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Chapitre 1 / Partie 5 : Il s’appelle…

[Zaleth]    Mal-dé-ar.
[Maldéar]    ...
[  Bat  ]    Non mais vas-y Zaleth, comme ça se sera fait et on sera débarrassés.
[  Serf  ]    Vous êtes fous ? C’est le chevalier Cuvier, le frère du seigneur Arges de l’Elebren, le plus puissant des chevaliers en ces terres !
[  Bat  ]    Super ! Un ivrogne en boîte de conserves sur son canasson !
[Zaleth]    Je peux savoir pourquoi mes catapultes ne sont pas en train de pilonner la muraille ?
[  Bat  ]    Parce que t’as un défi à gagner, tiens donc.
[Zaleth]    Catapultes. Murs. Maintenant.
[  Bat  ]    Attends, tu ne vas quand même pas-

Il va se gêner.

[Couette]    Ouais ! Les pierres elles volent de partout !
[Zaleth]    Les murs sont encore debout ! Rechargez !
[Régiment]    Avec quoi ? Y avait qu’une pierre par catapulte !
[  Bat  ]    Eh, c’était à Skruik de trouver les munitions.

SBAF

[Skruik]    Mais je suis même pas là !
[Zaleth]    Vous allez me trouver des pierres et me faire tomber ce mur !
[  Bat  ]    Laisse tomber, on balaie ce chevalier et c’est marre.
[Zaleth]    Je sais ! On met les moutons sur les catapultes et on balance notre cavalerie de l’autre côté !
[  Bat  ]    Zaleth...
[Zaleth]    Aide de camp, j’ai besoin d’un plan !
[  Serf  ]    On fuit.
[  Bat  ]    Zaleth.
[Zaleth]    Le soleil va bientôt se coucher.
[  Bat  ]    Zaleth !

Zaleth.

[Soldat]    Dites, avant que vous ne m’enfonciez cette hache dans le crâne, je viens de la part du chevalier Cuvier qui s’impatiente. Et puis si vous pouviez arrêter de balancer des pierres...
[  Serf  ]    On n’a plus de munitions de toute façon.
[  Bat  ]    Serf, sérieux, t’es de quel côté à la fin ?!
[Soldat]    Enfin bref, vous allez le faire ce combat de champions ?
[  Bat  ]    Demandez ça à- Zaleth mais t’es passé où !
[Zaleth]    Et voilà, battu, on passe à la suite !
[Skruik]    Au secours ! Il m’oblige à jouer aux cartes avec lui !
[  Bat  ]    J’y crois pas, il s’est planqué avec Skruik !

SBAF

[Skruik]    Arrêtez de dire mon nom !
[  Serf  ]    Écoutez, il n’y a aucune honte à avoir peur du chevalier Cuvier.
[Zaleth]    Mais dans ce cas on va le faire, ce combat de champions !
[  Bat  ]    Eh bah voilà !
[Zaleth]    Bonne chance, mon fidèle compagnon ! Fais en sorte d’en avoir fini rapidement, Skruik est un piètre joueur.
[  Serf  ]    Attendez pourquoi moi ?! Pourquoi pas Ulmond ?
[  Bat  ]    Bat, petit, Bat, et c’est pas mon rôle, moi je suis là pour la figuration.
[  Serf  ]    Mais enfin je ne sais même pas me battre !
[Zaleth]    Absurde, tu es mon fidèle compagnon et aide de camp, plier un chevalier tient de la routine !
[  Serf  ]    Il va me tuer !
[Zaleth]    Il te suffira de ne pas mourir.
[  Serf  ]    Il a une épée, une armure, une monture de guerre !
[Zaleth]    Tu as un nom, un titre et ma sympathie.
[  Bat  ]    Allez Zaleth, arrête de le charrier et vas le faire toi.
[Zaleth]    Je suis sérieux.
[  Bat  ]    T’es pas sérieux ?

Il est sérieux.

[  Bat  ]    C’est pas sérieux ?
[  Serf  ]    Il est sérieux.
[Skruik]    Vous pouvez sortir de ma cachette maintenant ?
[Zaleth]    Pendant que tu te charges de cette formalité, Bat et moi allons trouver des pierres, surtout Bat parce que je ne suis pas tout à fait d’humeur à déplacer des montagnes.
[  Bat  ]    Ah j’ai de nouveau le droit de-

Non.

[  Serf  ]    Attendez, attendez... vu que c’est ma première fois, vous pourriez juste me montrer comment faire ?
[Zaleth]    Euh non.
[  Serf  ]    Allez quoi, vite fait, que je puisse voir ! Vous devez bien ça à votre fidèle compagnon !
[  Bat  ]    Comme quoi être fidèle compagnon a ses avantages !
[Zaleth]    Vous voulez vraiment que j’aille me ridiculiser face à lui.
[  Bat  ]    Non mais tu l’accostes, tu le sbaffes et on n’en parle plus.
[  Serf  ]    Plus jamais, promis.
[Skruik]    C’est ça, gniark, plus jamais jamais !
[Soldat]    Dites, le régiment, où ils sont passés tous ?
[Régiment]    Dans le trou là-bas, enfin on croit.
[Soldat]    Et vous pourriez arrêter de parler tous en même temps on comprend rien.
[Régiment]    C’est parce qu’on manque d’entraînement.
[Soldats]    Ouais, soldat, t’es bête, ça s’apprend ce genre de choses !
[Soldat]    Ah bah tant qu’à ça...
[Couette]    Les voilà !
[Zaleth]    Eh, toi, le chevalier truc. Dégage.
[Cuvier]    Enfin. J’ai failli attendre.
[Zaleth]    Mettons les choses au clair, t’es juste un obstacle de plus sur la longue liste d’obstacles qui m’empêchent de tuer l’Arme-
[ Tous ]    L’arme secrète !
[Zaleth]    L’autre ! tu es sur mon chemin et ça m’énerve, si tu ne t’écartes pas dans deux secondes je te pulvérise.
[  Bat  ]    Il veut dire littéralement !

SB- ah non tiens.

[Zaleth]    Comment ? Tu as paré mon coup ?
[Cuvier]    Parce que j’ai un nom et que tu ne m’as pas donné le tien.
[Zaleth]    Pas besoin ! J’ai dix catapultes pour te réduire au silence !
[Cuvier]    J’ai mes murailles couvertes d’archers.
[  Serf  ]    Ah mais oui, y en a une haie !
[Zaleth]    J’ai une cavalerie d’élite !
[Cuvier]    J’en ai deux.
[Zaleth]    J’ai... j’ai... pas grand-chose en fait... j’ai mes poings !
[Cuvier]    J’ai une épée.
[  Serf  ]    ça va mal ! Qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’on peut faire ?
[  Bat  ]    On charge !
[Couette]    Ouais !
[Régiment]    Ouais !
[Soldats]    Ils font pleuvoir les pierres ! Faites grêler les flèches !
[  Serf  ]    Je croyais qu’on n’avait plus de munitions !
[  Bat  ]    On s’en fiche ! Chaaaaaarge !
[Zaleth]    Maintenant y en a marre !

SBAF

[Zaleth]    ça c’est pour ton cheval !
[Soldat]    Le seigneur Cuvier est démonté !
[Soldats]    On charge !
[  Bat  ]    Mais ils nous chargent ces sagouins !

SBAF

[Zaleth]    ça c’est pour ton casque !
[Cuvier]    Et ça c’est pour avoir attaqué l’Elebren.
[  Serf  ]    Zaleth !
[  Bat  ]    Zaleth !
[Régiment]    Zaleth !
[Couette]    Monsieur général !
[Cuvier]    Zaleth ?

Zaleth.

[Soldats]    Victoire !
[Zaleth]    Pas si vite !
[Soldats]    Et mince.
[Zaleth]    Tu pensais pouvoir m’abattre avec un coup aussi simple ?
[Cuvier]    Je t’ai frappé en plein front avec le tranchant de l’épée.
[Zaleth]    Sauf que je t’ai sbaffé, et deux fois, et nous sommes en pleine mêlée ! Dans ta déroute, tu ne m’as qu’égratigné.
[Cuvier]    Non mais c’est quoi ces foutaises.
[Zaleth]    Je suis Zaleth, comte de Goten, foudre du ciel ! J’épice mes plats avec de la poudre de dragon ! Je dicte ma loi sur les champs de bataille ! Faut-il que l’Elebren tout entier soit en flammes pour qu’on se rappelle de moi ? Tu n’es même pas l’ombre d’un début d’adversaire, tu n’es qu’une distraction, une figure passagère dans l’ensemble de mes victoires ! Et puisque tu t’entêtes à ne pas me répondre et à dormir par terre pendant que ton cheval te traîne à la force des dents par le gorget, je m’en vais expliquer à ton frère ma manière de penser !
[Arges]    Ce n’est pas la peine, je suis là.
[Zaleth]    Te voilà enfin ! Allez les gars, on le fume !
[Arges]    Ce sera difficile, je vous ai encerclés.
[Régiment]    On n’a rien pu faire.
[  Serf  ]    On aurait pu fuir.
[  Bat  ]    Rendez-moi ma hache ou je fais un malheur.
[Couette]    C’était un super combat ! On peut le refaire ?
[Régiment]    Ah oui quand même, beau combat de champions, général.
[Zaleth]    Traître, tu as donc défait mon troisième régiment !
[Arges]    Les villageois de Delémont.
[Soldats]    C’était ce qu’on s’évertu- pardon.
[Arges]    Ainsi que leurs enfants sur des moutons.
[Zaleth]    Pour toi peut-être, mais moi je vois la fine fleur de la chevalerie d’élite de l’Elebren !
[Arges]    Je comprends à présent, tu veux dire que nous nous sommes relâchés en ces temps de paix et que les enfants qui représentent notre avenir, face aux défis qu’ils devront relever, nous surpasseront, qu’en la jeunesse réside encore le feu de la chevalerie.
[Zaleth]    Mais qu’est-ce que vous avez tous ? Je te dis qu’ils vont te rétamer ta face !
[Couette]    Ouais !
[Arges]    Alors vous devez être Zaleth, comte de Goten.
[  Serf  ]    C’est facile de dire ça après qu’il se soit présenté.
[Arges]    Vous avez remporté le combat de champions. L’Elebren se rend, vous avez gagné.

De quoi ? Seconde seconde, il a jamais été question de-

[  Bat  ]    Pas trop tôt ! Et toi passe-moi cette hache, tu pourrais te blesser !
[Couette]    Ouais, on a gagné !

Bande de...

[Zaleth]    Et maintenant tu vas lever l’interdit sur Four’tout, qu’on puisse y acheter notre armée !
[Arges]    Soit, mais sachez que Four’tout vous a trompé, comte. Le marché a été recruté par un mystérieux très méchant dans un but totalement obscur et incohérent, j’en ai bien peur.
[  Bat  ]    Tous ceux qui ne l’ont pas vu venir, levez le bras. Et mince.
[  Serf  ]    Donc... on vous a attaqué pour rien ?
[Skruik]    On a cooooooomplètement perdu notre temps !
[Zaleth]    CETTE FOIS VA Y AVOIR DES MORTS !

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