Le scénario
- Zarathoustra
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1- Y en a pas, c'est de l'impro totale.
2- A la manière d'un JdR dans lequel je fixe les grandes scènes et dans lequel je vais faire évoluer les personnages. Tout est donc très planifié et cette étape est très importante, même en terme de rédaction. Je note l'ambiance souhaité, les descriptions etc.
3- J'ai une trame qui implique une fin. Mais tout ça est finalement très libre pour ne pas brider l'imagination.
4- J'ai des scènes clés qui sont très précises et le travail d'écriture me permet de les relier entre elles.
5- J'ai ma méthode personnelle et je vous l'explique.
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- Kundïn
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Je devrais mieux plannifier mes récits, la qualité serait bien meilleure... Mais souvent c'est par manque de temps, hélas.
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- Gulix
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En fait, je crois que je suis plus dans le 2, du moins en ce qui concerne les Chroniques de Scarn. Et comme le scénario est plus qu'important de cette oeuvre, je suis légèrement bridé, et c'est pour ça que je bloque depuis pas mal de temps sur la suite.
Pour mes autres récits (Graznik, l'Assassin, Gladiatrice, Et tous périront...), c'est plus de l'impro totale. J'avais une idée de récit, et j'ai tout écrit d'un bloc. La fin est venue d'elle-même.
Mais pour mon prochain texte (après les Chroniques de Scarn), ce sera un mix des deux : j'ai déjà l'univers, les personnages, reste plus qu'à les faire vivre en conjonction, en improvisant !
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- dude
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- Messages : 624
J'ai une trame principale globalement définie avec une fin à peu près fixée. En plus de cela, j'ai plusieurs scènes-clés entre lesquelles j'ai une assez grande marge de manoeuvre pour broder à ma guise.
En fait, avec ma prochaine histoire, je vais essayer d'approfondir et d'étoffer mon intrigue en y incluant le maximum de scènes et d'historiettes qui s'annexeront à la trame principale. Je trouvais que dans L'Ombre de Morrslieb, je n'avais pas assez développé mon histoire (je m'en suis aperçu lors de la réécriture des 4 premiers chapitres) et cette fois-ci, j'essaye de synthétiser mes nombreuses idées en un seul récit plus riche. Mais bon, ça demande du boulot et une bonne organisation pour imbriquer logiquement tous ces éléments!
Mon scénario s'élabore aussi en fonction des personnages. Quand je commence une histoire, certaines scènes prévues à l'origine peuvent ainsi changer ou disparaître car je sens, à mesure que je "pratique" le personnage, que telle ou telle scène ne collent pas au caractère du héros.
Bref, j'essaie d'avoir un cadre qui ne soit pas trop figé pour qu'écrire rete quand même un plaisir, sans toutefois partir dans l'impro totale où le risque de s'égarer est plus grand.
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- Zarathoustra
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- Messages : 2081
Kundïn écrit: Je devrais mieux plannifier mes récits, la qualité serait bien meilleure... Mais souvent c'est par manque de temps, hélas.
Je me demande si justement ce n'est pas faux. Je ne parle pas dans ton cas précis, mais, comme le dit Gulix, à trop planifier on tue l'envie. J'ai moi-même connu ce problème. Cette absence de planification est également une façon de se stimuler. Mais l'éceuil est important sur des récits qui ne sont pas des one shot. On risque de se perdre en route. Je pense que c'est le cas de nombreux récits abandonnés ici ou ailleurs.
En outre, je trouve très excitant de disposer d'une liberté qui permette de faire germer des idées qui n'était pas prévu au départ. Par exemple, la crise de folie d'Allariel n'était pas planifiée, elle est venue comme ça. De même, l'idée du Phoenix qu'elle récupère etc.
Je dirais , au vue de ce qu'on dit, qu'il y a deux types d'idées:
- Celles qui fixent le cadre très précisément et l'influencent durablement. C'est un peu le côté scénario.
- Celles qui ouvrent des parenthèses. Elles ne remettent pas en cause le coeur du récit mais l'enrichissent. La difficulté est de les incorporer de manière logique et utilement au récit. Je pense que ces idées peuvent notamment influencer la psychologie du perso. Elles peuvent parfois basculer dans le premier cas, auquel cas il faut assumer de voir son scénario chambouler si le jeu en vaut la chandelle.
Dans tous les cas, pour réussir un bon récit, je me demande si la clé n'est pas dans le maintien de l'excitation du début au fil de son avancée.
Le point à creuser ensemble sur ce sujet serait d'établir une méthode de planification du récit qui reste stimulante pour l'écriture. Comment pallier aux blocages quand on planifiue tout/trop?
Pour ma part, il y a fréquemment le sentiment qu'écrire telle ou telle scène me parait inutile pour moi-même car je suis plus intéressé par sa suite. Comment rétablir une envie dans me cas présent? Avez-vous vécu cette situation, Comment l'avez-vous sur montée?
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- Ismaël
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- Messages : 57
Concernant le probléme que tu invoque, j'arrive généralement à me brider, même si je m'offre parfois de petits plaisirs.... Tous les affrontements armés dans mon récit étaient tout à fait superflus. Mais si la suite du récit n'en avait pas dépendut, j'aurais décrits des scénes de batailles urbaines à ne plus en finir.....
C'est pour cela que moi, c'est plutot une idée directrice, ajoutée à quelques scénes qui exitent mon imagination.
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- Krycek
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- Messages : 2935
5- J'ai ma méthode personnelle et je vous l'explique.
C'est un mix de tout : j'ai quelques grandes idées, des grandes lignes, les impressions que je veux donner au lecteur, les sentiments que je veux partager et puis je me lance à l'impro pour relier le tout...
Mais mon plus gros problème : je n'ai jamais les fins en tête... JE NE SAIS PAS terminer une histoire.
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- Anonymous
Le tout doit être bien ficelé, je dirais qu'un plan est parfois utile si l'histoire va s'étaler en de nombreux chapitres...
je dirais actuellement un mix du tout; trop carré, celà ne me plait pas, avec un grain de liberté, celà devient plus sympa
LoR
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- Iggy Grunnson
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- Messages : 418
(...)A ce stade du projet, un certain nombre d?idées sont déjà en place : il s?agit donc de les associer au sein d?un tout cohérent. Cette tâche, à bien des égards, ressemble à celle d?un scénariste lors de la conception d?un film ; c?est aussi celle qui pose le plus de problème aux novices. En réalité, le problème est simple : il faut trouver un juste équilibre pour obtenir une trame solide qui vous permettra de rédiger sans encombre, sans que pour autant vous ayez l?impression de brider votre liberté créatrice.
A mes débuts, comme tout le monde je suppose, je me suis passé purement et simplement de plan. Quatre aventuriers arrivent dans un petit village : voilà le début de « La Confrérie du nouvel ordre », et c?est à vrai dire tout ce que je connaissais de l?histoire lorsque j?ai commencé à l?écrire. Le défaut de cette méthode est évident : assez rapidement, les incohérences s?accumulent, certains personnages sont sous-exploités, et, au final, tellement de difficultés narratives imprévues apparaissent qu?il semble bien difficile de mener à bien son récit. C?est sans doute la principale raison pour laquelle en débutant, il est difficile de venir à bout d?un projet : les problèmes de continuité sont une difficulté loin d?être négligeables, et il est bon d?y avoir réfléchi à l?avance.
L?autre excès, par lequel je suis aussi passé, et de planifier le récit de manière trop précise. Les inconvénients de cette méthode sont multiples : en premier lieu, vous bridez votre imagination, puisque toutes les idées que vous pourriez avoir par la suite seront difficiles à insérer dans le récit du fait de la faible marge de man?uvre que vous vous êtes laissé. Le risque de se bloquer, de tuer toute créativité dans l??uf, est bien réel. Le deuxième ? et principal, à vrai dire ? défaut de cette méthode, c?est qu?à la fin, la rédaction à proprement parler du récit devient un simple exercice de dactylographie : il s?agit de mettre en forme un texte qui, pour l?essentiel, a déjà été écrit. Pour cette raison, je considère comme superflue l?écriture de plusieurs plans successifs, chacun plus détaillé que le précédent : il est à mon humble avis préférable de s?en tenir à une esquisse qui pose des solutions face aux principaux n?uds scénaristiques, et qui laisse quand même une marge de liberté pour la phase de l?écriture à proprement parler. Les indications qui portent sur le plan formel (le style, notamment) sont un autre piège, qu?il vaut mieux éviter dans l?absolu.
Pour beaucoup d?auteurs, le fait d?avoir en tête une idée de la manière dont ils vont achever leur récit est capital lors du processus de planification ; et, effectivement, il est important d?avoir une idée, même vague, de la conclusion d?une histoire assez tôt dans sa rédaction afin de ne pas se retrouver dans une impasse. A mon humble avis toutefois, il est important de se laisser une marge de liberté à chaque climax de l?intrigue : car ce sont ces moments là, sans conteste, qui sont les plus significatifs de l?histoire. Lorsque j?ai écrit « Corazon de Oro » par exemple, je n?avais pas idée de la manière dont allait se terminer le face à face Amphitryon/Black Belt Joe, et c?est ce choix, effectué au dernier moment, qui a pour beaucoup déterminé le caractère du héros. Dans l?ensemble, j?essaie décrire les fins les plus émouvantes possibles, et je pense que conserver une certaine spontanéité à ce niveau peut être une solution.
A ce stade là toutefois, il est très important de prendre en compte le lecteur. Posez-vous les bonnes questions : est-ce que par exemple, l?enchaînement entre les différents rebondissements est cohérent, compréhensible ? Le rythme du récit est-il satisfaisant ? Ceci est encore plus vrai pour un récit de fantasy, ou, de manière générale, lorsque vos personnages évoluent dans un univers imaginaire : le lecteur doit avoir suffisamment de repères pour s?y retrouver, il faut s?assurer qu?il a toutes les cartes en main pour comprendre le récit. Le cas échéant, votre histoire ne sera qu?une ?uvre « autiste », qui ne peut être comprise que par son auteur. Encore une fois, il s?agit d?une question d?équilibre : si vous abreuvez trop le lecteur d?informations, si vous soulignez chaque péripétie, vous vous retrouvez dans une espèce d?infantilisation du public, très fréquente dans les films hollywoodiens où même le spectateur le moins attentif est tenu par la main pour ne rien rater de l?histoire, et tant pis pour les autres, qui souffrent de la lourdeur de la narration. En fait, c?est avant tout une question d?exigence intellectuelle vis-à-vis de vos lecteurs, il n?y a pas de solution miracle !
Voilà, c'est tout pour l'instant. Si vous avez des remarques à faire, n'hésitez pas: ça ne pourra qu'enrichir cet article!
Iggy
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- Iliaron
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Je connais ce problème depuis quatre mois, date à laquelle j'ai décidé de réécrire complétement tout mon récit, donc depuis quatre mois je n'ai qu'une envie, écrire la suite de mon précédent récit.Comment rétablir une envie dans me cas présent? Avez-vous vécu cette situation, Comment l'avez-vous sur montée?
Après un mois de réécriture, malgré les encouragements sur le WarFo, j'ai eu envie de tout laisser tomber, car le récit collait un peu trop à l'original. Ensuite je me suis dit que faire ce qu'il me plaisait tout en faisant avancer la scène m'intéressait tout autant, voire plus.
Donc pour pallier le problème d'avoir envie qu'il se passe quelque chose après, j'essaie de prendre plaisir à ce que j'écris au moment présent, et parfois cela accasionne des descriptions que j'avais envie d'essayer en mêlant les cinq sens (mais en rapport avec l'histoire quand même), une ou deux situations un peu "ironiques" du héros pour me rendre du plaisir, un duel car à un moment j'en avais marre d'attendre l'attaque...
En fait il faut adapter ses envies à la situation: par exemple pour le duel, je préparais l'attaque, et je languissais de décrire des scènes de combat intense (manque de pôt, c'est de la filature ), et donc j'ai décrit un duel entre les deux amis pour passer mon temps et m'exercer un chouïa.
De plus, j'essaie aussi de me donner encore plus envie d'écrire la suite, tout en me donnant plus envie d'écrire le moment présent (compliqué ).
Je veux dire que je distille quelques éléments qui auront un impact plus tard, et je m'amuse tout autant à ouvrir de très courtes pistes (avec rencontres et tout ça) pour les refermer dans le moment voulu.
Et puis un peu de self-control en me disant que si je bloque pour écrire maintenant, alors jamais je ne pourrais écrire ce que j'ai envie. essaye, ça marche à coup sûr .
Iliaron
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- Monthy3
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Pour schématiser, c'est ça. J'ai une fin un peu vague, je sais de quoi je veux que mon récit parle, je connais au moins un des persos qui survivra...3- J'ai une trame qui implique une fin. Mais tout ça est finalement très libre pour ne pas brider l'imagination.
Par contre, je trouve ce que dit Iliarion super intéressant : si j'ai bien compris, quand tu veux écrire quelque chose, même si ça ne colle pas directement au récit en cours, tu le fais et tu l'insères dedans ?
C'est vraiment à tenter
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- Eonath
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I have a dream.... Non je déconne.
N'empêche que les rêves me sont en effet extrêmement utiles. J'y pioche des idées spontanées, que je triture jusqu'à en tirer un suc qui me convient à peu près.
De là émergent une ou deux idées dominantes, d'où découle assez rapidement une trame globale, puis une fin. Des grandes lignes, quoi. Le souci, c'est le développement...
Je garde, en règle générale, l'idée qui sous-tend le texte. Par la suite, les événements annexes, voire déclencheurs, sont susceptibles de changer. Je me laisse un peu guider par l'histoire, par les persos, je regarde où ils me mènent ; des fois, c'est assez surprenant
Pour résumer, donc, je suis très brouillonne. Je plaque deux trois idées générales puis je laisse faire.
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- Iliaron
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- Messages : 427
En fait, ça a un rapport direct avec l'histoire quand même, c'est surtout des effets de style par exemple.Par contre, je trouve ce que dit Iliarion super intéressant : si j'ai bien compris, quand tu veux écrire quelque chose, même si ça ne colle pas directement au récit en cours, tu le fais et tu l'insères dedans ?
Par exemple, pour reprendre l'exemple du duel, avant un bataille, il faut se préparer, au lieu de faire une ellipse narrative totale, j'ai aussi décrit un duel, just for fun .
Dès fois, j'ai envie d'écrire quelque chose qui n'a par contre nul rapport direct avec la trame présente. Mais, comme je connais (à peu près^^) mon intrigue, j'ai vu à quel moment ça s'insérerait et j'ai écrit. Certes après il faut absolument adapter, mais au moins, l'idée que l'on aura eu sur le moment et que l'on aurait oublié au moment adéquate, on l'a conservé ) )
En clair, pour résumer, quand on a un désir d'écrire quelque chose, on réfléchis quand même si en le modifiant un peu, ça pourrait rentrer de suite dans le texte, sinon on l'écrit quand même, juste un squelette d'histoire si l'idée est au niveau de l'intrigue, et si c'est au niveau de figures de styles, de phrases qui ont un fort poids... on les écrit (au niveau des descriptions, ça peut vraiment servir )
Edit (content que le forum prenne une telle vie que des messages soient apparus au niveau de nos réponses )
J'avais suivi cette idée pour mon début de récit, et ça a un fort avantage: l'histoire nous plaît, car si au début on a envie de modifier l'intrigue, on le fait, et les personnages se forment d'une manière qui nous plaît.Pour résumer, donc, je suis très brouillonne.
Par contre, il y a tant d'incohérences qu'à mon avis il faut après réécrire, ou du moins modifier deux trois choses (souvent l'intro, car en relisant, on remarque que les personnages ont vraiment évolués )
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- Eonath
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D'où l'utilité des petits carnets qu'on emmène partout avec soi... Comme ça, dès qu'une idée émerge, une idée de style, un "squelette de scène", on perd pas de temps, on griffonne, et voilà !
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- Krycek
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Mais je n'utilise pas de carnets, j'ai l'habitude d'écrire les cours chiants au criterium et de les gommer pour écrire des idées quand il m'en vient... de ce fait je suis sûr d'avoir de quoi écrire sous la main !
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- Zarathoustra
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Par contre, j'ai déjà essayé l'écriture automatique. Ca créée des trucs parfois très surprenant et il m'est arrivé de glisser des phrases dans des récits structurés pour leur donner un côté poétique.
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- Krycek
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En fait les rêves que j'exploite sont en général les plus tristes que je destine à Pandemonium (vlà le coup de pub pour le récit !!!).
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