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Souvenirs - la machine à chocolats
Le roi et le mendiant
Écrire
La mort
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- Leagend7381
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Chapitre un : la machine à chocolats
C'est étrange. Un petit événement qui se passe, apparemment sans importance, et tous vos souvenirs les plus enfouis affluent en vous tel un torrent.
J'ai deux ou trois ans à cette époque. Il fait nuit noire, pas d'étoile dans le ciel, pas de lune ; juste la lumière d'un néon bleu tirant sur le violet qui émet un léger bourdonnement, répandant une atmosphère rassurante.
Maman me tends une petite piécette que je saisit entre mes doigts. Je me dirige vers la "machine à chocolat" pour glisser le petit cercle de métal dans la fente et elle l'avale en produisant un tintement métallique. L'écran s'allume et je clique sur le bouton du chocolat chaud. La machine vrombit, un gobelet tombe et le liquide chaud se déverse lentement dans le verre jusqu'à ce qu'il soit plein à ras bord.
Je saisit le gobelet a deux mains et prends garde de ne pas le renverser. Il me brûle légèrement les doigts mais ce n'est pas grave : j'ai froid. J'arrive devant la haute table ronde où est assise maman. Je pousse le gobelet sur la table du bout des doigts et me hisse sur le grand tabouret de métal qui se trouve juste à côté de moi.
Autours, des gens parlent, certains tous bas, certains tout haut, certains rient, certains pleurent, cernaient ne disent simplement rien, certain avec des cernes noires sous les yeux et d’autres qui semblent aussi frais que s'ils venaient de prendre une douche froide. Tout ce monde...
Je me brûle la langue avec mon chocolat et grimace. Je repose le verre et attends que la douleur passe, puis je bois à nouveau, plus lentement cette fois.
Quelques minutes après, maman se lève et me demande de finir mon chocolat car on a encore beaucoup de route à faire, et qu'il est déjà minuit.
J'aime bien cette atmosphère. Cette sensation de n'être qu'observateur de ses actions, de ne pas être en soi. J'ai l'impression de me voir, de haut, de n'être qu'une simple conscience douée de vue qui épie le corps d’où elle proviens, qui, lui, continue sa vie comme si de rien n'était. Cette sensation que je n'ai pas à réfléchir, que tout est machinalement fait sans que j'aie besoin de le vouloir, que mon corps réponds aux appels et aux besoins sans mon aide, d'être un somnambule éveillé, en quelques sorte.
Aujourd'hui, je prends conscience de la complexité de notre intellect, et cet état d'esprit m'émerveille. Je me demande encore comment nous pouvons commander notre corps inconsciemment. C'est merveilleux.
Je sort, la main dans la main de maman, et on monte dans la voiture. Elle résiste mais finit par démarrer, et ses phares s'allument dans la nuit, perçant l’opacité noirâtre des ténèbres. Non loin, les voitures passent follement, n'émettant qu'un faible sifflement, comme un souffle qui passe imperceptiblement devant moi, c'est merveilleux.
La voiture avance et le paysage commence à défiler à folle allure sous mes yeux, on est partit.La voiture glisse en silence dans les ténèbres de la nuit. Je pose ma tête sur le doux oreiller, et je m'endors.
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- Leagend7381
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Il était autrefois
Notez qu'il n'est plus
Un bine puissant rois
Empli de maintes vertus
Riche, aisé, au magnifique palais
Entouré de sa cour comme un pan de ses plumes
Faisant bien la roue de ses riches en costumes
Et pourtant, il les trouvai laids.
Ils étaient fats, grossiers, mal faits
Simplement utiles à titre de bêtes de trait
Tirant simplement le carrosse doré
Exhibant la puissance de sa lèse majesté
Et cependant ce n'était à juste titre
Garçon bien élevés et femmes magnifiques
Ils n'avaient comme défaut que d'être plus petit
De ne pas être rois mais d'être nobles aguerris
Et c'est cette injustice qui lui porta préjudice.
Un jour le grand palais brûla.
Emportant argent et biens dans ses flammes d’effroi
Et le rois qui était avant si grand et si fier
Se retrouva sas le sous, à s’asseoir par terre.
"Que vais-je devenir, que vais-je donc pouvoir faire?
Pourquoi me punie tu hô dieu des enfers?
Que t'a donc fait ma noble maison
Pour qu'en ma vie tu insinue ton poison?"
Nulle réponse ne vint.
Le rois dût alors chercher un logis
Une noble maison ou passer la nuit
Mais comme réponse il n'eut que ceci:
"Hô humble rois, vous voilà dépité.
Quel grand malheur que votre palais eut brûlé!
Mais voyez vous je ne donne pas logis
Aux bien mauvais rois me maltraitant ainsi.
J'ai dût pendant tant d'années faire le dos rond où m’aplatir
Excusez moi aujourd'hui de ne faire qu'en rire!
Le rois partit donc à la rencontre du peuple
Espérant ainsi gagner son humble pitié
Mais nulle ne voulut de ce rois ayant tant châtié
Méprisant ces bas hommes sans aucuns regrets
Médisant de leurs fil et avalant leur monnaie
Ils le chassèrent même avec grands cris de joie
Souhaitant que jamais nul plus ne le voie
Et il s'en remis donc au pauvre mendiant.
Celui-ci accepta bien que sans grande joie
Le logeant comme il pût sous son petit toit
Et pendant la nuit le rois pensa:
"Je crois qu'il est vrais que malgré la grandeur
Il est en ce monde un certain besoin
Que d'avoir avec soi en un ami certain
Un plus petit que soit, je le prouve en cette heure".
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- Leagend7381
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Écrire, une passion mais aussi une labeur, a la fois dure et simple, a la fois fatigante et amusante.
Écrire, une envie qui s'éveille au plus profonds de notre être pour ceux qui savent l'apprécier, une envie de perfection pure, une fierté, également.
Écrire, un besoin, une sorte d'énergie, d'excitation qui vous parcours le corps, le faisant légèrement trembler, éveillant en vous vous des sensations jusqu'à lors inconnues. Une envie de reconnaissance, l'envie d'être lut, l'envie de s'exprimer au travers d'un morceau de papier.
Écrire, l'envie de laisser place à son imagination, de mètre en marche les rouages complexes de notre intellect, l'envie d'être maître de son univers, de tracer nos rêves à l'encre sur un morceau de papier, l'envie d'être libre et de partager cette liberté, l'envie de réveiller les esprits pour leurs donner un regard autre que le leurs sur le monde, de leur en montrer le bien et le mal, l'envie de partager.
Alors même que j’écris, une frénésie étrange s'empare de mes membres, je tape légèrement plus fort sur les touches de mon clavier, mes muscles se tendent, se resserrent, une chaleur parcours mon être tout entier, je me sent bien. Je n'ai plus froid, je n'ai plus mal, j’ai l'étrange impression de flotter dans les airs, de n'être plus qu'une simple conscience s'exprimant au travers d'un écrit.
Ma gorge se noue légèrement, ma jambe droite tremble, mon esprit réfléchit à une vitesse folle, les mots coulent, lettres par lettres, rependant leur flots de beauté sur mon petit écran.
Je m'exprime.
Je sent que mes écrits ne sont pas que des écrits, qu'ils sont vivants, que je suis, moi même, là, sur le petit cadre lumineux où se dessinent petit à petit des mots représentant ma personnalité, représentant ma pensée.
Qu'est-ce qui m’empêche, là d'aller crier ce même texte sur une place publique afin de me faire connaître, de rencontrer d'autres personnes ayant la même façon de penser, de croire et d’espérer.
Qu'est-ce qui m'empêche actuellement d'aller voir mon voisin de table, lui demander qui il est, ce qu'il est, ce qu'il aurait voulut être ou faire. Qu'est-ce qui fait que l'on se croise simplement dans la rue, sans savoir combien on gagnerait à se connaître, combien ce serait enrichissant de pouvoir briser cette barrière de « convention ».
L'écriture nous permet de faire cela, sans honte, sans peurs, elle est un outil à la compréhension, à la rencontre. Elle nous permet de lier nos pensées dans un même but, de tirer le meilleur de nous même, elle nous permet de nous réunir.
L'écrit est peut être la source même de la pensée, inventé par la pensée elle même.
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- Leagend7381
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Ceci est un texte brut, une pensée peût être un peut tordue qui m'es passée par la tête, mais qui éveille en moi un frisson tel que j'ai eut envie de l'écrire:
L'avez vous déjà croisée, elle dans son sombre manteau de ténèbres, dans sa fausse enveloppe charnelle, la mort ?
Vous à-elle déjà frôlée, avez vous déjà senti son souffle glacé parcourir de frissons votre être tout entier. L'avez vous déjà côtoyée, lui avez vous déjà parlé, l'avez vous déjà vu saisir goulûment sa proie, en aspirer l'âme, l'essence même de la vie, la moindre particule d’énergie circulant dans son corps fébrile pour ne laisser qu'un tas de chaire molle a peine soutenue par ses os ?
Savez vous ce qu'il y a après la mort ?
Certains croient, espèrent, imagine une vie céleste après que tout soit fini, après que les dernières lueurs du monde terrestre aient disparues, que c'est un rideau de noirceur qui se lève soudain pour laisser place au Paradis, que l'on imagine de blanc et d'or, lieu où nulle contrainte n'existe.
Et je les comprends. Ce n'est qu'une façon de penser, qu'une façon de croire. Et peut être même que la science est un tas de balivernes fausses mais exploitables, que tout est sous la direction d'un dieux unique.
D'autres pensent qu'après, il n'y a rien. Que la mort viens vous prendre pour vous emmener en un lieux où la pensée n'est plus, que tout en notre être n'est que réactions sur réactions, un complexe système, comme on l'appelle : le système nerveux, et que la mort signifie l’arrêt de ces systèmes.
Et cela peut faire peur. Sombrer dans l'oubli, ne plus être, se dire que l'on nous pleurera un an, peut être deux ou plus, mais qu'au final, nous serons oubliés, bien qu'encore enfoui dans les cœurs de nos pairs, que nous ne seront plus qu'au travers de vagues souvenirs qui disparaîtront, de quelques monuments et ouvrages pour les plus chanceux, pour ceux qui ont marqués l’humanité.
La vie est un cercle sans fin qui tourne sans cesse, fruit du hasard, et la mort est l'entité qui boucle le cercle, qui laisse la place aux générations suivantes. La mort est l'essence même de la vie et la vie l’essence même de la mort. Il faut une fin à tout, dit dont, comme il en faut un début.
Cela me fait peur, cette petite gomme qui vient brusquement effacer votre identité, ce que vous êtes, vos secrets, vos émotions, vos souvenirs ; et ce pour ne laisser qu'une trace fébrile au travers de l'esprit des autres, et ce pour ne laisser que ce que vous avez accomplit derrière vous.
La mort...
Le mystère...
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- Leagend7381
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Wow.
Déjà, avoir des souvenirs à l'âge de trois ans, wow. Mais passons.
Le texte est bien construit -- et bien court -- avec une floraison de détails sans déséquilibre.
La plupart du temps, les débutants qui décrivent en font "trop". Un tas d'adjectifs, un véritable empilement. Ici, tu te contentes de décrire ce qui est. Simple exemple, tu ne passes pas mille ans à décrire la machine. "L'écran s'allume" alors que juste avant tu décrivais le tintement métallique.
C'est de la bonne description.
À noter qu'en milieu de texte, dans le paragraphe qui finit par "tout ce monde..." je me suis dit qu'il était arrivé quelque chose. Quelques personnes qui pleurent, des cernes noires... une scène de restoroute mais ça m'a fait penser à l'ambiance des abris civils.
Eh.
Du coup je suppose qu'il n'y a pas grand-chose à dire. Il n'y a pas d'enjeu, pas d'histoire, c'est juste un souvenir. Mais c'est bien raconté, on peut se figurer la scène.
Alors moi, ça me va.
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- Leagend7381
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Un jour d'automne:
Que me rapelle ce beau souvenir
Magnifiques monts aux milles soupirs
Verdure orangée en ce jour d'automne
Milles feuilles tombées sous mes pas résonnent.
Hô douce et belle vie
Hô beauté infinie
De ses grandes paroirs de pierre
De ses grands monts rouges d'éther
Monte ces magnifiques chants
Hô chante la pierre
Un magnifique ciel aux couleurs orangées
Un splendide soleil aux lueurs embrasées
Rougissant falaises, arbres et tout ce qui pousse
Illuminant ce monde d'une chaleur douce
Nulle peine, nulle langueur en ces lieux
Mon âme semble légère, s'élevant vers les cieux
Hô, seigneur, quel est ce divin endroit,
Ce paradis terrestre aux milles monts d'émoi?
Soupirs, soupirs, soupirs encore
En cette douce nuit, du rêve je viens d'éclore.
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