Les membres de l’escadrille FCS 229, plus connue sous le nom des "Parias".
Paria Leader : Officier TAC
Paria Deux : Officier TAC
Paria Trois Major Prishka "Isatis" Thörnalen
Paria Quatre : Officier TAC
Paria Cinq Major Mikaël "Corsaire" Lodael
Paria Six Capitaine Jack "Cow Boy" Kryslow
Paria Sept Capitaine Sean "L’Ancien" O’Neil
Paria Huit Second Lieutenant Tawara "Faërie" Tigwen
TAC : Tué Au Combat
Un petit aperçu de notre galaxie qui pourrait vous servir.
Il était presque vingt heures, le QG était quasiment désert et après avoir erré quelques minutes dans les couloirs ils trouvèrent le bureau du Commandant de Test. Prishka réajusta sa tenue tandis que Mikaël frappait à la porte. Un homme entre deux ages ouvrit. Ses épaulettes portaient une étoile d’amiral tandis que l’insigne ailé des chasseurs était accroché sur la poitrine de son uniforme noir. Après un regard surpris en direction de Prishka, il invita les deux pilotes à entrer. Le bureau était confortablement aménagé, les meubles étaient de verre et de métal cuivré tandis qu’au mur s’étalaient de vieilles photos d’escadrille ainsi que des clichés de chasseurs. Tandis que ses visiteurs exploraient les lieux du regard l’Amiral se dirigea vers le bar où se tenaient quelques bouteilles. “Je vous sers quelque chose ?
_ Un whisky, merci Amiral, répondit Mikaël.
_ Un Martini blanc s’il vous plaît Amiral, choisi Prishka.
_ Charmant accent Major,” fit le haut gradé en versant l’alcool dans les verres. Puis se retournant vers les pilotes en leur tendant les boissons : “ Je vous en prie asseyez-vous.”
Les Parias prirent place sur des chaises pourvues de confortables coussins tandis que l’Amiral prenait place dans un canapé tout aussi confortable et reprenait la parole :“Je ne m’attendais pas à ce que vous veniez accompagné Major Lodael.
_ Le Major Thörnalen est mon second, et en tant que tel je considère qu’elle doit être aussi bien informée que moi-même sur tout ce qui concerne l’escadrille.
_ Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée par les temps qui courent, remarqua l’Amiral. Ceci dit vous n’étiez pas obligés de porter vos uniformes de parade pour venir.
_ Le module de la FDS à été détruit lors de l’attaque, précisa Mikaël, et nos seules possessions se résument à nos combinaisons de vol et à ces uniformes.
_ Je donnerai des ordres afin qu’on vous fournisse tout ce dont vous avez besoin.
_ Merci Amiral,” intervint Isatis en sortant de la poche intérieure une liasse de papiers. “J’ai également ici quelques factures, dont celle de l’hôtel où nous nous sommes réfugiés, ainsi que des notes de frais qu’il faudrait viser et envoyer aux services financiers de la flotte.”
L’officier supérieur saisit les morceaux de papiers que lui tendait la jeune femme. Il les examina un instant puis se figea, après quelques secondes il leva la tête vers les deux pilotes : “Le Régence… Rien que ça… Vous vous preniez peut être pour des politiciens en visite officielle ?
_ C’était une nécessité Amiral, rétorqua Prishka.
_ Une nécessité ? ” Zaemon commençait à s’énerver. “Vous pouvez être plus … explicite ?
_ Bien sûr Amiral. Lors de l’attaque dont à été victime la station Anton & Wisagi 18-5 certains modules d’habitation on été touchés, laissant nombre de civils sans domicile, les obligeant à se rendre à l’hôtel. Il nous a semblé plus approprié que des membres de la flotte pouvant se permettre d’être financés ne monopolisent pas les établissements accessibles à toutes les bourses. Evitant ainsi que des familles modestes ne soient obligées de se loger dans des conditions bafouant la dignité humaine.
_ Ouais…, souffla l’Amiral. Bon, je transmettrai.
_ Amiral ? demanda Corsaire. Si je puis me permettre.
_ Hmmm ?
_ Nous avons étions coupé de la galaxie sur la station à cause de la destruction des relais et les pilotes de la navette ont passé leur temps en croisière depuis l’attaque surprise des Ofitans. Que s’est-il passé au juste ?”
L’Amiral s’enfonça dans les épais coussins. Il soupira puis répondit : “L’attaque nous à pris totalement au dépourvu. Près de soixante pour cent de la FDS a été détruite et les flottes des gouvernements n’ont pas eu beaucoup plus de chance.”
Il s’interrompit un moment, face à lui Mikaël était estomaqué et sans réaction, faisant seulement tourner nerveusement son verre entre ses mains. Le visage de Prishka quant à elle ne trahit aucune émotion mais elle finit de vider son verre d’un trait. Voyant que les Parias attendaient des précisions, Zaemon poursuivit : “Tous les systèmes un tant soit peu stratégiques on été touchés. La Terre a été l’une des principales cibles, vous avez dû voir l’état pitoyable dans lequel se trouvent les chantiers de construction. Et pourtant les nôtres se sont bien battus. Le Hollandais et l’Exelcior étaient en orbite autour de la planète, ils ont tous les deux été anéantis en moins de trente minutes par les destroyers et les bombardiers ofitans. Par la suite ce sont deux autres cuirassés, un croiseur et un porte-vaisseaux lourd qui ont subi le même sort en se portant à notre secours. Sans compter leurs escorteurs et six de nos escadrilles de chasse qui n’ont pas eu plus de chance. Parmi ces vaisseaux il y avait le Magestic et le Blue Star. Une fois toute menace écartée ils se sont acharnés sur les chantiers. Deux cuirassés et trois porte-vaisseaux lourds y sont passés sans compter que les installations seront encore indisponibles des semaines. Il n’y a que les station de défense orbitales auxquelles ils ne se sont pas attaqués.” Les deux pilotes écoutaient l’officier sans vraiment réaliser ce qu’il s’était vraiment passé. A chaque nouvelle perte qui leur était annoncé ils sentaient une boule se former et grossir dans leur poitrine. “Mais ces salops ne s’en sont pas sortis sans dommage, poursuivit Zaemon. Ils ont perdu deux de leurs six destroyers et les membres de l’escadrille Gaïa ont abattu quatre escadrilles complètes avant d’être descendus. Il n’y a qu’un seul pilote qui s’en soit sorti.
_ Bon sang, souffla Mikaël, les Gaïas, c’est eux qui protégeaient les Conseillers lors de leurs déplacements. Et, même eux…”
L’Amiral soupira longuement et se leva pour retourner au bar puis revint avec les bouteilles pour resservir les pilotes. Il reprit la parole : “Et dans toute la galaxie des tragédies similaires ont eu lieu. Le système Garnoth a été attaqué par trois destroyers et trois escadrilles de bombardiers. Le Pèlerin accompagnait une mission diplomatique, il a été mis hors combat et s’est écrasé sur la planète. Puis un croiseur et deux porte vaisseaux légers qui patrouillaient dans le secteur se sont portés à son secours. Ils ont subit exactement le même sort. Et pour couronner le tout ils ont détruit les trois stations minières du système.
_ Je ne pensais pas que l’attaque avait été aussi dramatique, fit Prishka.
_ A qui le dites-vous ! lâcha Zaemon. Et partout où ils ont attaqués les rapports sont quasiment identiques. A part vous il n’y a pas grand monde qui puisse se targuer ne serais-ce que d’une demie victoire.
_ A combien estime-t-on les pertes ennemies Monsieur, demanda Prishka toujours aussi calme.
_ Quinze à vingt pour cent environ. J’imagine qu’étant donné les circonstances nous devrions nous en réjouir.
_ Ce qui doit porter le rapport de force à deux ou deux et demi contre un, supposa la jeune femme. Si mes chiffres sur les forces ofitanes avant l’attaque sont fiables.
_ Deux virgule trente sept exactement Major.
_ Et qu’en est-il de la situation sur le front Monsieur ? s’enquit Corsaire. Je suppose que l’essentiel des combats doit se dérouler sur le premier cinquième du Sagittaire et le premier tiers de Persée.”
Cela paraissait logique à Mikaël, en effet la position de la Terre sur l’éperon d’Orion avait logiquement entraîné une colonisation des bras du Sagittaire et de Persée. Les Ofitans quant à eux originaires de l’extrémité du bras du Centaure avaient étendu leur domination sur le Centaure et le Cygne.
L’Amiral le regarda l’air désolé : “La situation est bien plus grave Major. Nous ne maîtrisons plus que le deuxième cinquième du Sagittaire et nous avons dors et déjà perdu le premier tiers de Persée.
_ Mais comment ont-ils pu conquérir aussi vite la moitié de nos systèmes ? demanda Prishka.
_ Pour la plupart ils n’ont pas eu à les conquérir. Etant donné ce qui reste des flottes humaines le haut commandement a estimé qu’un “repli stratégique’’ était indispensable pour avoir un périmètre de défense plus restreint. Les piafs n’ont eu qu’à se servir. Si encore ça avait servi à quelque chose : nous perdons nos systèmes un par un avec juste le temps d’évacuer le gros de la population et les ressources importantes. Certaines portions des routes spatiales sont si encombrées que rester en croisière plus d’une heure relève du miracle, quand ce n’est pas les Ofitans qui lancent un raid sur les convois. Mais vu les pertes que nous avons subi il est très difficile d’assurer une escorte efficace des convois si nous voulons garder un espoir de tenir un tant soit peu la ligne de front. C’est pourquoi on est en train de réarmer à la va-vite des vaisseaux déclassés qui attendaient d’être démantelés. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux que vous allez être basés. Le FDS Titan qui devrait rejoindre la Terre dans une semaine pour être réarmé dans ce qu’il reste de nos chantiers.
_ Un porte-vaisseaux lourd je suppose. Savez-vous à quelles escadrilles nous serons associés ? demanda Corsaire
_ Détrompez-vous Major, même si il a un nom qui induit le contraire, le Titan n’est pas un vaisseau mère. En fait c’est un abordeur.”
L’abordeur fut conçu lors des conflits des XVème et XVIème siècles. C’est à cette époque qu’apparurent les vaisseaux-mères : porte-vaisseaux lourds et cuirassés. Ces géants, mesurant jusqu’à mille cinq cents mètres, pouvaient encaisser des quantités impressionnantes de dégâts avant d’être mis hors combat. A cause de la présence de ces mastodontes au sein des flottes, les batailles devinrent interminables et bien plus meurtrières. On vit alors réapparaître une technique de combat presque oubliée : l’abordage. Les premiers abordages furent réalisés par des fusiliers marins transportés par des navettes jusqu’au sein des flottes ennemies. Malheureusement ces navettes étaient bien souvent abattues avant même d’atteindre la cible. Et lors des rares fois où les fusiliers parvenaient à prendre pied sur les vaisseaux ennemis, le faible nombre d’attaquants ayant réussi à aborder se retrouvait contraint de saborder la cible faute de pouvoir en prendre le contrôle. Bien peu furent ceux qui revinrent de ces missions suicide. Par la suite ce furent des croiseurs et des porte-vaisseaux légers mesurant respectivement neuf cents et cinq cents mètres environ, qui furent chargés de se frayer un passage au milieu des formations ennemies pour amener les navettes d’abordage au plus près des vaisseaux mères. Si cette technique augmenta les chances de succès des abordages, d’importants problèmes se posèrent, en effet les porte-vaisseaux légers accusaient un déficit important aussi bien au niveau des boucliers et du blindage qu’au niveau de l’armement. D’autre part les chasseurs ayant de grandes difficultés à accompagner les croiseurs, faute de pouvoir s’y ravitailler, les laissaient seuls, tels des blindés sans escorte d’infanterie.
Les résultats obtenus étant encourageants mais néanmoins insuffisants il fut décidé d’allier la puissance offensive et défensive du croiseur à l’escadrille de chasse du porte-vaisseaux léger, ainsi naquit l’abordeur. Les premiers furent des croiseurs, auxquels on ajouta des hangars et un pont d’envol, ainsi que des porte-vaisseaux légers dont le blindage fut renforcé et auxquels on greffa des modules d’armement lourd. Ces ajouts rendant particulièrement disgracieux les premiers abordeurs, ils ne tardèrent pas à être affublé du sobriquet de “mutant”. Ces vaisseaux hybrides donnèrent vite des ulcères aux commandants de vaisseaux-mères, en effet le taux de réussite des missions d’abordage se vit multiplié. Néanmoins de nombreux problèmes persistaient.
L’énergie nécessaire aux vaisseaux était produite par un accélérateur à particules construit dans la longueur du bâtiment. La quantité d’énergie produite dépendait de la longueur de l’accélérateur. Mais la production n’augmentait pas proportionnellement à la taille des générateurs, elle augmentait moins vite. Si bien que la taille des vaisseaux se voyait limitée à cause d’un déficit de puissance inévitable une fois une certaine longueur atteinte. De même les dimensions des unités était souvent calculée suivant les besoins énergétique et par là même de la longueur de l’accélérateur. C’est pourquoi l’ajouts de nouveaux modules à des unités déjà en service posa un important problème énergétique, obligeant parfois les commandants à couper l’alimentation des certains modules pour pouvoir fournir assez d’énergie aux postes de combat. De plus, les modifications apportées se révélaient souvent bien plus vulnérables aux attaques.
Peu après les premiers abordeurs sortirent des chantiers. Mesurant aux alentours de sept cent mètres de long et embarquaient mille trois cents hommes et femmes dont un contingent de trois cents fusiliers marins spécialement entraînés à l’abordage. Lors des guerres qui les virent faire leurs premières armes, les équipages embarqués étaient considérés comme des fous et des suicidaires mais aussi comme des héros. En effet, ils étaient triés sur le volet en raison de la difficulté des missions d’abordages et, pour cette même raison, les affectations se faisaient uniquement sur la base du volontariat. De plus les jeunes Capitaines de Frégate y voyaient l’occasion de faire leurs preuves et ainsi gagner leurs galons de Capitaine de Vaisseau. Les abordeurs embarquaient également une escadrille de chasse ainsi qu’une escadrille de navettes d’abordage, les “grappins”. Quant à la puissance de feu des abordeurs, elle surclassait largement celle des destroyers sans pour autant pouvoir rivaliser avec les croiseurs.
La mise en service de cette nouvelle unité fut un véritable succès et les plus grands amiraux en firent l’un des facteurs principaux de leur stratégie de combat. Néanmoins les abordeurs furent aussi affectés à des taches “ingrates” comme les escortes de convois. La mise en œuvre de deux d’entre eux remplissait le rôle de deux destroyers et deux porte-vaisseaux légers, et ce pour un coût inférieur de trente pour cent.
A la fin des guerres qui virent leur heure de gloire, les abordeurs furent privés de leur activité principale et les seuls abordages qui eurent lieu se déroulèrent pendant des exercices. Ils furent néanmoins amplement utilisés dans de nombreuses tâches en temps de paix. Notamment la chasse des organisations pirates dont les techniques de guérillas nécessitait l’utilisation d’unités légères et mobiles. Mais aussi les missions d’exploration pendant lesquelles les modules des fusiliers marins se transformaient en locaux scientifiques tandis que l’escadrille embarquée était un atout important pour les reconnaissances.
Même si au cours des siècles le charme s’était estompé, servir sur un abordeur restait un honneur et l’assurance de partir en mission alors que depuis longtemps les léviathans n’étaient plus que des potiches. Symboles de la puissance de certains gouvernements et synonyme de retraite anticipée et de parade pour les marins de la flotte. Les abordeurs étaient les indispensables bonnes à tout faire des flottes et il n’y avait un système, aussi mineur soit-il, qui n’en possédait un.
“Vous serez sous les ordres du Capitaine de Vaisseau Ahmed N’Bagako.
_ Qu’est ce qu’un Capitaine de Vaisseau fait sur un abordeur Amiral ? interrogea Prishka.
_ Je vous arrête tout de suite Major, répondit Zaemon, ne vous fiez pas aux apparences. Si le Capitaine N’Bagako est encore Capitaine de Vaisseau c’est uniquement parce qu’il a refusé plusieurs promotions pour rester sur une passerelle. J’ai servi sous ses ordres quand je n’étais qu’enseigne, et c’est un commandant exceptionnel.
_ Je pense qu’on aura l’occasion de l’apprécier vu les temps qui s’annoncent, remarqua Mickaël.
_ Vous avez raison Major, parlons du futur plutôt que de nous apitoyer sur notre sort. J’ai là les dossiers de vos nouveaux pilotes.” Il désigna des cartes de données sur son bureau. “Normalement mon aide de camp a dû faire les présentations.
_ En effet, répondit Corsaire. Mais si je peux me permettre, si je comprends les affectations des lieutenants Takasaki et Gaussner, le profil du lieutenant Boliso est loin d’être conforme à celui des pilotes habitués à notre escadrille.
_ Attendez un moment.” Il prit les cartes de données et ouvrit les dossiers sur son lecteur de poche puis jeta un œil aux photos des pilotes. “J’ai toujours eu du mal à reconnaître les noms mais je n’oublie pas les visages. Takasaki... dit-il en souriant. Je vous confirme, il a tout pour être chez vous.
_ Pourquoi donc ? demanda Prishka curieuse.
_ L’Amiral commandant de l’académie de pilotage s’est vanté de pouvoir assister à la finale de la coupe galactique de football gratuitement.
_ Elle est maintenue ? s’étonna Mikaël.
_ Effectivement, les politiques pensent que c’est important pour “maintenir le moral de la population”. Les équipes qualifiées ont été évacuées les premières des systèmes menacés, dit-il dédaigneusement. Enfin bref… pourquoi pensez-vous que le directeur de l’académie a-t-il recommandé un volontaire pour une promotion au grade de premier lieutenant ?
_ Vous insinuez qu’il ne serait pas compétent ? demanda Corsaire
_ Lorsque j’ai reçu vos nouveaux pilotes c’est celui que j’ai trouvé le plus capable, reste à voir son niveau de pilotage.
_ Ouais… fit Mikaël dubitatif.
_ Et les autres pilotes Amiral ? demanda Prishka toujours aussi professionnelle.
_ Les autres ? Eh bien, j’ai vite compris pourquoi le surnom de Gaussner est Katze, ce type à l’air aussi froid et distant qu’un chat.
_ Ça dépend des chats Amiral, remarqua Corsaire.
_ Mouais, fit Zaemon dubitatif. En tout cas ses instructeurs l’ont décris comme un type complètement associable et fermé comme une huître mais apparemment compétent en ce qui concerne le pilotage. Pour en revenir à votre première question, le lieutenant Boliso, elle c’est une engagée. Sortie très bien notée de l’académie. Fille d’une famille de militaire. Première affectation. Non rien de spécial qui aurait pu la conduire chez vous. C’est sans doute le hasard qui vous l’a confiée Major.”
Mikaël espérait que le hasard n’ait pas mal fait les choses. Si sa nouvelle pilote ne s’intégrait pas à l’escadrille elle avait toutes les chances de se faire descendre en mission, et ses ailiers avec elle. Il en était là de ses pensées quand l’amiral changea de sujet : “Le Titan devrait arriver dans une semaine environ, tout dépendra des condition de vol avec les réparations de fortune qu’il a reçu. Vous pourrez mettre ce délai à profit pour prendre en main vos nouveaux appareils. J’ai donnés des ordres afin que les SNGC 64 soient opérationnels. L’ingénieur qui les a conçu vous fera un cours théorique demain matin et ensuite vous aurez toute liberté pour organiser vos vols entraînements.
_ Merci Amiral, répondit Corsaire.
_ Bon ! fit Zaemon en se levant. Je pense que nous en avons fini. Je vais vous laisser aller retrouver votre escadrille.”
Les deus pilotes se levèrent à leur tour. Ils saluèrent puis se dirigèrent vers la porte. “Bonne soirée Amiral, dit Prishka.
_ Merci Major, ce fut un plaisir, répondit l’intéressé en souriant.
_ Amiral, salua Mikaël.”
Les pilotes sortirent du QG et se dirigèrent vers le mess des officiers. La température avait chuté et un vent piquant soufflait sur le désert. “Il était bon le whisky de l’Amiral ? demanda Prishka.
_ Oui pas mauvais, répondit Corsaire. Et le Martini
_ C’était du Martini…
_ Ok ça va, j’ai compris. Je dis plus rien…
_ Bon allez, dit la pilote, je plaisantais.” Corsaire remarqua que l’accent d’Isatis était bien plus prononcé lorsqu’elle était détendue. Puis il lui répondit : “C’est ça, essaie de te rattraper.” Mais, ne pouvant garder son sérieux plus longtemps il se mit à pouffer imité par sa seconde.
Le temps de retrouver leur calme il avaient atteint le mess. Des pilotes en sortaient comme ils arrivaient. Le dernier à sortir se retourna, il apostropha les occupants du bar : “La prochaine fois vous ne vous en sortirez pas a si bon compte.” Seuls des rires lui répondirent, alors il parti vers les baraquements. Isatis et Corsaire se regardèrent l’air désolé mais le sourire aux lèvres puis ils rentrèrent dans le mess.
L’intérieur du mess des officiers de Test était tout d’aluminium et de bois blanc. Si les matériaux étaient plutôt froids, la décoration de plantes venues de toute la galaxie et d’aquariums géants donnait à la pièce une vraie chaleur. Le patron quant à lui était un grand gars dégingandé au sourire franc.
Mikaël avisa ses pilotes dans le fond du mess. Il ne restait que des miettes de leurs repas et plusieurs bouteilles vides trônaient sur la table. Si Ian brillait par son absence et que Mayaserra regardait ses équipiers avec sévérité, les autres pilotes pour leur part semblaient bien s’amuser. Le Commandant d’escadrille se rapprocha de ses pilotes et demanda à l’assemblé : “Qu’est ce que vous avez encore fait ?
_ C’est rien, tenta de rassurer Jack. C’était juste des pilotes des Emérites.
_ Ces types la se prennent pour les maîtres de la Galaxie, précisa Emilio.
_ Alors on leur a dit que des planqués qui osaient même pas aller au front pouvaient pas se vanter de grand-chose, poursuivi Cow Boy.
_ Et c’est bizarre ça leur a pas plu, ironisa Tawara avec un grand sourire.
_ On ne peut pas vous laisser deux minutes seuls, se plaignit Corsaire. Je croyais t’avoir dit de ne pas les laisser faire de conneries Sean.
_ Tu sais, remarqua ce dernier, ils ont pas complètement tort.
_ Ok, j’abandonne.” Sur ce Corsaire et Isatis s’assirent et commandèrent à manger. Pendant qu’ils se restauraient ils répétèrent ce que l’Amiral leur avait révélé sur l’état du front, Emilio ne se privant pas d’ajouter ses commentaires personnels. Quand ils eurent fini Mikaël repris la parole : “Sinon, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, j’ai obtenu de l’Amiral une semaine de repos avant de commencer nos vols d’entraînement.
_ Comment ça ! s’exclama Jack.
_ C’est pas vrai ! renchérit Faërie.
_ Déjà qu’on a passé trois semaines a se tourner les pouces dans cette fichue navette, expliqua Sean.
_ Il plaisante, rassura Prishka. On commence à voler dès demain après-midi après un topo technique demain matin.”
Les visages des pilotes exprimèrent un vif soulagement et des lueurs d’excitation passèrent dans leurs yeux. Après quelques minutes ils repartirent vers leurs quartiers pour être prêts à prendre en main leurs nouvelles montures le lendemain.