours bonnes, mais parfois très exaltantes.
Je m'en suis déjà chargé par MP !Falc'hun écrit: Sinon bienvenue Luen, je te propose de suivre le parcours d'intégration qu'a concocté Krycek:
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- Falc'hun
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- Vuld Edone
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Je confirme, les transports en commun sont de fantastiques places de réflexion, surtout pour moi qui ne supporte pas les voyages : laisser divaguer mon imagination, c'est le meilleur moyen de ne pas verser de l'oeil dans ces trains de transsybériens.* Il y a-t-il des moments propices à votre inspiration?
Sinon le bord d'un lac, le haut d'une montagne, le fond d'une forêt, une cave assez sombre ou une fête quand il n'y a plus personne avec qui parler, en attendant que le repas cuise ou en regardant par la fenêtre. Lire les autres ne m'inspire pas, ça me pousse juste à écrire.
La nuit, je dors.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, quand vous cherchez la citation de Troubetzkoï sur la phonologie structurale elle n'est nulle part et sitôt que votre intérêt passe pour la sociolinguistique, le voilà soudain qui surgit comme d'une boite à malice. Ca arrive aussi pour les devoirs à rendre, les chaussettes sales, la fiche de personnage, la lampe de poche et la vie.
Même chose pour l'inspiration : il ne faut surtout pas penser à son histoire et se forcer à la développer. Je ne réfléchis pas dans des moments d'inspiration, il suffit à mon esprit de concevoir toutes les idées les plus vagues et les plus hétéroclites, des personnages inattendus dans des mondes divers qui se brassent et se mélangent incessamment.
Comme ça, quand je veux continuer mon texte, ce ne sont pas de froides idées qui me servent mais cet embrasement mental où les paroles et les actes sont autant d'encouragements à continuer.
L'essayer, c'est l'adopter.
S'il y en a, j'ampute. Flaubert s'ennuyait devant Madame Bovary, ça ne l'a pas empêché de réaliser son oeuvre. Hugo s'enflammait pour des textes dont plus personne ne se rappelle ; Proust avait mûrement réfléchi son texte ; Montaigne écrivait par jeu.* Y a-t-il des humeurs?
L'humeur ne fait rien à l'affaire, quand on écrit, on écrit. Qu'on soit railleur qu'on soit poète, quand on écrit, on écrit.
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