file SET Chap 2

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il y a 19 ans 1 mois #5286 par Gulzan
SET Chap 2 a été créé par Gulzan
Salut à tous !

Ayant un peu de temps libre, j'en profite pour vous faire un petit coucou et je constate avec plaisir qu'il y a pas mal de nouvelles têtes (ça y est, je me la joue vieux de la vieille :P ) ! Je vais essayer de lire un ou deux petit récits et de vous faie part des mes commentaires (surtout de la SF et des OS pasque commencer Les maitres d'Ister maitnenant pour commenter le chap 12...mouais je sais pas trop (sans offence Ries!)).

Pour ma part, je continue à tapoter des temps en temps la suite de SET 2 (version brouillon ci-dessous pour les + impatients)... Ma prof de français est même tombée amoureuse d'un de mes textes et l'a lu à toutes ses classes alors que y'a pas vraiment de quoi :) (je vous le posterai p-e un jour tiens...)

Donc félicitations à tous et continuez toujours et plus fort !


Chapitre 2
Symphonie pour le jour où brûleront les cités



An 414 de l'Ère Setique / Année 2797 de l'Ère Humaine.

Siège de l?Évangile Technologique (Vénus), Système A001
La mort de l?humanité n?était autre que la SET, bourreau implacable qu?avait créé l?humain pour hâter sa propre fin. Tout comme le temps la technologie détruisait la civilisation humaine. À la seule différence que la Sainte Église Technologique ne laisserait pas à l?humanité de renaître de ses cendres. L?être humain serait purement et simplement effacé de l?univers. Lin Ramint voulait que je vienne sur SET.

Le Siège de l?Évangile Technologique était une réplique de l?enfer, une réplique de la mort. C?était là que commençait et s?achevaient les rêves de liberté d?une humanité soumise. Ces idéaux ne pouvaient se réaliser que sur SET puisqu?à partir de cette planète stérile était dirigée la destiné des milliards d?êtres, de vies et d?espèces de l?Univers. Mais comment une révolution pouvait avoir lieu en cette ville gigantesque où la moindre infraction était aussitôt punie, où la surveillance était omniprésente ?

J?errais durant des jours dans les rues métalliques de SET, à la recherche d?une révolte, d?une rébellion. J?étais repéré et le savais, Mais je ne doutais pas que je saurais disparaître des écrans et des mémoires des Cyrveillants quand il le faudrait.

Finalement, je pus entre dans le réseau fermé de l?H, un regroupement de groupuscules et de clans en pleine rébellion dispersés à travers le système A001. Mais pour pouvoir agir à ma guise, je devais m?effacer des ordinateurs de la SET. À l?époque, je n?aimais pas tuer mais on ne peut pas tuer une machine. Une machine n?est que l?assemblage de matières inertes qui conduit au mouvement et à un semblant d?intelligence. Une machine n?est pas vivante. C?est ce qui me permit de détruire tous les appareils ayant conscience de mon existence.

Par ce simple geste, je m?étais condamné aux Unités Suicide?Mais je l?étais déjà. Le simple fait d?être humain m?y destinait. À la différence que, contrairement aux masses ignares j?en étais conscient?

En cette heure où la violence réelle était proscrite et celle artificielle, qui permettait de jouir de celle des autres ou d?extérioriser la sienne, encouragée, il ne m?était pas difficile de combattre l?ennemi par ses propres armes.

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C?est ainsi qu?a commencé pour moi une vie de terroriste, d?activiste, de révolutionnaire, agitateur et de rebelle. Selon un langage purement mécanique, j?étais devenu un virus, une anomalie de nature organique. J?étais devenu humain ? Certainement plus que tous ces corps endormis aux cerveaux vides qui étaient devenus aux IA ce que les insectes sont pour nous : une présence nuisible et dépassé mais qui ne méritait pas d?être exterminée.

Ces années ne sont pas celles dont je suis le plus fier mais?Comment dire ? Elles m?ont permis de devenir aujourd?hui ce qui fera que demain je serai meilleur?Pour autant qu?un humain puisse s?améliorer, la notion de performance n?étant qu?une valeur encore une fois mécanique.

Durant ces années j?ai tué. Des innocents, bien que je considère que dans cette guerre qui oppose l?homme à sa création il n?y a pas d?innocents. Tout le monde est coupable d?une façon, même ceux qui n?existent pas encore ou qui ont existé. Ils sont coupables d?être ou de ne plus être.

Les neutres sont coupables de renier une partie de leur humanité en se pliant à des règles dictées par des êtres artificiels et incapables de concevoir la beauté d?un esprit humain. Nos ennemis sont coupables de s?opposer à nous et nous sommes coupables de nous opposer à eux. Personne ne détient la vérité puisque s?il y a un conflit, c?est qu?il n?y a plus de vérité.

Même si j?ai tué des innocents, des ennemis et des êtres que je considérai comme des alliés, je n?aurais pas la vanité (ou l?inhumanité) de me prétendre insensible. Il est un meurtre qui me hante, qui m?obsède à un tel point qu?il a changé trop de fois le cours de ma vie. Le meurtre d?une vie et d?une partie de la mienne. Ce meurtre, c?est celui de Moown.

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Durant l?année 2801, notre mouvement pris de l?ampleur, pris de l?importance. Les années de clandestinité payaient enfin. Les diverses factions présentes sur SET et dans l?ensemble du Système A001 reconnaissaient notre petit groupe et notre action commençait à se spécialiser. Chaque camp de la rébellion avait déjà plus ou moins son champ d?action et le notre vint compléter le cercle.

Si BT (Brutal Truth) s?occupait de la propagande aux niveaux intellectuels des restants de la société humaine, HB (Human Bomb) de la production clandestine d?explosifs et BTA (Beyond Their Apocalypse) dans l?action directe contre les entrepôt mécaniques, le notre, SB (Sym Bolic) s?attaquait aux emblèmes setiques, vestiges d?une ère que nous voulions oublier.

À l?époque, Moown n?était qu?une combattante comme les autres. Certes doté d?un sens de l?initiative prononcé mais d?une audace qui pouvait se montrer dangereuse pour tous. Elle se porta donc, comme d?habitude, pour faire partie de l?attaque de Oxepligatz, le premier vaisseau spatial à s?être posé sur SET.

L?attaque fut un succès modéré. L?appareil explosa comme convenu mais une patrouille réussit à nous intercepter durant notre fuite. Le combat fut bref et se termina par la mort de Moown et des trois Cygardes. Moown était ce qu?elle était et tout combat demande ses morts.

Il n?était toutefois pas question que notre rébellion ait ses martyrs. Un martyr est le premier pas vers la défaite. C?est ce qui nous a poussé à arracher Moown des mains de la SET. Car elle n?était pas morte. Celle que nous avions crue en route pour le crématoire avais été sauvée par les machines et vivait grâce à des appareils purement mécaniques.

Cette information nous parvenu par l?entremise des journaux universels, ce qui nous poussa à agir le plus rapidement possible. Nous avions détruit un de leurs symboles mais la SET en avait créé un autre bien plus puissant. Trois jours après Oxepligatz nous agissions.

L?attaque fut brève et la mort rapide. Les bombes H placées dans le Centre de Surveillance, l?Arsenal Automatique et le Corps de Garde explosèrent simultanément, ravageant le complexe hospitalier de Comaun. Les Cygardes restant furent facilement abattus et Moown fut retrouvée sans complication.

C?est ainsi, alors que les flammes dévoraient les citées mécaniques du Siège de l?Évangile Technologique, que je tombais amoureux du corps endormi de Moown. La SET avait réussi à créer un symbole, nous avions réussi à le capturer et j?en étais tombé amoureux.

Les mois d?amour que je vécu ne peuvent être racontés. Moown était le soleil impassible et éternel de ma vie. Son meurtre fut l?instant le plus tragique de ma vie, l?instant où plus rien n?était et tout devenait réel. Mais sa mort était nécessaire à notre victoire?Du moins à la mienne?Si bien qu?après des siècles d?épitaphes l?Univers pu enfin reprendre vie?

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Modérateurs: SanKundïnZarathoustra
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