Merry christmas kundïnesque

Allez, pour me faire pardonner d'avoir envoyé si tard mon récit pour la MAJ, je vous mets ce petit texte rigolo de Noël, que j'ai eu la honte de composer à un moment perdu. Je dois vous avertir cependant que 95% du texte n'est pas de moi : il s'agit d'un poème d'un certain Edgar traduit par un certain Charles.


Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d'une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma
chambre.
«C'est quelque visiteur, - murmurai-je, - qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n'est que cela et rien de plus.»
Ah! distinctement je me souviens que c'était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie.
Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques, inconnues pour moi jusqu'à ce jour ; si bien qu'enfin pour apaiser le battement de mon coeur, je me dressai, répétant: «C'est quelque visiteur attardé sollicitant l'entrée à la porte de ma chambre ; - c'est cela même, et rien de plus.»
Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N'hésitant donc pas plus longtemps : «Monsieur, dis-je, ou madame, en vérité, j'implore votre pardon ; mais le fait est que je sommeillais et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu frapper à la porte de ma chambre, qu'à peine étais-je certain de vous avoir entendu.» Et alors j'ouvris la porte toute grande ; - les ténèbres, et rien de plus.
Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme incendiée, je pris au mur mon grand tromblon, puis j'entendis bientôt un coup un peu plus fort que le premier, et qui venait de la cheminée. «Sûrement, - dis-je, - sûrement, il y a quelque chose sur le toit ; voyons donc ce que c'est, et explorons ce mystère. Laissons mon coeur se calmer un instant, et explorons ce mystère; - c'est le vent, et rien de plus.»

Et soudain, tel un diable rouge surgi des flammes de l'enfer, un bonhomme hideux, bedonnant, à la barbe hirsute et tout vetu d'hermine tomba dans l'atre et rugit de toute ses forces.

"OH OH OH, JOYEUX NOEL A TOUS !"

Je fis feu de mon tromblon, fou d'épouvante, atteignant le monstre en plein visage. Et tandis que sa cervelle se répandait sur le parquet, j'allai chercher ma pelle et entrepris de creuser un trou dans le jardin pour l'inhumer prestement, lui, son manteau d'hermine et sa hotte remplie de joujoux démoniaques. Bon débarras.

[size=75:3h409ekm]Plus ou moins pompé sur "Le Corbeau" d'Edgar Poe, évidemment... (Traduction Charles Baudelaire) [/size]

Hé, hé!
ça m'a fait bien rire! Tu n'as pas honte de faire ça au petit papa noël? A mon avis, il aurait dû finir brûlé dans la cheminée plutôt qu'enterré... Enfin, les coups et les douleurs
Sinon, ton texte me rappelle un épisode des Simpsons qui reprenait cette histoire avec Homer et Bart en corbeau...

Sympathique tout ça.

Et c'est ainsi que depuis ce jour, les gens sont obligés d'aller acheter des cadeaux parceque le Père Noël ne vient plus les visiter la nuit du 25 décembre...

En plus, pour un nain, ne pas respecter quelqu'un avec une si belle barbe.