L'art des descriptions
- Iggy Grunnson
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Le premier point qui me semble intéressant, c'est: quelles informations vous semblent importantes pour décrire un lieu ou un personnage ? Mieux vaut-il détailler à fond vos descriptions (au risque de faire baisser le rythme de l'histoire) ou laisser au lecteur le loisir d'imaginer la scène?
Sinon, l'autre problème qui se pose, c'est la question du vocabulaire spécifique. Par exemple, au fur et à mesure de mes récits, je me suis rendu compte que je manquais pas mal de connaissances pour décrire les vêtements de mes personnages, leur coupe, le tissus... J'ai eu le même problème pour "brouillard de guerre", au début duquel j'ai eu besoin d'utiliser quelques termes du lexique nautique. Comment est-ce que vous vous sortez de ce genre de situations?
En fait, je pense qu'en ce qui concerne ce dernier point il pourrait être sympa de créer un lexique des chroniques, avec pas mal de termes qui peuvent se retrouver d'un récit de fantasy à l'autre notamment(armes, vêtements moyennâgeux, architecture, etc.) . Un moyen d'enrichir un peu nos descriptions...
Iggy
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- Kundïn
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Je crois que j'ai du mal à visualiser l'espace et les décors de manière générale. Je m'en rends compte lorsque je tombe sur des images de fantasy, ou des captures d'écran de jeux vidéo comme World of Warcraft. A chaque fois, je me dis "wow, je n'aurais jamais pu créer (par l'imagination) un paysage comme celui-ci !" Pareil pour le jeu de rôle : je concentre plus mes descriptions sur l'ambiance d'un lieu que sur les détails visuels...
C'est assez marrant de constater cela : je ne pense pas manquer d'imagination (dans le sens création artistique) mais si je me réfère au sens premier du mot (construire une "image" mentale) j'ai une bien piètre "imagination"...
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas trop de mal avec le vocabulaire en général et les champs lexicaux en particulier. Si vraiment il s'agit d'un domaine qui ne m'est pas familier, soit j'évite de m'étendre sur le sujet en limitant au maximum les descriptions, soit je me renseigne en recherchant des informations avant d'écrire mon texte.
L'idée d'un dictionnaire des termes descriptifs par champs lexicaux me semble être une bonne idée ! Mais peut-être cela existe-t-il déjà sur le net, il faudrait vérifier, on s'épargnerait un travail assez conséquent !
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- Krycek
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Du vocabulaire au champ lexical...
D'où on a tiré un site particulier, que j'utilise beaucoup : Lexilogos
Pour ce qui est des descriptions, j'ai l'habitude d'aller à l'essentiel, à ce qui est et sera utile par la suite. Je prends en général le point de vue du perso qui décrira alors la façon dont il voit les choses. En effet, un général ou commodant verra un terrain comme un lieu d'embuscade ou des méthodes pour l'armée, tandis qu'un cavalier repérera les endroits où il pourra passer avec son cheval, où il pourra l'entraver et s'arrêtter pour la nuit...
Sinon, pour ce qui manque, je considère que l'imagination du lecteur aide beaucoup, cela permet de ne pas trop fermer le récit... De plus certaines descriptions laissent de marbre car trop longues ou comportant des mots difficiles à comprendre. Le lecteur peut d'ailleurs passer ces passages si l'on noie dans la description ce qui est important pour la suite...
En gros, ma technique : direct à l'essentiels, avec des phrases construites de façon à ne pas faire description bête et méchante...
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Pour ma part, je pense mettre principalment l'accens sur les personnages (plus sur le ur personnalité que sur leur physique également) et l'ambiance. Je n'ai jamais essayé de "faire" une description, dans le sens de développer de manière volontaire une description physique d'un perso ou d'un lieu. Je ne pense pas que ce soit obligatoire si c'est là la seule motivation.
Pour revenir sur le sens de "description" qu' a voulu donner Iggy, je suppose que c'est justement cette question sous-entendant le côté "austère" et parfois gratuit des descriptions.
La meilleure façon d'éviter cet écueil, c'est certainement de lui donner des buts autres que celui de vraiment décrire. Je crois que c'est souvent ce qu'on retrouve dans les Chroniques. Généralement, la description va prolonger un sentiment tragique ou heureux. Sur ce point, je trouve que l'on perd un peu de sens car une description a pour moi une volonté "raliste", or l'utiliser pour transcrire une émotion d'un personnage fait plus partie de l'artifice. Cela dit, je l'utilise aussi.
Une autre façon de la rendre moins austère peut être de jouer avec le côté symbolique ou métaphorique. Cela rejoint un peu ce qui précède, mais je pense que du coup, la description ne surligne pas mais approfoindit ce que l'on veut faire passer. Et puis, il y a un côté quasi ludique avec le lecteur: va-t-il "capter" ou pas?
Une autre faon également de procéder serait de faire une description qui n'est pas là pour prolonger ce qui existe mais de créer soit un contraste (qui à mon avis renforce beaucoup plus l'émotion que de donner par exemple du tragique sur du tragique).
Pour ma part, je pense que mes descriptions ont souvent vocation à non pas figer les choses mais à ouvrir le texte sur autre chose, soit en lui donnant une touche mystérieuse ou onirique. Cela revient à ce que disait Kundin: créer une ambiance. Je trouve ça plus intéressant car l'ambiance est une chose, les personnages et l'action une autre. A chacun sa propre direction. C'est, je trouve, beaucoup plus intéressant de jouer par interaction.
Mais tous ces procédés sont aussi là pour éviter de faire de vraies descriptions. En fait, on déplace le problème plutôt que de l'affronter.
Pour donner des exemple, je trouve qu'Imperator a très bien réussi à faire passer des descriptions de personnages assez longues sans être ennuyant parce qu'il a su trouver un ton, des images et qu'il a coucircuiter la linéarité de sa description en juxtaposant ses deux personnages.
Le sujet est finalement très intéressant.
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- Iliaron
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- Messages : 427
Et bien, je crois que je suis un de ceux qui pense le moins avant d'écrire, j'écris plus au feeling qu'autre chose .
Déjà, je différencie trois descriptions:
Descriptions psychologiques
Descriptions de paysages
Descriptions de l'apparence d'un homme, plus son caractère (que je différencie avec psychologie
Les descriptions psychologiques sont, selon moi, une fois que l'on a à peu près compris le caractère d'un personnage, les plus simples (du moins si l'on "sent" le personnage", car l'on a qu'à se mettre dans la peau du personnage et le faire réagir à un événement, une situation. Après, il faut éviter que ce soit indigeste, car l'on peut vite faire très très long (ce qui m'a souvent été reproché d'ailleurs )
Les descriptions de l'apparence et du caractère me semblent être les plus dures. La psychologie naît souvent de cette première approche (à moins que l'on veuille surprendre le lecteur...) et il faut trouver une approche cohérente tout en laissant des paradoxes (très simples en fait: des qualités et des défauts... bref, quelqu'un que le lecteur puisse penser comme un tant soit peu réel, et non une caricature de méchant ou de héros ). Ensuite, si un défaut, ou une qualité, est très importante, il faut parvenir à la dire, à ce qu'elle ne passe pas inaperçu, mais qu'en même temps elle ne se voit pas trop pour que le lecteur ne devine pas.
En fait, la psychologie s'occupe souvent des événements passés et présents, et l'on peut sentir aussi dans le caractère l'erreur pour le futur (l'orgueil qui poussera à combattre alors qu'on a déjà perdu...); là où la description physique peut tout exprimer dès le départ, mais de manière atténuée (bref, dès la première description, que l'on devine l'orgueil, mais qu'il se développe ensuite dans la psychologie).
En fait, si je trouve le caractère difficile, c'est qu'il s'agit de créer, alors que, selon moi, la psychologie consiste à exploiter et développer, rien de plus.
Enfin, viennent les descriptions de paysages ou d'événements, que je réduit à nouveau à deux parties:
- descriptions d'ambiance
- descriptions liées à l'intrigue
Par exemple, pour ceux qui s'en souviennent, lors du chapitre III des Sept Compagnons, avant l'attaque des mormundiens, il y a une longue attente. Pouf, vala l'ambaince .
Pour l'intrigue, souvent il y a changement du monde (enfin, selon moi). "changement" est un bien grand mot, mais modification, parfois simple: un arbre tombe malade, une maison tombe en ruine... Bref, ça évolue (souvent en parrallèle avec la décadence des héros (je dois être pessimiste^^)).
J'utilise d'ailleurs ces descriptions pour cacher un des points les plus importants dans une description fournie. Je décris par exemple beaucoup d'éléments, et un est vital pour la suite de l'intrigue (mais bien trop caché pour être trouvé, sinon toute l'intrigue se dévoilerait). D'ailleurs, ça consiste souvent à utiliser un synonime d'un terme qui aurait été plus adéquat. (je n'ai malheureusement qu'un exemple en tête, mais il est dans mon texte...)
Pfiou, au final, on peut en faire des choses avec les descriptions. On peut même en faire une ou deux sans but juste pour s'amuser quand on ne sait quoi faire, comme ça on a le plaisir de constater la catastrophe d'une description pure (du moins, j'ai le plaisir, je ne doute point que beaucoup d'autres (tout le monde^^?) s'en tire bien mieux.
Maintenant je vais répondre, mais en fait simplement à Zara, je trouve qu'il a à peu près tout repris (et puis son message a l'avantage d'être récent et donc juste lu )
Alors cela veut dire que la description est, selon toi, le reflet de la réalité le plus fidèle possible? Au début, j'ai essayé cela, mais vu la difficulté qu'il y a à rendre le rééel aussi beau qu'il ne l'est (quand je songe que même Tolkien n'y arrive pas vraiment (bon, presque!), je préfère ne pas même essayer! D'ailleurs, si j'écris en fantastique (ou ce que je considère être du fantastique) c'est pour me permettre justement ces écarts.Sur ce point, je trouve que l'on perd un peu de sens car une description a pour moi une volonté "raliste
Je l'utilise souvent aussi (ou du moins j'essaye). Mais là, le côté symbolique est plus, selon moi, dans la manière d'écrire, et non dans la chose écrtite (je veux dire, ce n'est pas le paysage qui en lui-même symbolise, par exemple, le désespoir, mais les mots utilisés pour décrire qui doivent faire naître l'impression de désespoir. D'où utilisation d'un champ lexical approprié, mais surtout, interdit (en clair, tous les mots qui peuvent faire sortir de l'ambiance que l'on cherche tant bien que mal à créer à notre modeste niveau)Et puis, il y a un côté quasi ludique avec le lecteur: va-t-il "capter" ou pas?
Oups, j'ai du mal comprendre le point précédant .Pour ma part, je pense que mes descriptions ont souvent vocation à non pas figer les choses mais à ouvrir le texte sur autre chose, soit en lui donnant une touche mystérieuse ou onirique. Cela revient à ce que disait Kundin: créer une ambiance. Je trouve ça plus intéressant car l'ambiance est une chose, les personnages et l'action une autre. A chacun sa propre direction. C'est, je trouve, beaucoup plus intéressant de jouer par interaction.
En même temps, peut-on dire qu'il décrive réellement le réel, car toutes ses descriptions ont un but autre que de simplement décrire le réel... Comme tu dis, un sujet vraiment intéressant!Pour donner des exemple, je trouve qu'Imperator a très bien réussi à faire passer des descriptions de personnages assez longues sans être ennuyant parce qu'il a su trouver un ton, des images et qu'il a coucircuiter la linéarité de sa description en juxtaposant ses deux personnages.
Iliaron
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- Iggy Grunnson
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Pour répondre à l'idée du champ lexical et des descriptions il existe déjà un topic
Merci du tuyau! J'ai jeté un coup d'oeil au site qui effectivement a l'air très complet. Parce qu'au fond c'est surtout à ça que je pensais quand j'ai créé le sujet: selon les circonstances, il est bien difficile de maîtriser le lexique qui correspond à ce que l'on veut décrire, surtout lorsqu'il faut faire appel à des termes spécifiques.
J'ai été vraiment intéressé par vos diverses réflexions sur la symbolique des descriptions, même si je ne m'y attendais pas vraiment!
Je l'utilise souvent aussi (ou du moins j'essaye). Mais là, le côté symbolique est plus, selon moi, dans la manière d'écrire, et non dans la chose écrtite (je veux dire, ce n'est pas le paysage qui en lui-même symbolise, par exemple, le désespoir, mais les mots utilisés pour décrire qui doivent faire naître l'impression de désespoir.
C'est assez marrant car pour moi la symbolique s'est toujours trouvée plus du côté de l'histoire que des descriptions. C'est le comportement des héros qui a une valeur symbolique, et peut-être leur parole; mais rarement un paysage.
Et puis, il y a un côté quasi ludique avec le lecteur: va-t-il "capter" ou pas?
Bon, on commence un peu à s'éloigner du sujet (mais c'est entièrement mas faute ), mais j'ai tendance à procéder un peu comme Iliaron lorsque je veux glisser un élément de symbolique dans un de mes récits: je me débrouille pour que la partie concernée de l'histoire ait un côté un peu biz z arre, presque désagréable pour le lecteur (la fin de "A la croisée des temps", largement amputée) pour que ce dernier soit obligé de se poser des question. Effectivement, à ce niveau là c'est vraiment un jeu de pistes...
Pour en revenir plus précisément aux descriptions, et plus précisément à celles des personnages, jaime bien m'appuyer sur le bagage culture du lecteur. Utiliser quelques stéréotypes permet, en deux trois phrases à peine et sans sacrifier le rythme du récit, de donner une image assez précise de ce que l'on a en tête.
Iggy
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- Krycek
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- Messages : 2935
Au fil de mes lectures je me suis souvent posé une question : comment peut-on juger de l'anachronisme d'une expression toute faite dans un récit au monde alternatif ?
Certes son caractère est alambiqué (et sûrement mal formulé) alors comme d'hab' je prends des exemples :
Peut-on utiliser l'expression "réglé comme une horloge (suisse)" dans un récit d'heroïc Fantasy ou dans un monde alternatif (où les horloges n'existeraient pas) ?
Bien sûr je ne parle pas des dialogues de personnages puisque ce serait déplacé. Mais dans un discours narratif ?
L'auteur peut-il se permettre d'utiliser une expression pour décrire quelque chose d'aussi simple afin d'éviter tout chemin détourné et arriver à l'effet choisi ? Je n'ai plus en tête le cas exact, mais il m'est arrivé de me dire en lisant "tiens, bizarre, ce n'est pas normal".
Cette question englobe toute expression lié à l'histoire de notre monde comme "une lapalissade", "fier comme Artaban" et autres construites sur des néologismes appliqués par la suite lors du récit de notre histoire ancienne mais non utilisées à l'époque : "hiéroglyphes", "élément moteur", etc...
Le but n'est pas de les lister mais de savoir comment savoir si on peut l'utiliser ou non ?
Une piste serait celle de Georges R.R.Martin qui a modifié "C'est l'hôpital qui se fout de la charité" en "Le corbeau qui trouve trop noire la corneille" lors des dialogues.
Voilà, ça fait un temps déjà que je voulais aborder le sujet et avoir votre avis. Puis vu que Feurnard tente de ranimer cette section...
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- Vuld Edone
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Et non, je n'essaie pas de la faire revivre je dis ce qui me passe par la tête.
La réponse se situe au niveau des expressions figées. Je pourrais tout à fait employer dans un récit fantasy le mot "ordinateur", aucun problème puisqu'il s'agit simplement de quelqu'un ou quelque chose qui ordonne, qui classe ou catégorise ou même, si l'envie m'en prend, qui ordonne au sens où il donne des ordres.
Mais c'est invraisemblable parce que le mot est connoté moderne, c'est directement un "ordinateur", point. Et les gens m'en veulent pour jouer avec la langue.
J'ai eu le cas d'un texte bref - que j'ai effacé ce matin - où mon héros invité chez des voisins devait manger une bourguignonne. Or dans ce monde-là la Bourgogne n'existe pas. Mais très franchement, si je vous avais mis le nom d'un plat de viande bouillie dans une casserole, est-ce que vous vous seriez soucié de savoir par quelle circonvolution ce mot a été formé ? "Oui alors à l'époque médiévale le verbe -guignonner- existait dans ce monde pour dire manger (rapport au quignon de pain) mais péjoratif il a disparu juste pas assez à temps pour que lié à bourré (les premières bourguignonnes se faisaient avec du vin) il donne le nom de ce plat." Na.
Autre cas, toujours dans un monde qui n'aime pas beaucoup les références à des lieux du nôtre, je devais choisir un vin quelconque, j'ai choisi un vin blanc et je me suis amusé à prendre du muscat. Ne manquait plus que la région. Et là forcément j'allais droit dans l'invraisemblance, la région de Rivesaltes n'existe pas plus que les Pyrénées et ne correspond même pas à un nom de lieu qu'on pourrait donner à cet univers... j'ai donc anglisé en Saltbank et ça passe, génial. Sauf que j'ai remarqué que j'aurais tout aussi bien pu laissé "Rivesaltes" sans que personne ne le remarque parce qu'au fond, pour un nom de vin, ça aurait aussi bien pu être le vignoble ou l'exploitation. Tandis qu'en changeant le nom, en l'adaptant, j'ai attiré l'attention dessus. Ce n'était pas normal et cela même si c'était tout à fait en accord avec le monde. Vraisemblable mais dérangeant parce que pas très motivé, je voulais juste un lieu de ce monde.
Il faut donc se méfier, si on transforme une expression qui est suffisamment figée pour qu'on se moque complètement de savoir si l'horloge dont elle parle a un lien quelconque avec ce monde alors on attire l'attention dessus et la petite expression anodine se retrouve propulsée au-devant de la scène sans avoir rien demandé à personne.
Réciproquement, si on laisse intacte une expression qui elle est toujours suffisamment dynamique - ou vivante, simplement - pour qu'on se rappelle à quoi elle fait référence alors le lecteur y voit une intention, un clin d'oeil, une intervention de l'auteur et s'il n'en voit pas l'intérêt, c'est condamné sans appel.
Ta réponse est quelque part entre les deux, ensuite ça varie au cas par cas.
Note : si ton texte insiste à tel point sur les horloges - qu'elles n'existent pas - que le lecteur est à l'affût de la moindre occurrence du mot, forcément, il faut éviter l'expression. Il faut même éviter de faire penser à l'expression, sinon le lecteur va la retrouver et y voir un clin d'oeil de l'auteur.
Un soupçon d'étymologie m'a appris que les mots viennent de partout et nulle part et que si nous voulions vraiment faire un monde à part du nôtre, avec un langage cohérent, alors nous écririons dans une langue absolument illisible. La langue même est souvent le plus gros anachronisme du texte. Autant vouloir écrire en ancien français ou en latin de la fantasy.
Il n'y aura guère que les spécialistes qui t'en voudront, ça leur donnera le moyen de se trouver intelligents. Les autres parlent une langue avec des expressions données, on utilise ces expressions. C'est encore mieux si on utilise ces expressions avec une réflexion derrière mais eh, on est amateurs, on fait comme on l'entend.
C'est mon point de vue.
EDIT : La question d'Iggy au début de ce sujet m'intrigue, je vais y chercher une réponse (et voir ce que les autres ont répondu). C'est toujours d'actualité.
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- Krycek
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Cette conclusion me convient parfaitement.Feurnard écrit: La langue même est souvent le plus gros anachronisme du texte.
Je crois que quelque part je connaissais la réponse à ma question, mais je cherchais aussi à savoir si quelqu'un d'autre avait un avis dessus.
Merci donc.
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